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Mères célibataires, la galère...

Je me suis toujours demandé comment faisaient les mères célibatires. Chaque fois que je vois un reportage sur le sujet, je constate que c'est un parcours du combattant. En somme, une fois la journée de travail finie, une deuxième journée commence, et encore, dans le meilleur des cas, si des difficultés supplémentaires ne viennent pas s'adjoindre (enfants malades, ou plus difficile encore, en proie à une affection chronique, difficultés à l'école, et cetera...).

Des Fantines modernes, ombres de nos cités du XXIème siècle, peuplent nos villes et nos campagnes, trimant et bûchant envers et contre tout.

Je me suis longtemps demandé comment une femme pouvait être à la fois mère et père pour son enfant. A vrai dire, j'ai trouvé des éléments de réponse assez intéressants chez Aldo Naouri, donnant un entretien au webzine aufeminin.com.

Aldo Naouri se dresse frontalement contre une idée reçue qui serait que la mère protège et le père fixe les limites. En réalité, fait-il observer, le "non" maternel est dit aussi bien en son nom propre qu'en celui du père. 

Pour Aldo Naouri, le travers dans lequel il convient de ne pas verser, c'est de vouloir séduire son enfant en se refusant à le frustrer. Il estime d'ailleurs que les problèmes qui surgissent à l'adolescence sont ceux qui n'ont pas été résolus dans l'enfance.

Le départ du compagnon, la difficulté à se recomposer, sont des angoisses prégnantes pour les Françaises. Selon une étude du CSA que 20Minutes cite, c'est près d'un tiers des Françaises qui craignent de se retrouver un jour isolées avec un enfant.

Près de 1.8 millions de foyers sont monoparentaux en France, et dans 85% des cas, c'est la mère qui s'occupe des enfants. S'il fallait ajouter à ces chiffres les pères démissionnaires, nul doute qu'ils exploseraient...

Ce sont évidemment ces familles qui subissent les handicaps les plus lourds en termes d'accès à l'emploi et au logement, sans parler du pouvoir d'achat...

Voilà une catégorie de population qui mériterait vraiment que l'on s'intéressât à elle, non ?

Commentaires

  • Merci pour ton article.
    Je ne regrette pas d'avoir eu le temps aujourd'hui d'explorer un peu la blogo.

    J'ajouterais une précision : dans le cas où l'enfant est atteint de handicap, la maman a 80 % de risque de se retrouver parent isolé.

  • C'est un sujet sensible : démontrer (statistiquement) que les mères seules "ne s'en sortent pas", c'est remettre en question un credo féministe.
    En tant que prof, j'identifie sans peine les garçons élevés par leur mère seule : ils refusent systématiquement les "consignes" (ordres) donnés par des hommes !
    La plupart des mères seules ne font pas "la mère + le père", elles font "la mère", c'est tout (et c'est déjà bien)...

  • Rembrandt aussi:
    http://www.bibel.lu/L-enfant-prodigue.html
    Dans un registre différent.
    Très joli billet.

  • « Voilà une catégorie de population qui mériterait vraiment que l'on s'intéressât à elle, non ? »

    Non. Désolé, mais non. Personne ne force tous ces gens, si modernes, si libérés, si "fun" à divorcer ou à se séparer pour un oui ou pour un non. Vous voulez vivre libres et jouir sans entraves ? Eh bien démerdez-vous avec les conséquences de votre inconséquence ! Et surtout ne venez ni pleurnicher ni tendre la main.

    De toute façon, la plupart de ces mômes, enfermés avec une femme seule et bien entendue frustrée et aigrie, finiront sur les divans des psys. Ou on les constatera très vite irrécupérables, mais ils feront toujours tourner le petit psycommerce.

    (P'tain, j'suis en forme, moi, au retour de mon week-end parental !)

  • @Didier
    tsss tsss : rien de moderne. Dans les sociétés patriarcales, la situation est bien pire. Pour le reste, tissu d'idées reçues qui suintent le mépris pour les femmes admirables qui élèvent leur enfant seules. Lisez un peu la Promesse de l'aube,de Romain Gary, tenez, ça vous remettra les idées en place.
    J'ajoute que ce sont les hommes qui se barrent, généralement, quand il faut assumer d'être pères, et pas les femmes. Remettons les choses à leur vraie place, svp.
    @Thierry
    et est-ce qu'ils acceptent plus facilement les ordres donnés par des femmes ?

  • @Martine
    Jolie peinture.
    @luciole
    C'est terrible. Les femmes assument décidément tout. Tiens, ça me rappelle ce que j'écrivais la semaine dernière : 10% des revenus mondiaux, mais 2/3 des heures travaillées dans le monde. A valider les thèses marxistes-féministes sur l'exploitation des femmes par les hommes...

  • @L'héré : oui. PS : n'en veux pas trop à Didier, je pressens un homme durement malmené par une femme lors d'un conflit parental peut-être, cela arrive aussi, j'ai dû moi-même témoigner pour un père lors d'un divorce, contre une mère indigne... Mais qu'il ne généralise pas quand même ! Et qu'il garde confiance, enfin j'espère.

  • Punaise, je comprends qu'ils se barrent, avec les harpies à la fois revendicatives et pleurnichardes dont ils sont affublés ! Tenez, pour en rester au, prêchi-prêcha psychanalytico-magique de Luciole brune : ça ne vous donnerait pas envie de vous cavaler à toutes jambes, ça ?

    Sinon, à l'intention de la douairière sus-nommée : mes parents vivent toujours ensemble après 56 ans de mariage (3 enfants élevés), mes grands-parents ont vécu 62 ans ensemble (sept enfants élevés), jusqu'à la mort de mon grand-père. Quant à moi, je vis avec la même femme depuis 21 ans et compte bien que ça continue jusqu'à ce que l'un de nous deux ne replie définitivement son ombrelle. Par conséquent,vos “conflits parentaux”, vous pouvez vous les arrondir et…

    Enfin, bref.

  • @luciole
    Non. Il a débuté à l'extrême-gauche. Le plus court et le plus sûr chemin vers la réaction.

  • @l'hérétique,

    Aucun mépris des femmes de ma part. Juste le constat (comme toi) que seul face à un enfant, c'est difficile (y compris quand on est un père seul... mais davantage encore quand on est une mère seule face à des garçons !).

    Quand à Romain Gary, il a sûrement écrit des très belles choses sur les mères-courages (qui existent !)... mais ça ne correspond pas à une réalité majoritaire (statistiquement).

    Enfin, j'ai remarqué que les élèves (garçons !) qui vivent seuls avec leur mère, acceptent mieux les ordres des femmes... surtout si elles sont jeunes et surtout si elles demandent gentiment, en jouant sur les sentiments ("allez, fais-le cet exo, ça me ferait tellement plaisiiiir !") !

  • N'est-ce pas l' hérétique?
    J'ai déposé ce lien pour le détail sur les mains.
    Romain Gary, j'aime beaucoup aussi. :)

  • @Thierry
    C'est à Didier que je répliquais!

  • @l'héré : ça va swinguer ce soir après ce que tu viens de dire... Mais je comprends mieux : c'est connu, la réaction vient après la révolte...

    Le préchi-précha, cher Didier, c'est vous qui veniez de dire que vous reveniez d'un week-end parental, je ne parlais donc pas de votre mère ou de tout autre interprétation, je répondais seulement à votre phrase, c'est vous qui avez dit être dans cette situation.

    Maintenant, vous dites que vous ne l'êtes pas, soit... J'ignorais que la réthorique soviétique faisait dire une chose dans un commentaire et son contraire au suivant. On en apprend tous les jours.

    Pour votre gouverne, je ne suis pas revancharde, faisant partie des 20 % de privilégiées qui ont vu leur mari assumer leur rôle de père et ne pas s'enfuir à toutes jambes lors de l'annonce de l'autisme de leur enfant.

  • @L' hérétique,
    « Je ne sais pas ce que c’est la féminité. Peut-être est-ce seulement une façon d’être un homme. Mais un homme libre de femme, une femme libre d’homme soufflent dans leur moitié de vie jusqu’à ce que ça s’enfle et prenne toute la place. Le malheur fait bien sa propagande : indépendance, indépendance. Hommes, femmes, pays, nous avons été à ce point infectés d’indépendance que nous ne sommes même pas devenus indépendants : nous sommes devenus infects. Des histoires d’infirmes, de mutilés qui se rattrapent : ils érigent l’infirmité et la mutilation en règle de vie. Bravo. Qu’on leur donne l’Ordre du mérite pour services rendus à la respiration artificielle. Nous avons remporté déjà de tels triomphes contre la nature que l’on peut très bien décréter que l’asphyxie est la seule manière de respirer. La seule valeur humaine de l’indépendance est une valeur d’échange” .
    Romain Gary , extrait de clair de femmes.
    ;)

  • Je prie les lecteurs de m'excuser pour les fautes, j'ai oublié de me relire.

  • Pas de souci Luiole, je corrige: clair de femme. :p

  • Ceci dit, les deux orthographes sont valides pour moi, car une femme (dans l'ouvrage) est prétexte à parler de plusieurs femmes qui peuvent jalonner une vie...
    Et à l'inverse en termes H/F aussi.
    Le thème de l'universalité^^^.

  • Bon, la Luciole, je me fous de ce que vous pensez (Hérétique et vous, j'ai lu Romain Gary que vous n'étiez même pas nés, donc foutez-moi la paix), vous n'avez jamais lu quoi que ce soir de Romain Gary, poursuivez la Martine ci-dessus qui ne sert à rien. Enfin bref.

  • @Didier Goux
    ah, et alors, la mère de Romain Gary, c'est une harpie ou une femme forte ?
    Sinon, dans un tout autre ordre d'idées (encore que) j'ai presque fini la Cousine Bette. Je suis un peu étonné : vous disiez que la Cousine Bette était encore plus calculatrice que l'épouse du Colonel Chabert ; Valérie, oui, mais la Cousine Bette, comprenez-la, sa cousine lui a piqué son homme, donc elle se venge. Rien que de naturel en somme.
    Finalement, la plus humaine, dans cette histoire, c'est la fille de rien, la Josépha. J'adore la discussion sur l'amour, à la fin, quand elle explique au Duc d'Henouville qu'elle ne l'aime pas. En revanche, faire de ce pleutre de Hulot le modèle de l'amoureux passionné, bof...

  • Revenons à la politique!
    Il est de bon ton de critiquer les 35 heures... Ce soir encore, sur RTL, PPDA, si mes souvenirs sont bons...
    Pour ma part, je pense que dans une société où beaucoup de femmes élèvent seules leurs enfants, les 35 heures ne sont peut-être pas une si mauvaise chose. Et si par chance le père et la mère assument ensemble l'éducation de leurs enfants, comme le plus souvent tous deux travaillent, je ne suis pas sûre qu'un accroissement de la durée du travail soit humainement souhaitable.

  • Voir aussi la difficulté par un "parent isolé" de trouver un logement, surtout "hors social". C'est déjà pas facile à deux, quand il y a des enfants et besoin d'un peu d'espace.

  • Voir aussi la difficulté par un "parent isolé" de trouver un logement, surtout "hors social". C'est déjà pas facile à deux, quand il y a des enfants et besoin d'un peu d'espace.

  • M'enfin...Que de passion, dans ces commentaires et que de thèmes abordés!
    Problèmes financiers,jalousie, vengence, désir, amour, universalité et incommunicabilité aussi semble-t-il, effectivement très Balzacien tout cha. :o)

  • Quand la mère est seule à la suite d'un divorce ou d'une séparation , je comprends son problème et souhaite qu'elle soit aidée .
    Mais ...combien de femmes seules choisissent d'avoir un enfant !
    Celles là , non seulement elles ne méritent pas d'être aidées , mais elle devraient être pénalisées !
    Ont elles pensé à la souffrance de leur enfant privé de père ?
    Qu'auraient elles pensé si leur propre père était mort pendant leur enfance ?
    Quel égoisme !

  • http://www.youtube.com/watch?v=JOU4TWGSxZM
    @+

  • Jean, difficile de juger les autres sans connaître le contexte. Les femmes qui choisissent d’élever des enfants sans père ont sans doute de bonnes raisons. Peut-être ont-elles connu la violence dans leur cercle proche ? Violence d’un père ou d’un ex-conjoint… Donc les pénaliser d'avoir fait ce choix de "prudence" serait injuste vous ne trouvez pas ?! Rares sont les femmes qui ont des enfants comme on achète un jouet ou une voiture.

    Personnellement, mère célibataire j'ai connu ça plusieurs fois lorsque mon époux partait en mission. Je me souviens de l'une d'entre elles, pendant la guerre du Tchad... J'étais à ce moment-là infirmière libérale et n'ayant pas de remplaçante, mes journées étaient épouvantables. Une insuline dès 6h du mat mais la tournée du soir parfois jusqu'à 22h. C'est à cette période que mes deux enfants, alors âgés de 12 et 10 ans, ont imaginé un soir d'aller chez une copine de l'immeuble sans me le dire. (Je n’avais pas les moyens de me payer une nounou et j’avais donc établi des règles strictes avec eux : entre autre de rentrer directement et ensemble de l’école qui était pile en face de la résidence. La plupart du temps je me débrouillais pour être là à 16h30. Ils faisaient leurs devoirs et avaient le droit de venir dans la salle d’attente de mon cabinet pendant ma permanence du soir. Puis ils repartaient jusqu’à mon retour. Sachant aussi que j’avais une ligne directe entre l’appartement et le cabinet et qu'ils n'avaient pas à sortir de l'immeuble, juste changer d'ascenseur.) Eh bien, la mère de la copine n'a même pas daigné m'avertir. Ayant cherché mes petits pendant plus d'une heure, j'ai sévi lourdement. Certainement bien trop fort puisque ma fille me l'a rappelé encore il n'y a pas longtemps. ;-) N'empêche qu'ils n'ont plus jamais fait de bêtises graves de leur vie (à ma connaissance en tout cas !).
    Alors ai-je agi ce jour-là en "père" plutôt qu'en "mère" ?! Non juste en femme qui a fait ce qu’elle pouvait, je pense.

    Et je voudrais moi aussi rendre hommage aux mères seules qui éduquent un enfant handicapé. La plupart du temps ce sont encore elles -et non pas les pères- qui se montrent les plus généreuses. Luciole parle de 80%/20%...

  • Pour Françoise Boulanger .

    Vous avez totalement raison quand vous parlez des femmes qui élèvent un enfant handicapé .
    Dans mon entourage proche , deux couples ont un enfant lourdement handicapé .
    Heureusement , les pères sont restés et jouent leur rôle avec beaucoup d'affection .
    De voir régulièrement les difficultés de ces couples font encore mieux mesurer le courage des mères qui élèvent seules un enfant handicapé .
    Je corresponds régulièrement avec l'une d'elles à travers les commentaires de son blog si émouvant :
    http://levivre.over-blog.com/

    Je ne peux qu'approuver vos précautions avec vos enfants et votre réaction après leur désobéissance .
    Mais ces arguments , qui ne sont pas contestables, au contraire , ne justifient en rien la femme célibataire , souvent sans emploi (j'en connais plusieurs dans ma petite ville )qui choisissent délibérément de faire un enfant , parfois deux ou trois .
    Mes parents ont divorcé quand j'avais sept ans .
    Je sais ce qu'est la vie d'un enfant privé de son père .
    Je préférais ma mère , aujourd'hui, 50 années plus tard , je suis encore persuadé que le choix des juges qui ont donné ma garde à la mère était le meilleur .
    Mais je sais , par expérience , ce qu'est la vie d'un enfant sans père .
    La femme qui fait exprès d'être mère sans qu'un père soit là , ne se rend pas compte de la gravité de son erreur .
    Je vous souhaite une belle journée .

  • @Francoise,
    "Pas les moyens de..." Une blague? Lors de tels déplacements, les salaires grimpent.
    @Jean,
    Expliquez votre vécu, suis jeune veuve avec deux garcons, cela m'intéresse.

  • Le Tchad, de beaux souvenirs ( douloureux encore) car mon époux mon complice, a aidé pour acheminer, livres crayons etc dans le cadre très précis d'un des établissements de mes enfants.

  • Aucun souci, vérifiable.
    Whatelse?

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