Dans le sondage sur les cotes de popularité des personnalités de l'IFOP de début septembre, il y a un point qui avait attiré mon attention : la fort potentiel de sympathie dont dispose François Bayrou parmi les ouvriers : 66% de cote de popularité. Seuls Chirac (72%), Jack Lang et Besancenot (68%) et Delanoë (67%) font mieux. Les autres sont nettement plus bas.
Bien réfléchi, cela ne m'étonne guère si l'on considère d'une part les visites régulières de Bayrou dans les usines, mais surtout les lignes directrices de son programme, qui commencent à apparaître pour 2012.
On connaissait Bayrou sur quelques axes forts comme l'éducation ou la démocratie irréprochable, mais je sais aussi de source sûre qu'il étudie avec acuité les possibilités de relocalisation de l'industrie en France depuis près d'un an et demi.
Je pense que cela sera un axe très fort de son programme économique en 2012, et que les commissions du MoDem vont plancher dur là-dessus. Il a d'ailleurs commencé à consulter des spécialistes sur la question et projette de s'entourer d'une équipe d'experts. Jean Peyrelevade estime qu'il n'y aura pas de développement durable sans croissance, et pas de croissance forte sans industrie forte. L'industrie sera donc au coeur du projet économique du MoDem, particulièrement les PMI (petite et moyenne industrie) qui intéressent principalement Bayrou.
Les premiers à profiter d'une telle politique économique, à l'évidence, seraient bien évidemment les ouvriers, le secteur secondaire en général étant friand de leur classe socio-professionnelle, avec la réapparition probable des ouvriers hautement qualifiés.
Je pense que les ouvriers ne sont donc pas insensibles à ce programme-là et qu'il les séduira de plus en plus au fur et à mesure qu'on se rapprochera de l'élection présidentielle.
C'est en effet un enjeu majeur qui a été abondamment évoqué lors de l'université de rentrée du MoDem. Gageons qu'on en entendra reparler très bientôt au sein du parti centriste...
Commentaires
François Bayrou n'est-il pas un ouvrier du Centrisme ?
L'emploi est la solution à beaucoup de problèmes actuels (pouvoir d'achat, retraite, insertion, délinquance...). Nombreux ont été les annonciateurs d'une société de service radieuse mais une économie tertiaire n'est viable qu'en profitant des demandes et contrats des secteurs primaires et secondaires. Que l'on a oublié !
Présent à Giens, j'ai en effet remarqué l'insistance de Bayrou sur ce point : relocalisation, réindustrialisation, PME. Je me permettrais d'insister sur les "moyennes entreprises", qui sont au coeur du sujet en Allemagne et si faibles en France.
On pouvait avoir l'impression d'un grand écart entre ce thème ouvriériste et l'allure un peu élitiste de plusieurs débats "intello". Grand écart, ou angle d'attaque maximum, avec recherche de soutiens divers ? Au surplus, un coefficient d'admiration - à consommer avec modération - n'est sans doute pas négligeable dans une équation présidentielle.
L'emploi, et pas seulement celui des ouvriers, n'est pas seulement la solution à des problèmes concrets, il est aussi la solution à de nombreuses souffrances morales. Et pas seulement son existence mais aussi sa qualité.
Prions pour que les bonnes idées de tous les partis plus petits inspirent (déjà) ceux au pouvoir...
Dans son discours de 28 pages dimanche , F Bayrou ne prononce jamais les mots Crise , Chomage ...
Visisiblement il semble avoir oublié le quotidien de notre pays...
@speedy
Vous n'avez pas du lire ou écouter sérieusement son discours...
Ne confonds pas popularité et intention de vote. On avait justement manqué le vote des CSP populaires en 2007. Les ouvriers sont clivés, c'est gauche/droite et ils aiment ou ils détestent. D'ailleurs je suis surpris qu'ils aiment Delanoë, le bobo par excellence. Comme quoi...
Je crois qu'il faut aussi se poser la vraie question : quels ouvriers ? on oublie trop facilement qu'il y a une "hiérarchie" ouvrière... du simple "manoeuvre aux ouvriers hautement qualifiés ( certains gagnent 2500 euros/mois)les sensibilités sont différentes . L'environnement de travail , l'espace d'initiative , la formation continue, font que dans la classe ouvrière les attentes ne sont pas uniformes .
Il y a un dépité, qui occupe un siège sur le trottoir juste en face de l’assemblée, qui nous a fait part de son projet de loi…
Il s’agit de créer un nouveau délit : Le délit de Manipulation.
Parce que tous les passagers en ont assez de se faire mener en bateau pour des destinations qu’ils n’auraient même pas souhaité à leurs pires ennemis.
D’abord on leur dit que c’est gratuit. Pas besoin de ticket, c’est ce qu’on appelle la publicité. C’est ça le flop de la Manip.
Puis quand ils sont embarqués, on leur dit que le voyage va être amer pour leur épargner le mal de mer.
Et c’est le rôle ingrat des médias qui ne peuvent s’empêcher, à bâbord comme à tribord, de faire le jeu du capitaine qu’ils blâment ou qu’ils louent.
C’est ça le top de la manip qui leur fait dire à tous, tout et le contraire de tout.
«Arrêtez !!! » s’écrie l’une des victimes, Bayrou de Beyrouth.
« … c’en est assez… les sans couilles… J’ai saisi l’embrouille… je ne suis pas une andouille… Vous nous avez menti : en vérité, vous ne savez pas où vous allez ! »
En effet, il n’y a pas de port en Politique, aucun terme à ce genre de transport… mais un perpétuel report…
On nous a donc bien manipulé parce qu’ils savaient « qu’il était un petit navire… qui n’avait ja ja jamais navigué … »
Ce sont les derniers mots du dépité… avant de se tirer une balle dans le pied !
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20Bayrou
Je lis avec énormément de plaisir et la confirmation de ma pensée de toujours c'est à dire, de donner la parole aux adhérents de base et, prétends que ces adhérents ont des idées très pragmatiques souvent aussi cohérentes que des adhérents parisiens.
Je suis fils d'ouvriers.... et, souhaite que la parole nous soit donnée pour participer aux grandes décisions nationales et, apporter nos critiques et propositions sur l'action du gouvernement.
Souhaitant que chacun des "ministres" du shadow tienne compte de ces suggestions pour croiser le fer avec les ministres en charge...
Je souhaite qu'on nous dise très rapidement quel sera le fonctionnement de ce shadow dont j'apprécie la mise en place.
Les adhérents ont le droit de souhaiter être considérés comme des conseillers...
Je lis avec énormément de plaisir et la confirmation de ma pensée de toujours c'est à dire, de donner la parole aux adhérents de base et, prétends que ces adhérents ont des idées très pragmatiques souvent aussi cohérentes que des adhérents parisiens.
Je suis fils d'ouvriers.... et, souhaite que la parole nous soit donnée pour participer aux grandes décisions nationales et, apporter nos critiques et propositions sur l'action du gouvernement.
Souhaitant que chacun des "ministres" du shadow tienne compte de ces suggestions pour croiser le fer avec les ministres en charge...
Je souhaite qu'on nous dise très rapidement quel sera le fonctionnement de ce shadow dont j'apprécie la mise en place.
Les adhérents ont le droit de souhaiter être considérés comme des conseillers...
Pour répondre aux remarques très judicieuses apportées ici à ton excellent billet, l'hérétique, je peux te garantir que des projets de création d'emploi il y en a.
Moi-même j'ai proposé un grand projet industriel pour ma ville, que je sais parfaitement viable, réalisable et presque beaucoup plus facile que ceux qui existent en ce moment. Le véritable problème est que chaque personne, investisseur ou politique, ne te facilitera pas les choses si tu n'es pas "de son bord". Elle cherchera même à te nuire par tous les moyens, les plus mesquins s'il le faut. Voilà où est le drame de notre société actuellement.
Le bipartisme installé avec acharnement par des truands fait que chacun détruit d'abord le travail de l'autre, fusse-t-il remarquable, afin de faire table rase (c'est exactement le cas de le dire car nous assistons à une démolition pure et simple) et lui permet de reconstruire ensuite à sa propre gloire un monument-culte, le plus gigantesque qu'il soit possible.
Je crois avoir trouvé le moyen de réussir à passer au-delà de cela, c'est celui de rassembler les sensibilités politiques et les mettre aux commandes côte à côte. Prochainement j'expliquerai en toute transparence quelles ont déjà été toutes mes démarches et comment je compte continuer sur le même chemin malgré les hostilités de quelques profiteurs.
Il est plus que temps d'agir courageusement.