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La Taverne des Poètes

Depuis quelques temps, mon grand souci blogosphérique, c'est de trouver de nouvelles sources d'informations, et, tant qu'à faire de nouveaux blogues. Exercice difficile et prenant s'il en est. On a vite fait de s'installer dans une sorte de petit confort léthargique où un train-train quotidien et comateux vient peu à peu appesantir la pensée. Farfouillant et furetant, je suis allé explorer la plate-forme du MoDem, lesdemocrates.fr d'où avait surgi un grand nombre de blogues en mars 2010. Bon, reconnaissons-le, le temps et la lassitude ont fait leur effet, il y a comme un souffle qui est retombé. Un souffle ? un soufflé, devrais-je dire. Ou alors un soufflet, allez savoir...

Mais du coup, la crème est restée. Cela fait un petit moment que je suis la Taverne des Poètes (qui écrivait sur AgoraVox par le passé, au demeurant) et je me marre bien.

Voilà un blogueur qui a pris le parti, entre deux billets en prose, de commenter l'actualité en vers. Cela donne quelques morceaux simples mais amusants , comme celui-ci, par exemple :

Peut-être avec “paradis d’or”
Ou bien avec “chasse au tchador”,
Avec la “boîte de Pandore”,
L’évocation des miradors.

Avec quoi rime “prince d’Andorre”
*?
Avec “l’argent n’a pas d’odor”,
“adorateur du veau d’or” ?
Et pour le fiston un “pont d’or” ?

Avec “Alberto Contador”,
Avec le blason qu’on redore,
Ou plutôt avec “Poulidor” ?
La rime est drôle et je l’adore.

On m’souffle dans les corridors
Cett’ rime pour le prince d’Andorre :
“Acteur, charognard et condor (en un seul mot)
Du Théâtre du Mogador” !

D’aucuns disent avec “matador”,
“toréador” et puis “cador”.
Et, pire, avec Dark Vador !
Aux journalistes : “Couché médor !”

Je dis, moi, avec “inodore”,
Et “méfiez-vous de l’eau qui dort”.
Je sais que le silence est d’or,
J’aurais pas dû, ces rimes en “dor”

Bon, évidemment, le poète a parfois la rime facile, les miradors, faut pas pousser non plus, mais indéniablement, il a le pied musical. Il a les travers de cette génération de militants démocrates née avec le centrisme tribunicien de Bayrou, c'est à dire un goût peu pondéré pour la contestation (Sarkozy est forcément un tyran), la dénonciation (les vilaines banques), le discours solidaire (les "aidants" apportent de la valeur ajoutée à la croissance), et cetera. Mais chez lui, on se cultive (ça fait du bien dans ce monde de blogueurs brutes ) et en plus il publie régulièrement.

NDLR * Pour information, tout Président de la République Française devient automatiquement Prince d'Andorre.

Commentaires

  • Oh merci, il y avait un bout de temps que je ne l'avais lu. (vais moins sur Agora) et au temps de E-Soutien il nous avait même fait de la musique.

    En latin, ce serait bien aussi ;)

  • je le découvre grâce à son commentaire poétique laissé sous mon dernier article ... je suis en train d'écouter sa musique ... bravo l'artiste !

  • J'ai surgi sur les blogs comme le poète en mars 2009, je me permet de répondre aux jugements sur les travers de cette génération à laquelle j'appartiens. Sommes nous "fan" du chef de famille, du tribun ? Raisonnance d'analyse et de pensée et attaché à l'homme pour son courage, oui. Il y a là à creuser, un billet à faire. Une contestation forte car en défiance par rapport aux dérives du système, oui, pour se faire entendre dans une société du spectacle sur-sonorisée.

  • Une petite nuance à ton NDLR, cher Hérétique :
    "tout Président de la République Française devient automatiquement Prince d'Andorre."

    => Le président de la République n'est que le coprince d'Andorre, charge qu'il partage de manière indivise avec l'évêque d'Urgell.

  • Partagé ! Merci pour !

  • Hélas cela rappelle aussi un peu la formidable interpellation en vers de Sarkozy par Francis Lalanne, il y a quelques mois ... http://next.liberation.fr/article/f-lalanne-mis-en-demeure-par-e-naulleau

  • Merci L'Hérétique pour cet hommage d'autant qu'il n'est pas inconditionnel. Vous en prenez et vous en laissez.

    Mais je récuse l'idée que je serais un dinosaure d'une époque révolue. Je pense tout le contraire, que nous sommes l'avenir. Et je m'exprime au nom de ceux qui ont baissé les bras, j'espère provisoirement...

    Je ne suis pas non plus comme vous me décrivez en fin d'artant ! Mais pamphlétaire et chansonnier, j'accepte.

    Sinon la rime facile ? On peut essayer de faire mieux. Et pour les travers : la création est forcément excessive ou alors elle est insipide. On peut dire dans une chanson des choses que l'on exprimerait pas dans la vie ou dans un article. Et j'en connais qui en ont dit de pires : Brassens qui rossait les cognes à tour de bras et à tour de chants, par exemple. Mais un brave type pourtant.

    Je retiens que je vous fais marrer et que vous appréciez mes rubriques culturelles. C'est déjà ça, on ne peut pas être parfait...

    Je lis aussi vos articles.

    Merci à Mirabelle, Dany et Thierry pour leurs encouragements sincères.

    On n'a pas fini de se marrer. Ni d'aller plus loin, plus fort. Pourquoi faudrait-il s'en priver ?

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