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Péripatéticienne ou prostituée...

Je suis effaré de lire ou d'entendre les individus çà et là parler des femmes se livrant à la prostitution en parlant de "putes". J'abhorre ce mot détestable. Je trouve que cela marque une absence de respect, un mépris, pour ces femmes, qui a le don de me hérisser. Comme si cela n'était pas déjà suffisant de se retrouver dans une grande misère affective, sociale, souvent matérielle, voilà qu'il faut encore qu'elles soient objets d'opprobre des bien-pensants de tout acabit, à droite comme à gauche. Oh, on le dit sans y penser, mais cela traduit bien la pensée profonde de ceux qui usent du terme...

Commentaires

  • "Bien que ces vaches de bourgeois
    Les appellent des filles de joie,
    C'est pas tous les jours qu'elles rigolent,
    Parole, parole !
    C'est pas tous les jours qu'elles rigolent."

    (Brassens)

  • Tiens, c'est curieux, j'ai toujours trouvé quelque chose de familier, presque d'affectueux, dans ce mot. Comme quoi...

  • Une pute c'est une pute, c'est comme une prostituée ni plus ni moins.

    Ce n'est pas en baptisant non-voyant un aveugle que vous lui rendez la vue.

    Ce qui importe ce n'est pas le vocable mais ce qu'il y a derrière certain le respecte et appèlent pute une prostituée, d'autres parlent de péripatéticienne, d'hétaïre et la bouche en cul de poule, ont le plus grand mépris.

  • Merci, L'hérétique, de cette réflexion qui est parfaitement bien vue !

    Les gens qui emploient ce mot se rendent-ils compte de ce qu'ils pensent d'eux-mêmes ?!
    Les garçons ou "les mecs" employant le mot "pute" sont les mêmes qui vont dire "meuf" au lieu de fille, femme, ou même "jeune fille" ou "dame". Considérant sans doute qu'eux-mêmes ne sont que des branleurs ou je ne sais quoi d'autre de pas très reluisant.
    Personnellement, j'aime les hommes, les vrais, pas les "jean-foutre"... ;-)

  • -"... une absence de respect, un mépris, pour ces femmes, qui a le don de me hérisser ".

    Le respect se mérite en général et de haute lutte souvent se gagne et n'est que le corollaire de la dignité ou de "l'amour-propre" qui est ce qui reste quand il n'y a plus rien. Ceci dit la connotation méprisante envers la femme est manifeste mais elle n'est que le reflet de ses propres faiblesses et lâchetés comme toujours...

    Enculé ou Sodomiste ?

  • ---
    Ah la vache... y'a des sacrés intellos ici. Je me sens tout petit.

    L'Hérétique ; avec les 2 derniers noms d'oiseaux, tu vas gagner 1000 visites par Google !!!

    Moi je suis si bête que je suis obligé de faire des copié-collés :

    PUTE :

    Prononciation : pu-t'

    Etymologie : Provenç. et espagn. puta ; ital. putta ; du lat. puta, jeune fille, putus, jeune garçon. En italien putta, en portugais puta ont été pris souvent en bonne acception ; dans le plus ancien exemple de l'historique à putain, ce mot ne signifie que jeune fille de service. Par son étymologie, pute n'implique aucun mauvais sens, pas plus que garce ; et il n'a aucun rapport avec l'ancien adjectif put, qui vient de putidus, et qui signifie laid, mauvais, déshonnête.

    Je pense que les connotations d'un mot varient avec le sens académique, populaire, et selon le milieu et l'expérience (sexuelle ?) des footballeurs... pardon des utilisateurs, non ?
    Moi j'aime bien dire "fille de joie"...

    C'était la minute du professeur Chriz, diplomé en étymologie.

    Bon je retourne à ma sieste...
    ---

  • Merci Chriz,
    Je comprends mieux pourquoi, dans mon milieu prof, j'entendais ce terme désignant tantot une femme, tantot un homme. :)

  • je dis parfois pute sans que ce soit péjoratif, si tu commences à adopter le politiquement parlant, avec des euphémismes, ça me déçoit : on va dire "non voyant", "personne de petite taille".
    Et j'ai préparé un billet sur la prostitution mais j'hésite encore à publier

  • Ben moi, je rejoins le professeur Chriz et Brassens, via Ch. Romain, quelque soit le nom qu'on leur donne, et j'aime bien"fille de joie", mais c'est sûr, c'est pas tous les jours qu'elles rigolent et je ne vois pas pourquoi elles subiraient l'opprobre de qui que ce soit. Les souteneurs, là, voilà qui me hérisse, pour le coup et voilà où va mon opprobre !

  • Ben moi, je rejoins le professeur Chriz et Brassens, via Ch. Romain, quelque soit le nom qu'on leur donne, et j'aime bien"fille de joie", mais c'est sûr, c'est pas tous les jours qu'elles rigolent et je ne vois pas pourquoi elles subiraient l'opprobre de qui que ce soit. Les souteneurs, là, voilà qui me hérisse, pour le coup et voilà où va mon opprobre !

  • @ Criz : en italien => puttana (et autres florilèges créatifs)

  • Juste vous signaler, vous qui êtes féru de débat public, le lancement d'un blog collectif autour des départements et des réformes territoriales www.lesdepartements.org

  • Un article récent pour enrichir son vocabulaire ( et s'apercevoir que la misère n'est pas forcément l'unique raison de pratiquer ce métier ).
    http://www.slate.fr/story/20421/prostitution-zahia-d-est-un-ovni-dans-le-monde-du-tapin

  • @granit
    très intéressant article, merci.

Les commentaires sont fermés.