Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

On n'aime pas les enfants handicapés au Canada ?

Bon, puisque l'information ne semble pas se répandre, je vais la relayer à mon tour : le Canada avait encouragé un couple de Français à venir travailler à Montréal il y a cinq ans, mais vient de lui refuser le renouvellement de sa carte de travail. Motif ? les autorités fédérales du Canada estiment que le coût éducatif à venir de l'enfant de ce couple, une petite fille de 7 ans, atteinte d'un léger handicap cérébral, est trop important. 3500 euros par an. Un fardeau excessif selon la lettre officielle qui leur a été adressée...Le Québec était pourtant tout prêt à les accueillir, mais l'échelon fédéral en a jugé autrement. C'est tellement minable que les bras m'en tombent ! Les Canadiens sont favorables, d'après un sondage, à 70% au rétablissement de la peine de mort, comme le rapporte le Scriptorium. A quand une majorité pour euthanasier les handicapés ?

L'Ambassade du Canada se trouve au 35 avenue Montaigne à Paris, dans le 8ème arrondissement. Téléphone 01 44.43.29.00 Télécopie: 01 44.43.29.99

Le site de l'ambassade est super mal fait, et c'est ailleurs que j'ai réussi à trouver une adresse électronique : paris@international.gc.ca

Je crois qu'on peut assez largement écrire un courrier de protestation à l'ambassade, pour exprimer notre indignation. Le comble de l'histoire, c'est que les parents ont largement les moyens de subvenir aux besoins de leur enfant, puisque le père est ingénieur-informaticien et a monté sa société. Leur fille avait 2 ans quand ils sont arrivés au Canada : ils ne pouvaient savoir à ce moment que leur fille aurait un handicap léger, ce genre de choses se détectant après un certain temps. Et même si ce n'était pas le cas, décréter qu'on ne peut accueillir une famille sous prétexte que l'enfant est handicapé, c'est tout simplement indigne !

Commentaires

  • C'est une affaire bien étrange puisqu'au Canada la santé, l'éducation et l'immigration - en ce qui concerne la "sélection" - dépendent des provinces et non du gouvernement fédéral... le Québec ayant donné son aval le fait qu'Ottawa s'y oppose ressemble à s'y méprendre à de l'ingérence...

    Pour la mobilisation et le lobbying, je pense qu'il sera plus efficace, en tout cas largement complémentaire d'une action auprès de l'ambassade canadienne, de faire buzzer au Québec, notamment auprès du Parti Québécois (et du NPD) qui ne se priveront pas de dénoncer haut et fort cette ingérence du Fédéral dans le Provincial.

    Dans le climat politique actuel, les Conservateurs au pouvoir à Ottawa ne peuvent pas se permettre une telle "pub" au Québec.

  • Et, au passage, même si je comprends l'intention d'un tel titre de note et que j'ai bien repéré le "?", attention à ce genre de généralisation.

  • Cette affaire paraît en effet aberrante...

    (ravi du retour d'Aurélien, qui nous a terriblement manqué!!!)

  • Elle est véridique. César, je te mets ci-dessous la réponse du responsable d'une association francophone de mes réseaux qui lutte pour l'autonomie dans le cadre du handicap et de la gérontologie :

    "Tu trouveras sur le site http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/immigrer-installer/travailleurs-permanents/demande-immigration-general/selection-admission.html l’ensemble des données réglementaires.
    > Il faut aussi tenir compte
    >
    1. du contentieux perpétuel entre Québec et Ottawa
    2. d’un gouvernement fédéral conservateur en mal de réélection cette année
    >

    > Par ailleurs, une pétition circule (que j’ai signée publiquement), mais c’est surtout la Loi qui devra être amendée pour éviter ces situations bureaucratiquement imparables mais humainement cruelles et odieuses."

    @Florent : la loi sur l'immigration est fédérale.

    Cette décision est donc prise uniquement pour flatter "les bas instincts" de l'électorat, d'autant plus que les parents avaient proposé de prendre eux-mêmes en charge les frais inhérents au handicap de leur fille...

    On n'oserait pratiquer le même genre de discrimination sur d'autres populations (heureusement) mais on peut encore avec les handicapés :

    Je vous renvoie à l'article que j'avais écrit sur le Post, parlant d'un dernier ghetto :

    http://www.lepost.fr/article/2009/10/13/1740371_l-invisible-ghetto_1_0_1.html

  • @ Aurélien
    florent m'a devancé !
    Les Jeudi d'Edgar auront-ils une suite ?

  • Bonjour Aurélien
    Je désespérais de vous revoir du bord de votre fenêtre.
    Le titre est un peu provocateur. Bonne idée pour le Parti Québecois. Je vais essayer de faire suivre l'article.
    @luciole
    Je ne vois même pas en quoi ça peut flatter les bas instincts du peuple : c'est une décision purement comptable, apparemment.

  • C'est aberant de refuser un handicapé, le couple ne la pas choisit, et c un etre humain comme les autres.
    PaR CONTRE, ça me choque qu'ils soient d'accord sur la peine de mort,
    quelqu'un qui tue volontairement un autre ne merite que la mort de la meme façon.
    ça me parait juste.

  • @Florent, ThierryP et l'Hérétique:
    Merci pour vos gentils mots. Avec mon retour en France j'ai été bien occupé et je le suis encore. Je réfléchis depuis un moment à comment continuer ou transformer mon blog, je prépare une note spécifique de X kilomètres de long pour expliquer où j'en suis... mais je n'ai à ce jour aucune idée de quand je m'y remettrai sérieusement. La complexité restera fondamentale dans ma démarche quoiqu'il arrive.

    Quant au sujet de la note... honte à moi de ne pas y avoir pensé plus tôt, mais il faut relayer l'info aussi auprès du MoDem Canada.

  • Bonjour, effectivement cette histoire est lamentable. On le sait parce que ce sont des français, mais ce n'est peut-être pas un cas unique. C'est três choquant que l'on rejette des handicapés pour de petits motifs financiers.

    "Les Canadiens sont favorables, d'après un sondage, à 70% au rétablissement de la peine de mort"

    Et en France c'est combien ? A mon avis on ne doit pas être loin de 70%, il ne faut pas s'illusionner la dessus. Cordialement

  • En France, on est autour de 40 %, mais ça ne rend pas le rapprochement plus pertinent, ni la généralisation à tous les Canadiens moins odieuse.

  • Ce n'est pas beau de déformer l'information comme ça.
    "Le Canada avait encouragé un couple de Français à venir travailler à Montréal il y a cinq ans, mais vient de lui refuser le renouvellement de sa carte de travail"
    Faut, monsieur Barlagne a rencontré un délégué commercial travaillant soit disant au nom des autorités d'immigration. Il a demandé si l'état de sa fille handicapée depuis sa naissance pouvait poser un pb. Ce délégué (M. Hidalgo) lui a répondu de ne rien dire, de demander un permis de travail (sans visite médicale obligatoire) et que "tout s'arrangerait après".
    Au bout de 5 ans, M. Barlagne demande que son permis soit transformé en résidence permanente. Et là! Ca coince car la petite fille n'est pas admissible pour cause de charge de frais de santé excessifs
    "atteinte d'un léger handicap cérébral"
    La petite fille est dans une école spécialisée, sa maman ne travaille pas pour s'occuper d'elle. Si vous appelez ça un handicap léger.
    "les parents ont largement les moyens de subvenir aux besoins de leur enfant"
    Au cours de l'appel du 23 février, le tribunal a dit que M. Barlagne n'avait pas été capable de fournir les documents attestant qu'il avait la capacité financière d'assumer les soins de sa fille.
    M. Barlagne connaissait parfaitement le risque puisqu'il l'avait évoqué mais a joué le tout pour le tout.
    Au Québec, il existe des lois, que les autorités font respecter au pied de la lettre, ce qui malheureusement n'est plus le cas en France où les passe-droits sont légions

  • @la québecoise
    Merci pour toutes ces informations qui ne sont pas arrivées jusqu'à nous.
    Je suis, hélas, bien d'accord avec vous pour juger que les passe-droits sont légions chez nous.
    Cela dit, apparemment, les parents de la petite-fille étaient de bonne foi puisqu'ils ont pensé avoir rencontré un représentant des services d'immigration. Ensuite, avec ou sans visite, à deux ans, il est difficile d'établir un diagnostic sauf handicap sévère.
    Dernier détail, d'où tenez-vous vos informations, au fait ?

Les commentaires sont fermés.