J'espère que mes lecteurs qui exerceraient dans l'enseignement vont apprécier à leur juste mesure ces saillies de Gabriel Cohn-Bendit en juillet 2006, à propos des vacances :
Les enseignants sont des gros fainéants, et d'ailleurs, leur métier ne génère aucune fatigue. Allez, au boulot, ce tas de bons à rien incapables :
Les professeurs qui se plaignent de la fatigue, c’est scandaleux ! On n’entend pas un routier ou un type du bâtiment se plaindre avec seulement quatre semaines de vacances. Mais alors pour nous autres les professeurs ce serait l’épuisement total ? Les gosses sont fatigués ? C’est scandaleux ! Qui fatigue les gosses ? Qui leur donne du travail au point qu’au bout de 7 semaines ils ont besoin de souffler ? Il suffirait de leur donner moins de devoirs. L’école devrait comprendre qu’un enfant de 6 ans n’a pas le même rythme qu’un ado, qu’un pré-ado, etc. L’école ne réfléchit pas aux demandes des enfants. Ils doivent se soumettre au monde des adultes qui définit à quel rythme on doit apprendre. On leur impose un rythme fou contre nature.
Les enseignants, fatigués ? Mais ils ont trop de vacances, voyons !
Si les enseignants ont des vacances en été, c’est parce qu’à la fin du XIXe siècle, la France était à plus de 60% une société paysanne. Or jamais les paysans n’auraient accepté de laisser leurs enfants à l’école pendant les travaux des champs. Il fallait qu’ils les aident. Les enseignants étaient donc, durant cette période, au chômage technique. En 2006, 5% de la population est paysanne, 95% vit dans les villes. Il n' y a plus de travaux des champs mais les enseignants partent toujours en vacances ! Et l’été, les gosses restent dans les quartiers. Il y a un divorce complet entre les congés des enseignants et ce qui se passe pour les enfants. Les professeurs devraient se préoccuper un peu plus de ce que deviennent les enfants pendant ces deux mois.
Je suis en verve, en ce moment, mais il est difficile de ne pas faire de relations avec les déclarations de Dominique Strauss-Khan, au mois de septembre de la même année, estimant que le métier d'enseignant n'était pas un métier difficile ni fatigant, ou encore de Ségolène Royal, toujours la même année, proposant de flanquer les enseignants 35 heures dans les établissements et conspuant ce tas d'incapables se contentant de faire leurs dix-sept heures (sic!) !
Le problème, c'est que la gauche et les verts n'ont nullement renoncé à leur antienne. La preuve, lors du colloque organisé par Vincent Peillon, il était mis en avant de revoir les rythmes scolaires et le temps de travail des enseignants (temps d'ouverture des écoles).
Plusieurs partis politiques sont désormais prêts à monter sans scrupules la population française contre ses enseignants, comme au temps de Claude Allègre. A côté, l'UMP, qui n'a jamais évoqué ces sujets, va passer pour modérée (à raison ?).
Il est, une nouvelle fois, très regrettable de voir le MoDem joindre sa voix à ces balivernes. Je veux bien que le MoDem participe aux rencontres sur l'éducation organisées par l'Espoir à Gauche, mais si c'est pour se fondre dans la doxa ambiante sans faire entendre une voix originale, ce n'est pas la peine d'y aller.
Je ne conçois pas que l'on puisse donner la moindre légitimité, dans de tels débats, à un individu comme Gabriel Cohn-Bendit, qui passe son temps à insulter les enseignants, quand, dans le même temps, Vincent Peillon renonce à offrir un ticket d'entrée à Brighelli. Gaby Cohn-Bendit ne semble pas gêner les huiles pédagogos invitées à ces colloques, et les protestations du MoDem, au colloque précédent, ont été bien molles, là où il eût fallu déclarer le casus belli.
A la décharge de la gauche, il demeure toutefois quelques voix originales pour penser autrement : il n'est pas de mon camp, mais je rends ce satisfecit à Mélenchon pour s'être toujours abstenu de casser du prof, tout en prônant une éducation d'excellence. Espérons qu'il soit suivi sur ce point par le Front de Gauche.
J'appelle une nouvelle fois le MoDem à clarifier ses positions.
Commentaires
Bonjour l'Hérétique,
Ne caricaturerais-tu pas un peu les choses pour gagner quelques voix en cette période de début de campagne?
Une remise en question des rythmes scolaires ne veut pas dire que les enseignants sont des "feignasses"...
Ne voudrait-il pas mieux harmoniser l'année scolaire plutôt que de penser que "tout baigne" avec les rythmes actuels?
Ne vaudrait-il pas mieux penser en priorité au confort des enfants et à leurs conditions d'apprentissage, ils seraient ainsi plus disponibles sur les temps de classe avec leurs enseignants.
Tout le monde y gagnerait mais les profs auraient moins de vacances, c'est vrai...
(C'est une mère de famille de 3 enfants qui te cause qui a été enseignante pendant 20 ans dans l'éducation nationale)
@Sylvie,
Tous les enfants n'ont pas le meme rythme biologique.
Ensuite, avant de réfléchir à un aménagement des horaires, il conviendrait de réfléchir aussi et surtout, à la problématique des examens en tous genres et leurs préparatifs qui incombent aux établissements et qui raccourcissent (sans tenir compte du calendrier vacances), énormément les années scolaires!
Oups Sylvie,
Dslée...J'ai oublié de vous dire au revoir. :o)
Excellent article, qui rappelle que les profs devraient regarder un peu pour qui ils votent, de temps en temps, au lieu de succomber sans cesse aux sirènes du vote utile, ou à la mode de l’écolo-pédago… Les profs encore encartés au PS, en particulier, que ni les calomnies de Claude Allègre, ni les mesures d’exception prises par Royal à l’encontre des enseignants (voir sa tristement célèbre circulaire) n’auraient pas définitivement écœurés, noteront en tout cas que Royal n’est jamais revenue sur ses propos confidentiels concernant les 35 heures au collège (c’est vraiment pas du jeu alors, si on peut plus confier ses projets secrets à l’abri des oreilles indiscrètes des électeurs et des méchants syndicalistes…). Rappelons également que les propositions de Peillon allaient dans le même sens : augmenter le temps de présence et rallonger l’année scolaire… en échange d’une hypothétique augmentation de salaire. Qui a dit « travaillez plus pour gagner plus » ?
Quel bande de gros con!
Le problème, c'est qu'il n'est possible de faire de l'enseignement sérieusement que selon le bon vouloir des élèves.
Ce n'est plus acceptable!
Il est temps de lutter contre la multiplication des enfants tyran au sens du docteur Pleux ( http://www.youtube.com/watch?v=0es5MOMheCY ) qui pose sur le long terme de vrais problèmes économiques et sociaux, souvent insoluble!
Ça ne peut plus durer.
C'est entre autre pour ça que pour donner une expérience de frustration, je milite pour un examen d'entré en sixième.
j'avais déjà posté ici ma vision de l'Ecole
par rapport à mon expérience perosnnelle en tant que parent d'élève.
PLADOYER POUR UNE ECOLE
D’EXCELLENCE
Je reprends la version courte de l'appel pour une refondation de l'Ecole
ici
http://www.refondation-ecole.info/fileadmin/refondation/Documents/appel_refondation_ecole.pdf
Je suis tout à fait d'accord sur les constats , causes et remèdes..
pour avoir traversé l'école en tant que déléguée de parents d'élèves pendant 20 ans, j'ai eu tout loisir de faire le même constat...
Je pense que le degré le plus important de l'Ecole est la Maternelle. vouloir réformer les degrés supérieurs sans s'attaquer au fond du pb dés le plus jeune age, c'est perdre son temps, et son argent...contrairement à ce que pense Darcos, la maternelle n'est pas une garderie, qui se contenterait de simples puéricultrices ou animatrices..
J'ai constaté que les enfants issus de milieux défavorisés( sur le plan intellectuel, pas forcément lié au niveau social, même si la plupart d'entres eux sont effectivement dans des catégories sociales basses), qui ne peuvent développer CHEZ EUX, un langage correct, avec un niveau de compréhension et d'élocution d'un certain nombre de mots indispensables, qui ne peuvent construire une phrase correcte , sont condamnés à stagner , et même à régresser, au cours de leur scolarité entière.
Il est fondamental de travailler sur l'oralisation des tout-petits, ça demande des personnels formés pour ça, spécifiquement, et il me semble que la formation des profs d'école est trop généraliste. Il faudrait créer une Vraie spécialité d'enseignement de maternelle, avec des profs motivés et non comme maintenant des profs balancés dans une maternelle(au gré des postes) , alors qu'ils n'ont jamais même fait un stage( et encore un stage si court n'apprend rien) dans une maternelle...je connais le pb puisque ma soeur est instit, depuis peu, et qu'elle a démarré sa carrière dans une grande section de maternelle, avec 30 enfants, dont plus de la moitié d'origine étrangère, et plusieurs cas sociaux graves...pas facile de démarrer ainsi et d'obtenir des résultats concluants, et de donner une chance égale à chacun de ces petits...donc , un jeune prof démarre sa carrière , en sachant déjà qu'il ne pourra pas mener sa mission à bien, c'est désespérant...
Donc mon premier point fondamental
-Création d'une spécialité Maternelle, avec formation spécifique.
et obligation de résultat pour tous les élèves ( sauf cas de retard mental)
à la sortie de maternelle, un enfant doit comprendre ce que le prof lui dit, et doit être capable de formuler des réponses intelligibles en bon français
Ecole primaire:
là aussi je suis d'accord que les apprentissages fondamentaux sont impératifs..
Il faut admettre que savoir lire, écrire, et compter , c'est avoir les OUTILS
pour apprendre..
Les premiers cycles du primaire devraient se contenter d'apprendre à utiliser ces outils correctement, et à mettre en pratique ces outils dans diverses matières , sans vouloir accumuler des tas de cours inadaptés..
Exemple, apprendre à utiliser les outils dans la vie de tous les jours, faire comprendre à l'enfant que avec ces outils, il pourra lire des livres ,ou avoir des renseignements( par exemple lire les panneaux , pour s'orienter, lire une carte routière, reconnaitre de produits ou des marques dans un magasin , lire une recette de cuisine, ou une règle du jeu)mais aussi écrire , exprimer des
sentiments, correspondre avec les autres, etc..et enfin calculer, (sans calculette, je vois des gosses de 7 ans avec des calculettes, maintenant...), le calcul étant partout, ne serait ce que pour acheter et payer...
Tant que ces outils ne sont pas acquis totalement, il est dérisoire de vouloir apprendre une langue étrangère, faire l'informatique...ce qui compte c'est l'autonomie complète.
Une fois ces outils acquis parfaitement, il est tellement plus facile de commencer à découvrir les matières l'histoire, la géo, les sciences, et à apprendre , à débattre, et s'approprier le savoir avec plaisir...
Donc pour mon deuxième point Fondamental
Redonner à l'Ecole Primaire son rôle d'apprentissage des fondamentaux. apprentissage de l'autonomie, apprentissage de la recherche personnelle... 3 bases pour le collège..
Bien évidemment le suivi des élève sen difficultés doit être obligatoire , et le contrat de l'Ecole primaire doit être rempli pour tous..
Pour ce qui est du rythme scolaire, je pense que la semaine des 4 jours est débile, j'étais contre ...les enfants ne peuvent pas être en pleine concentration durant des heures, l'alternance des apprentissages d'outils et des activités d 'éveil , ainsi que informatique et sports, sont fondamentales.. et d'ailleurs, dans l'éveil, les outils sont utilisés sans arrêt, mais sous forme plus ludiques..il ya des rythmes biologiques , il faut les suivre..
je trouve inadmissible qu'on adapte les horaires d'école, aux contraintes économiques, une fois de plus le marchand passe avant l'humain.
Petit rajout, concernant les parents d'élèves, surtout ceux qui sont peu lettrés, il faut trouver une synergie, en parallèle avec l'école, pour leur proposer s'ils le désirent un accompagnement soit en langue française, soit en perfectionnement des outils..afin de les valoriser vis à vis de leurs enfants, et leur donner envie de les voir progresser..un parent qui sent qu'on s'intéresse à lui, sera plus exigent vis à vis du travail de son enfant à la maison...
Troisième degré le Collège
Une fois les outils acquis, l'autonomie bien gérée, et le plaisir d'apprendre bien installé, le parcours au collège devient un parcours de recherches de connaissances, de compréhension , de réflexion et de déduction..
Les cours devraient dans ce cas être d'abord axés sur les grandes connaissances, dans le premier cycle du collège.. disons une palette de connaissances nécessaires non seulement pour la suite, mais au moins pour avoir une culture de base correcte, qui permettra plus tard de s'en sortir, même avec un bagage scolaire relativement bas..et bien entendu un suivi scolaire adapté, pour donner ces bases indispensables.
Parce que j'en ai trop vu des gosses paumés qui ne comprenaient pas ce que disaient les profs, la langue étant devenue une ennemie, d'où la violence induite, et le refus de travailler, parce qu'ils se sentent exclus de ce monde..
Deuxième cycle du Collège
Les bases sont posées, il faut maintenant commencer à spécialiser, et là, si les élèves ont bien leurs bases, naturellement ils pourraient commencer à choisir des options d'approfondissement ,plus proches de leurs envies..
Et à ce stade, les métiers manuels ne doivent plus être considérés comme des poubelles à élèves perdus...je trouve lamentable, la manière dont certains profs dévalorisent tout ce qui n'est pas purement intellectuel...( je l'ai vu dans les commissions d'orientation pour les BEP, CAP etc..)
le lien entre le collège et l'entreprise doit commencer , et chaque élève devrait faire 2 stages, l'un dans un métier dit intellectuel, et l'autre dans un métier dit manuel..que chacun puisse voir les différences, les avantages , et les inconvénients...
Ensuite vient le moment de l'orientation
Ce moment ne devrait pas être une orientation par défaut mais par intêret .. si les bases sont bonnes, les outils acquis, l'autonomie suffisante, et les renseignements sur les différentes études et métiers correctement donnés, les élèves devraient pouvoir choisir plus sereinement une filière sans être dévalorisés, mais au contraire encouragés...la suite coulerait de source, et les résultats du lycée , ou de la formation professionnelle seraient très bons...
Pour venir sur un plan plus technique, il me semble que dans le système que j'évoque, les profs et les élèves seraient plus sereins, que les heures seraient certainement plus efficaces, et que donc, s'acharner sur un programme hebdomadaire de 32 à 35 heures serait inutile, car l'autonomie( celle qu'on retrouve dans les pays nordiques) permet de travailler en dehors des cours.; par contre les heures en moins seraient compensées en heures de soutien pour tous ceux qui ont des difficultés , pas forcément intellectuelles mais aussi sociales, car travailler dans une chambre qu'on partage avec 3 ou 4 frères et sœurs , ça n'est pas l'idéal...
donc oui les profs doivent être plus présents, et mieux payés
à condition que les heures sup soient efficaces.; contrôle des résultats des cours de soutien.
Quatrième Degré : le Lycée- la Formation Professionnelle
Si l’orientation et l’apprentissage de l’autonomie, et l’approfondissement de certaines matières sont concluantes, le parcours au lycée devient , une préparation pour un projet, pas forcément de métier, mais au moins d’études supérieures, et limiter les échecs dans le supérieur .
Le choix des sections ou des modules( à ce stade, on peut considérer que dés la première, le système de modules peut être envisagé, avec une autonomie de plus en plus grande, afin de préparer les élèves à la fac, ou aux Ecoles supérieures) doit tenir compte du projet défini en fin de collège, avec l’orienteur et le conseil de profs (pas forcément ceux de l’élève, mais plutôt un comité spécialiste selon l’orientation désirée).
Pour les filières techniques et professionnelles, si les élèves y entrent volontairement avec la certitude de faire le Bon choix, si on ne les a pas jetés là, parce que rien d ‘autre n’était possible, je suis persuadée que beaucoup seraient de très bons professionnels sûrs d’eux, et capables de trouver du travail, et aussi de continuer leurs études s’ils le désirent .Les passerelles doivent être présentes à tous les niveaux, car il n’est rien de pire que de dire à un élève qu’il est CONDAMNE à cette filière, sans autre voie de sortie..
Tout ceci est la réflexion de 20 ans comme déléguée de parents d’élèves de la maternelle au lycée, j’ai eu la chance que mes enfants soient plutôt de bons élèves, mais j’ai surtout partagé les problèmes de centaines d’enfants et de parents, j’ai aussi pris connaissance de la difficulté d’enseigner dans ce système à la dérive, et je salue les enseignants pour leur travail et leur dévouement.
voilà ma vision de l' Ecole, une école d'excellence, pour tous, évidemment
@Phil,
:-D, oups...Je sors avant le coup de baton me disant que mon commentaire est totalement inconstructif ! ;)
Hello Phil,
En tant que "grosse conne", je me permets de vous ramener au rapport de l'OCDE qui montre que chaque année la France est de moins en moins performante dans l'enseignement depuis plusieurs années elle est en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE, pour les courageux, le rapport 2009: http://www.oecd.org/dataoecd/41/26/43636350.pdf
Pourquoi les enfants seraient-il un peu moins tyrans dans les autres pays? Et pourquoi les élèves y veulent plus, c'est vrai que c'est complexe... Mais peut-être aussi à cause du rythme scolaire qu'on leur impose en France...(des journées à rallonge+les devoirs)
Ce n'est qu'une hypothèse, Phil...
Et vous en faites quoi des recalés à l'examen d'entrée en 6°, vous les mettez dans la rue?
Quand je parle de "la bande de gros cons", je parles de ceux qui pensent que le métier de professeur est facile et qui ne savent pas ce que c'est d'être face à des enfants tyrans, qui constituent un système mafieux avec l'accord implicite de la direction de l'établissement.
Je précise.....
@ Sylvie
Je ne sais pas quoi faire des enfants qui sont recalés à l'examen d'entré en sixième, et c'est une réelle question.
Mais ce que je sais, c'est que le boulot d'un professeur, c'est d'abord de faire comprendre ce qu'il y a derrière.
Par exemple, le boulot d'un professeur de physique, ce n'est pas de faire apprendre PV = nRT par cœur, mais de faire comprendre ce qu'il y a derrière.
Ce qui est certain, c'est que le rôle d'un professeur n'est pas de faire l'assistance sociale, et encore moins de faire la police.
On ne peut plus accepter que la police représente jusqu'à 80% (voir plus) de l'activité du professeur.
L'éducation nationale souffre de deux problème:
- Une baisse des exigences, lié à l'idéologie Meirieu. Et pour cela, je remercie Le MODEM de prendre, dans le livre Orange, le contre-pied.
- Et d'avoir des condition d'enseignement, lié au bordel dans les classes qui augmentent, et rendent les conditions d'un enseignement sérieux impossible.
Le problème du bordel en classe est en fait très bien traité dans l'excellent livre du professeur Didier Pleux:"De l'enfant roi à l'enfant tyran" (livre à destination des parents).
Ce qu'explique le docteur Pleux, c'est que un enfant tyran est un enfant intolérant à la frustration.
Ça veut dire que ces désirs doivent être satisfait immédiatement.
Et ce qu'explique le professeur Pleux, c'est que pour lutter contre les enfants tyrans (enfants qui font la loi), il faut donner l'expérience de la frustration.
Quand l'EN dit qu'en 2nd (véridique) il faut que l'élève sans travailler ait 12, je pense qu'elle joue un jeux dangereux.
Dans ce sens, ne pas donner de devoir en primaire, c'est, au sens du Docteur Pleux, donner un mauvais signal.
C'est le second argument, à mes yeux, pour un examen d'entré en 6ème. Donner une expérience de frustration.
Le premier argument est le suivant:
On ne peut pas faire un cours de physique sérieux si en face on ne sais pas faire une soustraction. L'examen d'entré en sixième permet de vérifier que les bases y sont.
Je rappelle que dans le livre Orange, le MODEM propose de changer le collège unique par un collège des parcours diversifiés.
Sur ce point, je suis entièrement d'accord.
C'est criminel d'envoyer en classe supérieur quelqu'un si on sait qu'il va échouer.
Par ailleurs, je pense que la philosophie suivant devrais s'appliquer:
Si tu ne peux pas avoir le BAC aujourd'hui mais que tu peux l'avoir demain, passe le demain.
Mieux vaut passer le BAC à 30 ans et l'avoir que le passer à 18 ans pour le louper (sous entendu que le BAC est un examen sérieux).
Est-ce que des gens qui se dises cultivés et culturellement avancés pourraient commencer par se respecter eux-mêmes, ou est-ce vraiment trop difficile que de rester courtois envers les autres ; d'autant que la pression, ici même, ne peut être la cause de quelconque exutoire me semble-il ?
De la même façon que tout travail peut mériter salaire, j'écris volontairement au conditionnel pour laisser une porte entrouverte et à destination des milliers de bénévoles que je salue bien au passage, ce texte est en effet bien peu crédible, et c'en est même consternant. Il est en effet difficile de travailler au contact d'enfants, et si vous voulez mon avis, ce le sera davantage encore plus tard, et que nous en prenions garde ou pas.
Le premier des deux peut-être même davantage, car le plus chagrin sera forcément celui qui aura été prévenu à l'avance, incapable de prévenir l'effet ; le second, pour ne pas minimiser l'affaire, le sera aussi, mais n'ayant pas réfléchi en amont, le sera en quelque sorte en ayant été comme épargné, "juste choqué" maais sans connaître l'avenir au préalable , si vous me suivez...
Un prof oui, est fatigué à la fin de sa journée, et comme un travailleur besogneux si vous me permettez l'expression. Un professeur est souvent même exténué quand il rentre chez lui et après, quelque fois, avoir affronté, j'écris bien affronté, sa classe. J'entends encore un camarade, prof en ZEP, qui me disait " tu sais, j'ai une collègue qui chaque matin, prend son service la peur au ventre, comme tétanisée et à l'idée d'ouvrir la porte de sa classe" !
Ou encore. Le professeur qui annonce à sa classe de seconde : " C'est la dernière fois que je vous préviens : vous avez eu quinze jours pour faire ce travail, je le ramasse demain matin !" et le lendemain à 10 heures, à la stupeur d'un seul homme, prof de son métier et de longue date...de devoir se raviser, en constatant que seul, la moitié de la classe lui rendait ce devoir ; perte et profit pour le reste et les 15 élèves disons, "retardataires"...
Que dire encore, de ce nombre incalculable d'élèves qui ne disent pas bonjour ou au revoir en quittant une salle de classe : allez, passons cela. Mais qu'écrire surtout de ces centaines de milliers d'enfants français en l'occurrence, qui se lèvent, sans autorisation aucune, et au simple retentissement de la "cloche", alors que le professeur ou un élève est encore en train de parler ou est interrogé par ce premier !?!
De Gaule ou Séguin serait encore là, à n'en pas douter, il parlerait de chienlit et de France qui va à vau-l'eau ! Pour ma part de rajouter qu'il serait fort judicieux de considérer que nos enfants ne sont pas responsables, et en rien, de la décadence de notre société. Par contre, ils seront le fruit de celle-ci et seront, par voie de conséquence, ce que nous en ferons nous !
A quoi servirait d'instruire un singe si on ne lui donnait pas les moyens de vérifier par lui même ce qu'il a appris ? Ce que l'on ne veut donner comme enseignement à un chimpanzé savant, comment alors vouloir dispenser quelque instruction à nos enfants si ce n'est pour que cela lui serve un jour et à s'émanciper dans sa vie d'adulte ?
En somme, voulons-nous ainsi privilégier la compétition et le culte du plus beau et du plus fort, dans un monde inconnu partial et changeant, parce que la nature est cruelle et que tous ne parviendront pas à s'en sortir, ou souhaitons-nous inculquer aux générations qui suivent l'idée de fraternité, d'égalité et de liberté qui est inscrite sur nos symboles : là est toute la question ?
Est-ce que des gens qui se dises cultivés et culturellement avancés pourraient commencer par se respecter eux-mêmes, ou est-ce vraiment trop difficile que de rester courtois envers les autres ; d'autant que la pression, ici même, ne peut être la cause de quelconque exutoire me semble-il ?
De la même façon que tout travail peut mériter salaire, j'écris volontairement au conditionnel pour laisser une porte entrouverte et à destination des milliers de bénévoles que je salue bien au passage, ce texte est en effet bien peu crédible, et c'en est même consternant. Il est en effet difficile de travailler au contact d'enfants, et si vous voulez mon avis, ce le sera davantage encore plus tard, et que nous en prenions garde ou pas.
Le premier des deux peut-être même davantage, car le plus chagrin sera forcément celui qui aura été prévenu à l'avance, incapable de prévenir l'effet ; le second, pour ne pas minimiser l'affaire, le sera aussi, mais n'ayant pas réfléchi en amont, le sera en quelque sorte en ayant été comme épargné, "juste choqué" maais sans connaître l'avenir au préalable , si vous me suivez...
Un prof oui, est fatigué à la fin de sa journée, et comme un travailleur besogneux si vous me permettez l'expression. Un professeur est souvent même exténué quand il rentre chez lui et après, quelque fois, avoir affronté, j'écris bien affronté, sa classe. J'entends encore un camarade, prof en ZEP, qui me disait " tu sais, j'ai une collègue qui chaque matin, prend son service la peur au ventre, comme tétanisée et à l'idée d'ouvrir la porte de sa classe" !
Ou encore. Le professeur qui annonce à sa classe de seconde : " C'est la dernière fois que je vous préviens : vous avez eu quinze jours pour faire ce travail, je le ramasse demain matin !" et le lendemain à 10 heures, à la stupeur d'un seul homme, prof de son métier et de longue date...de devoir se raviser, en constatant que seul, la moitié de la classe lui rendait ce devoir ; perte et profit pour le reste et les 15 élèves disons, "retardataires"...
Que dire encore, de ce nombre incalculable d'élèves qui ne disent pas bonjour ou au revoir en quittant une salle de classe : allez, passons cela. Mais qu'écrire surtout de ces centaines de milliers d'enfants français en l'occurrence, qui se lèvent, sans autorisation aucune, et au simple retentissement de la "cloche", alors que le professeur ou un élève est encore en train de parler ou est interrogé par ce premier !?!
De Gaule ou Séguin serait encore là, à n'en pas douter, il parlerait de chienlit et de France qui va à vau-l'eau ! Pour ma part de rajouter qu'il serait fort judicieux de considérer que nos enfants ne sont pas responsables, et en rien, de la décadence de notre société. Par contre, ils seront le fruit de celle-ci et seront, par voie de conséquence, ce que nous en ferons nous !
A quoi servirait d'instruire un singe si on ne lui donnait pas les moyens de vérifier par lui même ce qu'il a appris ? Ce que l'on ne veut donner comme enseignement à un chimpanzé savant, comment alors vouloir dispenser quelque instruction à nos enfants si ce n'est pour que cela lui serve un jour et à s'émanciper dans sa vie d'adulte ?
En somme, voulons-nous ainsi privilégier la compétition et le culte du plus beau et du plus fort, dans un monde inconnu partial et changeant, parce que la nature est cruelle et que tous ne parviendront pas à s'en sortir, ou souhaitons-nous inculquer aux générations qui suivent l'idée de fraternité, d'égalité et de liberté qui est inscrite sur nos symboles : là est toute la question ?
@ Amexour
Je suis d'accord avec l'ensemble de l'analyse.
@ Phil,
Vos arguments me vont mieux et je pense également que maintenir des enfants "qui n'en peuvent plus de l'école" envers et contre tout au collège est une erreur SAUF SI ce collège est capable de leur offrir une formation diversifiée avec des matières qui font appel aux capacités manuelles et pratiques, artistiques, sportives... En ce la je vous rejoins.
Des matières "très bêtes" ont été abandonnées (exemple des travaux manuels) mais elles permettaient aux jeunes d'avoir des projets, de construire "du concret", de se montrer à eux-mêmes qu'ils été capables de faire et de construire avec leurs mains et leur travail, bref de se construire également dans ces domaines.
Merci Phil, je vais attendre un peu, d'en savoir davantage à votre sujet si vous le voulez-bien, et avant de vous proposer, peut-être, de prendre un Ministère à votre charge ! Si, Si, c'est important, croyez-moi !
L'École maintenant étant obligatoire jusqu'à seize ans, je propose de considérer l'instruction pour l'instruction, ie de ne pas laisser un enfant en partir sans qu'il est reçu, c'est déjà une chose, mais sans qu'il est préalablement choisie une orientation pour la suite. Avec, bien entendu la possibilité d'une seconde chance, il va de soi. Nous aurons fait là un grand pas si l'impôt paye cette réforme en adoptant, de fait, le recrutement des personnes idoines, parce que parfaitement compétentes dans ce secteur (artisanat, service à la personne, industrie, gestion du personnel...). Ensuite, revoir totalement la journée de l'élève : cela en prenant non pas la journée du responsable légal en considération ainsi que le programme des professeurs, mais plutôt celui d'un enfant en fonction de son âge et de ses capacités intellectuelles et sociales.
A l'étude.
Ce rapport de l'OCDE...Ras le bol!!!
Grrrrrrrrrrr
On a déjà parlé des travaux des chronobiologistes dans une autre discussion. Bien sûr que les enseignants sont égoïstes quand ils ne veulent pas qu'on touche à la durée des vacances. GCB a raison de dire :"L’école devrait comprendre qu’un enfant de 6 ans n’a pas le même rythme qu’un ado, qu’un pré-ado, etc. L’école ne réfléchit pas aux demandes des enfants. Ils doivent se soumettre au monde des adultes qui définit à quel rythme on doit apprendre. On leur impose un rythme fou contre nature."
Mais GCB oublie que les problèmes de discipline ne sont pas les mêmes qu'autrefois.
Ne généralisons pa trop : seuls les profs qui enseignent dans des classes très difficiles et qui se donnent à fond pour faire pogresser les élèves peuvent se plaindre de leur fatigue.
Totalement d'accord avec vous, l'hérétique; les "personnalités" politiques que vous incriminez à juste titre semblent regarder aujourd'hui le monde de l'enseignement avec les deux yeux braqués sur le rétroviseur des années 1970. Le taux et la qualité du recrutement des professeurs n'est plus le même; le profil des élèves a changé également : ils ont globalement plus de mal à se concentrer, ils font des fautes d'orthographe et ils comprennent très mal la sémantique de la grammaire quotidienne. Le métier de professeur est un métier très éprouvant. Le taux de syndicalisation de la FEN a changé également; la chute du pouvoir syndical enseignant n'est qu'un reflet de mutations plus profondes : l'enseignement, en tant que valeur sémantique laïque et républicaine, se réduit comme une peau de chagrin dans ses fondements philosophiques, car les acquis de la culture écrite ne sont pas des données immuables. Alors, que l'on refuse aux enseignants le droit de prendre des congés quand les autres doivent travailler durant l'année civile, c'est faire de la démagogie ... et finalement, ne pas prendre le métier d'enseignant au sérieux.
Alors comme ça, notre époque serait différente des autres, "les problème de discipline différents d'autrefois" ? Ah bon...Si j'étais curieux d'en savoir davantage sur cet argument, il me suffirait de relire un tas d'ouvrage et pour mieux me convaincre moi-même du contraire. Allez, et même d'un seul : avec "vipère au poing" d'Hervé Bazin par exemple.Celui là tomberait pas mal de son étagère n'est-ce pas ? Car il a été écrit immédiatement après guerre, premier opus d'une trilogie intéressante, éditée en 48, et relatant justement le parcours de l'enfance à la vie d'adulte depuis la fin de la guerre de 14-18...Pour donner ici exemple d'une bonne discipline d'autrefois et de quel trempe pouvait être les enfants de l'époque. Faites ce que je dis, surtout pas ce que je fais !
Et ces profs "qui se donnent à fond" et dont parle Géraldine, sont-ce les mêmes qui appartiennent au 10 % dont parle l'hérétique ? La fatigue du travail est a considérer comme normal, quel que soit le travail que l'on fait. Elle est même salutaire et fort louable quand il s'agit d'instruire nos enfants. L'endroit n'a rien à voir à l'affaire. Considérer le contraire c'est déjà exposer les "punis" du 93, par exemple, comme des exclus, profs comme élèves, c'est les stigmatiser, les laisser pour compte d'une politique de l'exclusion et de l'abandon des banlieues.
Il n'y a pas d'instruction à deux vitesses, il y a juste des incompétents aux commandes, dont le seul vrai boulot est d'argumenter les statistiques de la dite exclusion programmée. Alors on réforme alors que c'est de temps dont tous ont besoin. Le temps d'apprendre ; le temps de comprendre ; celui pour restituer et le temps d'analyser puis celui de changer. Un peu aussi de ne rien faire, d'écouter le silence, de rêver...au temps qui passe !
On forme des profs en les envoyant au carton en lieu et place d'une vraie politique sociétale et aussi de formation. On veut tuer le chien, on l'accuse de la rage !
On a pas vraiment écouté, pas davantage compris, alors on modifie, on déconstruit ; on s'essaye et on trahit, alors on modifie et puis on s'oublie !
"Et ça recommence, c'est que le début. Et ça continue encore et encore".
@Amexour,
Je vais finir par croire que vous avez un programme de formation à vendre...:))
En ce qui concerne ce que vous appelez politique sociétale, je veux y lire politique d'aménagement du territoire.
@Géraldine
Ben finalement, vous êtes encore plus raide que GCB, si j'ai bien compris. C'est donc à raison que je titrais tous des feignasses, ces profs. Au fait, qui trouve grâce à vos yeux ? Parce que les banquiers et les labos pharmaceutiques, ce n'est pas non plus votre tasse de thé...je n'ose vous demander ce que vous pensez de la police...
@Jourdan qui dit :
"Alors, que l'on refuse aux enseignants le droit de prendre des congés quand les autres doivent travailler durant l'année civile, c'est faire de la démagogie ... et finalement, ne pas prendre le métier d'enseignant au sérieux."
Je sais bien que je n'ai pas beaucoup de succès quand je dis dans la salle des profs qu'il serait préférable pour les élèves que les journées de classe soient plus courtes et les vacances moins longues ...
Sylvie, qui a enseigné, a raison de dire :
"Ne vaudrait-il pas mieux penser en priorité au confort des enfants et à leurs conditions d'apprentissage"
@l'hérétique
Ne généralisez pas, ce que je critique c'est VOTRE avis sur les banques, sur les vacances de profs, sur la campagne de vaccination et la négation des conséquences à long terme du vaccin, sur ce qui se passe dans la bande de Gaza, sur la manière dont vous excusez DCB de se faire tripoter à cause de l'époque etc.. Quant aux policiers je les plains d'être obligés de "faire du chiffre" (gardes à vue etc) à cause de NS.
Mais je suis d'accord avec vous sur Meirieu, les conneries dites dans les IUFM...
@ Géraldine
Mais Géraldine, vous rêvez, là : posez un peu les pieds sur terre, svp. Dans notre société, les parents travaillent la journée. Même si vous raccourcissez le temps scolaire, les enfants vont se retrouver à mener des activités qui les fatigueront aussi. En revanche, avec votre solution, ils auront trois semaines de cours en plus et seront encore fatigués.
On peut discuter des rythmes, mais il faut le faire sur des bases sérieuses.
Les poncifs sur les enfants, c'est bien un temps, mais ça ne fait pas un programme sérieux.
@Géraldine
Il ne faudrait pas non plus me faire dire ce que je n'ai pas dit : jamais je n'ai excusé DCB pour ce qu'il avait écrit. A mes yeux, c'est monstrueux. Simplement, je note avec satisfaction qu'il en a pleinement pris conscience et qu'il a été le premier à le dire depuis qu'il l'a compris. Dès lors, comme il n'a jamais rien accompli de répréhensible, je ne juge pas utile de prolonger indéfiniment la polémique, et je pense que Bayrou a eu tort de le faire, c'est tout.
Euh... J'ai bien compris, en lisant ce billet, que L'Hérétique est opposé aux déclarations et aux prises de position de GCB et d'un certain nombre de gens qui le rejoignent. Mais je n'ai pas lu d'ARGUMENTS ni de DEMONSTRATION du point de vue défendu par L'Hérétique. Affirmer que des déclarations sont "une antienne", des "balivernes" ou une cause de "casus belli" ne suffit pas à me convaincre du bien-fondé de la position soutenue par celui qui attaque. L'Hérétique m'avait habitué à plus de rigueur et de pédagogie dans ses propos. Dommage.
@Amexour
Oui, les élèves sont beaucoup plus difficiles à discipliner qu'il y a 20 ou 30 ans. Personnellement , je n'ai jamais entendu un seul prof dire le contraire... (mais vous tomberez peut-être sur l'exception qui confirme la règle et qui se vantera de n'avoir JAMAIS eu le moindre problème avec les élèves ou les parents).
La fatigue est très différente selon les profs (Il me semble que les profs d'EPS ont moins de devoirs à corriger que les profs de français, on ne peut pas comparer la journée d'un enseignant à Henri IV avec celle d'un enseigant dans une banlieue difficile etc).
Et parmi les profs qui enseignent la même matière dans le même établissement : certains préparent leurs cours à fond et d'autres ne se fatiguent pas, certains corrigent un maximum de copies et d'autres font le minimum etc.... Le salaire est le même à la fin du mois.
@ l'hérétique
Oui, les parents travaillent... ils travaillent aussi dans d'autres pays où les journées de classe sont moins longues et les vacances plus courtes.
@l'hérétique qui me répond :
"Il ne faudrait pas non plus me faire dire ce que je n'ai pas dit : jamais je n'ai excusé DCB pour ce qu'il avait écrit. A mes yeux, c'est monstrueux. Simplement, je note avec satisfaction qu'il en a pleinement pris conscience et qu'il a été le premier à le dire depuis qu'il l'a compris. Dès lors, comme il n'a jamais rien accompli de répréhensible, je ne juge pas utile de prolonger indéfiniment la polémique, et je pense que Bayrou a eu tort de le faire, c'est tout."
c'est vrai que FB a très mal choisi son moment, mais voici deux petite précisions à propos de DCB :
- vous avez écrit le 4 juin :
"@ JF
Je sais, mais il faut replacer dans le contexte de recherche de limites sur les tabous de la sexualité. Cohn-Bendit n'a jamais été pédophile ni fait quoi que ce soit de pédophile. Il a écrit certes des conneries, mais il les a regrettées par la suite." […]
Ecrit par : L'hérétique | jeudi, 04 juin 2009
- Et à propos "des regrets" de DCB , je vous signale qu’il s'est pourtant écoulé du temps entre les écrits de 1975 et la vidéo de 1982 (Apostrophes 23/04/1982)
http://www.dailymotion.com/video/x9jpb6_cohnbendit-et-les-accusations-de-pe_news
@ Ch.Romain
Eh bien il n'y a pas à argumenter : GCB explique que les profs sont des fainéants et qu'il faut les faire travailler plus. Vous n'imaginez pas que je vais argumenter pour lui expliquer que non, ce ne sont pas des fainéants.
S'il y a bien une chose que je déteste, c'est de stigmatiser une catégorie de population. Sarko s'en était pris aux juges, Royal aux enseignants. GCB qui est un gros prétentieux imbu de lui-même et donneur de leçons fait la même chose.
@ Sylvie
Je ne suis pas contre une réflexion sur les rythmes scolaires. Moi aussi j'ai des enfants, et je les vois revenir fatigués. Mais je suis sceptique sur les solutions proposées, et je me défie tout à fait des idéologues qui prennent ces choses en mains.
Ensuite, il y a quelque chose que je juge tout à fait inadmissible, c'est de faire travailler quelqu'un plus sans la moindre contrepartie financière.
Or, c'est grosso modo ce que prévoient Espoir à gauche, GCB (il veut même les faire bosser à l'oeil !) et apparemment, le MoDem qui semble embrayer dans la même direction.
L'État français n'a plus un kopeck, il est endetté jusqu'à la moëlle : il est donc évident qu'il n'y aura pas de contrepartie à l'allongement du temps de travail.
Espoir à gauche, c'était à la base le courant de Royal : on y retrouve donc les mêmes idées, puisqu'elle voulait établir les 35 heures pour les enseignants dans les établissements.
@ Géraldine
et je n'ai pas changé d'avis : je pense que DCB a écrit de très grosses conneries dans un contexte de libération totale des moeurs où les plus fanatiques exploraient toutes les limites. Il faut replacer ses écrits dans ce contexte, ce qui ne les empêche pas d'être d'authentiques saloperies.
Simplement, je sais faire la différence entre les mecs qui militent vraiment pour la légalisation de la pédophilie et ceux qui ont écrit des conneries à une époque donnée, mais s'en sont rendus compte assez rapidement.
Du tout Martine, soyez-en certaine ; comme j'ai déjà du l'écrire ici, je ne suis pas de ceux qui ont pour obligation de convaincre et pour qui il est vital en effet pour leur carrière, de se faire accepter au moins pour une moitié des citoyens, démocratie absolue oblige. Non, je n'oserai à peine me permettre de vous l'offrir, cette dite formation, et des fois que vous n'en vouliez pas ! Je suis juste un philosophe à deux sous qui tente de surnager à son époque, voilà tout. Bien à vous Amexour
Vous ne croyez, j'espère Géraldine, qu'il ne soit point heureux que tous les profs gagnassent le même salaire ; de grâce, ôtez-nous ce doute ? Cela bien sûr de concert avec le choix de la discipline enseignée, d'évidence différente à bien des égards...Enfin pourquoi comparer et systématiquement regarder dans l'écuelle du voisin, ce par trop vraisemblable du comportement animal, n'est-il pas ? Le rire n'est pas à lui seul le propre de l'homme, le singe sait très bien l'exprimer également, la conscience du moi est aussi essentielle, ne trouvez-vous pas Géraldine ?
Bonjour à toutes et à tous,
Commentaire très bref mais instructif.
J'ai été ingénieur dans le privé pendant 18ans et maintenant profeseur dans le supérieur depuis 10ans.
Devinez ou je travaille le plus?
Les congés des enseignants restent théoriques!!! Il se trouve que les enseignants qui font leur boulot bossent et oui! Je précise que quand j'étais dans le privé je n'ai JAMAIS critiqué les profs sachant ce que c'était!
Par contre question salaire là il y a une sérieuse différence ( devinez comment! .
Que ceux qui critiquent fasse comme moi, il se trouve qu'il n'y en a que très très peu, bizarre non si c'est si cool.........
@Guyton,
Je sais, énormément d'anciens profs dans mon milieu professionnel...
@l'hérétique qui dit
"Ensuite, il y a quelque chose que je juge tout à fait inadmissible, c'est de faire travailler quelqu'un plus sans la moindre contrepartie financière."
Si les journées de classe sont plus courtes et les vacances moins longues, les profs ne feront pas plus d'heures de cours.
@ Géraldine qui écrit : "Oui, les parents travaillent... ils travaillent aussi dans d'autres pays où les journées de classe sont moins longues et les vacances plus courtes."
En Allemagne par exemple beaucoup de femmes ne travaillent pas.
Mais cela étant je crois me souvenir que dans les pays d'Europe du nord (où ils appliquent aussi vos préconisations) le taux d'emploi des femmes est important.
Donc mon contre-exemple ne vaut rien.
Bref, je fais le zouave.
Tryphon T.
@Professeur Tournesol,
Dans les pays du nord, beaucoup d'hommes au "foyer" davantage que chez nous, affaire de mentalité et non pas de législation. Dans mon milieu l'équité existe mais peu d'hommes utilisent les outils offerts pour s'occuper de leurs enfants. ;)
@+
@l'hérétique
vous dites à Ch.Romain
"Vous n'imaginez pas que je vais argumenter pour lui expliquer que non, ce ne sont pas des fainéants.
S'il y a bien une chose que je déteste, c'est de stigmatiser une catégorie de population"
Toute généraliation est critiquable (qu'elle soit élogieuse ou pas), il y a des profs qui bossent, comme Guyton, et d'autres qui se la coulent douce. Vous ne pouvez donc pas dire que les profs "ne sont pas des fainéants."
Moi je suis d'accord avec ce qu'il écrit. Tu veux qu'on dise quoi, ça : "C'est un métier atroce, composé d'un personnel ultracompétent, qui compense le manque de moyen et qui devrait avoir moins d'heures et moins d'élèves". Je fais te pondre un jour un billet sur mon expérience avec les profs, ça ferait froid dans le dos. Je m'en suis sorti parce que j'étais doué, mais quid des autres ?
"Saint modeste" ces derniers jours, semble-t-il... ;-D
Meme syndrome sur d'autres blogs, existe il un vaccin???
Bon ok, je sais, je sors, mieux !!!
Salut Crapouillot,
Oui, mais toi, tu n'as pas la prétention de réformer l'EN et tu n'as pas été prof détaché pendant 10 ans à faire le bwana en Afrique (voir mon billet suivant).
Moi je ne veux rien, mais je pense qu'on devrait bien plus simplement leur foutre la paix aux profs avec toutes les réformes à la con qui sont empilées les unes sur les autres depuis des années.
au crapouillot
ah, et puis aussi : tu n'as pas la prétention d'être un prof supérieur à tous les autres comme le GCB.
En fait, ce que je trouve agaçant, ce sont tous ces profs à la c... qui critiquent les autres profs :-)
A l'Héré : je ne savais même pas qu'il était prof.
@Géraldine qui écrit "Si les journées de classe sont plus courtes et les vacances moins longues, les profs ne feront pas plus d'heures de cours."
Il faut juste rappeler une chose, c'est que si le salaire des profs est aussi bas que ça, c'est parce qu'ils ne sont pas payés pour les deux mois de "chômage technique", et que leur salaire est lissé en conséquence. S'il y a moins de "chômage technique", alors il faudra payer ces jours désormais travaillés, et donc augmenter proportionnellement le salaire.
La solution de simplement baisser d'heures de cours par semaine est une fausse bonne idée, car il me semble très facile ensuite de prétendre que les profs ne travaillent pas assez et d'augmenter unilatéralement leur nombre d'heures sans accorder pour autant la revalorisation proportionnelle de salaire à laquelle ils auront pourtant droit.
Ou alors il faut des garanties, en écrivant explicitement que le salaire à temps complet est de tant, mais que comme ils travaillent à temps partiel leur salaire effectif est de tant. Ce qui suppose au passage que certains puissent réclamer de travailler à temps complet s'ils le souhaitent - avec le salaire qui va avec - et qu'on accorde aussi aux autres salariés le droit de travailler moins quitte à gagner moins, sans que le patron puisse refuser.
Si vous envisagez ces conditions, alors je suis d'accord avec vous. Sinon, réfléchissez-y.
@ LCDM
Hobbes, 1658 : l'homme est un loup pour l'homme
l'hérétique, 2010 : le pire ennemi du prof est un autre prof...
GCB est prof, Géraldine est prof, et même toi, tu enseignes...quod erat demonstrandum...
@KPM
Cela me semble bien raisonné. Le remède va être pire que le mal.
@KPM
Il est certain que c’est très complexe.
Les enseignants ont plus que deux mois de vacances : il n’y a pas que les vacances d’été. Et bien sûr que les enseignants QUI BOSSENT sont mal payés :
le temps de travail d'un enseignant de Collège ou de Lycée a été fixé par un décret datant de 1950. Pour les autres salariés il y a eu la 3ème semaine de congés payés en 1956, puis la 4ème en 1969. il y a eu les 39 heures et la 5ème semaine en 1982, puis les 35 heures en 2000. En somme, le temps de travail hebdomadaire pour les salariés a baissé de 25%. Mais les enseignants doivent toujours le même service.
Le salaire de départ d'un enseignant en 1970 était 2 fois supérieur au SMIC. Aujourd'hui, c’est loin d’être le cas..
A props de complexité : voir par exemple la rémunération des professeurs qui travaillent à temps partiel , 60%, 70% 80 et 90%
http://www.ac-creteil.fr/jahia/webdav/site/rectoratCreteil/shared/circulaires/dpe/circulaire%202009-157.pdf
On pourrait aussi parler des heures supplémentaires faites par certains profs, des cours particuliers, de ceux qui travaillent pendant les vacances scolaires etc.
Encore et toujours des attaques contre les profs...Impressionnnant comme ce métier peut cristaliser nombre de rancoeurs et reproches.
Pourtant, ce qui est surprenant, c'est que ce métier, associé par beaucoup aux 4 mois de vacances scolaires, ne fasse pas plus d'émules. Car enfin, rares sont ceux qui ne rêveraient pas de ces fameuses vacances, objet de convoitise. Alors, je le dis à ceux qui pensent que ce métier est si facile et permet aux enseigants de bénéficier de tant d'avantages: passez donc les concours vous aussi, devenez des privilégiés!
Revenons au sujet: les vacances, le temps de travail. Comme certains l'ont fait remarquer, s'il est vrai que les enseignants bénéficient de vacances bien plus longues que celles des autres salariés, rappelons que leur salaire est calculé en conséquence...
Par ailleurs, les profs n'ont jamais demandé ces 2 mois d'été qu'on leur reproche tant! Ils enseignent et l'enseignement est suspendu pendant l'été, ils ne peuvent donc pas travailler. Quels sont les principaux opposants à un raccourcissement des vacances d'été? Les professionnels du tourisme. Ce sont des raisons économiques qui motivent ces 2 mois, pas les caprices de profs ni malheureusement l'intérêt de l'enfant...
Le métier d'enseignant est difficle, lourd, mais n'exige pas davantage que d'autres 2 mois de récupération l'été. Pour autant, si un jour le rythme des enfants primait et que les vacances d'été ne duraient qu'un mois, il est évident qu'il faudrait revaloriser le salaire des enseignants.
Vous savez, les mauvaises réformes, ce sont celles dont personne ne veut.
Enlever un mois de vacances, les enfants n'en veulent pas, les profs sont partagés, les parents n'en veulent généralement pas, et c'est néfaste pour les circuits économiques.
On a là tous les ingrédients pour une authentique usine à gaz...
gabriel cohn bendit n'a jamais été enseignant, sinon il s'abstiendrait de dire des conneries pareilles. Je crois bien que je ne voterai pas à gauche, donc pas du tout au 2eme tour de la presidentielle. Je suis enseignante et je travaille au moins 50 H par semaine, en lycée, avec des effectifs monstrueux... Je propose à ce freluquet de venir s'y coller pendant une semaine!!! En espérant qu'il se tire une balle à la fin, tellement la situation de prof est privilégiée !!!