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Réforme du lycée : classe de seconde

La réforme de Xavier Darcos fait beaucoup de bruit, mais le fait est qu'il est difficile de trouver des explications claires sur les changements qui vont s'opérer en seconde. J'ai trouvé une page du Ministère de l'Éducation qui présente plutôt clairement les choses avec couleurs et organigrammes.

Moi, la question que je me pose, c'est quasiment la même que celle de lods-lenczer sur le forum ministériel consacré à la réforme de la classe de seconde : quid des options facultatives ? et par ailleurs, il n'y a pas moyen de savoir s'il est possible ou non de poursuivre le même module d'un semestre sur l'autre. Par exemple, imaginons que le russe et le grec ancien m'intéresse : est-ce que je peux faire deux semestres de russe et deux semestres de grec ancien ? Peut-on aussi choisir deux enseignements dans le même module à chaque semestre ? Dans la négative, cela signifie que l'on ne peut plus du tout, par exemple, suivre simultanément un enseignement de grec et de latin.

Il y a tout de même un point qui m'a fait percuter : si l'on veut prendre un module renforcé pour le tronc commun, fatalement, tous les autres modules se retrouveront en concurrence, et, par exemple, il ne sera plus possible de cumuler sciences et humanités. De mon point de vue, c'est tout l'inverse de l'idéal d'homme universel auquel j'aspire et qui me vient de la Renaissance.

J'ai trouvé une autre explication de la réforme, beaucoup plus claire, celle du Recteur de Gaudemar, de l'Académie d'Aix-Marseille : un routier des cabinets ministériels, puisqu'il a été présent au plus haut niveau aussi bien sous Lang que Ferry. Son explication m'a plutôt l'air convaincante, mais je me méfie de la duplicité inhérente, voir même consubstantielle à la technostructure de l'Éducation Nationale, ministres inclus.

J'avoue que je suis dans l'expectative. Comme souvent dans l'Éducation Nationale, tout dépend de la manière dont se met en place cette réforme, à la base pas idiote, et des circulaires secrètes que les pauvres abrutis que nous sommes ne verrons sans doute jamais, qui circulent entre le Ministère et les Rectorats, masquant souvent les véritables objectifs des réformes.

Les Proviseurs des lycées sont souvent avant tout des gestionnaires, et je suis très méfiant sur leurs choix finaux. Est-ce que véritablement, les élèves de seconde pourront choisir les modules qui les intéressent et les poursuivre d'un trimestre sur l'autre, associer deux modules de sciences ou deux modules d'humanités ou encore de technologie s'ils le veulent ? J'attends de le voir pour le croire. Ce n'est pas en tout cas ce que semble penser cette association ainsi que le SNES.

Commentaires

  • j'ai compris exactement ce que vous avez compris dans votre question rhétorique: évidemment non... et le recteur De Gaudemar nous l'explique très bien...
    donc plus de 3 langues vivantes, de techno+russe ou autre combinaison. et de plus un semestre est insuffisant pour apprendre correctement, on a juste le temps de se dégoûter si on ne comprend pas et donc d'arrêter....
    je lance la réflexion, l'école sarkosyste est-elle un "darwinisme"? (vulgarisé)
    FB

  • @FB
    Quasi copier/coller du système éducatif américain, cqfd
    @l' hérétique,
    J'ai déjà évoqué ce sujet indirectement je crois.
    J'ai laissé un lien pour aider ceux qui vont subir, il y a quelques jours.

  • déjà que lorsqu'ils débarquent en 1ère année de fac ils ne savent pas aligner trois mots de french !!!!

  • @ Mirabelle
    :-D

  • Coucou,

    Cette réforme - pour ce qu'on en connait aujourd'hui - pose un certain nombre de questions.

    1) On sait ce qu'il en sera pour la seconde, avec le principe du tronc commun et des modules. Par contre, rien à ce jour sur les classes de 1ere et terminale, où, nous dit le Ministère, "organisation doit encore faire l'objet de discussions". C'est assez incroyable de réformer la seconde, sans prendre en compte l'ensemble du parcours lycéen.

    2) Question très pratique. J'entre en seconde, je suis plutôt scientifique, je vise par exemple une école d'ingénieur. J'ai donc x heures d'enseignement en math et sciences expérimentales dans le tronc commun. Comme je me destine à un métier scientifique, j'opte pour 3 heures de sciences et 3 heures de technologie hebdomadaires.

    Donc 1ere interrogation : bénéficiant de plus d'heures de math que mes petits camarades qui n'en font que dans le tronc commun, ne vais-je pas m'ennuyer mortellement durant les heures "tronc commun" de cette matière ? Au final, mon niveau sera-t-il supérieur ou inférieur à celui requis aujourd'hui pour continuer une filière scientifique ?

    2eme interrogation : Quel est le véritable objectif de ces heures modulaires ? Est-ce de permettre aux meilleurs élèves dans une matière de l'approfondir (avec le risque alors que les heures "tronc commun" paraissent "sous-qualifiées"), ou est-ce de permettre aux élèves les moins à l'aise dans une matière de se mettre à niveau ? (avec du coup le risque d'un nivellement par le bas).

    Enfin, quid de la suite du parcours lycéen ? S'agit-il de créer une sorte de bac généraliste, où seules quelques options diffèreront, où conserve-t-on une spécialisation forte, qui a sans doute plein d'inconvénients, mais correspond à une demande tant des écoles que du marché ?

  • En fait, Bertrand le choix des options sera déterminant, chaque parcours est sensé etre 'individualisé' et ce dès la seconde tournant décisif. Ensuite tous les établissements n'offriront pas, apparemment, le meme panel d'options et donc les memes débouchés, ce projet me rend 'hystérique'.

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