Voici la réaction de François Bayrou, Président du MoDem, au vote du Congrès sur la réforme des institutions.
«Une seule voix de majorité, après tant de marchandages, de menaces, de promesses et de battage, cela prouve en réalité que les parlementaires n'étaient pas convaincus, même lorsqu'ils étaient du bord du gouvernement, par cette réforme. Plusieurs dizaines d'entre eux ont voté oui alors qu'ils pensaient non. Tout le monde voit bien qu'une réforme des institutions ne devrait pas se faire ainsi, tirée par les cheveux et camp contre camp. Une réforme de la constitution devrait rassembler les grands courants démocratiques du pays et tenir compte de leurs attentes.
On s'apercevra très vite que ce nouveau texte de la constitution ne change rien du fonctionnement déséquilibré de nos institutions et au contraire qu'il y a à moyen terme de nombreux risques de blocage. Par exemple le jour où le Sénat et le gouvernement ne seront plus du même bord, on verra naître des difficultés. Au fond, le résultat révèle l'absence de soutien pour cette réforme.»
Commentaires
Tout à fait d'accord, on voit bien qu'à de rares exceptions près, chaque camp était en ordre de bataille...
D'une manière générale, c'est bien là notre problème: on ne vote pas pour une loi en se demandant si elle est bonne ou responsable mais en fonction de calculs politiques.
Heureusement qu'il y a le Mouvement Démocrate pour dire qu'il y a parfois de bonnes propositions à gauche comme à droite! Je dis parfois parce que cette réforme de la constitution, franchement...de la poudre aux yeux!
D'accord avec l'analyse de F. Bayrou.
D'accord et pas d'accord.
Sur le principe, oui. Il est tout à fait bizarre de faire une révision constitutionnelle, où "toute" la Nation devrait se reconnaitre, en s'appuyant sur les distorsion d'un système électoral (sur-représentation des UMP, PRG, NC, sous représentation du MoDem et, même si je suis très loin de leurs positions, absence du FN et de la LCR)
Dans la pratique, il faut admettre que les Constitutions ne sont plus construites pour durer, mais selon la politique des "petits pas". C'est, à mon avis, un compromis qui porte du danger et auquel je m'oppose mais je comprends que l'on puisse penser que "le mieux est l'ennemi du bien".
Alors, je préfère me réjouir de quelques point pas trop mauvais en attente de futures "réformes" plus abouties et plus durables.
Encore une fois, une excellente analyse !