J'ai beau être centriste, il y a des fois, je sens la moutarde me monter au nez. Comme d'habitude, il faut passer de magazine en magazine et consulter pas mal de témoignages avant d'avoir la vérité.
Que s'est-il passé aux Jardins de l'Empereur à Ajaccio? C'est simple à relater. Des pompiers et des policiers ont été attirés dans un guet-apens puis agressés aux cris de "Sales Corses de merde, cassez-vous, vous n'êtes pas chez vous ici !".
Les Corses sont des gens qui ont généralement le sang chaud. Qu'ont-ils fait ? Eh bien ils sont revenus et ils ont démontré qu'ils étaient chez eux dans les Jardins de l'Empereur. Évidemment, les esprits les plus échauffés et radicaux se sont lâchés à leur tour.
Ce qui est malheureux, dans ce genre de cas, c'est que ce ne sont jamais les bonnes personnes qui payent. Je ne sais pas qui fréquentait la salle de prière du quartier. Certains disent qu'elle était clandestine, d'autres qu'elle était fréquentée par des Salafistes, mais ce sont des rumeurs que je ne peux ni infirmer ni confirmer dans l'immédiat. Un kebab a été vandalisé. On peut raisonnablement supposer que son propriétaire n'avait rien à voir avec la racaille qui attendait les pompiers.
C'est le laxisme du gouvernement depuis de longues années qui finit par inspirer aux gens ordinaires le désir de faire justice soi-même.
Il aurait fallu faire une descente dans la cité, tabasser tous les encagoulés et en coffrer un maximum. C'est cela qu'il fallait faire et très vite. Mais puisque la police et l'État semblent avoir les mains liées d'autres ont voulu s'en charger avec les dérapages fâcheux que l'on connaît.
Alors parler de violences xénophobes une fois qu'on a tous les éléments en mains, c'est un peu plus que réducteur. Bien sûr il y a du racisme, mais ce n'est pas le moteur des manifestations. Le fond, c'est la volonté des Corses de montrer, y compris par la force, aux délinquants des cités qu'ils ne feront pas la loi. Et malheureusement, comme elles concentrent une forte population arabo-musulmane, les amalgames deviennent la règle, et, une fois encore, la majorité silencieuse paie pour les agissements d'une minorité. Peut-être aussi, après tout, gagnerait-elle à cesser de se montrer silencieuse quand des pompiers sont agressés.