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Traité simplifié

  • François Bayrou, la présidence, l'Europe et l'Histoire.

    François Bayrou était l’invité, dimanche 21 octobre, du Grand Rendez-vous, animé par Jean-Pierre Elkabbach et diffusé sur Europe 1, TV5 Monde et Le Parisien-Aujourd’hui en France. Du traité simplifié à la réforme des institutions en passant par la lecture de la lettre de Guy Moquet et l'avenir de l'Europe, François Bayrou a exposé pendant près d’une heure sa vision des équilibres démocratiques et politiques nécessaires, insistant notamment sur les exigences de la fonction présidentielle.

    Réagissant à la présence du Président de la république au bureau politique de l’UMP, François Bayrou a estimé : « C'est une faute contre la fonction » précisant :«  La fonction de président de la République exige quelqu'un qui soit au-dessus des partis et non pas qui considère que c'est devant son parti qu'il doit aller s'expliquer, ou même devant les partis. »

    Concernant le traité simplifié adopté par les vingt-sept chefs d'état et de gouvernement de l'Union européenne à Lisbonne, il a expliqué : « Je voterai ce traité, mais je considère qu'on a laissé en route des choses qui étaient essentielles pour l'avenir, l'idéal européen. Ne me demandez pas d'enthousiasme, je n'en ai pas. » François Bayrou a notamment regretté la disparition des symboles européens : « Pour la mécanique, ça va à peu près, pour l'âme c'est zéro » mettant ainsi en avant une crise d'inspiration.

    Enfin, concernant la lecture de la lettre de Guy Moquet dans les écoles, le président du Mouvement Démocrates a estimé que « l'Etat ne doit pas se mêler de l'Histoire. L'Etat ne doit pas organiser la promotion en figure héroïque de qui que ce soit. Le propre d'une démocratie, c'est que l'Etat est respectueux de la séparation nécessaire entre les historiens, les professeurs et les ordres qu'il donne ». « Chaque fois que l'Etat se mêle de l'exploitation de l'Histoire, c'est un très mauvais signe. » a ajouté François Bayrou.

  • Traité européen simplifié

    Le texte du traité européen simplifié est enfin en ligne sur le site du Conseil de l'Union Européenne. Difficile de ne pas éprouver une très grande frustration : ce texte n'a fait l'objet d'aucun débat et ne passe de surcroît pas par voie référendaire.

    Le Conseil Européen se réunit quasiment en catimini les jeudi 18 et vendredi 19 octobre 2007 à Lisbonne afin de l'adopter puis de le soumettre alors aux différents parlements. Nicolas Sarkozy escompte le faire adopter par voie parlemantaire. J'avais voté OUI en 2005, mais profondément attaché au suffrage direct sur de tels sujets, j'avoue que je suis tout à fait réfractaire à cette manière de faire. 

    Il ne s'agit pas en fait d'un nouveau traité mais de plusieurs amendements. On n'y parle plus de constitution ni de charte des droits fondamentaux ni même de quelque sorte de symbole que ce soit. Fini le Ministère desAffaires étrangères de l'Europe, de même que la fameuse formule controversée de la concurrence libre et non faussée.

    Il demeure tout de même la pétition populaire, la possibilité pour l'UE de signer un accord au nom des 27 et l'obligation de consulter les parlements nationaux sur chaque projet législatif avec possibilité d'en retarder l'application s'il empiète sur les prérogatives nationales. 

    C'est évidemment mieux que rien, et mieux vaut une impulsion, même faible que la stagnation, mais quelle tristesse, au regard des enjeux d'avoir renoncé à une relance ambitieuse.