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  • Le voile des bonnes sœurs n'a rien à voir avec celui des islamistes

    Ça fait un petit moment déjà que je vois quelques esprits qui se croient brillants comparer les bonnes sœurs catholiques et les femmes voilées islamistes.

    La comparaison montre surtout l'inculture profonde (crasse ?) des amis des islamistes et des laïcards forcenés.

    C'est très simple : dans l'Islam, le voile est le signe de la soumission de la femme à l'homme qu'elle ne doit ni tenter ni séduire.

    Dans le catholicisme, rien à voir : le voile indique qu'une femme a décidé de renoncer au monde terrestre et à ses facilités pour se consacrer entièrement à Dieu. C'est une manière de se retirer de la matière et, en s'offrant à Dieu, une manière d'aimer tous les hommes comme Jésus de Nazareth l'a fait.

    Donc, ce parallèle est indigne, misérable, mensonger. C'est une falsification honteuse. A l'origine être bonne soeur, c'est avoir un statut approximatif de prêtre et signifie plutôt que la femme peut prier Dieu et le servir comme l'homme le fait. Cela va dans le sens de l'égalité entre hommes et femmes et aucunement dans celui de la soumission de la femme à l'homme.

    Que cela soit dit et compris une bonne fois pour toutes par les ignares.

  • L'Arabie Saoudite prend un sacré tournant !

    Je consultais sur wikipedia la notice biographique de Mohammed ben Salmane, le nouvel homme fort du Royaume saoudien : je suis très impressionné par son réformisme et par la vitesse à laquelle il met en place des changements qu'on espère irréversibles. En quelques mois, il vient de changer le statut des femmes : elles peuvent devenir entrepreneurs, conduire, se rendre dans les stades, s'engager dans l'armée, sans autorisation d'un mâle quelconque désormais. Le jeune prince a même été jusqu'à affirmer que la Charia commandait de s'habiller de manière décente pas n'imposait pas le port du voile ni de quelque tenue intégrale que ce soit.

    Mohammed ben Salmane al Daoud ne s'arrête pas là : il est bien déterminé à faire voler en éclat les restes finissants de la vieille économie saoudienne. Il a compris que la modernité imposait de se dégager des énergies fossiles, décidément trop volatiles pour assurer la sécurité de son pays. Il lance donc un ambitieux programme de réformes économiques avec l'ambition de développer la high-tech, la finance et l'entrepreneuriat. Bonne chance, dans un pays où le peuple est habitué à tout recevoir de l'État...

    Enfin, dans le domaine diplomatique, l'Iran est l'ennemi, c'est clair, même si le dirigeant saoudien ne souhaite pas la guerre avec la puissance chiite. Toutes les révisions diplomatiques sont désormais à l'étude, à commencer par l'établissement de liens avec Israël qui, après tout, n'a jamais porté de torts, de près ou de loin, aux Saoudiens.

    Pour moi, dans le monde arabe, il y a vraiment deux pays à suivre actuellement : l'Arabie saoudite et la Tunisie, la seconde ayant pris de sacrées options dans le domaine du droit et de la démocratie. J'en reparlerai dans un billet prochain.