J'ai comme une inquiétude à propos de la BPI : je crains qu'elle ne devienne qu'une institution politique et rien d'autre. D'ores et déjà, je vois que les nominations qui s'y produisent ne répondent à aucune logique économique.
Ce qui est à craindre, c'est que les autorités politiques usent de leur influence sur la BPI pour racheter des usines et des secteurs d'activité sans avenir, simplement parce que la sauvegarde immédiate d'emplois apparaîtra comme une priorité absolue.
Les président de région bavent d'impatience à l'idée de mettre la main sur les fonds promis à cette institution bancaire, ce qui promet de nouveaux copinages.
Ce gouvernement ferait mieux de créer un environnement amical pour l'entreprise et l'investissement au lieu de s'ingénier à entasser des dispositifs toujours plus bureaucratiques.
On pourrait se rassurer en se disant que Nicolas Dufourq, ancien de Cap Gemini représente un bon garde-fou contre les dérives. En réalité, un tel individu est emblématique des maux qui rongent notre nation : la collusion permanente entre les élites bureaucratiques et la grande entreprise. Énarque, Nicolas Dufourq est aussi un ancien de France Telecom et d'un cabinet ministériel au début des années 90.
Il n'y a de pire ennemi du capitalisme libéral que ce capitalisme d'État qui mélange constamment les affaires publiques et les affaires privées et dont les élites font des aller-retours constants entre les très grandes entreprises publiques, les très grandes entreprises privées et la fonction publique.
J'ai une autre idée : le gouvernement Ayrault veut être efficace ? Qu'il confie sa BPI à la CGPME, par exemple, encore que j'imagine très bien que les entrepreneurs n'aient que faire de ce monstre bureaucratique...Des propositions ont pourtant déjà été faites...
Commentaires
Euheuh, z'etes sur de votre conclusion?
Enfin bon bref^^^.
@ L'Héré
Je vous rejoins assez. Après la dernière "sortie" de Mme Royal tançant ce pauvre M. Dufourcq, j'avais déjà écrit que les fonds de la BPI serviraient sans doute en priorité à apporter des aides électoralistes, et qu'il ferait sûrement bon être patron de grosse PME en Poitou-Charentes dans les prochains mois... Mais attendons : après tout, le pire n'est jamais sûr.
@Christian
ah, je ne l'avais pas suivie, la sortie en question. Ça promet...