Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'esclavage universel de Monsieur Tandonnet

Je viens de lire la dernière note de Maxime Tandonnet et j'avoue qu'elle m'a fait bondir. Si je veux bien lui concéder que les incessantes manifestations de repentance finissent par lasser, admettons, en revanche, confondre dans une même catégorie toutes les formes d'esclavage qui ont existé c'est une erreur magistrale.

L'esclavage des vikings, des armées romaines ou des pirates chrétiens et musulmans n'a jamais été autre chose que des effets d'aubaine, de la rapine ordinaire. Au détour d'un assaut on en profitait pour capturer des individus en raison de leur seule valeur marchande car s'il s'agissait là d'un bien de valeur comme les autres. 

Jamais il n'a existé avant la traite des noirs de convois organisés d'esquifs transportant des centaines et des centaines d'esclaves après en avoir fait le commerce exclusif. Il y a eu aux XVIème et XVIIème siècle sdes compagnies, des familles bourgeoises et/ou aristocratiques, des ports européens spécifiquement spécialisés dans l'esclavage.

Maxime Tandonnet devrait relire des pièces de Térence ou de Plaute ou même revoir la biographie d'Épictète. Les deux premiers mettent en scène de pendables esclaves en tout point comparables aux domestiques du temps de Molière. Épictète lui-même était un esclave et a accédé à une notoriété inouïe en devenant l'un des plus grands philosophes de tous les temps.

Rien de semblable avec les esclaves noirs des temps modernes. Quelle pièce les met en scène ? Quel esclave noir est devenu philosophe ou pédagogue ou quoi que ce soit de ce genre ?

En réalité, le préjugé racial avait largement pris le dessus. Les esclaves d'Afrique n'étaient pas autre chose que du bétail et, quand ils "encombraient" lors d'une traversée atlantique on n'hésitait pas à les passer par-dessus bord. Mal nourris, mal traités, entassés souvent dans des conditions insupportables et inhumaines, leur mortalité était effrayante. 

Renvoyer la traite des noirs est donc au mieux une grave ignorance historique et une lourde confusion, au pire une authentique malhonnêteté intellectuelle.

Commentaires

  • Bonjour,

    Pas organisée, la traite arabo-musulmane ? Pas de ports, d'institutions spécialisées, d'économie entièrement assise sur la traite ? D'où vient le mot de "bagne", à votre avis ?

    D'où vient le mouvement d'urbanisation de l'Afrique médiévale, la constitution d'empires de cavaliers, si ce n'est de la traite intra-africaine organisée, centrale, tellement entrée dans les moeurs que le plus riche roitelet africain était au XVIIIe siècle cinq fois plus fortuné que le plus riche des banquiers de la City ?

    Quant aux conditions de transport, elles étaient de loin pires quand il s'agissait de fournir la Sublime Porte en jeunes garçons, un commerce qui a commencé bien avant la traite afro-européenne, et perduré bien après. A l'époque des Iles à Sucre, le taux de mortalité d'une traversée de navire négrier était à peine supérieure à celle d'un équipage de la Royal Navy...

  • Idem pour les Vikings. Non seulement la prise d'esclaves n'était pas anecdotique ou dûe aux effets d'aubaine liés au pillage, mais il est même fort probable que la forte demande en esclaves provenant de l'est méditerranéen et de l'Afrique ait été une cause majeure de leur apparition. Il suffit de regarder les routes suivies, comme celle de la Volga menant à Astrakhan, énorme marché d'esclaves permettant aux Musulmans de se doter de Slaves tellement nombreux que leur nom a fini par désigner la chose (esclaves, slaves, Sklaven...).

  • @Pri
    Je vous fais observer que la Sublime Porte, ce ne sont pas des Arabes mais des Turcs, primo, et que, secundo, au niveau historique, il s'agit des Temps Modernes aussi.
    Il y avait bien sûr des réseaux commerciaux dès l'Antiquité et des individus qui prospéraient là-dessus. Notez qu'ils étaient très mal considérés et que marchand d'esclaves était une injure à Rome. Une famille aristocratique se serait bien gardée de se livrer au commerce d'esclaves.

    Mais ce commerce n'avait pas une base idéologique comme la traite des Noirs en Europe.

    Très clairement, l'esclavage a changé de nature en Europe au XVIIème siècle, ce que ne veut pas admettre dans son propos Maxime Tandonnet.

    La repentance m'agace aussi, je l'ai dit en introduction, mais parler de l'esclavage comme un phénomène universel touchant uniformément toutes les civilisations frise la falsification.

  • @ L'Héré

    Pas d'accord avec vous. Ce qu'on appelle "la traite arabe" a commencé bien avant les temps modernes (XVIIIe siècle) et n'avait rien à envier, en termes de conditions de transport et autres, à la traite atlantique organisée par l'Europe.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/

    Par ailleurs, dire que le fondement idéologique de l'esclavagisme a changé au XVIIIe siècle me semble également faux. Vous trouverez dès Aristote (IVe siècle av. JC) dans sa "Politique" une justification de l'esclavage fondée sur la différence de nature entre individus, dont certains seraient "naturellement" faits pour commander et d'autres pour travaille et obéir.

    Le seul changement que l'on puisse noter, à mon avis, est un changement d'ampleur : l'Europe a "industrialisé" la traite négrière, comme elle a d'ailleurs toujours su industrialiser tout ce à quoi elle s'est intéressée, depuis la production littéraire et artistique jusqu'aux techniques de génocide.

  • Oups ! Un problème de lien, on dirait... Le revoilà :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Traite_arabe

  • Et pour être complet, voilà la citation d'Aristote :

    "Le même rapport se retrouve entre l'homme et les autres animaux. D'une part les animaux domestiques sont d'une nature meilleure que les animaux sauvages, d'autre part, le meilleur pour tous est d'être gouvernés par l'homme car ils y trouvent leur sauvegarde. De même, le rapport entre mâle et femelle est par nature un rapport entre plus fort et plus faible, c'est-à-dire entre commandant et commandé. Il en est nécessairement de même chez tous les hommes. Ceux qui sont aussi éloignés des hommes libres que le corps l'est de l'âme, ou la bête de l'homme (et sont ainsi faits ceux dont l'activité consiste à se servir de leur corps, et dont c'est le meilleur parti qu'on puisse tirer), ceux-là sont par nature des esclaves; et pour eux, être commandés par un maître est une bonne chose."

    ("Politique", Livre I, chap. 5 - Trad. Pierre Pellegrin)

  • @Christian
    Oui, je connais la citation d'Aristote. Mais Aristote ramène la condition d'esclave aux individus pas à une race toute entière.
    Pour le reste, en effet, l'Europe en a fait une industrie, c'est bien le sens de mon billet.
    Il est vrai que l'industrialisation est l'une de ses marques de fabrique.

  • @ L'Héré

    "Aristote ramène la condition d'esclave aux individus, pas à une race toute entière."

    Ça me paraît un peu vite dit... Il fait le parallèle entre "certains hommes" et les animaux domestiques. Même si la notion de race n'est pas explicitement évoquée (en tout cas, pas dans le passage que je cite), l'idée me paraît quand même très présente.

  • "Quel esclave noir est devenu philosophe ou pédagogue ou quoi que ce soit de ce genre ?"

    Je ne sais pas ce que vous entendez par "quoi que ce soit de ce genre", mais au cas où il s'agirait d'écrivains (puisque vous semblez vous limiter au travail intellectuel), je pourrais citer John Stuart, de son vrai nom Quobna Ottogah Cugoano, originaire du Ghana, auteur de "Réflexions sur l'esclavage des Nègres", 1787, ou Gustavus Vassa, de son vrai nom Olaudah Equiano, qui publie, en 1789, son autobiographie. John Edmonstone enseigna à l'Université d'Edimbourg et fut un des professeurs de Charles Darwin. Benjamin Banneker, mort à 75 ans en 1806, était astronome et éditeur, mais je ne sais pas s'il a été esclave. Son père Robert, l'était, et bâtissait des barrages. Jacobus Capitein, Africain, théologien, diplômé de l'université de Leyde en 1742, fut, à l'encontre de la plupart des Noirs ayant atteint un tel niveau, un apologue de l'esclavage qui pour lui n'était pas incompatible avec l'enseignement chrétien. En 1729, Anton Amo, philosophe originaire de l'actuel Ghana, écrivait contre l'esclavage. Il a publié trois, ouvrages de philosophie, enseigné dans les universités de Wittenberg, Halle et Iena. Bien sûr, ce n'est pas Épictète. Juan Latino, poète, érudit, qui enseigna latin et grec à l'université de Grenade au XVIe siècle. Abraham Petrovitch Hanibal, natif du Cameroun, ingénieur, auteur d'un ouvrage de géométrie, général en chef de l'armée impériale de Russie…

    Il y a eu bien des esclaves remarquables, et bien plus encore qui auraient pu l'être si l'esclavage ne leur avait mis des chaînes aux pieds, et à l'esprit.

  • @L héré,
    Un lien:
    http://www.ac-nancy-metz.fr/cinemav/escla/antiqui/eant3.htm

    Ensuite, la grande différence entre les deux formes tient je crois, à une codification par les états, pour le plus récent.
    N'ai pas connaissance que ce fut le cas pour la période antique ou arabe.

  • Pour info :

    http://mdame.unblog.fr/2008/10/27/un-paradoxe-musulman/

    Au passage, je souligne qu'à ma connaissance, si l'esclavage a été - et continue parfois d'être - pratiqué partout dans le monde, il n'y a guère que l'Occident à s'être avisé de le prohiber officiellement et à s'être "repenti" de l'avoir pratiqué.

  • Merci pour le lien,
    Le code noir, procède de la meme démarche: régulariser l'existant, meme année que la révocation de l'édit de Nantes me semble-t-il, 'tre pas anodin sachant que les Anglais et Hollandais étaient en position de monopole pour ce "commerce beurk".

  • Bravo pour ce billet. Juste une erreur de date : l'esclavage à l'européenne commence sur les côtes d'Afrique (Mauritanie) dès le milieu du XVème siècle. Et effectivement, c'est un changement de monde, pour ces civilisations africaines qui pourtant (comme l'Antiquité romaine ou l'Empire Ottoman) connaissaient l'esclavage). Je ne peux que recommander — à tout enseignant notamment — l'excellente autobiographie d'Olaudah Equiano : http://livre.fnac.com/a2246183/Olaudah-Equiano-Ma-veritable-histoire

  • @ZapPow
    C'est bien le sens de mon message : leurs conditions d'esclavage n'avaient rien à voir avec celles de esclaves de l'Antiquité.

  • Au passage : ce sont les débuts de l'esclavage moderne (traite négrière par les pays occidentaux) qui conduisent, apparemment, à la constitution de l'image du Noir comme un être inférieur et proche de l'animal — le cliché que dénoncera avec talent Montesquieu.

    C'est bien documenté dans l'Histoire générale de l'Afrique, http://www.unesco.org/culture/africa/html_fr/volume4.htm

  • @FLN,
    Mauvaise pioche, car ce Monsieur se situait davantage dans "faites ce que je dis pas ce que je fais"...Il me semble avoir été actionnaire dans ce sinistre négoce^^^Certes pas le seul.
    Salut!

  • Dslée, vous ne m'appairaissait: ni grain de sel ni grain de poivre, FLN.
    Mais, comme un personnage qui ne maitrise pas vraiment les thèmes qu'il développe.

  • Oups, "apparaissez" bien sur...
    Dslée, pour vous, la servilité "volontaire" pas mon truc en ce qui vous concerne.

  • Il était actionnaire de la Compagnie des Indes, Martine mais cette dernière ne s'était pas spécialisée dans l'esclavage.

  • Je suis plus que dubitatif sur le caractère "industriel" de la traite occidentale. Techniquement, cette traite est un débouché supplémentaire pour les Etats esclavagistes africains, c'est un marché secondaire où les Européens sont les derniers entrants. Ils n'y resteront d'ailleurs pas longtemps, faute de rentabilité suffisante.

    Je me trompe peut-être mais "industriel" pour moi suppose au moins une tentative de maîtriser la chaîne de production en en améliorant l'efficience. Or ce n'est pas du tout le cas : c'est un effet d'aubaine, dans un contexte de compétition entre Etats sur les marchés à fort besoin de main d'oeuvre (sucre en particulier). Et non seulement les Européens ne maîtrisaient pas la chaîne en amont, mais ils faisaient l'objet d'un véritable racket de la part de ceux pour qui c'était le cas.

  • @L'héré,
    Rhooo... ;)

  • @L'héré,
    Monsieur "l'esprit des lois", ne peut-il avoir été à l'origine du code noir?
    Telle est ma question...
    Très franchement, je crois qu'à trop vouloir légiférer, sans avoir les moyens de pouvoir mettre les textes en application est une sottise démagogique/électoraliste/sondagière, cela donne de l'espoir, mais, la confrontation au miroir^^^.
    En ce qui concerne l'humain, me semble etre resté toujours égal à sa nature aux fils des siècles.

  • @Pri
    En tout cas, il y a une massification du commerce d'esclaves.
    @Martine
    Je n'ai jamais entendu ni lu quelque chose de tel. En revanche, la difficulté quand vous avez une participation financière quelque part, c'est de percevoir tous les enjeux. Votre compte en banque est sans doute dans l'une des principales banques françaises. Par le jeu des transactions et des compensations, il sert peut-être à alimenter la trésorerie d'une grande compagnie qui fait travailler des prisonniers chinois.
    Même avec les meilleurs intentions du monde, on a vite fait de battre le pavé de l'Enfer...

  • Allons l'héré,
    Vous avez lu le mécano il y a longtemps, je le sais.
    Votre billet n'est donc pas tout-à fait anodin, n'est-ce-pa^^^?
    Pour le reste, votre billet concernait une époque bien précise.
    Dslée, mais vous me semblez hors sujet de votre thème initial, je ne répondrai donc pas à vos sables mouvants...Trop "craintive" du coup de matraque habituel.
    Salut!

  • @ Pri

    Il me semble qu'il y a bien eu organisation rationalisée et recherche d'une efficience comme d'une efficacité maximum avec la mise en place du "commerce triangulaire", qui est bel et bien une invention européenne. Par contre je nie que, comme l'affirme Frédéric, l'arrivée des esclavagistes occidentaux ait constitué un "changement de monde". Ça a été un changement de clients, ou plus exactement une nouvelle clientèle pour les rois des tribus vendeuses (Dahomey, Mali, Ghana, Angola...), mais la traite arabe existait depuis fort longtemps et donnait lieu à des échanges importants avec le Moyen-Orient et l'est du Maghreb (Tombouctou, grand centre de vente d'esclaves, était une ville interdite aux non-musulmans) ; tandis que la traite intra-africaine s'est poursuivie après l'abolition de l'esclavage en Europe (le grand marché aux esclaves de Zanzibar, en face de la Tanzanie, a fermé en 1873, et l'île n'a aboli l'esclavage qu'en 1897).

  • Dis cousin Christian
    tu ne saurais pas qui m'a pris mon meccano rouge et bleu ? Pas moyen de mettre la main dessus depuis la dernière visite de la cousine martine

  • Le premier code noir a été rédigé sous Louis XIV en 1685. Une version complétée a été rédigée en 1725, sous la régence de Philippe d'Orléans. Montesquieu publie "L'Esprit des lois" en 1748.

  • Chère cousine,

    aucune trace de ton meccano. Par contre, concernant notre cousine, ma règle est simple et intangible : je ne parle pas d'elle tant qu'elle ne me parle pas ni ne parle de moi. ;-)

  • #!@$$!♣╬ de trolls...

  • L'esclavage existe toujours ! Seule l'Europe s'est préoccupée jusqu'à présent de son abolition. Christian a raison de le rappeler.
    C'est pourquoi entre autre je m'angoisse de voir le Qatar rentrer dans l'OIF, l'organisation internationale de la francophonie.
    Dans un article du Monde d’hier soir, après la clôture du sommet, la conclusion est celle-ci :
    « Le prochain sommet de la francophonie se tiendra à Dakar, capitale du Sénégal, pays considéré comme un bon élève de la démocratie. A Kinshasa, l'OIF a admis en son sein, à titre de "membre associé" le riche Qatar qui l'est moins. Cet émirat n'est pas non plus connu pour pratiquer le français mais il a promis de s'y atteler. »

    Personne ne semble y attacher d’importance. Personnellement je lance une alerte. Cette "association" basée uniquement sur "la richesse du Qatar" est extrêmement dangereuse pour la France. J’ai vécu 4 ans dans ce pays et je sais de quoi je parle.
    C’est un émirat, ce qui en soit ne semble pas être synonyme de péril imminent puisque la GB par exemple est une royauté… Oui mais le Qatar est une véritable dictature ! Je vous explique le principe :

    Tous les qataris, c'est-à-dire 10% des habitants seulement, sont intégralement pris en charge par l’émir. Leur seule naissance donne droit à une dotation d’une maison (souvent un petit palais), d’un job réel ou fictif et tout argent de poche nécessaire à l’achat de voitures de luxe, de chameaux ou de faucons… Ils ne vont donc pas désobéir à leur maître ! C’est le principe du clientélisme : mise sous tutelle.

    Les 90% restants sont des immigrés. Parmi eux des français (100.000 actuellement je crois, ce qui est pas mal) qui peuvent avoir des contrats intéressants en effet. Ils ne peuvent cependant se passer d’un associé qatari s’ils veulent s’établir durablement. A ma connaissance une femme seule ne peut toujours pas y travailler, il faut qu’elle soit mariée. De plus, aucune personne de confession juive ne peut rentrer sur le territoire.

    Par contre 65% des immigrés du Qatar sont des ouvriers ! Ils sont récompensés de salaires ridicules. Sachant qu’ils ne peuvent travailler dehors sous le soleil au-dessus de 50°, la solution est toute trouvée : sur le journal la météo indique toujours des températures en dessous de 50°… Belle astuce ! Par contre, pour faire jouer le PSG, on a climatisé l’arène. Pardon, je voulais dire le stade. Stade dans lequel d’ailleurs pratiquement aucun spectateur ne vient. Les qataris préfèrent regarder le match à la télé ou sur leur tablette…

    Pour terminer, mon petit dernier est né là-bas. J’ai eu la chance d’avoir une sage-femme algérienne avec qui j’ai pu discuter en français. Elle m’a confié travailler 7J/7... J’ignore si ses conditions de travail ont changé avec la construction du pôle médical le plus avancé au monde parait-il.

    Pas grave, après tout ce ne sont que des esclaves.

  • @ Martine, Ch. Romain : je doute de la précision de vos informations.

    Par exemple (Ch. Romain) il ne me semble pas que la traite arabe arrivait aux côtes du golfe de Guinée. L'empire moaga (au centre de l'actuel Burkina Faso) était, toujours à ma connaissance, suffisamment fort militairement pour échapper à la traite que ce soit arabe au Nord ou, ultérieurement, occidentale au Sud.

    Mais tout ça dépasse mes compétences et je laisserai à un historien spécialiste de l'Afrique de l'époque, s'il en passe un par ici, le soin de trancher.

    Je me permets tout de même de vous recommander vivement les deux sources que j'ai citées, qui ont le grand mérite de donner des points de vue à la fois de la plus haute valeur scientifique, et issus des groupes et pays directement concernés.

    @ Françoise Boulanger : merci de rappeler, exemples vécus en main, à quel point dans certains pays en 2012 les valeurs démocratiques sont méprisées. Le combat démocrate est sans frontière ;-)

  • @L'héré,
    A la décharge de Maxime, il existe des "cahiers" pédagogiques très axés sur la culpabilisation et anti-religion, du coté de TLS et MPL...;)
    Pour le volet, Qatar ou Saoudia, effectivement le temps de travail peut y etre décompté ou sous forme de jours ou sous forme d'heures si ma mémoire ne me trahit pas. Les journées y sont longues mais la rétribution y était proportionnelle...Les contrats à durée déteminée, mais avec l'assurance de rentrer au pays avec les moyens pour pouvoir ensuite y développer sa propre activité.
    Bonne soirée

  • @ Frédéric

    Pas aux côtes, effectivement ; l'empire Mossi faisait un noyau dur façon "village d'Astérix". Mais je ne sais pas dans quelle mesure cet empire n'était pas lui-même pourvoyeur de "marchandise" en revendant ses prisonniers. Le marché de Tombouctou était proche...

  • Allons FLN,
    Précisions: code noir et révocation de l'édit de Nantes, meme année...Bonnes révisions. :o)))

Les commentaires sont fermés.