Vous connaissez la chanson de la Starmania, j'aurais voulu être un artiste ? Ben moi, c'est pas un artiste que j'aurais voulu être, mais un artisan. Particulièrement en deux circonstances :
a) quand je me tiens connement avec ma perceuse et sans doute une mèche à métal devant un mur de béton, voire en carreaux de plâtre, et que l'angoisse m'étreint à l'idée de la brèche que je risque de générer en tentant de percer (mal) un trou dans le mur.
b) quand je règle la facture du travail mal fait de l'artisan qui vient chez moi.
Je me suis dit un truc, d'ailleurs : les interventions des artisans coûtent de plus en plus cher, et la qualité de leur travail et leur rigueur sont de plus en plus faibles ; j'ai fait la relation avec l'école.
On dit que le niveau moyen monte à l'école. Ça doit être le niveau très très très moyen, alors. En cherchant à démocratiser, comme on dit, l'école à tout prix, dans les années 70, et à envoyer absolument tout le monde vers un bac général, je me demande si l'on pas privé nombre de professions de candidats d'élite. Et ça s'en ressent sérieusement dans les prestations que ces professions assurent.
Au lieu d'améliorer la qualité des formations professionelles, le choix a été fait de baisser celle des formations générales. Un choix perdant pour tout le monde.
Commentaires
j'ai fait partie des commissions d'attribution de places pour les CAP, BEP, et j'ai constaté que les profs orientent plus facilement un élève en difficulté mais pas trop pénible, alors qu'un bon élève qui décrit sa passion et son désir de poursuivre ses études vers un métier manuel sera recalé, parce que soit disant, il gâche son avenir( toujours le pb des profs qui considèrent les métiers manuels comme dégradant)..c'est comme ça qu'on obtient des professionnels qui n'ont pas choisi leur métier, parce qu'on leur a imposé..
d'un autre côté , certains comme mon mari ont fait des études supérieures, voir pour certains de très longues études, pour acquérir le savoir faire d'excellence en métiers d'art.j'en connais même une qui avait fait HEC, puis un MBA , qui gagnait très bien sa vie, et qui a choisi à 35 ans, de tout recommencer à zéro, pour faire une carrière d'artisan d'art..
je crois qu'il faut redonner sa noblesse aux métiers manuels, ne plus en faire la poubelle de ceux qui ne sont pas capables de continuer leurs études.. un bon plombier, un bon maçon, ou un bon restaurateur d'oeuvre d'art ne peut l'être que s'il est fier de son travail..
j'ai fait partie des commissions d'attribution de places pour les CAP, BEP, et j'ai constaté que les profs orientent plus facilement un élève en difficulté mais pas trop pénible, alors qu'un bon élève qui décrit sa passion et son désir de poursuivre ses études vers un métier manuel sera recalé, parce que soit disant, il gâche son avenir( toujours le pb des profs qui considèrent les métiers manuels comme dégradant)..c'est comme ça qu'on obtient des professionnels qui n'ont pas choisi leur métier, parce qu'on leur a imposé..
d'un autre côté , certains comme mon mari ont fait des études supérieures, voir pour certains de très longues études, pour acquérir le savoir faire d'excellence en métiers d'art.j'en connais même une qui avait fait HEC, puis un MBA , qui gagnait très bien sa vie, et qui a choisi à 35 ans, de tout recommencer à zéro, pour faire une carrière d'artisan d'art..
je crois qu'il faut redonner sa noblesse aux métiers manuels, ne plus en faire la poubelle de ceux qui ne sont pas capables de continuer leurs études.. un bon plombier, un bon maçon, ou un bon restaurateur d'oeuvre d'art ne peut l'être que s'il est fier de son travail..
Salut juju
Je suis entièrement d'accord. En fait, il faudrait donner une véritable valeur au Brevet des collèges, pour bien faire les choses et établir un classement des meilleurs écoles d'artisan.
Tu trouves partout des classements de facs, de grandes écoles, mais rien pour les écoles professionnelles, comme si elles se valaient toutes ! Il faudrait déjà, au sein de l'opinion, commencer par là, je pense.
L' anecdote de juju est intéressante, j'en ai une similaire dans mon entourage, un ingénieur qui s'est reconverti en tailleur de pierre et artisan batiment, suite à un coup de foudre pour un village et rencontre avec un ancien qui travaillait à la restauration de la batisse médiévale d'un ami...Bref ils sont trois p'tr ben plus à présent à tailler sculpter, rénover.
Pour la ferronerie itou. :-)
Effectivement, le noeud du problème concerne les ados qui subissent une formation au lieu de la choisir.
Mon épouse enseignante, me disait que dans sa classe, seulement 2 élèves sur 12 avaient choisi ce CAP, les autres étaient là par défaut, souvent avec des projets sans aucun rapport.
Non seulement cela n'en fera de bon professionnels, mais en plus c'est de l'argent et des compétences d'enseignant qui sont gâchés.
Voilà plus de vingt ans que je sers la même formule sur le sujet : "Dans trente ans, il ne faudra pas passer sur un pont qui aurait moins de trente ans ; on y risquerait sa peau".
Eh bien, on y est !
Anecdote vécue, qui date de fin octobre. Dans mon immeuble, le conseil syndical a décidé de faire refaire l'escalier extérieur qui joint la rue à une coursive située au second étage. C'est un escalier extérieur, en plein vent, avec deux paliers intermédiaires. Il s'agissait de le daller et de le repeindre.
Un mois de fermeture de l'escalier, pour travaux. Puis livraison de l'escalier. Et refermeture quasi immédiate pour travaux.
Une note du conseil syndical nous a expliqué pourquoi.
Les dalles ont été posées sur tout l'escalier. Et au niveau des paliers, elles ont été posées de façon parfaitement horizontale et sans aucune gouttière ni goulotte d'écoulement. Donc, quand il pleut, des flaques se forment, en attendant le gel hivernal pour se transformer en patinoires.
De plus, en réagréant les escaliers puis en posant les dalles, l'entreprise a surélevé l'ensemble de quelques centimètres. De sorte que les garde-fous ne sont plus à la hauteur réglementaire.
Deux choses bien entendu totalement imprévisibles pour une entreprise de maçonnerie digne de ce nom.
Bref, sur mes paliers, le niveau monte. Mais pour ce qui est de l'enseignement, qu'il soit général ou professionnel, j'en suis nettement moins sûr !
Le problème peut aussi venir du fait qu'on décide de l'orientation du jeune AVANT de lui faire essayer.
Il faudrait vraiment se pencher sur la possibilité d'un enseignement "multi-tâches", intellectuel, manuel, culturel, sportif, etc., avant que le jeune puisse faire son choix...
Je ne pense pas qu'on puisse bien faire un métier qu'on n'aime pas. Qu'on n'a pas choisi.
Oui, je me souviens qu'au début de ma première année d'étudiante infirmière, une de mes camarades était partie au bout de quelques jours, réalisant que ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait faire...
Mais il me semble Isabelle que le stage de 4ème (ou 3ème ?) en entreprise aide déjà à clarifier les centres d'intérêt et les aptitudes des jeunes.
Bonjour Françoise, c'est hélas très insuffisant que ce petit stage.
Dans le tronc commun du secondaire nous devrions avoir un enseignement vraiment diversifié qui serait en quelque sorte "poly-technique" (je veux un peu ici faire la différence avec l'école polytechnique en employant les guillemets et le tiret, mais il y a de cela, au moins éthymologiquement, dans l'idée).
Ro^^^h demandez à une dyslexique de parler d'éducation, les fautes... étymologiquement bien sûr
"enseignement poly-technique diversifié dans le tronc commun du secondaire" déjà le cas prévu pour l'année prochaine via options en seconde.
Faudrait vous tiendre info un minimum^^^, enfin bon bref.
Je parle en vrai, pas les mesurettes habituelles, Martine, et pas en option. Et tout : techniques, culture, sport, sciences...
Bah, des mesurettes peut-etre pourtant bien vraies.
Culture etc en lycées techniques avec certaines options obligatoires ayant un lien vers le cursus choisi,les autres en découverte.
En lycée général, meme démarche.
Je me garderais des procès d'intention, mais chat échaudé craint l'eau froide... et on en a vu de toutes les couleurs avec notre Chatelinou.
Voilà, vous parlez de cursus choisi, et c'est bien là où le bât blesse : il faut absolument que le choix puisse être fait en amont, en connaissance de cause.
Je crois qu'il conviendrait de rester un minimum les pieds sur terre, à quel age avez-vous choisi votre voie, Isabelle?
Quand toi tu as choisi de prendre ta retraite de dame pipi de la maternelle de ton fils, pourquoi ?
Enfin, ton "expertise" en éducation, c'est comme aux commissions du MoDem : on ne t'y a jamais vue. C'est comme ton "cousinage" avec Jean Lassalle : il ne te connaît pas non plus...
Sans commentaire Isabelle...
Vous etes plus que consternante.
Bien le bonsoir chez vous.
Ah si, un : essuyez donc la bave aux commissures de vos lèvres! :o)))
Je passe rajouter une couche...L'occase est trop belle... :)
N'ai jamais eu prétention d'expertise, contrairement à d'autres...!
Dslée, qu'une " dame pipi de maternelle" ait pu vous mettre en difficulté, vous "esperte Manhattan!"!
Les textes évoluent aussi pour conserver un niveau d'expertise est-il sage de se tenir informer, or vous ne l'étiez pas! La preuve est faite. Alors, dans ma 'tite tete de dame pipi, je me dis que vous n'etes pas la femme libre que vous prétendez etre, mais un instrument^^^.
Suis passée déjà, pour recadrer M'sieur CR, dont les calculs étaient intéressants mais dont les chiffres de base (pourtant un enseignant) étaient devenus totalement caducs!!
Dslée :o)))