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Rapport sur les rythmes scolaires, rapport à la c..

Il y a des rapports tellement inutiles qu'on n'a pas envie de les lire. Le stupide rapport sur les rythmes scolaires en fait partie. Encore une entourloupe dans laquelle l'opinion va tomber les deux pieds joints.

On appelle ça une diversion. Franchement, pour qui prend le temps de la réflexion, le niveau scolaire s'effondre continûment depuis 20 ans. Qui croit que ce serait la faute des rythmes scolaires ? Débile. Il y avait des grandes vacances plus longues et pas moins de cours il y a trente ans, et la situation n'était pas aussi calamiteuse.

En revanche, comme l'a fait observer à juste titre le SNES (un syndicat enseignant que l'on qualifie volontiers de corporatiste mais qui n'en a pas moins des vues pédagogiques - pas toujours heureuses, il est vrai - ) il y a de cela quelques années, en trente ans, un élève de seconde de 2006 aura eu 800 heures de moins d'enseignement de français que son prédécesseur de l'année 1976 (je crois que c'est un constat fait en 2006). 

En revanche, de l'éducation citoyenne complètement inopérante, ça on a : inopérante ? Ça, c'est clair, au moins ! Violences et incivilités n'ont cessé de croître à mesure qu'on demandait aux écoliers et collégiens de prendre leurs baskets et d'être citoyens.

Ce qui m'exaspère, c'est de voir PS, MoDem et UMP converger vers l'écran de fumée. Je subodore fortement qu'il ne doit pas en aller autrement des positions des autres partis. Voir Meirieu prendre une place prépondétante chez les Verts est un signe inquiétant.

Les voilà tous devenus afficionados des rythmes scolaires. Ridicule. D'autant plus ridicule qu'en réalité, et les études sérieuses de chronobiologie le confirment, les enfants n'ont pas tous les mêmes rythmes biologiques. Certains sont attentifs le matin, d'autres en fin de journée, c'est aussi fonction de leur éducation et des rythmes propres à leurs foyers.

C'est comique de voir la presse parler des "experts". Ah oui, les experts ès comités Théodule. Ce sont les mêmes imbéciles dont les préconisation coulent notre école depuis trente ans. Après avoir acumulé échecs sur échecs, ils ont trouvé une nouvelle antienne.

Il y a des réformes à faire à l'école, mais certainement pas celle-là. Il faudrait déjà en finir avec le vieux principe marxiste d'un enfant scientifiquement éducable (d'où croyez-vous que viennent les "sciences de l'éducation") et surtout, d'un système unique pour tous.

Le plus ridicule de la chose c'est de voir la saupoudrage de la fameuse aide individualisée. Artifice qui permet surtout de faire sauter des heures d'enseignement.

Mais ce qui me fait enrager, personnellement, c'est la reprise de ces thèmes débiles par le MoDem. Je suis rentré à l'UDF en 2006 pour son discours radicalement différent de celui des autres partis dans tous les domaines, à commencer par l'éducation et la dette.

Je me souviens encore de Bayrou défendant les voies d'excellence partout, défendant l'enseignement du grec et du latin jusque dans le plus petit collège rural, proposant de dynamiter le collège unique. Tout ça pour donner le programme du MoDem sur l'éducation, sorte de pâle copie de celui du PS, et publier le stupide livret sur la jeunesse. Entre autres conneries monumentales, on y lit ce catéchisme pédago-socialo-jospiniste bien appris :

Nous appelons à une évolution progressive de l’Education nationale. Trop d’importance est aujourd'hui attachée aux contenus, trop peu à l’élève destiné à les recevoir. La pédagogie doit être renforcée et non pas de plus en plus absente de la formation des enseignants. Nous estimons que nous ne pouvons plus concevoir l’enseignement comme la rencontre d’un professeur avec une classe recevant un cours magistral. Nous considérons l’apprentissage comme une relation nécessaire entre l’éducateur et l’élève. Une vision des choses, non pas nouvelle, mais à laquelle il nous semble important de redonner sens. C’est ainsi que nous pourrons espérer une éducation qui n’instille pas la concurrence, le classement et la division entre bons et mauvais, mais une éducation de la coopération, de la solidarité, une édu- cation à la paix.

Putain, je suis vraiment dégoûté. Je ne suis pas venu à l'UDF pour ça. On peut aussi proposer de créer l'école des bisounours, tant qu'on y est. Et puis le constat est d'une mauvaise foi exemplaire. C'est l'absence d'attachement aux contenus, bien au contraire, qui flingue les élèves en difficulté, tas d'andouilles. C'est l'absence d'ordre et de structure qui les touche en priorité. Alors la fin du cours magistral...comme s'il restait des cours magistraux aujourd'hui. Tiens, vous connaissez le proverbe ? Qui veut tuer son chien affirme qu'il a la rage...

Franchement, je ne sais plus où aller. Je vais devenir un SPF. Un sans parti fixe. La nullité est partout.

Et vous François (Bayrou) ? Vous laissez dire toutes ces conneries sans réagir ? Vous approuvez cette merde-là ? Si c'est le cas, vous ne concevez pas l'abîme de désarroi et d'amertume dans lesquels je suis plongé. Je ne vous ai pas suivi, vous, pour ça. Non, vraiment pas pour en arriver là.

Je vais vous dire, en fait, je n'ai plus envie de bloguer depuis un moment. Plus envie de défendre l'orange depuis votre satané programme humaniste qui est venu tout gâcher. J'aurais pu penser que ce n'était qu'un faux pas. Hélas, je vois très régulièrement votre shadow cabinet en reprendre les points les plus irritants avec force communiqués...

Commentaires

  • @l'hérétique

    en diminuant les vacances, on aura plus d'heures de cours, mais étalées sur l'année, ce qui permettra d'éviter de recruter massivement des professeurs...

  • @L' hérétique
    Annonce non étonnante dans la lignée de volonté de "normalisation" inter-Etats mais au rabais...Le pire est qu'il y aura plein de parents pour approuver benoitement selon l'adage "la prairie parait plus verte ailleurs." Pas vraiment leur faute, car le "ailleurs" ils ne le connaissent pour le plus grand nombre que via les médias, alors...
    Et puis,les horaires de travail ajoutés aux temps de transport font que, le soutien scolaire (aucun devoir à la maison) ils vont adorer! Personnellement me sentirai dépossédée de mon role de mère de suivi dans l'éducation de mes enfants, le passé nous a enseigné les magnifiques résultats des Etats dits "maman".
    Sinon, pourquoi, z'ont encore "frappé" les pédagogos du MoDem? Rien lu en ce sens sur le site.
    Viendez le 6 à dix huit heures.

  • @l'hérétique.
    Je me languissais de ne plus vous voir bloguer.
    Vos analyses mettent le doigt sur des points fondamentaux.
    C'est vrai, on s'interroge parfois sur certaines prises de position au sein du MODEM, qui semblent tanguer d'un côté ou de l'autre. A l'inverse, on souhaite sûrement tous au MODEM que soit maintenu le cap que F. Bayrou a fixé dès 2007. Or un vent de médiocrité souffle fort en ce moment, du côté d'autres partis (EELV, NC) qui ne proposent rien, et restent prisonniers de leur querelles de leadership. Nous avons un leader NATUREL, dont le positionnement (je dis bien positionnement et non posture) est clair. C'est plus que précieux.
    A ce titre, la seule qui depuis 2007 m'ai fait douter de mon soutien à Bayrou pour 2012 c'est Christine Boutin. Ce fut une expérience curieuse.
    Venant d'elle aussi j'ai été séduit (pour ne pas dire touché, réveillé, secoué) par ses prises de positions authentiques sur des sujets qu'elle décrits comme des fondamentaux (maîtrise de la lecture pour l'entrée en sixième, considération de l'Homme au regard de la politique de la famille et de la recherche scientifique...).
    Selon moi en affirmant d'emblée son soutien à l'UMP, elle se trompe de tribune.
    Mais "Nom de ...." (où pardon!...) combien il me semblerait la voir rejoindre le rassemblement initié par F. Bayrou.
    Continuez à pousser des coups de gueule quand cela vous semble nécessaire, mais n'arrêtez pas.
    Au nom des générations qui nous suivent, et dans la continuité de Bayrou et Boutin, ne rangez pas votre boussole qui peut aider certains à s'orienter dans le marasme actuel.

  • "Bourin" qui est-ce? Hum...Connais pas.

  • pour mémoire, chez les libéraux, on a de vraies propositions sur l'éducation. Ecoutez Nelly Guet, 1ere conseillere nationale d'Alternative Libérale, s'exprimer devant le Club Turgot ici. http://blog.turgot.org/index.php?post/Nelly-Guet

  • Mouais. Je viens de lire. Y'a à prendre. Y'a aussi beaucoup à laisser.

  • @Parisien libéral
    en fait, l'individualisation des parcours, je suis pour, mais ce qui m'agace, vous voyez, c'est tout ce pseudo-vocabulaire scientifique et managerial présent et dans les sciences de l'éducation et dans votre programme...
    On n'a pas besoin de tout ça, et ce n'est pas le but. L'humanité ordinaire, la bienveillance, une atmosphère amicale, le souci des contenus, la prise en compte des individus, voilà ce dont nous avons besoin. Quant à faire sauter les régulations, ok, mais si c'est pour en avoir d'autres à la place, non merci.

  • @ L'hérétique:
    Je ne partage pas toutes vos prises de position , parce que je vous trouve un peu entier dans vos jugements. Cependant, je pense que F. Bayrou, quelquefois, se laisse entraîner par le politiquement correct, comme s'il voulait ne pas déplaire à d'éventuels électeurs. Du coup, son discours perd considérablement en force et ceux qui l'ont soutenu en 2007 risquent fort de se détourner de lui.
    Alors, l'hérétique, vous avez raison, écrivez à F. Bayrou, réveillez-le et tentez de lui faire comprendre que nous n'attendons rien d'autre de lui que le courage de la vérité. L'élection présidentielle est dans moins d'un an, il y a urgence!

  • Bonjour Monique
    Je ne comprends pas qu'il laisse passer des choses comme celles-là.
    Je l'ai soutenu et voté pour lui exactement pour l'inverse de ça...

  • @lhérétique

    Quel est le rapport auquel vous faites référence concernant les 800h de français en moins ? Est-il possible d'obtenir l'équivalent pour les mathématiques ?

  • @ l'hérétique

    Pour la première fois depuis un moment (que je suis revenu broutter un peu sur le net en fait...), je suis entièrement d'accord.
    Le pire c'est que ces "psychopédagogues" eux-mêmes ne semblent pas capables d’apprentissage : ils rabâchent les mêmes solutions, sans identifier les problèmes.

  • @Fabrice
    Il faudrait chercher ça dans les archives du site du SNES. J'avais lu ça dans la presse, à l'époque.
    Mais la presse s'en est fait l'écho, ça doit être trouvable.
    @Pas Convaincu
    Oui, on en est là. De toutes façons, y'a qu'à voir le comité d'experts...Il est chapeauté par Christian Forestier, ex dircab de Jack Lang. Ce gars a été de tous les ministères et a mis en route toutes les "réformes" depuis 20 ans...

  • J'ai fini par retrouver la source du rapport du SNES, à savoir, l'analyse du collectif "Sauvons les Lettres", qui a retracé le temps d'apprentissage en classe du français, au travers d'un pointage des programmes officiels:

    1) Horaires en primaires:
    http://www.sauv.net/refprim.htm

    2) Horaires aux collèges:
    http://www.sauv.net/horcoll.php

    3) Une pétition:
    http://www.sauv.net/horaires.php

    Il s'agit donc d'une perte sèche de près 30% de temps de travail total consacré à l'apprentissage du français (800h pour 2800h).
    Obtenir un tel gain de productivité ne semble absolument pas raisonnable en matière d'éducation, à moins de se reporter fortement sur l'enseignement à la maison. Ce qui renforce d'autant la discrimination par l'origine sociale et le capital culturel des familles.

    Pour conclure, si la compréhension du français d'un enfant est vague, aucune autre matière ne pourra vraiment être maîtrisée par l'élève. En effet, à la base de tout, le langage est l'interface nécessaire permettant d'acquérir de nouvelles connaissances.

  • Merci Fabrice, d'avoir retrouvé la source !

    Ben vous voyez, au lieu d'entendre le MoDem relayer des conneries, je préférerais nettement qu'il s'appuie sur les observations sérieuses, de ces ces gens qui ne sont pas dans les petits papiers, pour bâtir son programme éducatif. Voyez à quoi on en est réduit...

  • @lhérétique

    j'apporte déjà de l'aide à la commission économie, et même si les questions d'éducation et de recherche me sont extrêmement chères, il ne m'est pas possible de m'investir partout (boulot/famille/etc...).
    J'ai transmis l'information là où il faut, je pense, j'espère qu'elle sera digérée :-(

  • Merci Fabrice

    De toutes façons, je vais écrire un mail à Bayrou, ça fait un moment que je veux le faire.

  • "On n'a pas besoin de tout ça, et ce n'est pas le but. L'humanité ordinaire, la bienveillance, une atmosphère amicale, le souci des contenus, la prise en compte des individus, voilà ce dont nous avons besoin."
    Exact, l'Hérétique !
    Le seul programme efficace c'est avant tout la "bienveillance" dans laquelle est donné un cours. N'importe quel cours.
    Je me souviendrai toujours de ma prof de maths en 6ème. C'était une toute jeune femme très souriante et parlant à toutes, mes camarades et moi, avec le même enthousiasme. Jamais une parole insultante ou "jugeante" pour l'une d'entre nous. Mais par contre un vrai cours et beaucoup beaucoup d'exercices. Nous avons toutes eu d'excellents résultats.

    C'est d'abord l'amour d'apprendre, de découvrir toujours plus, qui est le plus important. Et je le redis aucun enfant n'est fatigué par un changement de rythme s'il se sent aimé et apprécié quels que soient ses résultats, ses performances. Ne se voyant pas jaugé, ne risquant donc pas le mépris ou l'exclusion, c'est justement là qu'il donnera le meilleur de lui-même. Uniquement pour faire plaisir à ceux qui l'aiment tel qu'il est d'abord. Et pour se voir progresser lui-même ensuite.

    Un enfant dont on met d'abord en valeur les qualités, comprend tout à fait que personne n'est bon partout et que dans certains domaines, sans qu'il ait à éprouver de honte, il lui faut faire plus d'efforts.
    Un programme facile à appliquer : dans une classe un élève peut en aider un autre dans une matière et réciproquement pour une autre matière.
    C'est d'ailleurs valable pour nous les adultes qui avons plus besoin d'encouragements que de reproches. ;-)

  • C'est un débat que nous avons eu mille fois. Si les points de vue raisonnables (à commencer par le vôtre, que nous partageons évidemment) ne s'expriment pas dans les groupes de travail, comment voudriez-vous qu'ils pondent autre chose que ces tissues d'inepties ? Fallait pas leur laisser le champ libre.
    Mais ne vous bilez pas trop non plus, on sait très bien qu'il faut faire la distinction entre le petit livre orange et le béarnais (et ce qu'il en fait quand il va dans une petite pièce - non il ne s'agit pas de lecture, je suis d'ailleurs prêt à parier qu'il ne l'a même pas fait), et que son projet réel sortira de son chapeau à la fin de l'année. Pour le meilleur et pour le pire... ça passe ou ça casse, comme on dit...

  • @Florent,
    N'ai aucun souvenir d'avoir entendu le timbre de votre voix hors présentation, ni meme vous avoir vu réclamer la parole...
    @L'héré,
    Venez, pas grav' je sais "qu'ils " ne vous aiment guère, mais on s'en foooo.. :)

  • J'ai l'impression qu'il y a déjà eu plus musclé en effet que

    "Une vision des choses, non pas nouvelle, mais à laquelle il nous semble important de redonner sens."

    le genre de formules qui rappelle le bon vieux temps du centrisme UDF-chloroformé !

  • A l'Hérétique,

    Premièrement je trouve ce surnom bien mal usurpé : il renvoie à l'idée de rupture avec la pensée dominante traditionnelle, alors que vous défendez les thèses les plus réactionnaires de l'éducation.

    Secondemement, les thèses marxistes de l'éducation, comme vous les appelez, ont permis aux Russes d'être les premiers à envoyer un être humain dans l'espace et de produire les meilleures mathématiciens du monde. (Vous avez quatre heures pour commenter !)

    Enfin, si à la lecture de votre article je retrouvais la prosodie habituelle des nostalgiques du passé, votre dernier argument critiquant l'introduction de l'humanisme dans l'enseignement est révélateur de votre rapport à l'humanité et partant d'un de ses piliers, l'éducation.

  • "Ben vous voyez, au lieu d'entendre le MoDem relayer des conneries, je préférerais nettement qu'il s'appuie sur les observations sérieuses, de ces ces gens qui ne sont pas dans les petits papiers, pour bâtir son programme éducatif. Voyez à quoi on en est réduit..."
    Effectivement. Le programme du MoDem sur le sujet est d'autant plus consternant qu'il me semble en décalage avec ce que Bayrou a toujours défendu. Ceci dit, la façon dont ce dernier a botté en touche chez Ruquier l'autre soir à propos du bac m'a vraiment déçu: pour la première fois, je me suis demandé s'il ne s'en fichait pas complètement, et si son discours sur l'importance de l'éducation était autre chose qu'un "produit politique d'appel".

    Lorsque j'ai adhéré à l'UDF en 2002, après l'élection présidentielle et pour suivre Bayrou, j'avais été agréablement surpris par le sérieux des travaux et des enquêtes. Actuellement, le MoDem me semble être dans la recherche de "postures" plus ou moins pensées, mais sur le fond je reste frustré. Très frustré. Et bien triste de voir l'UMPS et le MoDem servir la même soupe.
    Tout prof un peu sérieux et qui sait mettre ses préjugés au vestiaire quelques minutes conviendra que la situation est vraiment critique. Et que ce n'est ni une question de rythmes scolaires, ni même une question de moyens. Tout est à repenser, de A à Z, et ce n'est pas en radicalisant un affrontement entre "réacs" et "progressistes" qu'on en sortira.

    J'attend(ai)s du MoDem une initiative, mais elle tarde à venir...

  • Bonjour

    Comment se dire "hérétique" et croire au Modem et à F.Bayrou?
    N'aviez-vous pas encore compris que sur l'essentiel, UMP,PS et Modem,c'est kif-kif?C'est la pensée "libérale-libertaire".

    Alors,Bienvenue au club.

  • Suite.

    Sans oublier qu'en matière d'éducation,la parenté del'UMPSModem avec les Cohn-Bendit et Meyrieu crève les yeux.
    Sur ce vaste et fondamental sujet de l'E.N.,on peut hélas faire un gros paquet:UMPS-MODEM-Verts, et autres...
    Sorry,very sorry!!!

  • @Pierre
    Ben parler de déception est un bien faible mot pour moi. Quand je pense à ce que produisait l'UDF...Oui, on est dans la posture, et pas seulement sur l'éducation.
    @Albert
    Libéral ne me gêne pas (du moins, libérale et modérée) mais libertaire, en revanche...
    Jusqu'ici, l'UDF s'était démarquée. Le MoDem semble en effet rentrer dans le rang.

  • Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il existe des solutions simples mais couteuses et dans un cadre contraint par des économies sur la dette publique, tout le monde converge vers les mêmes inepties.
    Allez peut-être voir du coté de l'"extrême" gauche qui n'a pas complètement désespéré de renouer avec l'école de la république et l'avènement du socialisme. Je ne parle pas, bien entendu, du PS...

  • A l'hérétique, vous attendiez autre chose de Bayrou, il me semble pourtant que Bayrou a eu un poste à l'éducation nationale il y a quelques années, et ça n'a pas été une réussite. Vous vous plaignez que ce sont toujours les mêmes au pouvoir et vous représentez un parti dons le chef même fait parti de ces "toujours les mêmes". Vous ne voyez pas une contradiction? Vous voulez un parcours individuel et vous représentez un homme de droite dons la seule politique en général est la réduction des coûts, bayrou est un libéral. Alors arrêtez de pleurer, vous voulez une politique de droite comme la majorité des français, et vous l'avez. Pourquoi vous plaindre?

  • @l'hérétique

    Le problème,c'est qu'aujourd'hui le liberalisme dans ses excès s'aligne de + en + sur le libertarisme et réciproquement,d'où cette appellation hybride de liberal-libertarisme qui caractérise de plus en plus les sociétés occidentales,tant européennes qu'américaine.
    Merci de votre attention.

  • Merci pour cet article réellement pertinent sur ce faux problème du rythme scolaire.

    J'ai voulu moi aussi donner mon point de vue sur la question mais je ne l'ai pas traité d'un point de vue politique mais plutôt d'un point de vue citoyen. En lisant certains passage de ce billet je me suis dit que les quelques propositions que j'ai voulu formaliser semble avoir du sens.

    Je me doute que cela n'aura finalement que peu d'impact mais sait-on jamais !

  • Pour moi, tout est effectivement à repenser !!!
    Mais avant, 2 petites choses / remarques :

    Le salaire des profs est calculé sur 10 mois, réparti sur 12 mois. Vu l’augmentation pharaonique du point d’indice, ces 30 dernières années, si on demande aux profs de « travailler plus » ( 15 jours) « sans gagner plus »
    Je ne suis pas sûr qu’ils acceptent !

    J’ai l’habitude de comparer le savoir acquis par un élève, à un volume :
    Il y a 30 ans, les élèves n’avaient qu’une surface de 1m² de savoirs, mais sur une profondeur de 1m, soit 1m3 de connaissance.
    De nos jours, les élèves ont toujours 1m3 de connaissance, mais avec une surface de 10 m² et une profondeur de 10 cm ! Dès que l’on creuse un peu sous la surface, on touche rapidement le fond !...

  • L'Hérétique.

    J'ai l'impression que tu te montes le bourrichon tout seul dans cette affaire.

    Les rythmes scolaires ne sont évidemment en rien seuls responsables du fiasco scolaire français. Cela n'interdit pas de les améliorer dès lors que l'on propose par ailleurs des solutions aux vrais problèmes, ni d'en parler lorsque l'actualité nous interroge.

    Pour ce qui est des solutions aux vrais problèmes, je trouve que tu empruntes beaucoup de raccourcis. Je t'accorde que les propositions du MoDem sur l'Education sont on-ne-peut-plus synthétisées sur la page que tu signales en lien, mais cela ne devrait pas préjuger d'une quelconque pédagolâtrie puisque rien n'est dit sur la méthode. Or c'est là que tout se joue. Collège hors-les-murs, certes, mais pour y faire quoi ?

    Et là, je n'imagine pas une seule seconde Bayrou céder sur ce en quoi il croit au plus profond de lui et qui l'a forgé lui-même : l'élévation par le langage et ce que cela implique prioritairement d'un point de vue de l'enseignement.

    Comme il se plaisait souvent à citer Camus "mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde", j’ai eu le plaisir et l’avantage de l’initier aux travaux du philosophe Brice Parain sur le langage et l’ai reçu enthousiaste à sa lecture.

    D’autre part, si tu as suivi les Universités Populaires de notre mouvement, tu auras apprécié l’excellente conférence du linguiste Alain Bentolila, grand pourfendeur du pédagogisme, sur le thème "Démocratie et langue commune" où il fustige 30 années d’erreur de l’Education Nationale. Si celle-ci t’avait échappé, elle est consultable sur le site. Tu pourras aussi retrouver ses thèses bien résumées dans cette interview : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/il-existe-en-france-une-inegalite-linguistique_497804.html

    Tu n’as pas oublié non plus que Brighelli était presque candidat sur nos listes aux régionales et qu’en déclinant l’invitation, il a annoncé préférer travailler au soutien de Bayrou pour 2012.

    Bon, j’espère t’avoir remonté le moral en baissant la fièvre...

    Amicalement.

  • Yep, il doit etre en délire, dommage qu'il n'ait pas eu la curiosité de rencontrer son "troll favori".
    @L'hérétique,
    Chez Cathy ^^, moi l'ano...
    @+

  • @ buildfreedom:
    J'ai eu des doutes à deux reprises ces dernières années en écoutant et en regardant François Bayrou parler: lors du pugilat idiot avec DCB et chez Ruquier l'autre soir. L'éclat de rire à propos du bac et la soupe qui a suivi ne m'ont pas rassuré; j'attendais autre chose sur un thème qui est supposé tant lui tenir à cœur.
    Bentolila et Brighelli n'engagent pas le MoDem, et ce que notre parti a réussi à pondre jusque-là reste décevant. Facile, de rester flou sur la méthode, justement!
    Je suis Bayrou depuis 2002 et pour la première fois je ne suis pas certain de lui donner ma voix au premier tour.
    L'Hérétique ne se monte pas le bourrichon tout seul: nous sommes au moins deux.

  • @L' éré,
    Ne me suis aucunement approprié vos idées... Car j'ai toujours pensé que pour certaines idées, seuls leurs géniteurs sont les plus qualifiés pour les défendre.

  • @Pierre,
    DCB and co, ont vécu leur heure de gloaare... :DDDD Je sais pas fédérateur, mais très franchement les clowneries, il suffit. :o))

  • Je crois l'Hérétique que tu es excessif dans tes réactions. Crois-tu que Bayrou qui a été ministre de l'Education Nationale pendant 4 ans a besoin d'une quelconque "commission" pour décider de ce qu'il y aura dans son programme présidentiel en matière d'éducation?

    Il laisse seulement pédaler dans la semoule certains obsédés du participatif... Le vrai programme, c'est en fin d'année qu'on le verra.

  • Vouais, la vie nous le dira... :o))

  • JF, j'aimerais être aussi confiant que vous...

  • Explosée de lol...
    Bonne nuit " clownies" made in Venetia :DDD

  • @ Pierre67

    J'imagine mal F. Bayrou aller au carton avec de telles "conneries"... telles que celles qui sont citées dans le billet de l'Hérétique.

    J'espère ne pas me tromper non plus, remarquez... Ou alors ce sera la catastrophe assurée.

  • @ Pierre 67 (bis)
    Au fait je suis un peu en désaccord avec vous vis-à-vis de votre appréciation de la prestation de FB lors de la récente émission de L. Ruquier. Bayrou n'a pas ri du Bac, il a ri de l'idée qu'on pourrait le donner par le biais d'un simple contrôle continu.

    Et en ce sens, je suis totalement d'accord avec lui. Mais le débat reste ouvert!

    http://lesdemocrates.fr/2011/06/27/le-bac-en-controle-continu-est-ce-vraiment-serieux/#comments

  • Je suis d'accord avec ce que l'Hérétique écrit.
    Pauvre pays que le nôtre, pauvre société française aliénée, pauvres professeurs boucs-émissaires passifs!

  • Va falloir apprendre à s'émanciper de la "Miss Marple" une plaie...Qui ne pense à mon sens qu'à son propre intéret. Je le sais bien, ai suffisamment subi son harcèlement téléphonique et mail à une époque.

  • Voilà comment ce passait une journée de cours typique chez moi :

    Levé à 5h (grande fratrie donc obligé de ce lever plus tôt pour que tout le puisse ce préparer). 7h ramassage scolaire. Arrivée à 7h45 devant le collège. Début des cours à 8h.
    Sortie du collège à 16h30. Attente du bus jusqu'à 17h30, puis retour à la maison aux alentours de 18h30. Ensuite les devoirs; c'est difficile à dire mais en partant sur 1h de moyenne je ne devrais pas être trop loin de la vérité. Donc on va dire 20h (aucun enfants ne saute sur ses devoirs tout de suite en rentrant de l'école) fin de la journée scolaire.
    Le temps de manger et de ce laver on arrive facilement à 21h30.
    En fonçant directement au lit (ce qu'aucun ado ne fait) il ne reste déjà plus que 7h30 de sommeil.

    Comme d'habitude l'hérétique à une vision trop étriqué des questions qu'il traite.
    Réforme inutile ? Non. A portée limitée oui.
    Ça ne va pas révolutionner l'éducation, mais au moins les élèves auront tous les yeux en face des trous si par hasard on essaie de leur apprendre quelque chose.

    Entièrement d'accord pour le reste. Il y avait des questions plus urgente à traiter.
    Et ce n'est pas près d'être fait puisque Chatel fait déjà trainer en longueur des choses que personne ne discute ...

  • Florian Germany: fuck fuck...

  • @ Florian

    Mon Dieu que c'est dur d'être élève! De 5 heures du matin à 21h30... Soit 16h30 non stop!

    Je comprends qu'avec une telle organisation, vous ayez un très mauvais souvenir de l'Ecole. Obliger les enfants à passer 2 heures à se préparer le matin est vraiment scandaleux! Et 1h45 de bus quotidien, sans compter une heure de marche à pied le soir pour rejoindre votre domicile... Mais vous habitiez où???

  • Pardon, c'est le bus de ramassage scolaire que vous attendiez pendant une heure! Désolé, je me suis trompé devant autant de détresse affichée...

    Parce que c'est marrant, mais avec les rythmes scolaires d'aujourd'hui (en France), j'arrive sans difficulté à donner des cours à des élèves dès 17h00.

    Et pour mémoire, lorsque j'étais en 3ème, j'avais 38H30 de cours par semaine (ce qui est beaucoup trop), car je faisais allemand, anglais, latin et grec.

    J'ai quand même pitié de vous, parce qu'apparemment vous avez mal vécu tout ça...

  • @ JF le démocrate

    Je n'ai fait que donner mon emploi du temps de l'époque et en aucun cas je ne me suis plaint de quoi que ce soit. Ne me prêtez pas un discours que je n'ai pas tenu.
    Mes années d'école j'en garde un bon souvenir. Un peu de sommeil en retard n'a jamais tué personne. Surtout qu'à l'époque on avait le mercredi pour ce reposer.

    Je ne voit simplement pas où est le mal à étaler le programme sur une période plus longue et mieux réparti. Ça permettra à ceux qui comme moi grandissent loin de leur établissement d'avoir des horaires plus légères.
    Ce n'est certainement pas la réforme dont l'école à besoin mais c'est mieux que rien.

  • Je ne comprends pas bien votre inquiétude. J'ai lu de très bonnes choses (sur les modules, notamment)
    J'ai un peu eu du mal à sélectionner le texte, que j'ai trouvé sur le site du modem (document de travail préparatoire. commission d'étude). Il manque les "f"...
    Je l'envoie quand même, en copié-collé (juste un morceau) Les trous dans les mots correspondent à des "f".

    Quelques mesures phares :
    - Faire de l'école un espace culturel et éducatif majeur au cœur des quartiers : o re scolaire et
    extrascolaire; ouverture des écoles de 17h à 23h (Théâtre, animations artistiques, littéraires,
    cours du soir…)
    - Partenariat avec les média et le monde associatif afin de donner vie à la "société de la
    connaissance"
    - Un enseignant responsable des relations avec les acteurs de la culture et de l'action sociale du
    quartier.
    - Ateliers multidisciplinaires avec redéploiement d'enseignants et de stagiaires en formation dans
    les écoles
    - Réflexion avec les partenaires sur les rythmes scolaires et extra scolaires : un 2
    ème
    temps gratuit
    et obligatoire ?
    - Les conseils représentatifs deviennent "Conseil de la société civile éducative" (représentation
    élargie)
    - Créer avec les associations des espaces d'aide à la parentalité ("Salle des parents")
    - Instaurer avec la famille un contrat annuel dit "projet commun éducatif de l'enfant"
    (famille/école)
    - Professionnalisation et revalorisation des centres de loisirs et d'animation
    - Créer un réseau dense d'université populaire
    - Garantir l'e icacité et l'équité du système éducatif : a ecter les budgets selon le nombre
    d'élèves habitant dans le quartier plutôt que selon le nombre d'élèves inscrits dans
    l'établissement (suppléer à la disparition de la carte scolaire) - Garantir la mixité
    sociale des quartiers (condition de la mixité sociale de l'école) par une relance de la
    politique de la ville.
    - Favoriser une politique de soutien aux projets des établissements et d'accompagnement
    de l'innovation pédagogique et culturelle

    2. Un parcours scolaire réussi pour tous et pour chacun : de l'école préélémentaire au
    lycée
    Remettre l'enfant et l'élève au centre du projet scolaire est un axe majeur. Permettre aux élèves de
    s’émanciper par la connaissance et la culture est un engagement de principe tout autant qu'un projet de
    société.
    Le chemin s’ouvre dés les premières années du cursus scolaire. Nous souhaitons valoriser le rôle et le
    statut de l’école des premiers apprentissages.
    Dans le primaire et le secondaire, améliorer l'aide personnalisée aux élèves et mieux dessiner le
    parcours de chacun, implique une « di érenciation positive au plus près de l’élève, au cœur de
    l’établissement ». Pour ce faire il faudra dégager des heures et du temps d’éducateurs et d’enseignants
    à leur intention (Présence en alternance des enseignants stagiaires, directeurs d’école, relance des
    RASED,…)
    Engager une réforme majeure du collège en passant du collège unique au collège pour chacun. Il s'agit
    d'en finir avec une massification mal maîtrisée : diversifier et adapter les réponses pédagogiques par
    des modules de réappropriation, de consolidation,… ; accompagner chaque élève dans la construction
    de son projet, mettre en place une éducation à l’orientation pour tous les élèves et introduire dans le
    tronc commun du secondaire un module sur la découverte des métiers ; amener chaque élève à un
    diplôme ou une formation qualifiante.
    Les conclusions sur le lycée sont en cours : culture du projet, tronc commun resserré,
    modules, passerelles entre filières (générale, technologique et professionnelle), lien avec
    l’enseignement supérieur, ouverture au monde et aux métiers, aide à l'orientation …, sont les
    pistes de travail en cours.
    Quelques mesures phares :3 – DOCUMENT DE TRAVAIL PREPARATOIRE AU CONGRES D’ARRAS
    - Prévoir une classe passerelle adaptée à la petite enfance avant l’entrée en petite section.
    - Entériner l'obligation scolaire dés l'école préélémentaire
    - Développer les prises en charge individuelles et en petits groupes
    - Relancer la politique de l'enseignement spécialisé et des réseaux d'aide et de soutien (RASED)
    - Former des assistants d'éducation
    - Placer les enseignants stagiaires pour une année de formation pratique dans un établissement
    (plus d'éducateurs que de classes)
    - Au collège, découper l’année scolaire Tronc commun/Modules de façon à individualiser
    davantage l’enseignement. Mise en place de modules de consolidation, de réappropriation,…
    - Mieux assurer la continuité primaire/secondaire par l'instauration d'un cycle 4 "de transition"
    pour CM2 - 6
    ème
    - Déplacer du département à l'intercommunalité la responsabilité territoriale des collèges
    (proximité)
    - Mise en place d’une éducation à l’orientation pour tous les élèves
    - Introduire dans le tronc commun du secondaire un module sur la découverte des métiers
    - O rir la possibilité aux élèves de réaliser un premier bilan de compétences et de goûts
    personnels dés le collège
    - Améliorer la formation des professeurs aux autres mondes professionnels
    - Au lycée, développer la culture du projet, resserrer le tronc commun, modules optionnels,
    passerelles entre filières, ouverture au monde et à l'enseignement supérieur, tutorats entre
    étudiants, revalorisation de la filière professionnelle…
    - Concevoir le bac comme un outil d'évaluation autant que d'émancipation
    - Développer les parcours en alternanc

  • @ Jeannette

    Ca fait peur pour le MoDem... Il n'y a plus qu'à tout reprendre depuis le départ!

  • JF, ce ne sont que des pistes de travail.
    Celui qui voudra réellement prendre à bras le corps le problème de l'éducation en France aura 2 chantiers à traiter.
    1 s'occuper de l'école intra muros.
    2 aller rattraper la carence énorme d'éducation extra-muros. Et particulièrement dans les cités où on se retrouve avec une génération qui n'a pas le b a ba. Donc, pas de piste d'avenir.
    Il faut absolument rattraper le coup.
    A ces jeunes là, il faut amener, entre autres, le langage.
    Cours du soir gratuits dans les écoles, activités culturelles ouvertes... Ca fait longtemps que ça aurait du être fait.
    Ecoles ouvertes de 17 à 23 h, dans les quartiers ? Je suis pour.
    Pour ce qui est des fondamentaux, Bayrou en a assez parlé. On sait qu'il aura des propositions fermes. Il y a l'apprentissage de la lecture. Et puis il y a l'étude de la langue. Il faut rajouter des heures de français. Ca a été catastrophique, cette politique de baisse des heures dans une matière aussi fondamentale. Un instit de cm2 me disait que c'était Lang qui avait réduit. Sous le prétexte qu'aujourd'hui, tout le monde a un correcteur d'orthographe sur son ordi...?
    Bayrou va il renforcer l'apprentissage de la langue ? On ne peut s'imaginer que non.
    Et déjà là, on aura déjà rêglé une bonne partie du probleme.
    A partir des fondamentaux, on peut tout construire.

  • @ Jeannette

    Voilà ce que je pense:

    1) Sur le problème de l'éducation intra-muros:

    - remettre de l'ordre, notamment au collège, c'est à dire ne pas avoir la volonté d'amener tout le monde au moins jusqu'à un bac pro. Pour cela il faut des passerelles vers des filières manuelles. Raffarin avait raison en son temps quand il parlait d'intelligence de la main: pourquoi chercher à tout prix à maintenir dans un système scolaire classique des élèves qui n'ont rien à y faire, si ce n'est gêner les autres, insulter les profs, etc... Expérience vécue: un gamin qui à peine entré en 6ème (à 13 ans, soit avec un peu de retard) traite d'entrée de jeu son prof d'anglais "d'enculé". Et ceux-là, il faudrait les garder jusqu'à la 3ème quitte à ce qu'ils saccagent l'avenir de 30 ou 40 autres élèves? Parce que dans la pratique c'est exactement ce qu'il est ordonné de faire par le Ministère.

    - Les chefs d'établissement doivent être d'anciens enseignants, et non pas des "gestionnaires de ressources humaines" tel que c'est de plus en plus le cas aujourd'hui. Des "gestionnaires de ressources humaines" qui par ailleurs se comportent comme de vrais paillassons vis-à-vis de leurs "clients", les parents d'élèves.

    - La place des élèves et des parents d'élèves est beaucoup trop importante: quand on 14 ans, on écoute et "on ferme sa gueule". Que des élèves de 14 ou 15 ans se retrouvent dans des conseils d'administration de collèges est d'une absurdité sans nom... Idem pour certains parents d'élèves, qui sont en ligne directe avec des administrations défaillantes. Mon fils est mauvais? C'est la faute du prof de maths et de la prof de Français, etc... (expérience vécue encore), tout ça parce que ces familles ne veulent pas reconnaître que le fiston est un authentique "branleur".

    - réhabiliter les matières fondamentales: Français effectivement, langue (anglais de préférence), ... et maths!!! Avant de vouloir faire des sciences de l'ingénieur dès le lycée, comme c'est la mode aujourd'hui, peut-être faut-il faire un peu de maths auparavant...

    - Rétablir des inter-classes dans l'enseignement public: car si une heure de cours dure 55 minutes, dans la pratique avec l'absence d'inter-classe il n'y en a plus que 50... Exemple pour un élève de 3ème: 4 heures de maths par semaine signifient en fait 3h20.

    - Réhabiliter le niveau des examens: Brevet (il faut être illettré pour ne pas l'avoir aujourd'hui) et surtout Bac. Le Bac est à la fois un examen de fin d'enseignement secondaire et d'entrée dans l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, vu le niveau de ce qui est demandé, on a perdu de vue tout enseignement supérieur. Et la transition est terrible entre les deux.

    2) Extra-muros

    Vous croyez vraiment qu'ils viendront aux cours du soir vos gamins, ceux qu'il faut sanctionner parce que déjà ils sèchent l'Ecole le jour?!

    Je crois que parmi tout ça, il y a une dérive terrible qui consiste à déresponsabiliser les parents. Tant qu'on ne les aura pas mis devant leurs vraies responsabilités de parents, tant que l'Education Nationale voudra faire tout à leur place, il n'y aura jamais plus d'éducation sérieuse.

    Les parents s'occupent des enfants, de leur éducation (au sens moral), les enseignants s'occupent de l'apprentissage scolaire, ... et les enfants "ferment leur gueule".

    Sinon d'ici 5 ans, il y aura deux types d'éducation: une totalement privée (même pas sous contrat avec l'Etat) pour les gosses de riches, et une autre publique pour ceux qui n'ont pas les moyens.

    Vous me trouvez réac'? Tant pis si c'est le cas.

  • JF le démocrate :

    Ah ça pour être réac ^^
    Mais bon être réactionnaire c'est toujours mieux qu'être immobiliste ;)

    Dommage que vous soyez si visiblement corporatiste. Les profs aussi doivent ce remettre en cause ...

    Ce qui m'a toujours choqué personnellement c'est les scandales qui sont fait si par malheur un prof gifle un élève ...

    Sans revenir à ce qui ce faisait il y a 60 ans, quand un gamin de 15 ans insulte un adulte, la sanction doit tomber sec et net.
    C'est plus que normal.
    Une bonne paire de gifles ça calme non seulement le fautif, mais ça passe aussi aux autres le goût de l'imiter.

    Ils doivent bien comprendre que c'est donnant donnant. Tu me respectes, je te respecte en retour.
    Qu'ils sèchent les cours, qu'ils n'écoutent pas, fassent des conneries, bon bah c'est la crise de l'adolescence quoi, il faut bien que jeunesse ce passe.
    Mais qu'ils puissent impunément chercher le rapport de force et avoir le dessus devant ce magnifique publique qu'est une classe c'est tout simplement aberrant ...


    Une bonne gifle est souvent plus profitable que 3 heures de leçons de morales.

  • JF, je peux être beaucoup plus réac que vous.
    La preuve :
    Si j'étais présidente, j'obligerai tous les petits délinquants mineurs multi-récidistes en "petits délits" à faire un choix :
    Soit, une peine plancher de 3 mois au mitard (plus, ça les rendrait définitivement dingues. C'est pas le but). Avec de l'eau, de la soupe, du pain sec et quelques bananes pour les vitamines.
    Soit, aller se faire former 2 ans à un travail dans les écoles de l'armée. Avec une solde de bidasse. Et des perspectives d'avenir dans l'armée après évaluation psychiatrique et comportementale, une fois le diplôme décroché.
    Ils ont tout un panel de formations courtes qui vont de la mécanique à l'informatique au sauvetage en mer ou en haute montagne...
    Vous me direz que ce n'est pas le rôle de l'armée.
    Je vous répondrai que ça se discute. Nous sommes en temps de paix, et là on se trouve dans une situation qui touche ou qui pourra toucher dans l'avenir à la sécurité sur le territoire. L'armée a déjà les structures, et les formateurs. Et chez eux aussi il y a des mitards au cas où, pour calmer les petits malins.

    Par contre, je suis farouchement opposée aux baffes.

    Je n'ai pas beaucoup de temps mais je répondrai juste à la part 2 de votre réponse. De toutes façons j'étais d'accord en gros avec vous sur la 1ere partie, sauf sur le côté "à 14 ans on ferme sa gueule". Mais je pense que vous vouliez parler de l'insolence, agressivité verbale, et là encore on est d'accord. Sinon, un môme n'est pas une machine à écouter et à fermer sa bouche. Il est là (à l'école), aussi, pour apprendre à s'exprimer, et parfois, ça peut même l'amener à contester. Et parfois même il aura raison...
    On ne peut pas non plus partir du principe que le corps enseignant français est à 100% infaillible, irréprochable, motivé, juste, etc...
    Vous me demandez si je crois vraiment que ces gamins viendront, à l'école du soir.
    Je pense qu'il faudrait quelques années pour qu'ils y viennent. Lorsqu'ils seront sortis des crises adolescentes comme disait skunker. Lorsqu'ils en seront revenus, et que les missions locales les y dirigeront, les associations, les centres de loisir...
    C'est apparemment le raisonnement de Bayrou, qui parle de renforcer ces reseaux là, de les faire travailler en synergie.
    Imaginez un gamin de quartier lambda, qui va à l'école. J'en ai vu grandir quelques uns, j'ai vécu longtemps dans un quartier chaud. Il va à l'école parce que c'est obligatoire, il ne peut pas y couper. Ce qu'il aime, à l'école, c'est qu'il va y retrouver ses copains. Il va bien s'amuser. (Je parle de la primaire). La finalité réelle, à cet âge là, elle lui échappe un peu. Le problème, c'est que c'est bien souvent à cet âge là que les choses se jouent. S'il rate les fondamentaux, ça va être très dur.
    Mais si cet enfant là sait que sa mère, la grande soeur de son meilleur copain, la tante ou l'oncle du voisin vont dans son école, la même, le soir, pour étudier, alors qu'elles ne sont même pas obligées, juste parce qu'elles trouvent ça intéressant, qu'elles y apprennent des choses, que ça les fait avancer dans leur vie, alors le gamin va commencer à regarder son école d'un autre oeil. Il va y découvrir un sens, qui lui avait échappé jusque là.
    Il va la trouver plus respectable, son école. Plus utile, forcément, dans sa petite tête, ça va être vite vu... Comment peut on venir ici alors qu'on n'y est pas obligé ??
    C'est tout le regard qui change, parce que le sens est trouvé.
    Ca permettrait aussi de faire le point sur les valeurs.
    Les valeurs, les comportements ne sont pas les mêmes selon les cultures.
    Mon fils avait, dans sa classe en cm2, 19 nationalités différentes. Dont certains gamins qui débarquaient directement de la guerre (Serbes, rwandais), et un petit gitan fraîchement sédentarisé.
    Génial pour lui. Il a adoré. En revanche, l'instit était sur les rotules, complètement dépassé, sous anxyolitiques.
    Tous ces gamins fonctionnaient à leur propre rythme, et selon leur propre culture et leurs propres codes de conduite.
    Il y a une chose qu'on n'a jamais faite avec ces gamins : les brieffer. Eux et leurs parents.
    "Voilà, ici, dans cette école, en France, nous avons un certain nombre de valeurs et de comportements permis. Voilà ce que sont les rêgles". On ne l'a pas fait, parce qu'on a cru que ça coulait de source.
    Mais non, pas du tout.
    Et ça me renvoie à ce que vous disiez de la déresponsabilisation des parents.
    Ca n'est pas si évident à gérer, pour les parents. Et là, on parle plutot des parents émigrés. Mais même chez les français de longue date, les paramêtres ne sont plus les mêmes qu'il y a 40 ans.
    Les femmes travaillent, rentrent tard. Le travail d'éducation, même avec beaucoup de bonne foi et bonne volonté, il est parfois un peu zappé.
    Et je pense qu'au sein de la petite école, il est nécessaire aujourd'hui de revenir sur un certain nombre de points. Le savoir-vivre en société, ça s'apprend.
    Je vois que mon texte est très long, je vais m'arrêter là, sur une dernière note hyper réac :
    Je me souviens encore des cours de morale qu'on nous dispensait tous les jours quand j'étais gamine, à 13h30, au moment de la digestion. Ca durait 15,20 minutes maxi. J'adorais ça. Je m'en souviens encore, et ça m'a beaucoup aidé dans la vie...
    Plus réac, tu meurs...

  • @ Skunker et Jeannette

    Je ne suis pas corporatiste dans la mesure où je ne suis pas fonctionnaire et que je donne dans l'enseignement depuis pas suffisamment longtemps pour ça (2 ans à peine). J'ai un statut assez "déglingué" qui me fait travailler à la fois pour l'Education Nationale et pour des organismes totalement privés. L'avantage (pas financier, ça je peux vous l'assurer), c'est que je vois à la fois des classes entières, des groupes de 5 ou des élèves individuellement, avec des niveaux très différents (pour les maths) qui vont de la 6ème à BAC+2. Parce que ça peut être passionnant d'enseigner...

    Mais le pire que j'ai vu, c'est quand même le collège dans l'enseignement public.

    J'ai quand même été déposer cette année ce qu'on appelle une "inscription" en gendarmerie parce qu'une élève m'avait menacé en me disant que son père allait s'occuper de moi. Pourquoi m'avait-elle menacé? Parce que j'avais "osé" m'exprimer sur son cas lors d'un conseil de classe... Alors comme la gamine était une récidiviste (elle avait déjà fait le coup l'année précédente en menaçant une autre enseignante de "la taper", une enseignante qui était déjà allée en Gendarmerie) et que son père était paraît-il un vrai pitbull... D'ailleurs, je ne l'ai jamais rencontré le père, je n'ai rencontré que la mère qui m'a juste traité de menteur, voire insulté.

    L'administration du Collège n'a pas aimé (que j'aille en Gendarmerie)... Parce que surtout pas de vagues.

    Vous parlez de baffes Skunker? Allez mettre une gifle à un gamin et vous irez directement en taule... Ou alors toute la famille viendra vous "péter la gueule". L'épisode de Bayrou donnant une gifle à un gamin qui lui faisait les poches ferait scandale aujourd'hui.

    Vous parlez de règles de conduite Jeannette? Mais je peux vous assurer que même si certains savent à peine compter, les règlements ils les connaissent par coeur! En particulier, ils en connaissent toutes les failles. Ils savent que les sanctions à "libre disposition" des profs sont exclusivement des retenues de 2 heures maximum. Ils savent que les exclusions de cours ne peuvent faire suite qu'à des comportements empêchant totalement la tenue d'un cours ou mettant en jeu la sécurité d'autrui.

    Alors sachant que 2 élèves par classe suffisent pour grandement nuire à des cours, vous imaginez ce que ça peut donner.

    Et, contrairement aux idées reçues, je peux vous affirmer Jeannette, qu'il ne s'agit pas seulement d'une question d'immigration. Des parents d'élèves "bien de chez nous", qui se prennent pour des rois, il y en a beaucoup dans nos campagnes.

    Je ne suis pas pour "aider" ces parents, sauf s'ils le demandent. Je suis en faveur de les responsabiliser, car ce sont eux qui doivent savoir "tenir" leurs enfants, surtout quand ces mêmes parents montent au créneau pour un oui ou pour un non.

    Vous avez vraiment envie d'aider un chien qui vous mord? Je vous souhaite bien du courage, même si j'aime beaucoup les animaux.

    Pour l'aspect militaire, personnellement je trouve que la suppression du Service Militaire par J. Chirac a été une immense bêtise. Le Service Militaire, c'était un an (puis 10 mois), à justement devoir "fermer sa gueule", sans quoi le Service se rallongeait d'autant (les jours de "prison" étant rajoutés au temps de service légal). Assurément formateur pour certains...

  • Ben alors l'Hérétique? Bon, on ne peut pas toujours être au sommet de son art, soit.
    Une ou deux précisions, donc, sur votre analyse:
    1 - Le MoDem ne considère pas que les rythmes scolaires constituent l'alpha et l'oméga de toute réforme de l'éducation nationale. C'est un sujet important, bien entendu, mais comme il y en a beaucoup d'autres. En tout état de cause, y réfléchir ne devrait pas être considéré comme une hérésie passible du bûcher.

    2 - Comme vous le savez, François Bayrou travaille depuis bien longtemps sur ces sujets de l'école et de l'éducation. J'aimerais que vous ne doutiez pas de sa volonté de placer, comme il l'a fait en 2007 et plus encore depuis qu'il s'est engagé dans la vie publique, l'éducation au coeur de son projet. Projet qui arrivera...le moment venu comme on dit...et dont j'ose croire qu'il ne vous décevra pas.

    3 - L'extrait que vous avez cité dans votre papier est tiré d'un document des Jeunes démocrates qui n'engage
    évidemment ni le Mouvement ni François Bayrou. J'admets, à titre personnel, qu'il n'est pas formidable... Mais bon, chacun peut écrire ce qu'il pense.

    Bonnes et studieuses vacances cher Hérétique!

    Pierre-Emmanuel Portheret
    Directeur général des services du Mouvement démocrate

  • JF,

    J'espère que vous tiendrez le coup. Vous avez choisi un métier plus que difficile dans les conditions actuelles. J'espère que vous allez sentir, au fil de votre carrière, l'ambiance changer, et évoluer vers le meilleur. Vers une des meilleures éducations d'Europe.
    Et pour ça, c'est Mr Portheret qu'on attend au tournant...
    J'espère aussi que le Modem va décider d'accorder plus d'initiative à l'enseignant dans le choix de ses méthodes, surtout en primaire. Faire confiance au bon sens de l'enseignant, plutôt que de lui imposer des conn... du style méthode d'apprentissage de lecture visuelle (me souviens plus de l'appellation exacte, "globale?"...), qui ont fait un max de dégats.
    Travailler avec le regard d'une académie à la noix dans le dos constamment, ça ne doit pas être facile.

  • @ Jeannette

    Pour moi, il s'agit d'une (tentative de) reconversion. Je ne suis pas un "jeune", j'ai passé allègrement le cap des 40 ans... Je suis ingénieur de formation, j'ai travaillé plus de 15 ans en tant qu'ingénieur (dans des boîtes pourtant pas faciles - même très exigeantes -, celles liées à l'industrie de la Défense), mais ne croyez-pas que je donne dans le masochisme. Dès que je trouve mieux, je me sauve...

    J'ai testé et j'ai vu. Je le répète, enseigner (transmettre des savoirs) constitue une chose passionnante en elle-même. La transmission de savoirs est sans aucun doute le plus beau métier du monde. Devoir "gérer" certaines familles (une minorité, mais une minorité qui sait se faire entendre) est une toute autre chose. Ces familles qui se croient "clientes" de l'enseignement public et qui pensent que faire pression sur certaines administrations défaillantes fera automatiquement de leur progéniture des BAC+9. En 3ème, avec 10 de moyenne en maths, on vous parle déjà de Bac S...

    Maintenant, quand on a un ancien DRH de chez L'Oréal comme ministre de l'Education Nationale, incapable de faire un simple calcul mental sur BFM, il ne faut plus s'étonner de rien. Il ne faut pas s'étonner que les savoirs soient mis systématiquement de côté.

    En ce sens, je comprends tout à fait les inquiétudes de l'Hérétique, devant une mode et des textes (celui qu'il a indiqué dans son billet, mais aussi la liste à la Prévert de bonnes intentions en vue du Congrès d'Arras, que vous avez vous-même rappelée). Et j'ai envie de dire à PE Portheret que F. Bayrou, en vrai professionnel de l'Education qu'il est, est fortement attendu sur ce thème.

    Un premier pas qui va dans le bon sens est me semble t-il la volonté affichée de F. Bayrou de réhabiliter un baccalauréat aujourd'hui totalement soumis au système des quotas, ainsi que refuser cette absurdité qui voudrait en faire un simple exercice de contrôle continu.

  • " chacun peut écrire ce qu'il pense"
    Tout à fait exact! Cependant..Certains JDem seraient aimables, d'adopter le meme point de vue et de ne pas " m'em..." via mails ou autres quand pas tout à fait en harmonie avec eux...

  • J'ose espérer que les concernés se reconnaitront!

  • Oups, ai oublié: n'ai jamais eu vocation à jouer les "grandes gouroutes" ni à les alimenter, pas récent ai toujours prévenu.

  • Débat passionnant, si je puis me permettre. merci à JF Le démocrate pour ses témoignages, dans lesquels je reconnais tout à fait ce que j'entends autour de moi.

    La seule chose qui me gêne un peu est de poser une égalité "débilité du cerveau = intelligence de la main". Echouer à l'école ne veut pas dire, être doué pour une filière technique ou professionnelle. C'est une maladie française de considérer les métiers manuels comme une voie de garage - la fameuse logique de l'écrémeuse ou de la centrifugeuse, très proche du principe d'incompétence de Peter : "les enfants, vous ferez le métier correspondant au niveau d'études où vous échouerez"...

    Ceci dit, on se retrouve sur le fond : je crois que pour des collégiens qui se comportent de façon destructive, complètement passive, ou pathologique, à l'école,… être plongés dans la réalité du travail en entreprise quelques mois, ou quelques jours par semaine, leur ferait le plus grand bien. C'était le principe du "collège hors les murs" jadis instauré par le Ministre Bayrou et supprimé depuis.

    Ça demande certainement pas mal d'énergie et de personnel pour suivre ces situations individuelles. Mais je pense que ça en économise bien plus ensuite !

  • JF le démocrate :

    "Vous parlez de baffes Skunker? Allez mettre une gifle à un gamin et vous irez directement en taule... Ou alors toute la famille viendra vous "péter la gueule""

    Et c'est bien dommage. Surtout que ces même parents n'hésiteraient pas deux secondes si leurs enfants les insultaient ...

  • Dans ma classe de Seconde, on était 48.15% d'échec scolaire, mais cependant, la possibilité d'aller vers des filières professionnelles. Même en échec, tous les jeunes savaient lire, écrire, compter et réfléchir. En gros, voilà ce que je pense:
    1) le primaire doit apporter les fondamentaux de base et de l'éducation civique pour respecter la vie en société. Après une matinée de cours, il serait souhaitable que les gosses fassent autre chose l'après midi, dans l'encadrement de l'école (manuel, sport, sciences naturelles, éducation civique etc...) Les primaires doivent impérativement maîtriser la langue française. Les dictées, analyses de texte, les récitations commentées doivent revenir. Sans maîtrise de la langue, il est impossible de suivre des cours, de s'organiser, de s'exprimer, de réfléchir même.
    2) les professeurs doivent être responsabilisés : une certaine linéarité dans les cours respectant la chronologie est indispensable (fini les textes hors contexte et sur photocopies mal faites)Les élèves ont besoin d'une structure de base et de repères pour comprendre, et adaptés à leur âge. Histoire, géo, géopolitique etc...Aujourd'hui les gosses mélangent tout, si les parents ne sont pas derrière à redresser tout ça, avec une logique, les gosses se découragent et abandonnent, totalement écoeurés.
    3)restauration des exams de base (certif, bepc) pour évaluer le VRAI niveau des élèves et évaluer aussi les carences de l'enseignement. Eviter que des mômes se retrouvent en 1e année de fac, totalement hors des clous et virés à la fin sans aucune notion de leur vrai niveau, le bac à 80% est une fumisterie, la sélection ensuite est atroce. Ceux qui en ont les moyens envoient leurs mômes dans des gdes écoles ou des filières privées.
    4) les filières professionnelles en fin de 3e doivent être rétablies avec des cours de base (-demi journée?) leur permettant, s'ils le souhaitent, et s'ils le peuvent, d'avoir une passerelle de retour vers l'enseignement général ou d'évoluer vers des spécialités ambitieuses. Dans l'enseignement, rien ne doit être définitif. Des gosses en crise ont parfois besoin de faire une pause vers le monde réel sans pour autant être figés dans leurs parcours.
    4) les parents d'élève doivent comprendre que les enseignants ne sont pas des ennemis ni de vulgaires prestataires de service. Ils doivent apprendre à leurs enfants à respecter certains fondamentaux du respect envers les enseignants. De même que les profs doivent avoir les moyens de sanctionner, de rendre compte des résultats ou non résultats obtenus.
    5) Etude obligatoire, surveillée et aidée pour les gosses en difficulté (et gratuite)
    6) des pions pour surveiller les cours (comme avant).
    Les rytmes scolaires sont un leurre qu'on nous ressert tous les 3 ans pour masquer l'échec global d'un système géré par des technocrates (comités "théodules"), sans l'avis des professeurs, sans tenir compte des difficultés réelles d'une société multiculturelle. Les moyens ne sont pas accordés pour pallier tout ça. La déresponsabilisation est la règle générale. Certains profs se cantonnent sur leurs acquis d'indéboulonnable alors qu'ils sont nuls, d'autres pleins d'espoir se font massacrer par des "sauvageons" dans l'indifférence générale, d'autres cherchent des solutions dans leur coin, s'en sortent bien, et risquent d'être sanctionnés pour ne pas "respecter" les normes figées des technocrates et leur exemple n'est pas repris pour le bénéfice de tous. Quand va t on se réveiller ? Notre intelligence est notre seul potentiel, notre seule ressource en France et on est en train de tout gâcher.
    La formation des profs est indispensable bien sûr , mais avant tout, c'est de l'intelligence qu'il faut et pas seulement des diplômes. De l'intelligence, de l'évaluation, d'un bon salaire et du soutien de la sté en général.

  • Dommage que l'on ne sache pas qui se cache sous le pseudo de "Grincheuse" ! Un pseudo qui ne semble pas lui convenir tant la bienveillance ressort de ses écrits... :-)

    Voilà des réflexions que j'estime très sensées sur la finalité de l'enseignement et que je partage entièrement.

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