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Mais si François, il a raison, Schumpeter !

J'ai lu les voeux à la presse de François Bayrou, et je suis tombé sur cet intéressant passage :

La vieille loi de l’économie, la loi schumpétérienne de la destruction créatrice, je suis désolé de le dire aux économistes que je lis et respecte, cette loi ne marche plus. On nous disait : « Laissez partir sans regret les entreprises de main d’œuvre. Concentrez vous sur l’innovation, les nouveaux produits et les nouveaux services. Vous créerez plus de valeur ajoutée, vous gagnerez plus de nouveaux emplois que ceux que vous perdrez. », choisissez le haut de gamme contre le bas de gamme et ce sera un avenir heureux, nous disait-on. Peut-on le dire sans ruser ? En France, en tout cas, cela ne marche plus.

Mais François, l'analyse de Schumpeter, ce n'est pas un remède, c'est juste un constat. Et justement, ce qu'il analyse se produit précisément en France : c'est faute d'innovation, d'une véritable révolution industrielle que les emplois se barrent ailleurs pour les secteurs vieillissant. Il faut changer de logiciel, comme le dit à juste titre parfois Corine Lepage. Je ne dis pas que son logiciel est exactement celui que je prendrais, mais elle a raison sur le principe.

Nous vivons l'ouragan capitaliste, qui redistribue les cartes, à l'heure actuelle : simplement, pour l'instant, nous avons hissé les voiles en grande partie à contre-vent, et, nous risquons à tout moment d'être balayés.

Cela dit, tu poses très bien le problème de l'industrie en France :

La question qui se pose alors est celle de la dérive continue, de la véritable hémorragie, qui déplace notre outil industriel, nos unités de production et finalement nos emplois. Et il n’est pas vrai que ces emplois seront remplacés par d’autres si l’outil industriel est parti. Cela n’est pas vrai.

Tout comme toi, je pense qu'il convient de mener une véritable politique de relocalisation, mais, en même temps, je ne sais pas si la solution est envisagée en de bons termes.

Cette politique de relocalisation, elle doit être globale. Nous devons mettre l’Europe devant ses responsabilités dans la guerre des monnaies, banque centrale aussi bien que responsables politiques de l’Union. Ça, c’est l’Europe. Les questions environnementales, elles doivent être traitées au niveau de l’union. Mais beaucoup dépend de nous, Français : nous avons perdu des pans entiers de production, des secteurs industriels entiers qui ont déserté notre pays. Pourtant nous savons produire des avions qui sont les meilleurs du monde, des logiciels, de l’agro-alimentaire, de la chimie. Il n’y a aucune raison que notre nation d’ingénieurs se résigne. Nous croyons à la reconquête de secteurs entiers, grâce à l’automatisation, à la qualité des techniciens, à la proximité, aux process de production numérique, par exemple. Mais cela ne se fera pas tout seul. Il faut que l’État dirige la manœuvre de reconquête. Non pas pour rester, mais pour initier, pour faire essaimer. Et notamment en concentrant l’aide sur les PME naissantes ou en développement. En leur facilitant la vie, en protégeant les jeunes pousses. En allant les chercher ailleurs s’il le faut pour les transplanter sur le sol français dans les secteurs où nous avons abandonné le savoir-faire, le « know how » comme on dit.

Moi, je doute que nous puissions reconquérir les secteurs perdus, ou, du moins, pas sous la forme sous laquelle nous les avons connus. Mais nous pouvons peut-être en implanter de nouveaux, en revanche...

Toi, François, tu penses, comme Corinne Lepage, que c'est l'État qui doit promouvoir cela ; je n'en suis pas convaincu. A mon sens, c'est plutôt comme facilitateur que je vois le rôle de l'État. Et je reviens à cet effet à mes premières amours économiques, je pense que c'est Christian Blanc qui avait raison avec ses clusters. Les pôles de compétivité demeurent, à mon avis, l'option à privilégier pour tenter de relancer la mécanique. Sauf que nous n'avons plus beaucoup de temps, désormais, pour reprendre la main ; il ne suffira pas de laisser s'implanter des sociétés, des startup, des SSII et compagnie dans des zones ad hoc : il va falloir vraiment passer à la vitesse supérieure pour leur créer un environnement favorable. C'est, j'en ai l'impression, sur ce point qu'il y a encore un gros travail à faire. Tu voulais faire de la France un pays pro-entreprise, eh bien il y a du boulot. En France, le seul point positif pour les entreprises, ce sont les infrastructures. Le reste...

Commentaires

  • Bayrou est un peu désespérant sur ce coup là, tu as bien raison. Mais tu surestimes Lepage qui n'a jamais poussé un tel raisonnement aussi loin. En tant qu'écologiste (de droite ? elle vient du RPR qd même ...) égomaniaque égarée au centre, elle prône un réalisme économique classiquement pro-atlantiste. Seule la régulation l'intéresse. L'innovation technologique au contraire ne l'intéresse pas. Schumpeter dit (je résume) que c'est l'offre qui détermine la demande. Or, l'industrie européenne est techniquement capable d'innover et de reconquérir des parts de marché, elle reste compétitive avec la Chine en terme de rapport qualité/prix. Il suffirait de responsabiliser les acteurs, de défiscaliser les entreprises, mais de leur répercuter les coûts sociaux des délocalisations, pour les faire réfléchir un peu ; il faudrait remettre efficacement en cause les mentalités financières à courte vue obnubilées par les profit warnings. Tout cela serait de bonne augure. Mais, comme le démontre Bourlanges, l'Europe ne veut pas cela pour le moment. Elle hésite. Et c'est ça qui tue l'économie européenne, cette absence de volonté politique.

  • @l'Heretic, je pense que vous dites la même chose toi et Bayrou : l'industrie relocalisée ne pourra pas être la même, il doit y avoir de l'inventivité et de la modernisation. Et l'état à son rôle à jouer d'initiateur, de facilitateur.

    En chine par exemple, l'état fabrique des zones d'activité clé en main avec autoroute, réseaux, logement ouvrier... pour que les entreprises n'aient plus qu'à poser leur valises. Sans aller dans cette caricature, il y a un rôle de l'état au niveau de la cohérence urbaine, l'énergie, les transports (le rail, en commun...), l'incitation à la mutualisation des ressources, les liens avec l'innovation. Bref il y a de quoi faire.

  • "leur créer une environement favorable" ne sera pas suffisant.

    Pour l'instant le gros de la croissance du PIB vient de SSII et autres services financiers.. en sera t'il toujours ainsi je n'en suis pas certain.

    à lire l'édito de Christian Harbulot, qui lui parle d'économie de Combat et de guerre économique. ci dessous:

    http://laurentgrandsimon.hautetfort.com/archive/2010/01/16/2010-annee-de-tous-les-dangers.html

  • Vous avez tout faut ! Ce qui ne va pas, c'est cette mondialisation, un point c'est tout, car elle est seule, la cause de tous les maux, et à commencer par la destruction de l'emploi peut-être mais surtout de la perdition des civilisations.

    Ce qu'il faut c'est revenir à une économie humaine, de proximité et où le travail profite aux travailleurs et à la nature.

    Ce qu'il faut c'est réguler la spéculation pour que son fruit revienne au travail et pas à la finance. Ce qu'il faut c'est échanger certes, mais dans une moindre mesure, et ou cet échange mercantile se fait selon des règles strictes et responsables. Ce qu'il faut c'est permettre aux paysans de cultiver leur terre pour en nourrir directement l'Homme, et pas des animaux ou quelques machines le remplaçant. Ce qu'il faut c'est arrêter ce libéralisme destructeur et de vouloir penser pour tous les autres sur la planète, à grands renforts de légitimités soi-disant scientifiques et sacrées. Ce qu'il faut c'est permettre à tous de pouvoir se battre équitablement pour vivre, de son travail et de sa culture.

  • En fait FB disserte réellement sur une politique d'industrialisation (je ne sais pas pourquoi les termes 'politique industrielle' ou 'réindustrialisation' ont été évité...) et non d'une politique de relocalisation (qui n'aurait pas de sens à grande échelle - s'il s'agit bien de contrer les délocalisations - même s'il existe des exemples du contraire - cf. Renault - ils ne sont pas probants d'un mouvement général). En poussant un peu, il disserte même d'une politique industrielle par les exportations (pas bête...) tout en faisant pression sur les éléments monétaires qui réduisent la portée d'une telle politique (taux de change contrôlé du renminbi).

    Sur ce, d'accord avec l'Hérétique, les principes schumpetériens restent valables, d'autant plus à l'ère de la globalisation économique accélérée.

  • Pour les domaines nouveaux il semble que depuis 30 ans et particulièrement depuis 2 ans et demi la France soit à la traine pour son industrialisation.

    Et là l'Hérétique, je me sens plutôt d'accord avec FB, si l'état n' y apporte pas une grande part (notamment de motivation et d'un suivi minimum) l'efficacité peut être faible.

    Mais de fait, beaucoup semblent maintenant d'accord sur la nécessité d'investissements pour l'avenir, en utilisant nos atouts (Niveau d'instruction relativement élevé dans pas mal de domaine).

    C'est le comment qui pose problème, Rigueur ?, Investissement d'avenir ?
    N'y faut-il pas un consensus minimum ?

    Il semblerait qu'un redressement soit lié
    à la confiance politique envers ceux qui
    qui le dirigent.

  • Vous pensez vraiment prendre un jour le pouvoir avec une telle attitude, (j'écris bien le prendre) au seul fait de suivre quasi "aveuglément" un endoctrinement et une bannière auto proclamée démocrate qui n'en a que le nom ; si j'étais revenu des appareils politiques en général et du militantisme en particulier, vous m'avez convaincu tant qu'aux idées du Mouvement démocrate : aucune !

    Vos chefs sont autocrates, voir tout autant ploutocrates que les dirigeants actuels, également collectionneurs de mandats et de la plus insidieuse veine conservatiste.

    Cela sans jamais vous interroger ni même vous remettre en question un seul instant, vous ne permettez pas davantage et à personne de vous contredire en exposant une réflexion différente, un autre angle de vue que le votre et celui qui sera le plus à la mode, le plus en vogue en vous servant de l'actualité.

    J'aurai essayé durant quelques temps de rester en contact avec certains des "dits démocrates", qui ne sont en fait que des bourgeois pseudos intellectuels, car bien trop emprunt de s'écouter recenser leurs petites connaissances et du haut de leur très complaisant réseau.

    Qu'ai-je été idiot et de penser qu'ici je trouverai matière à réflexion, trompé par ce titre de blog qui n'a rien d'hérétique car consensuel et surtout très politiquement correcte. Je suis tout à fait persuadé que la plus part d'entre-vous sont des "boursicoteurs" et partent en sport d'hiver quand ce n'est pas dans les pays de pauvres pour passer des vacances au soleil.

    Le cynisme qui est cultivé ici me fiche des frissons. J'en ai assez lu et ressenti, je n'y reviendrai plus. Ainsi je vous laisse entre vous, vous pourrez toujours boire un verre de champ' à ma santé, la bouteille doit attendre au frais, et continuer à jouer les apprentis chroniqueurs !

  • @ Amexour : ralez ralez mais vous ne trouverez rien ailleurs de comparable aux blogs et forums centristes et/ou démocrates comme ce blog ou le modem vraiforum. Fustigez la mondialisation ou les financiers comme vous le faites ne sert à rien. Ce n'est pas une question de cynisme, ni même de réalisme ou de fatalisme ; c'est celle de Don Quichotte en guerre contre les moulins. Je dirai plus, votre mondialisation est une connerie, ce n'est ni plus ni moins que l'accélération du bizness international gràce à l'internet. Rien de nouveau sous le soleil, mis à part les possibilités énaurmes de l'internet.

  • @ Amexour : ralez ralez mais vous ne trouverez rien ailleurs de comparable aux blogs et forums centristes et/ou démocrates comme ce blog ou le modem vraiforum. Fustigez la mondialisation ou les financiers comme vous le faites ne sert à rien. Ce n'est pas une question de cynisme, ni même de réalisme ou de fatalisme ; c'est celle de Don Quichotte en guerre contre les moulins. Je dirai plus, votre mondialisation est une connerie, ce n'est ni plus ni moins que l'accélération du bizness international gràce à l'internet. Rien de nouveau sous le soleil, mis à part les possibilités énaurmes de l'internet.

  • @ Amexour
    Désolé de vous décevoir, mais pour ma part, je me reconnais dans un libéralisme modéré. Cela m'agace que vous invoquiez le cynisme tout simplement parce que vous supportez mal que j'ai un avis et une analyse différente de la vôtre.
    Par ailleurs, je ne boursicote pas et je ne prends pas de vacances en montagne l'hiver. Raté. Mais je n'ai aucun a priori envers ceux qui le font.
    @Roulleaux
    Attention, Roulleaux : vous allez rentrer dans la catégorie des infâmes ploutocrates qui ont juré d'abattre notre doulce France...
    @Arnaud
    Oui, je pense en effet que c'est ce qu'il vise, mais je ne suis pas convaincu par le rôle qu'il escompte donner à l'État.
    @Cédric
    Oui, il y a un rôle de l'État, mais comme facilitateur, pas comme initiateur. Je diverge de Bayrou sur ce dernier point.

  • Pour être tout à fait clair l'"hérétique", ce n'est pas tant "votre" analyse" qui me gêne, mais bien d'une part l'abus de sa chronicité, qui, comme vous décrivez un libéralisme modéré, étant à mon sens et de fait une utopie, tend de la même veine boulimique et suffisante par l'accumulation de sujets aussi divers et souvent importants, pour ne pas écrire essentiels, mais au final seulement saupoudrés sans aucune chance d'être réellement étudiés. D'en recevoir ainsi les causalités ou les contradictions inhérentes à l'étude par l'échange intelligent car documenté certes, mais surtout et tout à la fois de façons empiriques et rationnelles.

    D'autre par, la complaisance quelque fois tournant au cynisme, je le maintiens, des interventions n'en sont que le témoin ; loin de moi l'idée d'en vouloir à quiconque ici, car souvent les commentateurs de ces chroniques sont sincères j'en suis sûr, et savent rester courtois, mais ne sont et j'en suis d'autant plus persuadé, que les premiers lésés et de faits par trop d'informations différentes successivement accumulées. C'est également là un des plus grands tords de notre époques sur médiatisée, et où tout le monde a toujours un avis sur tout, et où même et surtout les politiques doivent répondre dans l'immédiateté sur des sujets aussi différents qu'opposés, au risque de paraître simplement idiot ou inintéressé.

    Ce que je "dénonce" c'est donc bien l'incompréhension d'un système, non de personnes. En somme, si je veux me faire une idée sur un fait, un évènement, il me suffit de m'en tenir à ma revue de presse comme je le fais depuis un quart de siècle, inutile d'aller essayer de trouver quelque légitimité corporatiste pour cela, ni même quelque inspiration. La rationalité se suffit à elle même, cela n'a aucun sens à mes yeux. Si je veux militer, je m'inscrit au parti ou vont mes préférences, dans tel autre syndicat, inutile d'aller tenter quelque stratégie stérile sur le Net. Si je veux maintenant aller plus avant sur tel domaine, je trouve l'amphi, l'interlocuteur ami ou le livre qui me permet de le faire.

    Non, ce que je désapprouve encore une fois, c'est cet espèce d'autosatisfaction à refaire le monde, à le faire coller à ses propres convictions, à ses imperfections ou à ses lacunes, et quelque fois même à tenter d'en gagner quelques dividendes ou notoriétés.

    Atypique et idéaliste c'est un fait, égoïste qui se soigne, officier anticonformiste c'est certain, un peu anarchiste mais par pure provocation seulement, bouddhiste qui s'ignore (si mon camarade Christophe y tient) je cherche à comprendre pourquoi l'homme est le pire ennemi de l'homme, c'est tout ! Me suis-je mieux fait comprendre Monsieur l'hérétique ? Bien à vous, Xavier Moreau

  • Vous êtes plutôt Keynes ou Rueff ?

  • @ Vinc
    Ni franchement l'un, ni franchement l'autre. Rappelez-vous que Schumpeter ne fait pas partie de l'école autrichienne. Je pense que les politiques économiques sont aussi affaire d'opportunité.
    Je ne suis pas hostile par principe à une politique keynésienne, mais je pense qu'elle n'est possible qu'à l'échelle mondiale, désormais, ce qui suppose un accord général entre les états les plus puissants...
    Même ainsi, j'estime qu'elle n'a pas vocation à être pérennisée : elle peut avoir un sens pour générer les infra-structures qui permettent ensuite le développement économique. Pour le reste, je fais plutôt confiance aux acteurs privés, à condition que la concurrence soit libre et non faussée.

  • Pardon mais je ne connaissez pas trop l'école autrichienne, je me demander juste ayant quelques peut connue la période Rueff. Je vois que vous avez écrits quelques articles sur cette école. Le livre est intéressant ? Que recommanderiez vous de lire en plus ? Mise à part Schumpeter ?

  • en fait, je ne connais l'école autrichienne que par sa vulgarisation (le livre de Thierry Aimar) + des articles sur le web.
    En revanche, j'ai lu l'ouvrage majeur de Schumpeter.
    Est-ce que vous avez des notions générales en économie ?

  • moi, infâme ploutocrate ? certainement pas. Simplement que le commerce international a un rôle politique beaucoup plus important qu'on le croit. Le rapprochement entre les peuples, les transferts de technologie, peuvent avoir des effets non pas soustractifs mais bel et bien multiplicateurs en terme de richesse. L'influence de la Chine ou de la civilisation arabe sur l'occident historiquement le démontre. Je ne crois pas aux monopoles, voilà tout. Les monopoles sont l'antichambre du paupérisme.

  • Roulleaux Dugage a tout à fait raison, je crois, de défendre l'idée selon laquelle l'acte mercantile a une vocation politique impérieuse, en tout cas très étroitement liée.

    Par contre, le fait de penser et d'annoncer qu'il contribue à un rapprochement entre les peuples est une ineptie.

    Car s'il concourt a effectivement rapprocher les intérêts mercantiles, il ne peut au contraire que créer des inégalités du simple fait de libéralités non égalitaires par définition. Ou alors, il me faut apporter des preuves tangibles !

    Le transfert de technologie ne pouvant être que tronqué car en direction du plus offrant ; il suffit de constater l'effet de la concurrence, toujours faussée car dérégulée pour s'en convaincre.

    La richesse d'une civilisation ne peut être calculée autrement, que par celle du pouvoir de vivre de ses populations.

    Le libéralisme est effectivement envieux de créer un pouvoir mondial, ce afin d'être seul maître de toutes les populations et pour mieux inféoder celles-ci, tentant un endoctrinement universel basé sur la possession et la consommation qui va de pair.

    Faisant par la même occasion table rase de toutes autres considérations métaphysique, culturelle et philosophique, d'évolution et surtout des civilisations quelles qu'elles soient.................
    Et non par le pouvoir d'achat comme le martèlent les libéraux.

    Entièrement d'accord avec le reste du commenatire. Sinon que la "triade augmentée de l'OPEP" ou plus exactement des puissances économiques jusqu'alors instituées commencent réellement à se faire du mauvais sang et en voyant venir la Chine qui s'organise ! La guerre quant à elle n'ayant jamais cessé, juste changé de visage, elle tue toujours autant, cette fois sans déclaration préalable d'intention...

  • Dans le commerce international qui vise à des relations durables d'import export, les rapports de confiance sont très importants, tout aussi importants de critères de prix, de garanties et de marché.

  • Dans le commerce international qui vise à des relations durables d'import export, les rapports de confiance sont très importants, tout aussi importants de critères de prix, de garanties et de marché.

  • @ Roulleaux
    tout à fait, c'est exactement la position de Montesquieu, au demeurant.

  • Je viens de trouver un autre blog qui parle de Schumpeter:

    http://minarchiste.wordpress.com/2009/10/15/schumpeter-la-destruction-creative-durant-les-recessions/


    Par contre est ce que cette école autrichienne et Schumpeter sont ce qui se rapproche le plus de notre parti ?

  • @vinc
    intéressante référence.
    Très franchement, non, je pense que l'école autrichienne est éloignée, voire même très éloignée de notre parti. Même Schumpeter, à mon avis, seul un courant très minoritaire s'y reconnaît. Non, une référence pour le MoDem, c'est plutôt quelqu'un comme Amartya Sen, par exemple. Il y a des ponts sinon avec des économistes sociaux-libéraux.

  • Quels sont les points divergents avec Schumpeter et l'école autrichienne ? Est ce que vous conseillez pour des Modem d'avoir ce genre de lecture ?

  • @ Vinc
    Parce que les Autrichiens récusent radicalement l'intervention de l'état.
    Schumpeter envisage une société de demain plus que largement organisé par l"état, puisqu'il considère que le capitalisme originel ne peut survivre.
    Quant à mes conseils de lecture, oui, je recommande Schumpeter, mais pas seulement aux militants MoDem :-)

  • J'ai lu quelques trucs sur ces Autrichiens, et cela ressemble à un mélange d'anarchisme et de libéralisme. Avez vous des blogs qui parle de cela ? Je suis assez curieux. Et merci pour le conseil de Schumpeter, je me le procurerez à l'occasion. Cela serait sympa une nouveau billet dans ce style là, avec plus de référence éco, des auteurs, ... Bon courage à vous, et continuez sur votre lançée pour représenter notre parti.

  • "nous savons produire des avions qui sont les meilleurs du monde" : Avec l'aide des allemands, des espagnols, des britanniques.
    Quel chauvinisme abscon.

  • @Vinc
    Cela ne va pas jusqu'à l'anarchisme, mais ils se défient profondément de l'État, en effet.
    Pour Schumpeter j'ai écrit une série de billets dans la catégorie lectures, de même que sur le livre de Thierry Aimar, les apports de l'école autrichienne d'économie.
    @pastel
    vous coupez les cheveux en quatre, pastel.

  • Non l'Hérétique, il se trouve que je suis allergique à ce nombrilisme bien français quant à sa soi-disant supériorité technologique. Il ne faut certes pas donner dans l'excès inverse. Mais quand je pense à l'adoration des français pour le nucléaire, je pense qu'il y a pas vraiment de quoi être fier. Par ailleurs, les grands projets comme Airbus, et les projets spatiaux à venir, seront eu-ro-pé-ens ou ne seront pas.
    Maintenant, si Bayrou a envie de jouer au franchouillard...je m'en tape.

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