Suite à une réunion à Matignon, mercredi 4 novembre, François Bayrou a mis en garde le gouvernement contre le "dérapage" des finances publiques.
Le Président du Mouvement Démocrate a également affirmé que "la raison" voudrait que le gouvernement "renonce" à son projet de grand emprunt.
"La situation est une situation de dérapage absolu. On ne peut pas imaginer un grand emprunt sans réfléchir à la situation qui est celle du pays aujourd'hui", a-t-il encore précisé.
François Bayrou a encore ajouté : "Aujourd'hui la charge de la dette c'est l'équivalent de la totalité de l'impôt sur le revenu des Français" ; "sur ce rythme là, on va à une catastrophe que probablement on sous-estime".
"J'ai dit au Premier ministre que la raison serait qu'on renonce (...). J'ai même proposé une voie alternative qui est la voie européenne", qui puisse "convaincre nos partenaires de faire un emprunt ensemble".
"Dans le débat, j'allais presque dire combat, qui a lieu aujourd'hui à l'intérieur du pouvoir actuel entre des gens comme Michel Rocard et Alain Juppé qui disent s'ils vous plaît soyez raisonnables et qui évoquent des chiffres de 20/30 milliards+ (...) et d'autres qui disent il faut 100 milliards, nous sommes du côté des raisonnables", a rappelé le Président du Mouvement Démocrate.
"J'ai l'impression depuis le début que François Fillon est du côté des raisonnables, pas des déraisonnables. Je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait contradiction entre sa pensée et ce que je développais comme analyse", a observé François Bayrou.
Au final, "s'ils choisissent d'emprunter contre toute raison, je suis sûr qu'ils le feront au moindre taux (et) le moindre taux sera évidemment sur les marchés", a assuré le président du MoDem, qui avait fait de la maîtrise de la dette l'un des thèmes-phares de sa campagne présidentielle en 2007.
Trente milliards, a-t-il fait valoir "c'est deux points de PIB de la France. On est déjà à 9% de déficit, on passe à 11, ce qui veut dire qu'on va se trouver avec un stock de dette incontrôlable, irremboursable"
Commentaires
Il y a dix ans on pouvait encore appeler ça un dérapage. Aujourd'hui, c'est une sortie de route suivie de cinq ou six tonneaux tout en se dirigeant dans un profond fossé.
Et si on éclatait cette gigantesque dette jacobine en 14 ou 22 dettes régionales restant admissibles par tous et par les banquiers en premier lieu ?
François Bayrou vient juste d'en parler à nouveau aux 4 vérités" sur France 2.
Comme il le dit" l'avalanche est lancée... " en parlant de la dette.
Bonne journée l'H... :)
Danielle
Pour le coup, Bayrou a raison mais est en dessous de la vérité. Comme le dit Bob ci-dessus, le dérapage, c'était en 95. Maintenant, on a fait six tonneaux et la voiturette fonce dans le ravin.
@ Fanal
Le sujet lui tient particulièrement à coeur.
@ Bob et h16
Oui, mais je crois qu'il en est conscient. Ce qu'il se passe est très grave, et l'opinion ne réagit pas.
@ Philippe
Je ne pense pas que cela règlera le problème.
@L'Hérétique : Le problème c'est qu'on a des charmants économistes qui nous expliquent que la dette c'est pas grave tant qu'on a la capacité à s'endetter, voir econoclastes+dette
Apparemment c'est ce que les politiques au pouvoir pensent aussi.
Je ne suis certes pas un économistes, mais quand on commence à ne pas pouvoir rembourser les intérêts de la dette qu'en se réendettant (et donc encore moins le capital), on sombre quand même dans une spirale d'où il est diffcilement de sortir.
le grand emprunt est une prise de risque insensée!
Sarko est a mi mandat, il voudra surement se représenter en 2012. Les caisses sont vides, il ne pourra donc pas lâcher du lest un an avant les élections.
le grand emprunt est donc pour lui et sa majorité un bon moyen de trouver un financement pour faire quelques cadeaux ici ou la et redorer ainsi le blason de l'UMP! c'est aussi simple que cela.Nous allons payer la facture plus tard de la ré-élection de sarko.....