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Un nourrisson en garde à vue !

Il n'y a décidément plus de limites à l'indécence et à la brutalité en France : le préfet du Loiret n'a pas hésité à ordonner la garde à vue pour une journée d'un nourrisson de 3 semaines avec ses parents (sans papiers) pendant 9 heures. Si un tribunal n'était intervenu, cet homme-là s'apprêtait à demander la prolongation en centre de rétention de du nourrisson et de ses parents pendant 15 jours.

Par ailleurs, Ian, Irina, et leur bébé, Kyrill, venus de Moldavie en 2006, et installés à Gien,ont  a été abandonnés au milieu d'une route, à 400 kilomètres de chez eux, après 19h00 (rappelons que les températures sont désormais froides la nuit...) en plein désarroi, par une unité de gendarmes.Précisons que ce couple demande l'asile politique à la France.

Les exactions se multiplient. Ce préfet devrait être sanctionné, et même destitué de sa fonction.

Seule consolation, prouvant qu'il existe encore une justice en France, la cour d'appel de Rennes a ordonné la remise en liberté de la famille, considérant "inhumain et dégradant" la garde à vue qui leur a été imposée.

il y a de quoi !!! 

Messieurs Hortefeux et Sarkozy, voilà les conséquences de votre politique du chiffre indigne. Pour moi, j'ai la rage au coeur, quand je vois dans quel pays nous vivons et comment nous traitons les étrangers.

C'est ignoble. Je suis tout à fait convaincu que nombre d'éléments de notre administration actuelle se serait comportés exactement de la même manière sous Vichy, et, de plus en plus de comportements correspondent.

On a beau ne pas vouloir faire d'amalgames, les ressemblances sont trop souvent troublantes... 

François Bayrou a toujours été en faveur d'un traitement au cas par cas des régularisations ou non de sans papiers. On voit ce que produit la machine répressive et populiste du Président, dont le seul objectif est d'annoncer aux électeurs d'extrême-droite qu'il a réalisé son quota d'expulsions.

Si les Français approuvent cette politique, c'est qu'ils sont trompés, mais aussi qu'ils tournent mal. Puissions-nous ne pas revivre des heures noires. J'espère que l'UDF-MoDem sera à la pointe du combat pour une éthique politique, quand le pouvoir malmène à ce point la dignité humaine.

D'ailleurs, au lieu de passer leur temps à se regarder le nombril, j'inivte quelques uns de mes amis bloggueurs à s'intéresser un peu moins aux statuts et à leur positionnement dans notre mouvement, et un peu plus à la société civile et à ses souffrances, car pour ce malheureux nourrisson, c'est bien de souffrances  dont il s'agit

Commentaires

  • Bonjour, Une remarque et une nuance à propos de la comparaison avec Vichy :
    1) Attention à ne pas tomber dans la rhétorique brouillée de l'extrême-gauche qui parle de "lois racistes et xénophobes"…
    2) Entre 1940 et 1944, et sous le gouvernement de Vichy, la France était un pays occupé par les Allemands, et les citoyens n'avaient pas leur mot à dire. Aujourd'hui la France est un pays libre, libre de ses choix, et c'est bien le problème : la politique "immigration et identité naitonale" n'en est que plus odieuse et infâmante. Elle résulte de décision prise librement, sans aucune contrainte, et avec l'aval des urnes.
    3) Je suis d'accord avec vous, il va vraiment falloir taper fort et se faire entendre pour ramener l'éthique politique au premier plan, tirer les gens vers le haut, éclairer nos concitoyens. Il faut effectivement "entrer en résistance", comme l'a si bien dit F. Bayrou à Seignosses. Péguy disait "il faut gueuler la vérité" !
    Amitiés orange

  • la droite décomplexée n'a plus de limites , le zèle est de mise, Sarkozy pour plaire à safrange extrémiste d'électeurs a ouvert la boite de Pandore mais que pensez vous de ça, en d'autres temps Simone Veil l'a vécu d'une certaine manière...livrée dénudée comme du bétail, pauvre France...

    Immigration: après l'ADN, des contrôles au poil
    Par Chloé Leprince (Rue89) 00H57 24/10/2007
    Dans la Haute-Vienne, on n'estime plus seulement l'âge des étrangers sans papiers en fonction de leur titre d'état civil ni même de leur ossature, comme cela se faisait jusque-là, mais de leur pilosité. C'est en tous cas sur ce critère que deux jeunes sans-papiers congolaises ont été jugées pour faux et usage de faux.

    Leur extrait d'acte de naissance de la République démocratique du Congo indique qu'elles sont nées en 1991. Contestable, pour la préfecture et les services de police. Or, selon qu'un étranger est considéré comme majeur ou pas, le droit applicable n'est pas le même.

    Direction le CHU de Limoges, donc, pour une expertise médicale. Ce type d'examen n'est pas nouveau. Aux dires du collectif RESF en Haute-Vienne, les tribunaux ont commencé dès 2002 à les demander en cas de doute sur l'âge. Pour Me Virginie Roux, l'avocate d'une des filles, "ces radios sont même devenues systématiques".

    "Supérieur à 18 ans, 'sans pouvoir être plus précis'"

    Dans le cas des deux jeunes Congolaises, outre cette radio du poignet, il y a également eu "un examen plus approfondi" puisque le médecin expert, qui se trouve être le même dans ces deux affaires distinctes, a également voulu procéder à un "test de puberté", contre lequel s'élèvent les militants RESF. En se basant sur la pilosité des aisselles et du pubis, ainsi que sur l'aréole des seins, le médecin a conclu que les deux jeunes femmes étaient majeures. Sur l'un des deux rapports, que s'est procurés Rue89 mardi soir, il précise ainsi:

    "Elle prétend être réglée depuis deux ou trois ans (après avoir longuement réfléchi avant de répondre à la question)."

    "Son rapport d'expertise statue que son âge est supérieur à 18 ans... mais 'sans pouvoir être plus précis'", raconte Me Virginie Roux, dont la cliente est arrivée en France en février dernier. Sur la base de l'expertise médicale, elle est déferrée au tribunal correctionnel pour faux et usage de faux, le parquet arguant de l'irrégularité des papiers congolais, en plus de l'entrée et du séjour illégaux sur le territoire.

    Rapport de l'Académie de médecine

    Une première audience a eu lieu le 29 juin dernier. La défense a plaidé que cet examen appronfondi, comme la radio du poignet, ne permettaient pas de déterminer valablement si la jeune femme est majeure. La défense se base notamment sur un rapport de l'Académie nationale de médecine, qui estimait en janvier dernier qu'on a peut-être l'âge de ses os... mais pas avec précision passé 15 ans.

    Sollicitée par les ministères de la Justice et de la Santé, l'Académie préconisait en cas de doute l'examen pubertaire. Avant de reconnaître que là aussi: "Il existe cependant des possibilités d’erreur." Le Pr Jean-Louis Chaussain, auteur du rapport, confirme que, "sans échographie, le seul examen du volume des seins ou de la pilosité ne permet pas d'être affirmatif".

    "Accusée de s'être rasée le pubis"

    Pour RESF et plusieurs avocats, ces examens, qui interviennent juste après l'interpellation des jeunes sans-papiers, confinent à "l'excès de zèle". "En les obligeant à dévoiler leur intimité, ces examens portent atteinte à leur dignité", dénonce Christophe Perriot, éducateur et membre du collectif. Outre la question de la fiabilité de ces examens de puberté, c'est la démarche même qu'il conteste. Pour Me Josette Rejou, avocate de la seconde jeune fille, ces tests "à vomir" reviennent à "ouvrir la boîte de Pandore":

    "C'est dégueulasse parce qu'on part du principe que ses papiers, parce qu'africains, sont des faux. Sans compter la malveillance de l'examen puisqu'on lui a reproché de s'être rasée le pubis récemment pour cacher quelque chose, alors qu'elle ignorait qu'elle serait interpelée!"


    D'après RESF, ces deux cas seraient les tout premiers en Haute-Vienne. RESF87 a posé la question aux délégations des autres départements pour savoir si des précédents existaient. N'ayant pas eu de réponse, RESF gage qu'il pourrait même s'agir d'une première en France.

    La cliente de maître Roux a finalement eu gain de cause: le tribunal a contesté la fiabilité d'un tel examen médical pour une jeune fille de plus de 16 ans. Se déclarant incompétent, il a transmis l'affaire au tribunal des enfants. Au début du mois d'octobre, le tribunal pour enfants a décidé de placer la jeune Congolaise sous protection judiciaire, détaille son avocate. La seconde jeune fille n'a pour sa part toujours pas été jugée.

  • C'est incroyable

    @ Forez,

    Bien sûr que je dénonce les amalgames douteux, mais, ce qui se passe actuellement dépasse les bornes du tolérable.
    Ce que je mets en parallèle, c'est le fonctionnement des deux administrations, et j'y trouve trop de correspondances troublantes : dans un cas comme dans l'autre, on ne considère plus l'individu que comme une statistique, un objectif chiffré. C'est cela qui me révolte. Ces objectifs chiffrés sont répugnants.

  • Au delà de l'amalgame douteux, il y'a un fait incontournable :
    cela a eu lieu.
    Alors que cela n'aurait jamais avoir eu lieu. Mon indignation est identique à la votre sur ce sujet.

  • Je ne vise pas l'amalgame, et je sais bien que notre démocratie n'a rien à voir ni avec les nazis ni avec Vichy, mais la manière dont elle obéit aveuglément et avec zèle aux demandes chiffrées devient inquiétante. Je me dis que quelque part, elle est prête à obéir aux ordre les plus ignobles.

  • "François Bayrou a toujours été en faveur d'un traitement au cas par cas des régularisations ou non de sans papiers. "

    Sarkozy fait la même chose mais très mal. Je ne suis pas d'accord avec sa politique du chiffre pour les expulsions des clandestins et je condamne ces dérives décrites comme celle du nourrisson avec ses parents en garde-à-vue.

    Royal comme Bayrou au pouvoir n'auraient pas régler ce problème douloureux pour autant.

    Pour s'opposer à ces dérives dont le gouvernement est responsable, il ne faut être démago et populiste comme le précise Forez car sa profitent à l'extrême gauche.

    Je souhaite que la politique du gouvernement sur l'immigration soit un peu plus humaine.

  • @ Aurélien

    Je suis d'accord avec vous : le problème, c'est qu'annoncer des chiffres à l'avance et faire du cas par cas, c'est contradictoire. Pour le reste, bien sûr, je suis en accord avec le principe de réguler l'immigration, et je ne me retrouve absolument pas dans la démagogie gauchiste à ce sujet.

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