J'ai eu vent d'un témoignage de première main sur les circonstances de l'accident de Villiers le Bel. Cela n'enlève rien à ma note précédente et à ce que je pense des voyous en général, mais, en revanche, j'aimerais en savoir un peu plus long sur les différents respects de priorité dans cette affaire...
Que chacun se fasse une idée, mais avec prudence : il ne s'agit que d'un témoignage, et moi, j'attends une enquête approdondie.
Dans tous les cas de figure, je me méfie malgré tout des commentaires qui surfent sur l'émotion ou sont débordés par l'émotion elle-même.
Dans une réponse à Hervé Torchet, sur le blog de Quitterie Delmas, je lui rappelais simplement ceci, à propos de la vérité, tout particulièrement autobiographique (et le témoignage rentre dans cette catégorie) :
Sincérité et vérité ne font pas nécessairement bon ménage, Jean-Jacques Rousseau le reconnaît lui-même au début des Confessions, en précisant qu'il ne sait pas si ce qu'il dit est vrai, mais qu'il le pense sincèrement au moment où il le dit. En clair, il n'est pas sûr de dire la vérité, mais simplement de penser la dire.
Une remarque à propos de l'automobile : les véhicules modernes sont prévus pour que le capot se plie au premier choc, précisément pour minimiser l'impact et pour le conducteur, et pour l'obstacle. Donc l'état de l'automobile n'est pas un argument.
Je sais aussi par expérience que tout témoignage est une déformation des faits, et qu'il faut toujours en recouper plusieurs si l'on veut faire émerger la vérité, et encore...
Je demeure dans l'expectative, et, en tout cas, maintiens que les circonstances ne justifient en aucune manière une quelconque forme d'angélisme envers les casseurs et les voyous : car eux ne se privent pas d'instrumentaliser les évènements pour mieux faire passer leur délinquance.