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maire

  • Soutenir Santini à Issy ou pas ?

    Je suis les publications d'un groupe de militants du MoDem sur facebook et lis la plupart de leurs réactions à l'actualité de leur parti. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne les a pas vraiment réjouis d'apprendre que le MoDem avait donné son imprimatur à André Santini à Issy-les-Moulineaux au nom de son alliance avec l'UDI.

    Ce qui horripile plusieurs militants du MoDem ? Tout d'abord une condamnation pour détournement de fond dans l'affaire de la fondation Hamon puis, une réputation avérée de machisme primaire.

    Récemment, je discutais avec une collègue de travail qui demeure à Issy et elle me charriait (elle connaît mes options politiques) en me faisant observer que le parangon de vertu qu'est le MoDem soutient un type condamné pour détournement de fonds.

    On en est donc venu à discuter de Santini et elle m'a aussitôt et spontanément affirmé qu'il était un excellent maire, me citant une série de mesures et de dispositions prises par Santini dont sa petite famille et d'autres profitaient à plein.

    C'est bien là le paradoxe et donc la question que je posais le 13 février dernier : qu'est-ce qu'un bon maire ? Le sort de Dominique Voynet à Montreuil illustre très clairement les conséquences de ce paradoxe. Voilà quelqu'un que je crois très honnête qui a voulu diriger la ville de Montreuil dans le refus absolu de toutes formes de clientélisme. Résultat des courses, la voilà rejetée et amère, poussée vers la porte au point de ne pas même prendre le risque de se représenter.

    Je pense aussi à Carter, à la fin des années 70 aux USA qui avait voulu faire de la vertu le moteur de sa mandature. Les Européens l'ont à la bonne, mais ne demandez pas aux Américains ce qu'ils pensent de lui, le bilan est bien plus mitigé.

    Je parlais de pollution et de moteurs diesel ces jours derniers : on aimerait tous avoir un moteur parfaitement propre, mais, dans la pratique, quand on veut intervenir dessus, on ne peut éviter de mettre les mains dans le cambouis.

    En même temps, quand la corruption s'installe au coeur de l'action politique, c'est une gangrène qui pourrit lentement mais inéluctablement tout le corps social. Partout où la Maffia s'est installée en maîtresse et a imposé un pouvoir féodal aussi discrétionnaire qu'arbitraire, elle gère des oeuvres sociales et offre des "opportunités" (souvent pas légales, bien sûr) aux chômeurs et à un certain nombre d'oubliés (pas tous, car les autres deviennent des esclaves taillables et corvéables à merci !!!).

    Lutter contre la corruption est un exercice très difficile tant le mal est insidieux. Personne ne pourra faire tomber Balkany à Levallois : ses administrés sont très contents de son action. Et le combat que Grébert mène contre Ceccaldi à Puteaux est extrêmement difficile. J'en suivrai d'ailleurs le résultat avec le plus grand intérêt.

    Par ailleurs, le MoDem ne doit vraiment rien à Santini. Ce dernier n'a soutenu Bayrou ni en 2007 ni en 2012 et, au fond, je me suis toujours demandé ce que ce type avait de centriste.

    A vouloir être purs à tout prix, on peut risque de se condamner à l'invisibilité politique, et pour longtemps. Où placer le curseur ? Certains pensent que la politique, c'est d'abord l'action et que c'est donc de l'intérieur que l'on change les choses. D'autres, au contraire, estiment qu'il faut lutter de l'extérieur.

    A Issy, il faudrait presque pouvoir reconnaître que la politique municipale de Santini est bonne (enfin, pas sur tout, il y a quelques aspects qu'il faudrait revoir) et qu'en fait, si l'on est un opposant, on a le même programme que lui...moins les détournements de fonds ! L'inconvénient, c'est que la tendance de l'électeur moyen, c'est de toujours préférer l'original à la copie.

    Les élus MoDem d'Issy ont fait des choix différents : Fabienne Gambiez s'est résolument positionnée dans l'opposition tandis qu'Okan Germiyan choisissait de rejoindre la majorité municipale. Je n'adoube ni ne condamne personne pour son choix. Je crois qu'il est difficile d'adopter une ligne satisfaisante.

     

  • C'est quoi un bon maire ?

    Ce qui frappe souvent les observateurs de la vie politique c'est la facilité avec laquelle des maires condamnés pour des abus de toutes sortes sont réélus avec une facilité déconcertante.

    On trouve toujours des listes citoyennes pour tomber dans le panneau et présenter une liste "propre" après avoir signé une charte anti-corruption. Quelque chose de totalement inefficace électoralement.

    A vrai dire, pour être honnête, je n'aurais pas envie de voter pour quelqu'un dont le seul programme consiste dans la volonté d'être pur.

    Quand on se présente à une élection municipale, on doit d'abord réfléchir à ce que l'on peut faire pour améliorer la vie de ses futurs administrés. Et dans ce domaine, il faut bien se dire que le ressenti compte au moins autant que les faits.

    Pourquoi Balkany passe à chaque élection à Levallois avec une majorité écrasante ? Parce que les rues sont propres et sûres, la ville tranquille et disposant de suffisamment de services pour la demande locale.

    Si on veut lutter contre la corruption, il faut agir au niveau national en faisant voter des lois qui interdisent à un individu condamné pour détournement de fonds publics de se représenter à une élection pour le restant de son existence.

    Au niveau local, faire des promesses de morale et de pureté, cela ne sert à rien. Vraiment à rien du tout. Les Français sont l'un des peuples d'Europe qui hésite le moins à reconduire un élu condamné dès lors qu'il s'agit d'une élection locale. Les élus nationaux sont perçus comme malhonnêtes et retors parce qu'ils paraissent éloignés du peuple. Mais les élus locaux bénéficient eux de toute la mansuétude des électeurs.

  • Quel est votre maire de Paris ? (test)

    Amusant ce test réalisé par le journal l'Internaute : avec quelques questions posées, on est censé avoir une idée (tout de même fort uimprécise) du maire qui nous ressemble.

    Moi, voici mes résultats :

    Marielle de Sarnez (MoDem)
     
    6/10
     Bertrand Delanoë (PS)
     
    3/10
     Denis Baupin (Les Verts)
     
    1/10
     Françoise de Panafieu (UMP)
     
    0/10

    Sans surprise, évidemment...