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  • Révélations du fils Kadhafi : ça sent l'intox à plein nez...

    Un des fils Kadhafi a des révélations à faire sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, paraît-il. Ah. Tiens, c'est marrant, dans ce genre de cas, je me demande toujours à qui le crime profite. Objectivement, qui peut avoir intérêt à créer le maximum d'ennuis à Nicolas Sarkozy au moment où la France cherche à constituer une coalition, avec l'aval de l'ONU, pour empêcher un tyran de tirer sur son peuple ? Il ne faut pas être grand clerc pour le deviner.

    Seif Al-islam bluffe. S'il avait le début d'une preuve, elle serait envoyée à la presse depuis un moment.

    Pendant ce temps, des vautours opportunistes sont prêts à tous les compromis misérables pour se rabibocher avec Kadhafi : voyez le pétrolier italien ENI qui demande à la fin des sanctions contre Kadhafi

    Du côté américain, Hilary Clinton a nettement pris parti pour la résolution de la France.

    Les Chinois et les Russes paralysent constamment l'ONU dès qu'il est question de s'opposer aux tyrans. Ras-le-bol d'une ONU qui introduit surtout le loup dans la bergerie (voir l'Iran présider le conseil des droits de l'homme, il y a de quoi rire). Est-il acceptable que ces deux pays dictent au reste du monde sa diplomatie, quand eux-mêmes ne se privent pas de réprimer dans le sang des mouvements qu'ils jugent séparatistes ?

    C'est évidemment très fâcheux d'intervenir sans mandat de l'ONU car qui pourra empêcher ensuite d'autres coalitions pas forcément bien intentionnées d'agir pour soutenir des tyrans, cette fois ?

    Nous, démocrates du monde entier, sommes confrontés à un choix cornélien : laisser écraser l'insurrection ou ouvrir une brèche dans la légalité internationale, une de plus. 

    L'option la plus rapide serait évidemment d'armer l'opposition. Il est rageant de songer que nous avons les moyens de neutraliser les forces de Kadhafi en quelques heures et que nous ne le faisons pas. 

    Hélas, par un retournement paradoxal, c'est parfois par sa propre négation, la violence, que le droit doit se rétablir. C'est en tout cas mon sentiment, et je suis très loin d'être belliciste, en tout cas, pas plus que ces intellectuels, députés européens et chercheurs qui viennent de signer une tribune dans le même sens que moi aujourd'hui dans le Monde.