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impôts locaux

  • Et les impôts locaux ?

    Anne Hidalgo et NKM trustent les apparitions médiatiques dans la bataille municipale qui se prépare à Paris en 2014. En son temps, un certain Bourdieu avait sans nul doute fait de la question de l'héritage un enjeu au moins autant politique que sociologique, mais, pour l'heure j'ai le sentiment que les Parisiens vont avoir des préoccupations nettement plus prosaïques.

    En évoquant ce que Marielle de Sarnez pouvait apporter à Paris, j'ai énuméré des thématiques qui me paraissaient majeures avec le logement, les transports et la santé. Mais il y en a une autre qui va bien finir par s'imposer en dépit de l'aisance dans laquelle semblent baigner les Parisiens.

    Je me suis étonné de la facilité dérisoire avec laquelle Delanoë avait fait exploser les impôts locaux à Paris et notamment la taxe d'habitation (+51%). Peut-être que les Parisiens se sont-ils sentis riches de leur présence dans la ville la plus chère du monde mais je doute qu'ils encaissent la prochaine hausse avec la même constance.

    Si j'étais Marielle de Sarnez, je sommerais Anne Hidalgo, NKM et Rama Yade, si elle va au combat électoral, de se prononcer sur les finances de la ville : le marché immobilier s'effondre à Paris ce qui signifie que la ville, privée de droits de mutation, va voir son budget subir une chute sévère de ses ressources. Or, Delanoë a bâti son développement somptuaire sur ces taxes-là.

    Anne Hidalgo se montrant décidée à poursuivre la voie empruntée par son mentor va devoir trouver de nouvelles ressources. J'ai bien compris qu'elle compte d'ores et déjà sur le triplement des PV (il ne faut pas avoir peur de taxer le clampin jusqu'à la moëlle après tout) pour améliorer l'ordinaire, mais, il ne fait pas doute que la solution facile, l'accroissement faramineux des impôts locaux, sera une option privilégiée pour elle.

    Je ne la vois pas se lançant dans une réduction du train de vie somptuaire de la capitale.

    Je ne sais pas ce qui va être annoncé pour ces élections, mais je souhaite que l'on se penche très sérieusement sur la question des coûts et de leur financement.

    Trêve de chateaux en Espagne et de folie des grandeurs, il va bien falloir redescendre sur terre : comprenons-nous, nous vivons une crise sévère avec un chômage galopant et des restrictions de pouvoirs d'achat. Les Parisiens sont sans doute des bobos à l'abri du besoin, mais, à trop tirer sur la corde, on la casse, et ils pourraient bien se lasser de payer, payer et payer toujours plus. Serres d'Auteuil, Réfection des Halles, application des rythmes scolaires, travaux de voirie sur les berges vont coûter des centaines de millions d'euros si ce n'est plus encore. Qui paiera ? Les Parisiens !

    Devrons-nous alors faire l'économie d'une réflexion sur les dépenses ? Discriminer enfin superplu et accessoire ?