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avocat

  • L'avocate du djihadiste El Khazzani le défend : encore heureux !

    Il est légitime de souhaiter la peine la plus sévère pour le terroriste qui a tenté de faire un carnage dans le Thalys il y a quelques jours. Je suis le premier à être offusqué de sa présence sur notre sol comme je l'ai écrit avant hier. Mais je suis aussi très attaché au droit de tout individu mis en accusation, quels que soient ses crimes, à pouvoir être défendu. C'est une ligne rouge imprescriptible et l'un des principaux marqueurs de la démocratie.

    On voit des gens s'émouvoir sur les murs Facebook ou sur twitter du discours de l'avocate d'El Khazzani. Bien évidemment, je ne le trouve pas non plus convainquant, mais en revanche, je juge qu'elle fait tout à fait son job en cherchant des circonstances atténuantes à son client. Ce serait l'inverse qui serait choquant.

    Je suis toujours très gêné de voir des gens insulter les avocats. Autant conchier El Khezzani ne me heurte pas, autant s'en prendre à son avocate qui fait ce pour quoi elle a été mandatée me choque.

    Elle trouve inhumaine l'arrivée de son client au Palais de Justice, pas moi. Les procédures ont été respectées, et pour son client, puisqu'il ne veut pas porter de chaussures, tant pis pour lui. L'argument me ferait doucement rigoler si les circonstances n'étaient pas aussi tragiques, mais je n'en veux pas pour autant à cette dame dont la présence garantit que notre pays demeure un État de droit.

    Si on pouvait lui reprocher quelque chose, à la limite, c'est de l'avoir beaucoup ouvert en public sur le compte de son client. Ce n'est pas très futé de sa part, et, quelque part, même si on vit dans une espèce de frénésie médiatique, pas très professionnel non plus. Ceci explique peut-être qu'elle ait été dessaisie du dossier par la suite.

  • On a des idées au Ministère de l'immigration

    Tiens, c'est bizarre : Yannick Blanc, directeur de la police générale à Paris a été muté. Outre les cartes grises, cet homme était aussi responsable de la délivrance des cartes de séjour et de la naturalisation des étrangers.

    Il faut dire qu'on lui reprochait un regard trop humain sur les expulsions, ses services n'ayant réalisé que 2800 reconduites à la frontière contre les 3700 attendues.

    Inadmissible en Sarkoziele chiffre fait l'objet d'un culte fanatique. Il faut dire que l'homme avait défrayé la chronique en déclarant en 2006 «nous allons régulariser plusieurs milliers de familles». A l'époque, l'omniprésident était alors omni-ministre de l'Intérieur, et il avait failli en faire une syncope.

    Je le dis souvent, la manière dont sont traités les étrangers en France devient de plus en plus répugnante. En particulier, quand j'entends les échos des attitudes des personnels de base, je me sens des désirs de purge à la Libération. Je suis absolument convaincu que ce personnel-là aurait fait au moins autant de zèle en 1941. Les temps ont changé, mais les administrations restent. Les techno-structures, partout où elles sont n'ont aucune morale et sont prêtes à manger dans n'importe quel râtelier dès lors qu'on les nourrit. 

    Maître Eolas (dont je ne partage par ailleurs guère les convictions politiques) relève la dernière idée géniale de la préfecture des Bouches du Rhône : expulser les avocats étrangers qui plaident pour la régularisation de familles étrangères. En l'espèce il s'agit d'un avocat qui exerce en France depuis 45 ans ! Oui, 45 ans ! et dont le fils, âgé de 21 ans, est français. Et vous savez quoi, on lui réclame des factures EDF de plus de 10 ans pour renouveler sa carte de résident, à défaut de quoi il est expulsable dans les 30 jours. En principe, rappelons-le, les factures doivent être conservées 5 ans maximum.

     J'exècre les services administratifs et la manière dont ils traitent les individus en général. Mais ceux-là battent des records. Il faudrait retenir la leçon que jamais il ne faut donner aux médiocres la moindre parcelle de pouvoir. Dès lors qu'ils peuvent en saisir la moindre miette, leur vanité et leur outrecuidance ne connaît plus de limites.

    Ce qu'il faut, pour semer le désarroi dans toute cette cohorte de médiocres emplis de morgue, c'est trouver la faille juridique qui permette un jour de faire condamner l'un d'entre eux. S'ils commencent un jour à avoir peur, alors le vent tournera, car quand les médiocres ont peur, ils adoptent un profil bas