Depuis le quadruple assassinat de membres d'une famille d'origine irakienne en Haute-Savoie j'ai l'intuition qu'on a affaire, dans cette histoire, à quelque chose de bien plus complexe qu'il n'y paraissait de prime abord.
En fait, pour être très clair, cela sent l'assassinat d'État, et, du moins, si ce n'est un État, c'est une organisation puissante au moins qui a commandité le coup.
Un ancien de Scotland Yard, expérimenté dans ce domaine, John O'Connor pense exactement la même chose que moi.
Passé l'émotion suscité par ce drame (il reste deux petite filles sur le carreau : je ne sais pas ce que l'on peut faire pour elles, mais s'il est quelque chose que l'on puisse faire, je m'y associerai très volontiers) j'y ai réfléchi et j'ai pensé la chose suivante : cela sent le travail de semi-professionnels. Ou de semi-amateurs. En fait, je me suis dit que les services secrets d'un état qui ne serait pas déliquescent auraient été plus "efficaces". Là, des survivantes, un témoin abattu, un second très proche du drame, on appelle ça un fiasco. On peut plutôt penser qu'il y a une haute autorité d'un État déliquescent qui aurait fait travailler des tueurs, mais pas des pros. Des types habitués à abattre dans des pays d'Orient, pas en Europe. Et puis il s'agit d'une équipe, pas d'un type isolé.
Ou alors c'est une organisation clérico-criminelle, genre Al Qaeda.
Il y avait des valises dans la voiture : la famille se savait en danger. Un des voisins du père a déclaré qu'il semblait tracassé par quelque chose depuis des mois. Et puis il travaillait dans un domaine sensible : les satellites, ce n'est pas du nucléaire mais dans un autre genre, c'est l'un des nerfs de la guerre moderne.
Je ne crois pas à la culpabilité du frère. Trop gros, trop évident.
Je ne dispose évidemment d'aucun autre élément que ceux que laisse filtrer la presse et je n'ai aucune compétence professionnel dans un tel domaine mais là, je flaire un gros imbroglio diplomatique.