Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Goethe

  • Méphistotélès répond à Jean-Louis Bourlanges

    J'ai cru entendre que Jean-Louis Bourlanges avait récemment comparé François Bayrou à Méphistotélès. Pauvre Bayrou ! Alors il m'est revenu en mémoire une petite chanson du dit Méphistotélès dans le Faust de Goethe, que celui-ci chantonne dans la cave d'Auerbach à Leipzig...

    Tableaux et paroles magiques, 

    Par vos puissants enchantements,

    Troublez leurs esprits et leurs sens !

    Méphistotélès venait de montrer l'envers du décor à Siebel, Frosch, Altmayer et Brandel en transformant le vin qu'ils boivent à volonté en feu du purgatoire, brûlant ainsi Siebel et Altmeyer , aussi s'empresse-t-il de leur faire oublier cet épisode. Mais, il n'en reste pas là, et il continue sa chansonnette...

    Maintenant, partons : c'est assez !

    Source de vin, riche de vendange,

    Illusions, disparaissez !...

    C'est ainsi que l'enfer se venge. 

    J'ai tout de même l'impression que Jean-Louis Bourlanges (pour lequel j'ai par ailleurs beaucoup d'affection) a la mémoire courte : Méphistotélès, c'est surtout et avant tout un illusionniste, et en matière d'illusionnisme, il y a un professionnel de la politique que je ne nommerai pas dont Jean-Louis Bourlanges semble avoir oublié l'existence. Vous confondez, cher Jean-Louis Bourlanges, nihilisme et réalisme : François Bayrou a le mérite non de nier tout mais plutôt de lever le voile d'apparences qui recouvre les réalités, et la victime de Méphistotélès, c'est vous, pas lui.

    Je finirai en vous citant cette petite fable que la Sorcière déclame dans sa cuisine :

     Ami, crois à mon système,

    Avec un, dix tu feras ;

    Avec deux et trois de mêm,

    Ainsi tu t'enrichiras.

    Passe le quatrième,

    Le cinquième et le sixième,

    La sorcière l'a dit :

    Le septième et le huitième

    Réussiront de même...

    C'est là que finit

    L'oeuvre de la sorcière :

    Si neuf est un,

    Dix n'est aucun.

    Voilà tout le mystère ! 

    Alors que pensez-vous de ce mystère, cher Jean-Louis Bourlanges ? Et croyez-vous au système de la Sorcière? Moi, j'ai mon idée là-dessus, mais je pense que vous aurez sans doute aussi la vôtre...