Koz évoquait tout récemment le sort de ce que l'on appelle les "petits blancs" dans les banilieues difficiles : ceux-là mêmes qui n'ont pas les moyens d'aller ailleurs, et, de désespoir, ont souvent fini par voter pour le Front National. Je n'approuve pas tout de l'article de Koz, mais j'aime bien cette phrase :
« Les bobos n’ont eu que mépris pour eux. Pensez donc, ils étaient insensibles à la chance qui leur était donnée de s’enrichir au cœur d’une société devenue multiculturelle ! »
Le problème, c’est que les “petits blancs” cela fait longtemps que PS et UMP les prennent pour des c… et ce pour des raisons différentes.
Le PS, c’est pire que tout, et cela a culminé avec le détestable Jospin, par un déni de réalité : l'augmentation continue de l'insécurité ? Mais non mais non, bonnes gens, voyons, ce sont vos fantasmes.
Mais l’UMP prend ces mêmes électeurs comme chair à canon électorale, c’est à dire qu'on leur promet la sécurité avant les élections, qu'on fait des opérations coup-de-poing médiatisés pour se rappeler à leur bon souvenir, mais dans le quotidien, il y a toujours autant de délinquance. Et au lieu d’affecter la police à la lutte contre cette délinquance, on demande du chiffre sur les reconduites à la frontière ou le stationnement.
Il faut mener une politique de répression contre la délinquance, mais une vraie répression, complète et discrète (il ne s’agit pas de faire venir les caméras à chaque fois). Et quand c’est une bande qui est coupable, ce n’est pas le leader qu’il faut mettre sous les verrous, mais toute la bande, avec leurs complices. Il faut donc aussi augmenter les moyens de la justice et construire plus de prison de manière à ce que cette dernière soit rédemptrice.
Seulement, voilà : depuis Miterrand, on est dans la dénégation (Socialos) ou le spectacle (Sarkozy) et en aucun cas une politique de longue haleine qui associerait une vraie prévention, et une vraie répression (en laquelle je crois non moins fermement que la prévention).