J'avoue que ces derniers mois je voyais Nicolas Sarkozy comme notre futur président, convaincu qu'il allait écraser la concurrence à droite, que la gauche serait hors de combat en 2017 et le centre pas assez puissant ou pas en état de présenter un concurrent capable de lui faire de l'ombre.
J'ai bien la côte de popularité de Juppé, mais, jusqu'ici, au sein du noyau dur de l'UMP, Sarkozy l'emportait nettement.
Je pense que pour gagner une élection il faut avant toutes choses rassembler son camp et peu importe si les autres vous détestent. Dans un premier temps du moins.
Je suis donc surpris par l'évolution des sondages à droite en faveur de Juppé. Cela dit,
a) Juppé ne prend pas de positions fortes ce qui facilite sa popularité (il ne mécontente personne)
b) il n'a pas de réseaux
c) Sarkozy est très bon pour dégommer ses adversaires politiques
d) même s'il a perdu des plumes, à l'intérieur de l'UMP il demeure majoritaire
Il serait donc très imprudent de se réjouir d'autant que j'attends aussi le programme de Juppé : rien ne dit qu'il soit tellement mieux que celui de Sarkozy...
Commentaires
Même crainte pour moi, je pensais que le bulldozer Sarkozy allait tout écraser. Mais je trouvais Sarkozy un peu trop confiant d'imaginer qu'il serait contre Le Pen au 2nd tour et qu'il gagnerait.
Les méthodes brutales, menaçantes et peu regardantes de la Loi ont peut-être marché en 2007 et 2012, mais cette fois ça ne passe plus. Ni auprès des parlementaires, qui ont enfin arrêté de dire oui à tout, ni auprès de l'opinion qui a une impression amère de déjà-vu. Malheureusement, il ne faut pas déjà enterrer Sarkozy et son clan. Ils sont prêts à tout pour arriver à leurs fins.
Toujours été convaincu que Sarkozy ne pouvait pas revenir.
D'une part, il ne parviendra plus à séduire l'éléctorat lepéniste et tous les gens de gauche passés à l'extrême droite. En 5 ans, ils ont vu que l'atlantisme de Sarkozy était à l'opposé de leurs opinions.
D'autre part, les centristes ne peuvent pas être séduits par quelqu'un qui a prouvé pendant 5 ans qu'il était fondamentalement ultra jacobin, bonapartiste et interventionniste, et nullement libéral, démocrate et fédéraliste.
De plus, au sein de son camp, il y a désormais de la concurrence avec Bruno le Maire, plus fédérateur, et Hervé Mariton, constant dans des positions et très clair dans son positionnement.
Enfin, avec tout ce que Hollande, Taubira, la police, les journalistes et les juges cherchent, il y aura bien une affaire ou deux pour atteindre Sarkozy.
Franchement, 5 ans de socialisme de droite assorti d'une diplomatie brouillonne, ça suffit. Le Sarkozysme a ouvert la voie au Hollandisme, et rien que ça, ca justifie le rejet de Sarkozy.
-les français ne sont pas assez stupides pour voter pour quelqu'un qu'ils ont viré...
-Sarko a menti au moins deux fois lors lors de "sa pseudo itw sur france 2" en maintenant qu'il ne connaissait pas Bygmalion, en tentant de faire croire qu'il a changé( il nous prend vraiment pour des gogos)....
-SARKO n'a derrière qu'un fan club de jeunes idéalistes de droite a peine sevré( qui espèrent réussir en le caressant dans le sens dans le sens du poil)et de retraités qui haiissent la gauche de façon pathologique depuis leur naissance...ça ne fait pas rêver...
-ce qui me fout la gerbe, ce sont tous ces élus qui se sont vendus en faisant allégeance au soi-disant futur roi....en oubliant toutes les casseroles de ce dernier....
-les français veulent majoritairement quelqu'un qui rassemble, surtout pas une personnalité clivante...
@L'héré,
Très franchement j' ignore s inéluctable ou pas.
Le retour me semble concerner en premier lieu la présidence de l' UMP.
Ensuite, les primaires qui ne vont pas se résumer à ces deux seuls déclarés.
Pour les progammes, ca copieuheuheuh déjà un max! Me fais trop loller papy avec sa démocratie participative revisitée^^^
"SARKO n'a derrière qu'un fan club de jeunes idéalistes de droite a peine sevré et de retraités qui haiissent la gauche de façon pathologique depuis leur naissance ?
FAUX
Quand on démontre aux Sarkozystes que Sarkozy a mené une politique de GAUCHE, ils ne lui en tiennent pas rigueur, malgré 51 taxes et impots crées ou relevés entre 2007 et 2012, aucun recul de l'intervention publique dans des domaines dans lequel il n'a rien à y faire et surtout aucun geste en faveur du conservatisme, tel que l'aurait pu l'être l'abolition de toute trace du programme du CNR dans la vie politique française.
le lien des sarkozystes à la gauche est complexe. Il est peut etre lié à l'absence d'une vraie droite (type Tories UK ou Parti Populaire Espagnol) conservateur sur le plan societal et moyennement libéral sur le plan éco.
Puisque l'UMP est definitivement bonapartiste, en attendant qu'elle s'assume conservatrice, l'UDI aurait tout interet s'assumer libérale, démocrate et fédéraliste, c'est à dire centriste, en attendant que l'UMP, espérons le, soit un jour de droite (et le PS de gauche, mais ca c'est une autre histoire).
Et surtout, sans Sarkozy.
Sinon L'héré, j'ai deux questions im-pertinentes comme souvent.
1-Si l'on considère qu'internet est un média.
2-Si l'on considère que des épouses d'hommes politiques travaillant dans les médias plus classiques, se sont vues priées de mettre leur activité en suspens pendant et parfois après les épisodes électifs.
Alors ne peut-on pas considérer que le 2 devrait s'appliquer aussi à ce qui concerne internet?
Ensuite, si des candidats déjà en campagne deux ans environs avant la date légale de candidature, ne devrait-on pas revoir aussi les délais légaux?
Bonne soirée