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Cochet ou la c.....ie verte à la mode alter et bio

cochet.jpgOn le sait nombre de Verts en France sont partisans de la décroissance. Les Verts, et Cochet en tête, ont trouvé une idée géniale :

"Un enfant européen a un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York. Il faudrait faire voter une directive grève du troisième ventre qui inverserait l’échelle des prestations familiales. Aujourd’hui, plus on a d’enfants, plus on touche. Je propose qu’une famille continue de percevoir des aides pour les deux premiers enfants, mais que ces aides diminuent sensiblement à partir du troisième"

Top, non ? Il n'y avait que Thatcher avec sa poll tax en Angleterre (ou Major, je ne me rappelle plus trop) pour avoir imaginé de taxer d'autant plus les familles qu'elles avaient d'enfants...

J'en ai lu, vu et entendu des conneries, mais j'avoue que celle-là dépasse en stupidité crasse toutes les autres... Cela fait longtemps que je dénonce sur ce blog le dogmatisme et l'idéologie extrême-gauchiste des Verts français : une preuve de plus...

En fait, il n'a pas eu de chance, le Cochet, il y avait un journaliste de Libé dans la salle...Ça doit être dans leur programme pour l'Europe, je suppose : c'est sans doute leur conception de l'harmonisation de la protection sociale...

Commentaires

  • C'est une blague? Je rêve!
    Et un pet d'Yves Cochet, ça correspond à combien de trajets Paris-NY?

  • Et dire qu'il a failli arriver au modem

  • N'import nawak!
    Bel humanisme que voila !
    Politique natale à la Chinoise? Hummm
    Et puis une énorme ignorance du secteur aérien! :D

  • "Au lieu de faire un préalable des questions sociales je propose que la base du rassemblement soit écologique" (de Y. Cochet) L'écologie désincarnée et trop spécialisée amène à de drôles de théories !!

  • La décroissance est un mot-obus . C'est à dire une idée qui nous permet de changer notre façon d'appréhender la réalité. Les reprises de la proposition de Yves Cochet comme celle ci-dessus si elles ont le mérite de faire réagir le public sur une base strictement émotionnelle, ne permettent pas d'approfondir le débat. Si vous voulez aller plus loin que le café du commerce de ma bonne dame :http://www.entropia-la-revue.org/

  • @ yanhel
    Mais moi, j'aime bien prendre un petit ballon au café du commerce, ma bonne dame : c'est là où l'on apprend beaucoup de choses intéressantes, même si je vous concède, que, beuargh, aah, dégoûtant, il faut se frotter au petit peuple.

  • Vos théories de la décroissance hypostasient un lien consanguin entre développement et respect de l'environnement.
    Rien n'est moins sûr : vous êtes en fait convaincus que le profit et le commerce détruisent naturellement l'environnement.
    Je pense au contraire qu'un développement durable est possible et que l'industrie verte peut être le moteur de nouvelles sources de profits, mais de profits bien durables que le gaspillage généralisé auquel nous assistons.

  • @ l'hérétique.
    Votre réponse à un nom et elle l'illustre fort bien: démagogie.
    Quand vous publiez l'info vous savez déjà quelle réaction vous cherchez à susciter. Vous ne nous laissez aucune chance, c'est un "one shoot", place à l'émotion populaire et comme disait le falangiste Primo de Rivera "Muera la inteligencia!" Alors là je conseillerai à vos lecteurs un autre site que le nôtre.http://www.acrimed.org/

  • Aucune émotion dans mon commentaire.
    Nouveaux profits pour qui? yanhel?

  • Puisque de débat de fond, il s’agit je me permets de citer ici une réflexion de Jean-Claude Besson Girard. à Voir sur le site http://www.entropia-la-revue.org

    La décroissance ou la beauté du pourquoi

    Il suffit d’être attentif à un enfant à l’âge de tous les pourquoi pour comprendre immédiatement l’insolente beauté du pourquoi. Il est sans doute paradoxal d’associer cette évidence à un mot qui semble en contredire la clarté. L’enfant croît en questionnant. La décroissance interroge les croyances qui ont conduit l’humanité au fond de l’impasse planétaire actuelle, au fond du labyrinthe. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi devons-nous révolutionner de fond en comble notre manière de voir, de penser et d’agir ? La décroissance n’est pas réductible à une définition rigoureuse. C’est une libération de l’imaginaire et non une fin en soi. Le regard que l’enfant pose sur le monde est la preuve que le pourquoi du pourquoi ne peut être que sans réponse. Il est nécessaire de retrouver ce niveau enfantin de perception, car la décroissance est d’abord une forme singulière de sensibilité avant d’être un objet mental triturable abstraitement et sans aucune relation avec la part sensible de ce que nous sommes. La décroissance peut nous libérer du joug d’un conditionnement propre à notre fabrique culturelle. Devant la Grande Énigme, universellement posée à chaque nouveau venu, il nous reste à accepter la terrible nudité de la question sans réponse. C’est la question que la poésie et l’art ne cessent de poser, en Occident du moins, depuis Lascaux et Homère : pourquoi l’harmonie peut-elle aussi être tragique ? La décroissance nous invite à nous poser la question la plus simple et la plus difficile qui soit : « Que voulons-nous qui ait véritablement un sens dans notre vie ? ». La décroissance permet également d’en finir avec la morgue et l’insignifiance du comment. Le comment n’a pas plus d’avenir que le mythe de la croissance. Si nous ne savons pas comment sortir du labyrinthe, c’est que, précisément, nous ne cessons pas de privilégier le comment au détriment du pourquoi. Le comment est une obsession comptable et une monomanie technique qui revient à nier la question du sens de ce que nous faisons, individuellement et politiquement. Suffit-il qu’un acte soit possible pour justifier sa réalisation ? Suffit-il qu’une chose soit réalisable pour légitimer qu’elle soit faite ? La modernité a congédié le pourquoi en même temps qu’elle inventait le tout est possible, en faisant accroire aux hommes qu’ils étaient bien devenus comme des dieux. Le résultat de cette négligence anthropologique est sous nos yeux. La planète ne supportera plus longtemps les folles exigences de notre espèce prédatrice. La décroissance est une fervente invitation à y renoncer. Ceux qui viennent ont-ils les moyens de nous l’exiger ? Leur attente n’est pas celle du comment. Elle est celle du pourquoi. La décroissance est la beauté du pourquoi. Elle est l’issue du labyrinthe.

    Jean-Claude Besson-Girard Directeur d’ENTROPIA Revue d’étude théorique et politique de la décroissance

  • @ yanhel
    Évidemment que je sais ce que je vais susciter chez le lecteur de passage. Mais Cochet ne l'a pas volé.
    Pour le reste, votre citation ne répond à aucune de mes objections. Il est totalement gratuit d'affirmer que la décroissance serait une libération de l'imaginaire : ah bon ? parce que les "croissant" n'ont pas d'imagination, peut-être ? Votre théorie de la décroissance, allez donc l'exporter auprès des pauvres gens du Tiers-Monde qui crèvent de faim...
    Ensuite, si je suis moi aussi émerveillé devant le devenir d'un enfant, je n'estime pas pour autant que l'avenir de l'humanité c'est la régression au stade foetal.
    Je ne perçois pas votre décroissance comme un libération : voyons, prenez le temps de la réflexion ! Croyez-vous un seul instant que l'homme de Cro-magnon vivait mieux que n'importe lequel d'entre nous ?
    Pour le reste, je suis ok pour le commentaire sur Homère, enfin, plus exactement, c'est une interprétation possible, et d'accord aussi sur l'importance de déterminer le sens que nous voulons donner à nos existences. En revanche, je ne serais pas aussi catégorique pour affirmer que c'est "La Grande Énigme"...Il y en a bien d'autres.
    Notez, enfin, que l'homme n'est pas une espèce prédatrice : un prédateur n'épuise pas son territoire.
    Je ne suis pas en phase avec votre pessimisme : l'harmonie n'est pas nécessairement tragique. Et à votre décroissance, moi, j'oppose l'idée d'un développement ordonné au sens où les Grecs (puisque vous avez évoqué Homère) l'entendaient. Beauté (kosmè) et Ordre (kosmos) ont d'ailleurs une même racine, en grec.

  • alter-cons, néo-cons, Yves Cochet ou la naissance du bio-con.
    Et la décroissance, voici une belle resucée d'anciennes idéologies qu'il est inutile de qualifier, tellement ça sent à plein nez!
    Totalement d'accord avec vous, l'hérétique, c'est le développement durable qu'il nous faut.

  • Après tout, que pouvait on proposer d'autre comme politique familiale "écolo"? Le tri sélectif? L'éducation nationale s'en charge déjà très bien! "Achetez en gros pour réduire les emballages"? Difficile de mettre la même couche aux deux jumeaux.

    Sérieusement parlant, je suis troublée par cette manie de tout chiffrer! Comment arrive-t-on à évaluer le coût écologique d'un enfant? Et pourquoi le mesurer en "aller-retours" Paris-New-York? Voici une unité de mesure intéressante! Très écologique!

    Et puis qu'est ce qu'on va mesurer comme ça encore? Le coût de fin de vie? Tiens, c'est combien d'aller-retours? La décroissance a peu être aussi une solution pour la longévité? Si on continue comme ça, ça va commencer à sentir pas bon. Mais alors pas bon du tout!

  • Le sujet m'a également inspiré quelques réflexions. Mais je suis moins catégorique avec Cochet que ne l'est l'Hérétique : http://orangedemocratique.blogspirit.com/archive/2009/04/18/neomalthusianisme-je-suis-presque-d-accord-avec-yves-cochet.html

  • @Joseph,
    Chacun ses gouts et analyses :))

  • Bonjour,

    je suis pour ma part, partisan de la décroissance mais opposé à une politique nataliste ("grève du 3ème ventre").

    Quelques remarques : - si Cochet mesure la naissance d'un enfant en aller retour Paris-N.Y, c'est parce que ce trajet équivaut à 500 kg d'équivalent carbone, soit ce à quoi a droit un terrien par an sans s'endetter écologiquement. C'est la possibilité pour chacun de polluer sans mettre en péril le devenir de la planète (déplacement, nourriture, habitat, loisirs...). Cela prend en compte les capacités de la planète de se régénérer (3 milliards de tonnes équivalent carbone par an). Ainsi, 640 trajets impliquent que nous, occidentaux, polluons énormément durant notre vie.

    - Le développement durable est une impasse, et les croissancistes sont enlisés dans un imaginaire clôt : croissance, progrès scientifique et technique. J'en veux pour preuve que la remise en cause de la croissance implique pour les croissancistes le retour à la bougie, l'homme de Cromagnon, etc. Alors que l'univers des possibles est immense. Illich est à ce sujet une source extrêmement riche : http://jeanzin.fr/ecorevo/politic/subvert/ecorev/rev01/illich.htm

    - le développement durable est une supercherie intellectuelle dont nous allons payer le prix encore longtemps (malheureusement). Derrière ce terme ne se cache qu'une volonté économique, et en rien de bien être. Pourquoi toutes les entreprises les plus polluantes se ruent sur cette "idée" alors qu'elles ne sont obsédées que par le profit ? Le Grenelle a permis de vendre davantage de "voitures propres", alors que la voiture elle-même est un fléau. Souvenons-nous que la "voiture propre" est à la nature ce que la "guerre propre" est à la paix !

    Mon blog consacré à la décroissance pour ceux que ça intéresse : http://excroissance.wordpress.com/

    Cordialement

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