Il y a tout de même une chose qui m'a toujours étonné : on parle d'économies nécessaires sur le budget de la santé, et, pendant ce temps, des monceaux de médicaments non utilisés dorment chez la plupart des particuliers.
Pourquoi ? Parce que l'on est contraint d'acheter des boîtes et des boîtes et encore des boîtes de comprimés, au lieu de pouvoir commander la quantité nécessaire exacte à la suite de la prescription des médecins.
Pourquoi n'est- il pas possible d'acheter son médicament au comprimé près, au lieu de devoir prendre une boîte entière ?
Il me semble qu'il y a là pourtant un gisement d'économies tout à fait évident !
Commentaires
Ta remarque, l'Hérétique, semble être frappée au coin du bon sens.
Cependant, je souhaiterais y apporter un éclairage différent.
Souligner le nombre de cachets qui peuvent rester en fin de traitement est parfois exact.
Mais avant tout, il convient de s'attarder sur l'affection qui aura été traitée.
=> par exemple, un traitement à base d'antibiotiques (qui ne sont pas automatiques !) est efficace après 6 ou 12 jours. Nombre de médecins reconnaissent cependant que certains patients interrompent leur traitement avant terme, ce dès la disparition des symptômes majeurs. Le risque étant en l'espèce de générer des souches bactériennes résistantes. Généralement, le conditionnement des antibiotiques est adapté à la durée optimum de traitement.
Quid de la vente à l'unité ?
Aussi séduisante soit l'idée, elle buterait sur quelques obstacles :
=> déconditionner les cachets ? Deux problèmes peuvent survenir, une altération du principe actif du médicament d'une part, des risques au niveau de l'hygiène d'autre part.
=> promouvoir des minis conditionnements ? Dans ce cas, nous avons à nous poser des questions touchant à la logistique. Car le volume serait de facto considérablement augmenté. Qui dit augmentation de volume, pense nécessairement "développement durable" (plus de matières premières seraient utilisées tant pour le conditionnement que pour l'impression des notices)
=> surtout quid des coûts de production ?
=> et puis quel casse-tête pour les pharmaciens en terme de gestion des stocks et de délivrance des comprimés aux « heures de forte affluence » dans leurs officines.
=> ne pas oublier aussi les patients qui auraient à jongler avec des tas de pilules au risque de s'y perdre.
=> Ah ! J’allais l'oublier ! Comment facturer, dans le cas de vente à l'unité, la franchise de 50 centimes par boîte ?
Pour être en traitement au long court, qui me permettra, je l’espère, d’être en état d’accomplir mon devoir d’électeur en 2012 (!), il y a des pratiques en matière de "consommation médicale" que j'ai adoptées.
=> Demander systématiquement le générique de la molécule à son pharmacien !
* en ce sens, la rédaction des ordonnances par les praticiens en DCI (dénomination commune internationale) serait un plus.
=> ne pas hésiter à poser à son médecin des questions relatives au bénéfice de telle ou telle prescription surtout en matière de traitement dit "de confort".
Pour conclure, je pense à un gisement d'économies potentielles qui pourraient être réalisées.
Mais cela passerait par une harmonisation (nécessairement européenne) en termes de format de conditionnement.
En effet, sur le marché du médicament coexistent deux formats, par 30 ou par 28 jours (pour faire simple).
La norme basée sur quatre semaines semble a priori la plus intéressante.
Mais il faudra en convaincre du monde pour aboutir.
En souhaitant que mon "petit" développement ne vous aura pas occasionné un mal de crâne ;o) et apporté un angle de vue différent sur une question pourtant toute simple de prime abord !
@micalement.