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Féminin au singulier - Nicolas Sarkozy

b75027b14de5343188d897f63ea66d40.jpgParmi les moments forts qui m'ont marqué, à la lecture du livre de Marielle de Sarnez, il y a un portrait édifiant de Nicolas Sarkozy, à la page 55.  Marielle de Sarnez évoque les conventions RPR-UDf du début des années 90, à l'occasion desquelles elle a été amenée à le rencontrer plusieurs fois.

« Il arrivait dans les bureaux, les bras chargés de dizaines de parapheurs qu'il signait, un à un, sans même jeter unregard au contenu des lettres. Assez speedé. Ne tenant jamais en place. Il pouvait être très sympathique. Mais jamais trop longtemps. Comme s'il redoutait de se laisser aller. Ou de perdre le contrôle. Il lui arrivait aussi de s'énerver. En particulier sur ses collaborateurs les plus proches. Qui résistaient avec une impavidité qui faisait mon admiration.»

Voilà, je crois que c'est du Sarko condensé, et pourtant, cela date du début des années 90...Marielle raconte quelques lignes plus loin un authentique accrochage entre elle et lui : agacé pour une raison qu'elle ne précise pas, il monte le ton et s'adresse à elle avec conddescendance (un truc à ne pas faire avec Marielle....). Elle lui réplique net «de ne pas lui parler sur ce ton ».

Eh bien après cet éclat, il n'y a plus jamais eu de problèmes entre eux...

Le drame, c'est que Sarko, en soi, ce n'est pas un individu antipathique. Il a en effet des côtés sympas, et j'ai lu un témoignage sur un tout autre sujet que politique où quelqu'un le décrit comme un ami qui ne vous lâche pas dans les moments durs. Mais, dans le domaine politique : cela n'en reste pas moins un agité du bocal, une girouette changeante au gré de ses humeurs, et quand il l'anticipe, du vent des sondages, et que ce n'est pas ainsi que l'on gouverne un pays. 

Commentaires

  • Oui je crois que ton analyse est bonne. Je crois même qu'il n'est pas méchant au fond, alors que Chirac pouvait l'être, bien qu'il paraisse sympathique

  • Bonjour à tous les deux
    Je ne suis pas forcément de cet avis. Et d'ailleurs, ce n'est pas les conclusions que j'ai tirées du livre.
    Je pense plutot que Marielle de Sarnez a réussi à obtenir le respect de Nicolas Sarkozy en lui tenant tête.

    L'ex maire de Neuilly est un redoutable homme politique. Qui a été politique dans toute sa vie. Etre sympathique ou non sympathique doit etre pour lui un geste politique : je pense qu'il a toujours voulu dédier sa vie à la politique, et que tous les gestes et comportements sont millimitrés.

  • Petit extrait de "Ca va mal finir" que vient de publier François Léotard, où il compare justement Sarko et Chirac :

    "Dans le monde sauvage des animaux politiques, il ne faut pas être sur le passage d'un prédateur. Je le sais, j'ai traversé imprudemment la savane. Chirac était un carnassier débonnaire. Avec lui, on était mort, mais c'était sans rancune. Chacune de ses victimes, antilope déchiquetée et consentante, devenait digne d'une amitié nouvelle définitivement inoffensive. Avec Sarko, c'était différent. Le fauve avait - si l'on peut dire - une mémoire d'éléphant. Un jour, me parlant justement de Chirac, il m'avait dit : "François, n'oublie jamais ceci : je suis fidèle à mes ennemis." J'en ai encore froid dans le dos".

    (longs extraits "au vitriol" sur : http://bgr.hautetfort.com/ )

    En plus, s'il est une chose que Léotard a toujours sur faire, c'est écrire. Un vrai talent...

  • Si je puis me permettre ayant fréquenté les quelques personnages qui sont ici mentionnés, particulièrement Léotard, Chrirac, l'agité et très peu marielle,

    - non petit grognard, il n'est pas mais pas du tout sympathique! C'est un aigri perpétuel! Un teigneux qui ne tente d'amadouer que ceux qu' il ne peut pas terroriser.

    - Chirac, lui, c'est autre chose, je crois surtout qu'il n'a pas au contraire du précédent, d'a priori négatif sur les gens.

    Leotard, il a eu pusieurs périodes

    - avant 86, jeune dynamique, franc, trop des fois..
    - après 86 (ministère), calculateur et un rien parano. Capable de trahir ses concurrents en un rien de temps, Mais réglo avec ses prôches
    - après 95 plus mesuré, plus de recul et de hauteur!

    Giscard, pour finir (puisque personne en parle) que j'ai beaucoup fréquenté, le contraire de ce qu'en ont retenu les français : jamais blessant ni hautain. Jamais expansif non plus; très exigeant avec ses collaborateurs

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