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Qu'est-ce que le MoDem ? (moi aussi, je réponds à David Valence)

Le MoDem, c'est évidemment plein de choses, mais je veux simplement réagir à une question du blogueur centriste (mais pas MoDem) David Valence et à la réponse que lui a fait le blogueur Ledru-Rollin, MoDem, cette fois sur le blog Orage Démocratique.

David Valence estimait qu'il ne nous restait rien de l'héritage démocrate-chrétien, et pas davantage du radicalisme, et qu'enfin, nous avions renié le libéralisme.

Voici ce que je lui ai répondu dans un commentaire :

Dans un billet récent, Au coeur du programme du MoDem parisien,  J'y montre notamment comment le programme du MoDem est d'essence libérale.
Le coeur de la pensée politique du MoDem, c'est l'individu socialement responsable. Les socialistes veulent bien du social, mais pas de l'individu. L'UMP veut bien de l'individu, mais pas du social. Voilà pourquoi il ne reste que le MoDem à la croisée des chemins, présentant un modèle différent, où la société s'articule autour de l'individu. D'où notre positionnement en faveur des entrepreneurs, qui correspondent à l'idée que nous nous faisons de la place de l'individu dans la société, par exemple. Simplement, nous ne voulons pas que notre société soit construite sur une déresponsabilisation de l'individu. Et cette dilution de la responsabilité, nous  voulons qu'elle ne vienne ni de l'état (Socialiste) ni de fonds privés qui sont au service de la spéculation à ,court-terme et non des entreprises. Pour ma part, je rappelle simplement que Schumpeter voit la fin du capitalisme justement dans cette dilution, dès lors que les entreprises deviennent énormes, ses fonds opaques, et ses dirigeants et cadres irresponsables. 

Notre Individu Socialement Responsable est également Economiquement Responsable. Et voilà pourquoi notre projet est d'essence libérale. Mais il n'a rien, ou du moins, peu à voir avec l''espèce dominante du libéralisme dans le monde, et notre capitalisme, s'il ne récuse pas l'argent, est d'abord entrepreneurial avant d'être financier, et non l'inverse. 

Commentaires

  • Les socialistes veulent bien du social, mais pas de l'individu.
    Excuse-moi mais c'est simpliste et faux.
    J'ai milité au PS et tu me donnes envie d'y retourner...
    Surtout si Rocard y reste !

  • Rosa, moi aussi j'ai longtemps été proche du PS. Je suis désolé, mais je persiste : les solutions politiques des Socialistes privilégieront toujours plutôt la structure politique que l'individu. Je peux t"en faire aisément la démonstration avec le programme de Delanoë.
    Toutefois, il y a évidemment un spectre large au sein du PS, et il est évident que l'aile rocardienne, DSK, et même Ségolène Royal, ont des vues qui se rapprochent (mais se rapprochent seulement) du MoDem.
    Ceci ne veut pas dire que les Socialistes ne considèrent pas les individus, bien entendu.

  • Parisiens, arrêtez de voir le PS à travers Dalanoë !
    Sur le fond, je ne suis malgré tout pas d'accord avec ta note.
    Depuis 30 ans, j'entends parler de 3ème voie. C'était, pour le PS, quand les communistes étaient à 20% d'électeurs, entre la gauche communiste et la droite. Mais la 3ème voie, c'est toujours se positionner par rapport à des blocs exitants. Et ça ne marche pas.
    J'avais cru comprendre que le MODEM ouvrirait une NOUVELLE politique... comme l'avaient fait les Verts. Ils ont échoué parce qu'ils ont limité au départ leur politique à l'écologie, mais leur idée était bonne.

    "les solutions politiques des Socialistes privilégieront toujours plutôt la structure politique que l'individu"

    C'est vrai mais pour moi c'est nécessaire si on parle de "privilégier" et non de "sacrifier".
    C'est ce que j'ai dû faire pendant toute ma carrière de prof, pour faire progresser chacun, on est obligé de faire avancer le groupe classe et de le privilégier par rapport aux problèmes de l'individu.

    C'est la raison pour laquelle les Chinois sont si performants et cela remonte à Confucius.

  • @ Rosa

    Eh bien moi, je ne suis pas d'accord avec cette logique-là, justement. Parce que c'est une logique qui écrase l'individu, en particulier quand il ne rentre pas dans les normes. Je crois que c'est une erreur d'opposer le groupe et l'individu, et c'est ainsi que l'on en vient à sacrifier des individus, justement. Les Chinois n'ont pas été toujours aussi performants que tu le dis, et avec la Chine, il faudrait peut-être un jour regarder ailleurs que dans le miroir aux alouettes. Quid des enfants qui travaillent dans les ateliers ? des paysans misérables ? des zones polluées au point d'être inhabitables pour des centaines d'années ? des fleuves asséchées et mourant ? du sort des Tibétains ? de la dissémination d'armes nucléaires dans le monde (Pakistan, Corée du Nord, toutes deux aidées par les Chinois) ? sans parler de l'état du droit en Chine ...

    C'est cela ton modèle ? Pas le mien, désolé...

  • Je ne peux te répondre point par point sur la Chine.
    J'ai dis que je me référais à Confucius qui est d'ailleurs équilibré par le Taoïsme.
    François Cheng l'a dit : trop d'individualisme en Occident, pas assez en Chine.
    Mais trop d'individualisme tue l'individu de façon aussi sûre : c'est la loi du chacun pour soi, ce que nous connaissons aujourd'hui, loi de la jungle où les faibles sont dévorés.
    Ma génération a connu un temps où l'individu apprenait à vivre en groupe et le sens de l'intérêt général : ce qui n'est plus le cas... Je veux dire en ce qui cincerne l'apprentissage de la société.

  • Quant au Tibet, j'y suis allée en avril 2007.Je ne justifie pas ce que font les Chinois mais ce n'est pas non plus la spiritualité fantasmée par les Occidentaux : mais je préfère me taire car personne ne voudrait entendre ce que j'ai à en dire.

  • @ Rosa

    Pour le Tibet, je ne te parle pas de spiritualité, mais de droits et de répression. En effet, le Tibet ne correspond plus à grand chose, et pour cause, la sinisation forcée a remodelé sa population.
    Le sens de l'intérêt général, je suis d'accord, c'est pour cela que je parle d'individu socialement responsable. Mais pas d'un pouvoir politique qui décide tout à la place des individus.
    J'aime beaucoup la culture chinoise, en particulier Confucius et le Tao to kin, mais je ne suis pas pour autant dupe de l'attitude actuelle du pouvoir chinois.

  • Je réserve mon commentaire pour l'instant, mais j'ai trouvé cet article très intéressant.

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