C'est assez incompréhensible la sortie d'Ayrault sur les impôts. Je ne comprends pas une telle erreur de communication (sans parler de l'aspect économique). Ayrault devrait comprendre qu'il ne faut surtout plus prononcer le mot "impôt" par les temps qui courent. Les Français n'en peuvent plus, des impôts. Ce n'est vraiment pas le moment de la ramener sur le sujet et d'imposer à notre peuple qui n'en veut pas les poncifs sur l'équité, la solidarité, la justice fiscale et compagnie.
C'est Bayrou qui a eu le mot le plus juste en répliquant que ce n'était plus d'une réforme des impôts dont nous avions besoin mais de la dépense.
De surcroît, c'est techniquement une bêtise de vouloir procéder à l'heure actuelle à une réforme : Bercy tourne bien, l'impôt rentre à plein régime avec des taux de recouvrement très forts (près de 99% !!!) ! Quelle idée de vouloir réformer une machine qui fonctionne. Ayrault risque surtout de provoquer un désordre indescriptible, de nouvelles normes administratives qui étouffent notre pays et de maintenir une instabilité fiscale qui nous est extrêmement nocive. Comme beaucoup de Français, quand j'ai entendu la déclaration d'Ayrault, j'ai commencé par un coup de stress. Le discours et les préoccupations de Monsieur Ayrault sont anxiogènes pour les Français, il devrait le comprendre une bonne fois pour toutes.
Si à la place Monsieur Ayrault proposait des économies simples : fusionner les départements et les régions par exemple ou encore réformer les urgences des hôpitaux simplement en constituant des maisons médicales (regroupement de cabinets médicaux) je crois qu'il aurait de bonnes chances d'obtenir l'agrément de ses concitoyens. Il est vraiment, avec son équipe, complètement à côté de la plaque (au grand désespoir de Moscovici qui n'avait rien demandé, dans cette histoire).
C'est Bayrou a nouveau qui a la formule juste : encore une diversion mais cette fois, elle va vraiment mal finir.