S'il y a un aspect qui me frappe dans la révolution en cours en Tunisie, c'est l'étonnant silence des islamistes. Pas un mot. Silence radio. L'Amqi a bien tenté une ridicule et pathétique tentative de récupération en faisant connaître son soutien au peuple tunisien (l'art d'arriver après la bataille, quoi), mais en dehors de cette réaction, Hezb Enahda n'a pas fait entendre sa voix, c'est le moins que l'on puisse dire, ou, si c'est le cas, cela n'a franchi ni la barrière médiatique ni la barrière électronique...
Le chef du parti de la renaissance a exprimé son intention de revenir de son exil londonien, et le parti islamiste s'est tout de même réveillé le 15 janvier, mais leur contribution s'arrête là.
Les nouveaux dirigeants du pays me semblent avoir choisi la voie de la sagesse en cherchant l'union nationale avec toutes les forces vives du pays, y compris le RCD de Ben Ali.
Les Tunisiens n'aiment de toutes façons pas le désordre et commencent à s'auto-organiser face aux pillages.
Gageons qu'ils sauront trouver la voie d'une démocratie authentique.