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ahmedinejad

  • Ahmadinejad à 12% en Iran ?

    En parcourant un article de causeur sur l'élection présidentielle en Iran, je suis tombé sur un document surprenant : il s'agirait d'une note interne du Ministère de l'Intérieur iranien qui ne donnerait que 12% des voix à Ahmadinejad et des scores bien supérieurs à Karoubi et Moussavi. Causeur le tient d'amis iraniens qui le lui ont transmis. Concernant Karoubi, je m'étais étonné dans une note précédente, de le voir passer de 17% à 0.9% à ces élections, il est vrai. De là à s'imaginer que Ahmadinejad ne soit qu'à 12%...

    Le quotidien 20 minutes a réalisé en un temps record un travail d'Hercule : la Twittermap des élections iraniennes. On dispose en direct des gazouillis en provenance d'Iran. C'est intéressant, mais pas suffisant. Je note, au passage, que les tweets ne sont pas exclusivement opposés à Khamenei et Ahmadinejad.

    Je m'étonne de cette hypothèse à 12%. Comme je l'avais écrit dans un billet précédent, Ahmadinejad avait mis en place une structure pour recevoir les doléances des Iraniens les plus pauvres. Cette structure à traité 20 millions de demandes en 5 ans avec des réponses systématiques.Concernant le bilan économique d'Ahmadinejad, il n'est certes pas fameux, mais il a mis en place une mesure qui a eu un fort succès : il a considérablement développé le micro-crédit, ce qui a pu permettre à pas mal d'entrepreneurs pauvres de créer une entreprise ou encore de faire face à des difficultés momentanées de trésorerie. En outre, il a étendu l'accès aux soins pour les plus pauvres.

    Cette politique plutôt sociale aura forcément eu un impact. Enfin, je le suppose. C'est un élément que les médias occidentaux ne mettent pas en avant, mais qui pourrait expliquer l'éventuel succès d'Ahmadinejad.

    Causeur, en tout cas, partage mon avis sur l'intérêt de ne pas nous imiscer, nous autres Européens, dans une querelle interne à l'Iran. L'élément que je trouve fort intéressant et que souligne Causeur (mais comment a-t-il eu cette information ?) c'est qu'une grande partie du Clergé Chiite aurait réclamé le recomptage des voix. Il cite l'ayatollah Montazeri, qui aurait du succéder à Khomeiny mais s'était fait squizzer par Khamenei. Si Montazeri a réussi à amener le clergé à soutenir Moussavi, ce serait, pour le compte, une nouvelle donne. Il ne faut par ailleurs pas oublier qu'un candidat conservateur, Mosehn Rezaï réclame aussi une révision des scores électoraux. La fracture dépasse donc largement l'opposition traditionnelle à laquelle nous réduisons souvent la politique iranienne entre conservateurs et réformistes...