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SNCF, cas d'école.

Je fais partie des libéraux assez pragmatiques, à propos des entreprises publiques. Sur le fond, je m'en fous assez qu'une entreprise soit publique ou privée dès lors qu'elle rend un bon service. Par ailleurs, dès lors qu'on touche un secteur éminemment stratégique (transports, du moins certains, énergies) je ne suis pas davantage un hystérique de la concurrence libre et non faussée.

Pour les transports, je pense surtout au chemin de fer. La valeur ajoutée du chemin de fer dépasse largement ce qu'il dégage pour  une entreprise de transports. Une ligne peut ne pas être rentable mais générer de la richesse pour une localité voire un département.

Par ailleurs, que l'entreprise devienne privée n'est nullement une garantie de qualité et de savoir-faire. Objectivement, plus la SNCF se privatise, plus elle merdoie. J'ai connu le temps des trains à l'heure à la minute près, des communications téléphoniques à un coût local où l'opérateur, en face, au lieu de vous raconter des conneries et de vous mentir sur les prix vous informait vraiment.

J'ai connu le temps aussi où quand je regardais les horaires sur les dépliants, ils étaient fiables. On entend beaucoup parler de rentabilité à la SNCF depuis quelques temps. Le problème, c'est que plus la SNCF devient rentable, plus son matériel se dégrade, les lignes ferment, les prix augmentent (et la grille tarifaire devient illisible) et les trains arrivent en retard.

Que les prix augmentent, cela peut être une nécessité économique, mais on attend de la qualité avec. On est loin du compte. Il y a eu des privatisations réussies. Il y a eu aussi des nationalisations réussies. La SNCF en était un exemple. Je préférerais qu'elle le reste.

Commentaires

  • Mais alors : tu es de gauche !

    :D

  • +1

  • Tu oublies un peu que, même en restant publique, la SNCF devrait bien trouver des fonds comme actuellement, i.e. l'absence de « rentabilité » en étant publique serait compensé par un financement par l'état, donc par l'impôt. TANSFAAL comme on dit chez nous.

    D'autre part bien que la SNCF soit privatisée, elle reste en situation de monopole sur le marché du transport français, ce qui n'encourage pas à l'amélioration du service. Elle reçoit des subventions faramineuses des régions (grâce aux moutontribuables) et à son mot à dire dans l'ouverture de ligne de car interrégionales (que l'on ne s'étonne pas de l'absence de compagnies de car en france). Quel concurrent irait investir ce marché moisi ?

  • @ Bob
    et qu'est-ce que feraient les concurrents ? Comme en Angleterre et aux USA ? Non merci. Pour avoir testé et l'un et l'autre, mieux vaut, et de loin, la France.
    Peut-être que l'État paierait, et donc nous, mais au moins, on en aurait pour notre argent.

  • @ florent et Vincent
    Je me disais bien que quelqu'un se ferait la réflexion :-)
    C'est ça, être centriste :-)

  • Le probleme des entreprises publiques comme la sncf c'est quand elles ne sont plus vraiment au service du public, mais de quelques syndicats et employes qui profitent a fond du systeme que payent les autres.

    Il faut aussi se mefier de la vision en rose du passe, qui, s'il a existe, n'etait de toutes facons pas viable a terme financierement.

  • @ Monoi
    Franchement, je ne trouve pas que cela soit un problème de syndicats à l'heure actuelle. Ils sont plutôt bien silencieux, depuis quelques temps.
    Non, le problème, c'est que le service se dégrade. Longtemps usager de la SNCF dans les années 80 et 90, j'ai constaté une nette dégradation au fil des années 2000...

  • Le statut (privé ou public) d'une société n'a rien à voir avec la qualité du service rendu aux usagers.
    Aparté : quelqu'un qui privilégie le terme "usager" à "client" est quelqu'un de bien.
    La SNCF "historique" a de facto été démantelée par tranches.
    Le SERNAM, RFF, TER etc.
    Pour s'y retrouver dans la grille tarifaire, il y a rupture d'égalité de traitement pour les usagers qui ne disposent pas de l'internet où sont mis en ligne les promotions.
    Bref, il vaut mieux que cette entreprise reste dans le giron de l'Etat.

    @ Bob
    J'apporte un bémol à propos de ton analyse sur le transfert de compétences aux régions.
    Ici en Rhône-Alpes, des contrats pour assurer un service optimal pour les usagers ont été établis entre le conseil régional et la SNCF (régularité, cadencement des horaires, garanties sur l'information du traffic effectif en cas de conflit socia). La région a par ailleurs massivement investi pour renouveler le parc roulant et rénover les gares.
    Bon, il est vrai que Rhône-Alpes n'est pas la France, mais la décentralisation a du bon quand même.
    Mais au final, force est de constater que les TER sont un mode de déplacement en essor grâce à une meilleure offre de services, le tout est accompagné d'une participation financière des employeurs aux abonnements (plan de déplacement en entreprises ou administrations).

  • @ Bob

    Ah le vieux mythe de la privatisation des entreprises publiques ...

    Sais-tu qu'en 1990, c'est à dire il y a vingt ans déjà, un groupe de chercheurs de "mon" école de commerce à Milan avait déjà mis en évidence que le changement de statut propriétaire n'a aucun impact sur le rapport cout/bénéfices ?

    Aller, ça serait temps de se mettre à jour, dans la moitié droite du ciel ...

  • La gestion déléguée de services publics au privé n'est pas forcément synonyme de qualité de service en baisse : la quasi totalité des réseaux de transport urbain ou départementaux de province est confiée aux opérateurs privés (Véolia, Kéolis, Transdev), qui s'en rend compte au quotidien ?

    Quand les collectivités font leur boulot, en négociant bien leurs contrats et en en contrôlant l'execution, la gestion déléguée est souvent meilleure que la gestion publique.

    Il n'y a pas de raison qu'une adaptation du principe de la gestion déléguée aux réseaux ferroviaires, régionaux d'abord puis nationaux, n'arrive pas au même résultat que pour les transports routiers, si les autorités compétentes font leur travail correctement.

  • Le statut (privé ou public) de l'entreprise n'a que peu d'importance, c'est surtout une question de statut des employés, et de concurrence ou pas sur le marché.

    C'est marrant, quand on parle de libéralisation, on prend toujours l'exemple (foireux) de la Grande-Bretagne alors que la libéralisation fut très très partielle. Pourquoi ne prend-on pas plutôt l'exemple du Japon ? Peut-être parce que le tableau y est complètement différent et pas du tout en faveur du collectivisme ?

    En outre, c'est bien joli de comparer la situation des années 70 ou 80 (où tous les coûts étaient absorbés par l'état) et maintenant où les coûts sont ressortis (ce qui fait que la SNCF est "rentable" de façon totalement artificielle, soulte et RFF en témoignent) ... Si on devait refacturer comme il se doit les coûts SNCF et RFF aux usagers, l'addition serait douloureuse. Faute de quoi on préfère faire casquer discrètement tout le monde et surtout les moins aisés (comme il se doit) - via la TIPP p.ex que la SNCF ne paye pas, elle (alors qu'elle crame encore une quantité affolante de gazoil, hein).

    Bref. Avec un tableau tronqué, des données farfelues et des idées fausses, on peut arriver à la conclusion qu'il ne vaut mieux rien changer ou revenir en arrière.

    En tout cas, une chose est certaine : au rythme où vont les choses, le réseau français de chemins de fer sera rapidement dans un état lamentable, et la SNCF aussi. Et tout le monde va continuer a payer longtemps, très longtemps pour une sclérose de 30 ans...

  • @ L'Hérétique : je plussoyais d'abord au billet (mais c'est vrai que le commentaire était bien aussi, hu)

    @ Thierry : pour avoir été longtemps, et être encore à l'occasion, un usager du réseau rhône-alpin, je peux te dire que c'est loin d'être idyllique sur toutes les lignes...

  • @ Florent
    Comme tu dois t'en douter, les travaux sont nombreux, le montants des investissements conséquents et les moyens de la région limités. Des choix et des priorités ont été faits selon un plan pluriannuel d'investissement qui a été établi.

  • Pour soutenir un homme de conviction tel Dominique de Villepin, inscrivez-vous sur le nouveau réseau social politique sur internet http://www.villepincom.fr/

  • @ Abdel
    On est au courant...

  • C'est évident que ces privatisations, c'est du n'importe quoi. On se fait arnaquer et on est toujuors obligé de faire des comparaisons pour trouver le moins cher, etc...

  • @ Tim et d'autres

    C'est sûr qu'avant les privatisations, il était tellement simple et pas cher de prendre l'avion, téléphoner à l'étranger ou même simplement à l'autre bout de la France était gratuit, les banques nationalisées comme le Crédit Lyonnais géraient l'argent de leurs clients en bon père de famille, l'ORTF proposait des programmes passionnants et indépendants et Bull propulsait l'informatique française au pinacle… Rien n'est parfait, mais je préfère vivre dans un monde où j'ai le choix et peut changer si je suis mal servi, même si ça m'énerve, qu'un monde de service public où tu as intérêt à être satisfait car sinon tu n'as plus que tes yeux pour pleurer.

    Quant à la tarte à la crème de la privatisation des chemins de fer britanniques, elle montre surtout l'ignorance des faits. Elle a eu lieu parce que le réseau nationalisé était dans un état de délabrement très avancé. Depuis, le service s'est considérablement amélioré, même s'il est encore loin d'être idéal. Et pour ceux qui disent que la sécurité en a pris un coup, sur les 14 années qui ont suivi la privatisation du ferroviaire au Royaume Uni, il y a eu moins d'accidents et de morts que les 14 années précédentes avec un chemin de fer nationalisé. Et en France, le chemin de fer public a aussi son lot d'accident grave, le pire étant certainement celui de la gare de Lyon en 1988, et tout de même 32 morts dans les années 2000, soit autant qu'en Grande Bretagne. Doit-on en tirer que le ferroviaire public est aussi dangereux que le privé ?

    Et bizarrement, lorsqu'on parle de privatisation du rail, personne n'évoque les expériences réussies en Suède, au Japon, ou encore le métro de Singapour.

  • @ julito
    Perso, je ne suis pas contre la privatisation par principe, mais en France, pour l'instant, je constate que cela marche moins bien. Pour le reste, bien loin de moi l'idée d'approuver l'étatisme...

  • @ l'hérétique
    Relisez mon commentaire. Un service public confié au privé ne marche pas forcément "moins bien" qu'exécuté par une entreprise publique.

  • Non mais d'ou est ce que la SNCF est privatisé????? Le capital appartient à 100% à l'etat français et tous les ans il y a une petite rallonge de 30 milliards par ci et les subventions régionales pour sévice public!!!!!

    Intéressant on aurait dit un article de presse ou on raconte tout et n'importe quoi mais surtout n'importe quoi!!!! Franchement je suis attéré... Le jour ou le capital sera détenu à 100 % par quelque chose d'autre que l'état et que il n'y aura plus un cents de subvention publique nous en rediscuterons, non????

  • Ne nous énervons pas cher ami : la SNCF demeure publique, mais au fur et à mesure qu'elle appelle à la rescousse des prestataires de services privés, je trouve que le service se dégrade, c'est tout, et c'est mon avis d'usager.

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