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Le blairisme ? Une calamité économique !

On ne cesse de vanter les mérites de la politique de Tony Blair en Angleterre depuis une décennie, et pourtant :

Chaque ménage est endetté à hauteur de 66000 euros et chaque adulte y a un découvert de 6000 euros par an en moyenne. La dette des ménages est supérieure àla production économique de l'Angleterre : autant dire que nos voisins d'Outre-Manche vivent totalement à crédit.

Le chômage explose : en théorie oux alentours de 4.5%, en pratique, avec les 2,7 millions d'adultes comptabilisés comme inaptes, il faut compter le double.

Le déficit commercial est astronomique (65 milliards de livres en 2005).

En 2005-2006 la croissance a chuté à 1.8%.

La productivité du travail est faible en Grande-Bretagne.

L'OCDE invite l'Angleterre à améliorer nettement ses infra-structures qui sont notoirement insuffisantes.

La dette publique a cru de 46% en quatre ans.

Faut-il continuer à égrener les travers de la politique économique de Blair ? ET pourtant, c'est l'actuel modèle d'une bonne partie du Parti Socialiste et tout particulièrement de Ségolène Royal, mais aussi de l'UMP qui le célèbre sur tous les airs...

Commentaires

  • Bravo pour ce travail de salubrité économique.
    Alors, modèle allemand? danois? suédois? espagnol? hongrois? (Je n'ose proposer l'Italie.)
    J'attends la suite en bon européen.

    Envisagez-vous aussi une analyse de propositions économiques, de l'UDF par exemple, pour être un peu positif?

  • Et je pourrais surenchérir encore davantage : on pourrait parler de la faillite de Rover et la fermeture d'une usine Jaguar par exemple.

    Il faut également savoir que 30% des crédits bancaires aux particuliers sont destinés au refinancement de leur dette. Et désormais, la Grande-Bretagne ne pourra plus compter sur les réserves de pétrole de Mer du Nord : la production chute...

    Pauvre Angleterre : pour moi qui suis anglophile, comment ne pas déplorer la succession de leaders plitiques sans ambition ni projets...parce qu'il faut bien dire que Blair a tout de même hérité de Thatcher : certes, les tories avaient peut-être laissé des finances saines, mais en somme, ce sont à peu près les seules choses qu'ils avaient laissé de saines...

    Bon, cela dit, avec 36.6% environ du PIB, ils sont encore loin de nos 63% ...

  • Mis à part cela, on lit encore ici , http://www.cerium.ca/article929.html, que personne ne peut le nier, la Grande Bretagne est en meilleure santé après l'ère Blair qu'il y a 10-15 ans.

    Moi, ce qui me fait doucement rire (jaune) , ce sont tous les commentaires qu'on trouvait à l'issue des dernières législatives britanniques dans la presse française...

    LIBERATION
    (Patrick Sabatier)

    "(...) La campagne électorale a été rasoir, les jeux semblant faits d'avance. Réélu sans enthousiasme, Blair sera un Premier ministre en sursis, chauffant la salle en vedette américaine pour la nouvelle star du Labour, Gordon Brown. Il a tragiquement perdu, avec la guerre d'Irak, le paradis de popularité qu'il habitait. Pourtant, les années Blair auront été les plus libérales sur le plan sociétal de l'histoire britannique. Le royaume est plus prospère, et dynamique, qu'il l'était en 1997, grâce à une politique économique et sociale bien moins ultralibérale que les caricatures. (...) Blair in ou Blair out, l'Europe restera sans doute isolée du Royaume-Uni pendant encore un certain temps. Mais les jeunes Européens continueront de répondre à l'appel de Londres. Tant que Londres brûlera."

    LE FIGARO
    (Pierre Rousselin)

    "(...) Ce bilan, Tony Blair le doit très largement à son complice et rival au sein du Parti travailliste, Gordon Brown.

    Pendant qu'à Bercy ses homologues français se succèdaient à rythme soutenu, le chancelier de l'Echiquier est, lui, resté à son poste pendant huit ans. Sa constance a payé, même s'il lui a fallu laisser filer le déficit pour moderniser les services publics. Le succès des travaillistes est autant celui de Gordon Brown que de Tony Blair. Le premier ministre a eu la sagesse de le reconnaître et de propulser son probable successeur au premier rang de la campagne. Il savait combien sa propre popularité avait souffert de la guerre en Irak, dont une grande majortié de Britanniques ne voulait pas. (...) C'est qu'en Allemagne comme en France la mauvaise santé de l'économie est redevenue la préoccupation principale. La victoire de Tony Blair en Grande-Bretagne nous rappelle qu'y remédier constitue la seule vraie recette."

    LA TRIBUNE
    (François-Xavier Pietri)

    "Au moment où Tony Blair, locataire du 10, Downing Street depuis huit ans, remporte son troisième mandat de Premier ministre britannique, Jacques Chirac fête, lui, ses dix ans de présence à l'Elysée. Le parallèle fait mal.
    Car si le premier a largement installé le Royaume-Uni sur la voie de la croissance, de la résorption du chômage et même de la pauvreté - le sujet de l'emploi arrive très tard dans les préoccupations britanniques, loin derrière la santé ou l'éducation -, le second est loin d'avoir à son actif un bilan aussi brillant. A cet égard, la comparaison des deux photographies de la France d'il y a dix ans et de celle d'aujourd'hui n'est guère flatteuse. (...) Certes, on peut faire valoir que l'équipe de Tony Blair a cueilli les fruits des efforts de réformes, très impopulaires, engagées auparavant par le camp des conservateurs. On peut aussi mettre en exergue les travers de la société britannique, et notamment la dégradation des services publics. Mais au final, il n'y a pas photo."

    LES ECHOS
    (Françoise Crouïgneau

    "(...) Au moment où Tony Blair pouvait espérer savourer les fruits d'une habileté légendaire, il lui faut, autre paradoxe, s'interroger sur son avenir, face à l'étoile montante de son frère ennemi Gordon Brown. Il est pourtant une promesse à laquelle il n'a jamais dérogé: gouverner à gauche... de l'extrême centre.
    (...) Qu'ils le veuillent ou non, ces huit ans d'expérience marqueront deux autres 'poids lourds' de l'Union appelés à voter durant ce mois de mai de tous les dangers pour l'Europe: l'Allemagne et la France. (...) C'est vrai, bien sûr, d'une France, elle aussi en mal de réformes, où Jacques Chirac tente de dépolluer le référendum sur la Constitution des tentations d'un vote-sanction contre sa politique intérieure. Pour éviter ce piège, Tony Blair n'a pas hésité à repousser à 2006 un vote populaire à haut risque dans un pays foncièrement eurosceptique. Au point de voir dans la Constitution un complot français alors que pour nombre de Français il s'agit... d'un complot ango-saxon. Autant dire qu'après le scrutin d'hier, un nouveau jeu à trois pourrait s'esquisser en Europe."

    NICE-MATIN
    (Jean-Louis Gombeaud)

    "(...) Ce troisième mandat brillamment conquis ne s'avérera-t-il pas comme le combat de trop ? Bien sûr on comprend que le brillant architecte veuille poursuivre.
    Tony Blair par exemple, rêve en secret d'être le premier des Premiers ministres à faire entrer son peuple de plain-pied dans l'Europe, notamment dans l'euro, bien qu'il sache l'hostilité d'une grande partie de celui-ci à cette adhésion. S'il y parvient, il restera dans l'histoire de son pays et de l'Europe aussi. Evidemment un tel projet est tentant et vaut peut-être la prise de risque. On ne saurait d'ici en évaluer le degré, mais lui connaît certainement son affaire.

    LA REPUBLIQUE DU CENTRE
    (Jacques Camus)

    "(...) Une fois de plus, Tony Blair a su s'adapter aux circonstances et faire preuve d'habileté manouvrière. En difficulté sur l'international, il a su mettre en scène son rival intime, le chancelier de l'Échiquier Gordon Brown, pour souligner les réussites d'une politique plus pragmatique qu'idéologique qui a conduit au redressement spectaculaire du pays. Au-delà des polémiques, Blair disposait d'un vrai bilan sur la baisse du chômage, la réduction de l'inflation, la restauration des services publics. Il paraît, selon Chirac, que les Français ne supporteraient pas le modèle britannique. Tant pis pour Raffarin. Et bon anniversaire quand même !"

    LE REPUBLICAIN LORRAIN
    (Pierre Fréhel)


    "Tony Blair est présenté, en France, comme une espèce de diable libéral déguisé en travailliste. Il faut croire que les Britanniques ont une vision plus nuancée de leur Premier ministre, puisque malgré l'aventure militaire en Irak et les petits mensonges qui ont entamé son crédit outre-Manche, il a été prié d'entamer un troisième mandat. Ce soutien populaire tranche en tout cas avec les votes sanction dont sont régulièrement victimes les gouvernements européens depuis 20 ans. Une réussite économique sans pareille, assortie d'un quasi plein emploi, ne laissaient guère de place à la critique pour un parti conservateur qui transformait autrefois la gabegie travailliste en succès électoraux. Mais si Tony Blair a gagné son pari économique et adapté la Grande-Bretagne à la mondialisation, il est encore très loin d'avoir fait de son pays une vitrine sociale."

    DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE
    (Jean-Claude Kiefer)

    "(...) Les travaillistes - sous Tony Blair et, peut-être en cours de mandat, sous Gordon Brown - ont maintenant pour tâche de mener à terme leur programme social. Le désengagement d'Irak les attend aussi.
    Le plus pressé sera de préparer l'opinion au référendum sur la Constitution européenne avec une campagne d'explication au moins aussi difficile qu'en France. Si, comme l'a malicieusement souligné Tony Blair, le débat en France, pour le oui ou pour le non, se détermine contre le 'piège anglo-saxon', outre-Manche il faudra faire comprendre que cette Constitution ne sera pas celle d'une 'Europe française'. A chacun ses fantasmes..."

    LA REPUBLIQUE DES PYRENEES
    (Jean-Marcel Bouguereau)

    "(...) Reste que l'Angleterre est dure aux faibles, le plein emploi étant obtenu essentiellement grâce à des travaux précaires. (...) Malgré cela, ou à cause de cela, le pourcentage de Britanniques vivant sous le seuil de pauvreté est à peine supérieur à celui des Français. Et quand une commission française, dirigée par Martin Hirsch, le président d'Emmaüs, planche sur le thème de la pauvreté, ce sont les recettes du blairisme qu'il recommande. Et lorsqu'on les accuse de 'thatcherisme', les responsables travaillistes répondent qu'ils ont réanimé les services publics tombés en désuétude sous Margaret Thatcher et dans lesquels ils ont promis de continuer à investir massivement."

    OUEST-FRANCE
    (Joseph Limagne)

    "En cas de 'non' français à la Constitution, au référendum du 29 mai, c'est au Premier ministre anglais qu'il reviendrait de gérer une crise européenne inéluctable. Il doit, en effet, assumer la présidence semestrielle de l'Union à partir du 1er juillet. À ce titre, il sera aussi chargé d'ouvrir, en octobre, la négociation d'adhésion avec la Turquie. Absente de la campagne législative, l'Europe va revenir en force dans le débat britannique. Tony Blair, qui a déjà différé son projet d'arrimer le Royaume-Uni à l'euro, aura beaucoup de mal à persuader, l'an prochain, ses concitoyens d'adopter, par référendum, la Constitution européenne. Un vote négatif en France ruinerait son espoir d'y parvenir et renforcerait la main de Gordon Brown, lequel n'aime pas du tout l'euro et fort peu l'Union européenne."

    LA MONTAGNE
    (Dominique Valès)

    "(...) Ce triplé travailliste c'est aussi la victoire d'un gouvernement qui a obtenu des résultats. Tony Blair est regardé avec suspicion, sinon renié, par ses 'camarades' socialistes français pour mener une action dans laquelle ils ne reconnaissent guère leurs principes.
    Il est vrai que, en Grande-Bretagne les inégalités sociales se creusent, les services publics sont délaissés et l'Etat Providence n'est plus qu'un souvenir. Mais la politique conduite par le Labour a permis de maintenir une croissance soutenue et de faire tomber le chômage à son plus bas niveau européen. C'est ce bilan globalement positif que les électeurs ont approuvé. Par son penchant à donner des leçons, Tony Blair agace. Il agace ses partenaires européens, à commencer par Jacques Chirac. Il agace les sociaux-démocrates qui ne se reconnaissent pas dans sa politique. S'agissant d'un responsable politique, il a néanmoins une immense qualité : il gagne les élections."

    LA PRESSE DE LA MANCHE
    (Jean Levallois)

    "(...) La victoire escomptée de Tony Blair doit être assez large pour lui permettre de gouverner à sa convenance. Par exemple, Tony Blair est favorable à l'Europe et à sa Constitution. Mais au sein de son parti, d'autres sont contre l'Union européenne. Il ne lui faut donc pas être prisonnier des eurosceptiques pour conduire la politique européenne qu'il souhaite. Reste que les élections à la Chambre des Communes se font en un seul tour. Le pourcentage de voix recueilli, par rapport aux inscrits, n'entre pas en ligne de compte. En Grande-Bretagne, les élections sont simplissimes. Celui qui arrive en tête, quel que soit son pourcentage, est automatiquement élu. Ce qui, en cas de variation dans l'opinion publique, a un effet automatiquement démultiplicateur. Ce matin, nous saurons si Tony Blair a gagné son pari."

  • Et je vous parie maintenant, que cette même presse va se déchaîner parce que le Labour a pris une rouste aux municipales partielles...

  • A Cratyle,

    En fait, le meilleur modèle, c'est celui que nous-mêmes, Français, allons mettre en place : cela n'exclut pas d'observer ce qui se fait à l'étranger, bien au contraire, mais cela suppose d'intégrer nos particularismes et de faire preuve de souplesse en toutes choses.

  • A Cratyle,

    Ah, pour les positions de l'UDF, je crois que la note "Initiative économique" est pertinente.

  • "En fait, le meilleur modèle, c'est celui que nous-mêmes, Français, allons mettre en place "

    sans rire ?
    celui que le monde entier nous envie ?

    Les stats françaises du chômage sont truquées par les stages, reconvertions et autres financement publiques.
    J'aimerais que l'on compare la proportion des personnes inemployées et sous-employées en Fr et en GB...
    ainsi que l'origine ethnique des allocataires, de ceux qui vivent au détriment des travailleurs

  • Dire que les stats sont truquées est inepte. On peut dire cela de toutes les statistiques du monde. Les financements publics existent dans tous les états. Ils se répartissent en revanche parfois différemment ce ce qui se fait en France.
    Pour les stages de reconversion, je ne vois pas à quoi vous faites allusion.
    Pour la France et la G-B, encore une chose : en plus de ce que j'ai dit, la G-B compte le temps partiel, quel qu'ils soit, dans la proportion des actifs. Je sous-estime certainement la réalité...

    Quant à l'origine ethnique des allocataires, c'est plutôt malsain d'estimer les choses ainsi. Quel rapport avec le chômage ? Stigmatiser une partie de la population en raison de ses origines ne va pas faire baisser le chômage, vous savez ?

    Le problème du chômage est éminemment lié à la structuration de l'emploi, et en aval, à celle de notre économie.

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