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  • L'Economie fait des bulles...

    Mars 2000. Les taux de la réserve fédéral viennent d’être relevés à 6.25% en quelques mois afin de mettre fin aux rumeurs d’inflation. La nouvelle économie de la bulle Internet se dégonfle alors brutalement. Très rapidement, constatant l’ampleur des dégâts, le chefde la réserve fédérale américaine (Greenspan) fait évoluer les taux d’intérêts de 6.25 % à …1.50 %  en 2001. La banque centrale européenne lui emboîte le pas : on passe alors de 4.75 % à 3.5% en 2002 puis à 2 % en 2003. Tout d’un coup, tout le monde est rassuré : l’économie mondiale ne s’est pas effondrée ... Cependant, une autre bulle est en formation car les taux sont bas : la bulle immobilière et de tous les actifs cotés en général (crédit, etc à la notable exception des actions qui pour l'instant ne sont pas encore trop chères). Et c’est alors qu’on se rend compte que Mr et Mme Smith dépensent beaucoup plus que ce qu’ils gagnent car le prix de leur demeure croît de 10 % tous les ans. Ils peuvent grâce à cela se refinancer et acheter nombre de biens de consommation (en particulier chinois et japonais) C'est ainsi que le taux d’épargne des ménages (saving ratios) devient petit à petit négatif.

    Août 2006. Les prix de l’immobiliers aux USA baissent, le consommateur américain n’a pas d’épargne, l’inflation est haute et on ne peut donc pas baisser les taux… L’économie américaine, entraînée par la baisse d’activité du secteur immobilier en outre, risque d'atterrir brutalement et la bulle immobilière éclater. Et tout cela parce que les banques, les établissements de crédit et les promoteurs ont réussi à faire maintenir aux banques centrales des politiques de taux bas laxistes…

    En fait, ce qu'il faudrait, pour faire baisser l'immobilier, c'est une reprise en force de la Bourse.
    Ainsi, les différents fonds d'investissement trouveraient à se placer, et l'opinion, cessant d'avoir peur, ne se réfugierait plus dans les placements immobiliers. Le problème, c'est que les seules choses qui flambent, actuellement, ce sont les matières premières, et que des fonds de placement ne peuvent se permettre de se déplacer sur quelque chose d'aussi volatile : ça, c'est bon pour les spéculateurs. En outre, l'éclatement de la bulle internet a laissé des traces, et chat échaudé craint l'eau froide... Bref, on se demande comment tout cela va évoluer, si finalement  nous ne sommes pas rentrés dans un système de bulles successives qui pourraientt finir par un krash monumental...

  • Réformer l'Etat...

    François Bayrou était hier l’invité de L’Esprit Public sur France Culture. Interrogé sur la réforme de l’Etat par Max Gallo, Jean-louis Bourlanges et Philippe Meyer, il a rappelé les grands principes fondateurs de la « révolution civique » qu’il souhaite engager. Le président de l’UDF considère que « la crise d’efficacité des institutions impose de profonds changements ». Rappelant son attachement au pluralisme, il a plaidé pour l’introduction d’une dose de proportionnelle lors des élections législatives. Evoquant la crise des banlieues, François Bayrou a déploré la distance importante qui sépare l’Etat des citoyens. « l’Etat n’a pas à intervenir, il doit tout simplement être présent dans les quartiers sensibles » a déclaré François Bayrou. Il a par ailleurs dénoncé « l’attitude de caste » qui l’emporte dans l’encadrement de la fonction publique et s’est prononcé pour une refonte du système de promotions et de formations au sommet de l’Etat. Enfin, s’agissant de la décentralisation, il a plaidé pour une fusion de la Région avec le département.

    Crise des institutions

    François Bayrou estime que deux lectures peuvent être faites de l’état du pays. Soit l’on considère que l’on peut répondre à la situation de crise que nous vivons par une alternance classique UMP ou PS en imaginant que cette logique bipolaire est la meilleure des solutions ; soit l’on estime que l’état de gravité de la crise nécessite de profonds changements. « Ce n’est pas l’intérêt de partis mais l’intérêt national qui doit l’emporter » a déclaré François Bayrou.
    Il a estimé qu'une VIè République palierait la crise de l’efficacité des institutions françaises.
    Selon le président de l’UDF, la première des crises est celle de l’absence de l’Etat. Rappelant à cette occasion l’épisode des événements des banlieues, il a jugé que l’Etat n’avait pas vocation à intervenir dans les quartiers difficiles mais il a tout simplement pour objectif d’être présent.
    « Aujourd’hui, l’Etat est seulement présent où ça va bien mais dans les lieux de crise, il n’est présent nulle part » a déclaré François Bayrou.
    Interrogé sur la manière dont on a pourra changer de politique, il a indiqué que le calendrier républicain qui place l’élection présidentielle avant les élections législatives est l’opportunité de fixer un nouveau cap pour les 5 années qui suivront.

    Etat et décentralisation

    François Bayrou s’est prononcé contre la régionalisation de l’Education nationale, indiquant que la déconcentration des moyens était déjà effective dans ce domaine. Il considère que les présidents de conseils régionaux n’ont aucune légitimité pour mener la politique de l’Education nationale. Le président de l’UDF a insisté sur la nécessité d’en finir avec « l’esprit de caste » au sommet de l’Etat et déploré la façon absolutiste dont l’Etat était géré.
    Interrogé sur une réforme de la décentralisation, il s’est prononcé pour une fusion entre la région et le département ainsi que pour l’élection du président de région au suffrage universel.
    Evoquant les tentatives de déconcentration, François Bayrou s’est dit attaché à l’idée selon laquelle « identité est unité ».

    La fin de la bipolarisation de la vie politique française

    François Bayrou estime qu’il ne faut pas bâtir de « majorités automatiques » autours d’un camp ou d’un autre. Selon lui, cette idée des deux camps est vaine. L’élection présidentielle sera une chance à saisir pour abolir cette bipolarisation de la vie politique, a constaté le président de l’UDF.