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Paris - Page 4

  • Et un ennui mortel gagna les municipales...

    Je ne sais pas ce que vous en pensez, vous, mais moi, je m'ennuie à mourir à la veille de la prochaine élection municipale.

    Est-ce que les militants des réseaux sociaux se rendent compte que leurs échanges sont factices et inintéressants au possible ?

    Ça me fatigue les slogans. Les promesses à tire-larigot aussi.

    J'ai juste envie qu'on me propose des choses simples. 

    Par exemple :

    - ouvrir davantage les équipement sportifs et plus tard.

    - cesser d'entraver la circulation automobile en resserrant partout les voies, créant des limitations de vitesse et des sens interdits. Les transports en commun ne sont généralement pas capables de rivaliser avec les automobiles, en confort et en temps. Il faut en prendre acte. En revanche, je suis preneur de toutes les solutions qui favorisent l'usage de véhicules propres à condition de laisser aux automobilistes parisiens le temps de s'adapter.

    - améliorer la sécurité dans les transports et les rues de Paris

    - gérer différemment le logement social en virant les délinquants et les indélicats de manière à ce que sa seule mention n'inquiète désormais plus ceux qui devront vivre à côté.

    - Stabiliser ou même diminuer les impôts locaux

    - en finir avec les grands travaux incessants : Paris est un chantier permanent. On ne peut jamais s'y déplacer normalement.

    - instaurer que les directeurs d'école recrutent leurs surveillants au lieu de se les voir imposer, et qu'ils aient également autorité sur les cantines. 

    - multiplier les modes de garde de manière à ce que les familles disposent de plus de solutions pour faire garder leurs enfants en bas âge.

    - ne pas torpiller le secteur associatif (spécialité de l'actuelle majorité) en municipalisant à tour de bras les services qu'il peut rendre. Lui faciliter l'existence sans pour autant verser dans le clientélisme (éviter les subventions à tout va, notamment...) 

    J'aimerais que toutes ces mesures soient chiffrées de manière à ce que l'on en évalue le coût. En fait, j'aimerais même que cela soit la méthodologie utilisée par les candidats : qu'ils repartent de l'actuel budget de Paris, précisent ce qu'ils gardent et ce qu'ils enlèvent et comment ils entendent financer leurs mesures. Et quand ils affirment vouloir aider le secteur de la culture ou celui des entreprises, j'aimerais aussi qu'ils précisent très exactement ce qu'ils ont en tête. Que l'on puisse juger sur pièces. Faute de quoi ce sont des affirmations générales et sans crédibilité. De ce fait, quand quelqu'un promet n'importe quoi, je tends à penser qu'il cache des choses. C'est souvent le cas, et je ne doute pas qu'un certain nombre de citoyens fasse le même raisonnement que moi.

  • Consolation : une femme sera maire de Paris

    Je me suis un peu lassé du suivi des municipales. Bien sûr, je continue à relever les choses qui me paraissent énormes. 

    Il y a tout de même un acquis qui restera de l'élection, que NKM ou Hidalgo passe, une femme sera élue. Pour une fois, d'ailleurs, ce sont des femmes qui auront été au coeur d'une élection majeure. NKM, Anne Hidalgo, Marielle de Sarnez, Danielle Simonnet auront été les actrices principales du scénario.

    Il y a certes Najowski, le candidat des verts, mais il fait exception. Je ne compte pas ce vieux grigou de Saint-Just pour le FN qui se trouve pauvre avec 100 000 euros de revenus par an.

    Si on compte que Marseille, Paris, Lyon et Lille sont les quatre plus grosses villes de France, la parité sera atteinte. Aubry pour Lille, NKM ou Anne Hidalgo pour Paris.

    Ça me va.

     

  • Objectif zéro SDF, un mensonge de plus.

    Plus un candidat fait de promesses et assure à ses futures ouailles un monde merveilleux, moins elles ont de crédibilité.

    Je vois mal comment Paris pourrait trouver 15 000 places pour les SDF qui résident dans la ville alors même que les gens modestes et les classes moyennes doivent quitter la ville.

    Les candidats, dans la mesure de leur possibilité, feraient mieux de se concentrer sur le retour à l'emploi de ces SDF et sur le logement d'urgence, le temps de la réinsertion.

    Anne Hidalgo a rappelé qu'elle voulait construire 30 000 logements sociaux. Cela signifie-t-il qu'elle compte y loger des SDF puisqu'elle associe cette mesure avec sa nouvelle promesse ?

    Je jugerais cela parfaitement injuste pour tous ceux qui attendent depuis très longtemps d'y trouver une place, à commencer par les parents isolés qui élèvent seuls un ou plusieurs enfants.

    De toutes façons, tous les candidats peuvent toujours prêter tous les serments du monde, jurer sur le Styx ou leurs grands dieux que cette fois ils vont trouver des solutions : ils ne risquent pas d'en subir le contrecoup. Les SDF ne votent pas et, puis, il faudrait le rappeler, plus de la moitié d'entre eux sont des étrangers en situation irrégulière (52% selon les chiffres de l'APUR). Une part significative comporte également des toxicomanes. Si je reçois que les toxicomanes et les étrangers en situation irrégulière puissent bénéficier de structures particulières ou de logement d'urgence, ce serait en revanche inacceptable qu'ils prennent la place de simples Parisiens sur liste d'attente, et, pour les premiers, apportent des nuisances dans le logement social. 

    Cela me frappe que 16% des SDF ont un emploi : autrement dit, ce sont des travailleurs pauvres qui ne trouvent pas à se loger en raison de l'envolée des prix franciliens et de l'augmentation du coût de la vie. 

    Avant de faire des promesses, mieux vaudrait déjà améliorer l'existant : la sécurité dans les centres d'accueil, par exemple. La moitié des SDF sont morts de trouille à l'idée de s'y rendre parce qu'on leur vole là-bas tous leurs maigres biens et parfois, ils sont mêmes battus (par d'autres SDF). 

    Une première mesure, pas très coûteuse, serait déjà d'installer la plus grande quantité possible de casiers sécurisés disposant d'un mécanisme à code ; au moins autant qu'il y a de places. Ensuite, investir dans la présence de vigiles et jeter dehors les fauteurs de trouble. Tant pis pour eux. Les autres ont le droit de pouvoir passer une nuit tranquille.

    Une deuxième mesure non moins utile serait qu'il y ait un vrai standard au 115. Ça me fait grincer des dents d'entendre un "yaka appeler le 115". Vous avez essayé déjà de joindre le 115, vous ? Bon courage...En recrutant quelques agents de plus, on fluidifierait nettement les communications. Avec un système informatisé de gestion des places relié à tous les hébergements d'urgence et les foyers d'accueil, on aurait enfin une bonne visibilité de leur disponibilité.

    Évidemment, ça en jette moins que de promettre monts et merveilles. 

  • Je me défie du Grand Paris

    Plus ça avance, les histoires de Paris-Métropole, plus je me méfie. Au début, c'était une idée à laquelle j'étais favorable, mais quand je vois simplement comment fonctionnent mairie centrale et mairies d'arrondissement, ou encore les intercommunalités dans leur ensemble, je crains le pire.

    Je sens venir le gros jouet de technocrates qui vont avoir avec le Grand Paris un encore meilleur moyen d'imposer le fait du Prince par-dessus la tête des citoyens.

    Ça sent déjà la magouille d'élus qui se connaissent entre eux : Bartolone a déjà posé une option sur la tête du futur conglomérat public. Je l'imagine bien la bave aux commissures rêvant de toutes les dépenses qu'il va pouvoir faire en plus avec un tel monstre.

    C'est à peu près certain, plus ce sera gros, plus on pourra dépenser et emprunter.

    Bien que Tibéri ait été un enfumeur, il n'en avait pas moins fait baisser l'endettement de la ville de Paris. Delanoë l'a fait littéralement exploser ! Et Hidalgo suit le même chemin. Il suffit de jeter un oeil sur le graphe du Journal du Net. Quand on regarde de plus près les courbes on voit bien que nos édiles socialistes se sont dit qu'avec des taux bas, on pouvait emprunter toujours plus. C'est vraiment un piège classique de dossier de surendettement. Et les promesses et projets continuent : Paris toujours plus beau, toujours plus festif, mais toujours plus cher et imposé.

    En fait, plus l'intelligentsia est pour (cadres, intellectuels, bobos, journalistes, responsables politiques) plus on peut estimer que c'est de mauvais augure pour le peuple.

    Je retiens toutefois de tous ceux-là la seule qui ait le courage de soumettre le projet à l'approbation du peuple : Marielle de Sarnez pose comme préalable à toute édification de la chose la démocratie ; la vraie. 

    a) un référendum à l'échelle du périmètre de la métropole pour décider si les Franciliens veulent ou non du Grand Paris

    b) une élection directe du futur maire du Grand Paris, au suffrage universel.

    En théorie, Marielle devrait avoir raison : agrandir, ce devrait être mutualiser les dépenses et donc payer moins. Mais toute l'histoire de la dépense française montre le contraire : plus on est gros, plus on a les yeux plus gros que le ventre. Les élus n'ont de cesse de se prendre pour Chéops ou Louis XIV pour laisser une trace dans l'Histoire.

  • Municipales à Paris, la forte envie de jeter l'éponge...

    Plus on approche du premier tour des municipales à Paris, et plus ça me lasse. Comme d'habitude, c'est le bordel au MoDem. Pire qu'en 2008. Ce qui est drôle, avec ce parti, c'est que ses propres militants l'accusent souvent de manquer de démocratie interne, mais que par ailleurs, ils font absolument ce qu'ils veulent, semant une belle pagaille avec une indiscipline à peu près totale. Et quand je pense qu'on rigolait des Verts , à nos débuts...

    Après Jean-François, voilà Mathieu, deuxième dircom du MoDem en trois mois à basculer sur la liste adverse de celle de son parti. Comme si c'était le moment. Motivations assez obscures. Certains disent qu'il n'a pas obtenu une place éligible sur la liste de la candidate de NKM dans le 17ème, d'autres, tout simplement qu'il ne reçoit pas le choix d'alliance fait à Paris depuis quelques mois.

    A vrai dire, j'en ai avalé des couleuvres, mais ça en fait beaucoup ces derniers temps : je ne milite pas au MoDem pour me retrouver à applaudir NKM aux côtés de Sarkozy au Gymnase Japy. 

    Je me plaisais à envisager l'élection de Maud, de Yann ou d'Elisabeth dans le 15ème, que j'aime beaucoup, en dépit de ma réticence à voter pour Goujon. J'avais fait l'effort intellectuel de surmonter mon aversion pour les barons UMP parisiens et voilà que j'apprends que le sieur Goujon soutient la LMPT dont la chef de file copine avec les amis de Soral (plus facho que lui, tu meurs), sinistre individu s'il en est.

    Goujon n'est pas un facho, certes, n'empêche qu'il copine avec leurs copains. Qu'est-ce que vous croyez que je dois faire, moi ? Je défends l'égalité hommes-femmes depuis toujours et je vois bien que la LMPT ne se contente pas de lutter contre le mariage pour tous. Elle remet en cause la promotion de l'égalité entre hommes et femme. Alors certes, Najat, cet abruti de Peillon et ces imbéciles de pédagogos s'y prennent comme des manches pour y parvenir, avec leurs théories fumeuses, mais au fond, j'ai quand même plus à voir avec tous ceux-là, que je viens de gratifier des épithètes les plus aimables, qu'avec les réac de tout acabit. Et je ne parle même pas du PCD qui ose se qualifier de démocrate-chrétien. Des PCD, il y en a sur les listes de Goujon et Goasguen ! Le PCD, c'est le parti de la détestable Boutin qui va dérouler le tapis rouge chez les Mollahs, un voile sur la tête.

    Je ne vais quand même pas me rallier à Hidalgo...

    On n'en serait pas là si on avait fait les listes autonomes auxquelles aspiraient presque tous les militants MoDem et une bonne moitié de ceux de l'UDI. Évidemment, il ne faut pas être naïf : les problèmes que nous connaissons actuellement, nous les aurions retrouvés sur notre chemin entre les deux tours. Mais dans une dynamique, c'est plus facile à gérer que lorsque cela prend l'allure d'un mauvais feuilleton.

    Ce qui me retient de tout lâcher c'est que je ne voudrais absolument pas qu'Anne Hidalgo et les Socialistes imaginent avoir les mains complètement libres pour dérouler tranquillement leur saleté de programme. Il leur faut une opposition résolue, combative et imaginative. Toutes qualités dont sont totalement dépourvus ces barons de l'UMP, accrochés à leur arrondissement comme des chapeaux chinois à leur rocher (essayez de décoller un chapeau chinois de sa rocaille la prochaine fois que vous irez à la plage, vous comprendrez ce que je veux dire...).

     Je ne sais plus si j'ai envie de commenter ces municipales parce que je suis furieux. On s'est fait enfumer dans cette alliance : pas de tête de liste, peu de conseillers éligibles et des alliés infréquentables. Ça va un temps, mais bon, ça suffit maintenant.

    Allez, je passe à l'Europe, moi : là aussi il y a des enjeux très importants qui s'annoncent, et puis au moins, le MoDem sera un peu moins pollué par la question des alliances, ses positions étant vraiment très proches de celles de l'UDI.

  • Qu'a foutu l'opposition pendant 12 ans à Paris ? Rien.

    Je suis en colère, je l'avoue : j'ai l'oeil sur les sondages parisiens et je vois bien que la gauche et Anne Hidalgo ont désormais un grand boulevard vide devant eux. Pire : le PS va même améliorer ses positions, le 5ème tombant certainement dans l'escarcelle socialiste et le 15ème s'avérant en danger. Dans les 12ème et 14ème la partie est d'ores et déjà perdue.

    Le problème, c'est la droite qu'on a à Paris depuis trop longtemps. Repliée sur elle-même, nullasse, incapable de proposer la moindre alternative. 

    Je ne jette pas la pierre à NKM : elle est arrivée et elle a dû faire avec une cour de baronnets arrogants, fainéants et incompétents. Vous croyez qu'ils auraient réfléchi à une alternative pendant 12 ans ? Pensez-vous ! un tel effort intellectuel semble avoir été hors de portée de cette petite cour de féodaux. NKM a dû composer dans l'urgence  un programme municipal alors qu'une telle chose se construit sur la durée.

    En face, Anne Hidalgo se tient prête depuis un moment. Avec tous les leviers de la ville de Paris, c'est un rouleau compresseur. Elle dispose de moyens phénoménaux. Je vais voir avec rage et amertume se poursuivre la gentrification de Paris. Une ville pour les bobos, les minorités et les touristes, voilà le programme socialiste. Ce qui m'insupporte d'autant plus ce sont les mensonges éhontés de la municipalité affirmant dérouler le tapis rouge aux classes moyennes. Il n'en est rien. Elle investit des centaines de millions d'euros dans des projets pharaoniques, fournit une assistance sans conditions aux Parisiens d'origine immigrée des quartiers nord mais augmente les impôts, les tarifs des services qu'elle propose et se garde bien d'investir dans ceux qui seraient le plus nécessaire aux Parisiens les plus simples.

    Et nous cadres moyens, nous voilà coincés au milieu de cadres supérieurs qui applaudissent d'autant plus qu'ils ont les ressources qui leur permettent de s'exonérer des désagréments générés par la gauche. 

    Il aurait fallu constituer un shadow cabinet en 2008 : c'est ce que voulait faire Marielle de Sarnez. Je le sais parce que je l'ai entendue le dire et l'appeler de ses voeux devant moi. Pauvre MoDem. Entre ses militants occupés à pérorer sur la démocratie, un appareil squelettique aux abonnés absents et des moyens dérisoires, il n'était pas capable d'opposer au rouleau compresseur socialiste une task force susceptible de lui donner du répondant.

    Partout, les réactions aux excès socialistes sont venus de la société civile, simples citoyens se mobilisant dans des collectifs ou associations, publications libres tentant de protéger la patrimoine, comme la Tribune de l'Art, élus isolés comme David Alphand, Laurence Dreyfuss ou encore Serge Federbusch. Mieux encore : ce sont parfois les Verts qui ont incarné l'opposition au bétonnage socialiste, un comble.

    Le pire, c'est qu'il n'y a eu personne pour imaginer autre chose : à chaque fois, c'est le même scénario. Un réveil en sursaut à quelques mois des échéances et du Delanoëlike jusqu'à l'issue finale.

    Les baronnies de droite laissent crever leurs terres par leur inertie. Pas d'idées, pas d'imagination, sans compter des pratiques contestables en matière de démocratie locale. Incapacité totale à s'appuyer sur le tissu citoyen de leurs arrondissements. L'Ancien Régime est tombé, mais pas les féodaux parisiens.

     Je trouve que le 16ème est un cas d'école : regardez Goasguen. Il est à l'abri avec Debré dans son arrondissement pépère. Qu'est-ce qu'il propose au 16ème ce gars-là ? Rien. Taittinger ne remuait déjà plus guère, mais avec Goasguen, on est passé dans l'ère de la gangue absolue, sauf pour faire valoir sa pomme dans ses journaux municipaux. Il faut le dégager, ce gars-là. Il est vraiment nul.

    Franchement, si je votais dans le 16ème, ma voix irait à David Alphand ou à Valérie Sachs. David Alphand (et Laurence Dreyfuss avec lui) a été de tous les combats contre les mauvais coups portés à cet arrondissement. Valérie est un cas particulièrement emblématique et intéressant pour le 16ème : c'est la seule personne que j'ai vue porter un vrai projet pour l'arrondissement. Je le sais parce que j'ai travaillé dans son groupe, et c'était vraiment passionnant. J'ai eu quelques désaccords avec elle par la suite sur les projets d'aménagement de Delanoë dans le 16ème, mais je lui reconnais une vraie vision et j'ai toujours regretté que le MoDem ne lui ait pas donné sa chance.

    A Paris, il faut évidemment faire tomber les fiefs mais pas leur substituer des moulins à vent. Que vaut le Paris Libéré de Beigdeber ? Pas mieux. On ne peut rien penser de bon d'une liste qui se constitue à toute vitesse à l'orée d'une élection importante sans avoir construit un projet de longue date et tissé des liens avec les Parisiens. C'est d'ailleurs le problème principal des listes dissidentes à droite. Elles n'ont pas plus de projet que le leurs homologues régulières.

    Conclusion des courses, on est mal barré.

  • Stations fantômes de NKM : je suis scotché ! Magnifiques

    Franchement, si NKM est élue maire de Paris, et qu'on puisse alors espérer que son projet voie le jour, je me rendrai dans ses stations fantômes et j'y emmènerai ma famille.

    J'adore les premières esquisses.

    De une...

    nkm,stations-fantômes

     

     

     

     

    De deux...

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    De trois...

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    Et de quatre...

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    Franchement, je suis preneur. Fascinant, surtout si l'on considère ce qu'elles sont à l'heure actuelle.

    Ah, et je tire mon chapeau à Manal Rachdi et Nicolas Laisné, les deux jeunes architectes parisiens qui sont les auteurs de ces premières propositions.

    Une plate-forme sera bientôt lancée pour recueillir les propositions des Parisiens. Pour ma part, celles dont je rends compte dans ce billet me conviennent.

  • L'erreur fatale, c'est de courir derrière Hidalgo

    Je suis navré de voir la tournure que prend la campagne municipale à Paris. On dit souvent que les électeurs du Front National préfèrent l'original à la copie. Il en va de même pour les bobos. Plus la droite et le centre feront de propositions boboïsantes, plus l'un et l'autre se discréditeront et renforceront Anne Hidalgo.

    Depuis un moment, c'est une promesse par jour, chacun faisant assaut d'imagination. A ce jeu-là, les Socialistes seront toujours gagnants, leur spécialité, c'est de vendre du rêve.

    S'il faut assurément dénoncer leurs mensonges, c'est une erreur de leur courir après. Mieux vaut avoir son propre programme et le dérouler.

    La gauche parisienne a réussi à transformer la composition sociologique de la population parisienne. Finkielkraut a très bien analysé la mutation de la gauche : méprisant désormais le peuple qu'elle juge raciste et beauf, et qu'elle a définitivement abandonné au FN, elle s'appuie désormais sur l'alliance des bobos et des minorités.

    C'est le schéma parfait de la gauche parisienne : en fait de classes populaires, des immigrés et quelques fonctionnaires municipaux dans les logements sociaux, et, pour le reste, des cadres bobos qui ont les moyens de payer les lubies dispendieuses de la mairie socialiste et de ses alliés.

    Un billet pour une fois pas trop orienté du JDD rendait, en 2010, compte de la situation des classes moyennes parisiennes, contraintes d'abandonner la capitale, voire même l'île de France.

    Chaque fois que la gauche envisage des "grands travaux", elle ne jure que par les commerces, les bureaux et les logements sociaux. Le projet d'Anne Hidalgo Avenue Foch en est une parfaite illustration. Lire dans la Tribune en septembre dernier qu'elle compte donner la priorité aux classes moyennes est d'une malhonnêteté intellectuelle absolue. La mesurette envisagée serait tout à fait sans effet. Seule de tous les autres candidats, NKM semble avoir envisagé une action spécifique, tout du moins, pour les classes moyennes de la fonction publique, en envisageant de réserver des logements pour des métiers à forte utilité sociale (police, infirmières, enseignants). Rien pour les autres, malheureusement, mais c'est mieux que rien.

    Anne Hidalgo a beau avoir tenté de falsifier la réalité quant à la croissance en nombre des familles nombreuses et des classes moyennes à Paris, il s'est trouvé, même dans son camp politique, des voix pour montrer la tentative d'intox.

    Moi, je pense qu'il faut proposer un programme pragmatique et utile. Pas des paillettes qui ne servent que quelques intérêts bien compris (extension de Roland Garros, rénovation du stade Jean Bouin, par exemple). C'était le projet de Christian Saint-Étienne, et il aurait mérité d'être creusé et développé. Celui de NKM contient quelques saillies astucieuses, mais, trop souvent, elle imite son adversaire, et ça, c'est un poison mortel pour elle. 

    Elle n'est malheureusement pas aidée par l'attitude d'une large part de la droite parisienne qui n'a strictement rien fait pour s'opposer aux grands projets delanoïstes quand elle ne les a pas appuyés.

    Ce sont quelques voix isolées qui ont incarné la résistance et, curieusement, parfois les Verts, tandis que tous les autres (MoDem compris !!!) baissaient les bras.

    Je regrette que l'auteur du Delanopolis ne se soit pas retrouvé aux premières loges tant sur les listes que dans la construction du programme de NKM, que l'on n'ait pas davantage consulté le blogueur libéral Parisien du même nom, ou même, en dépit des préventions que j'ai contre lui en raison de son soutien à la LMPT, un élu comme David Alphand dont les votes au Conseil de Paris ont toujours été dans le sens des intérêts des habitants de son arrondissement et d'un respect de la démocratie locale.

    Le projet socialiste ? Le voilà, tel que le décrit l'IDFE (île de France Environnement) , une association de Parisiens dans son dernier communiqué à propos du projet Auteuil-Foch

    Densifier Paris, une des villes les plus denses au monde, imposer des tours aux Parisiens qui n’en veulent pas à une écrasante majorité (Tour Triangle, Tours Duo, Bercy Charenton), transformer les espaces libres et jardins en centres commerciaux (Forum des Halles, Italie2), offrir les équipements sportifs de proximité au sport business (Jean Bouin, Roland Garros), accorder un droit d’aménagement des abords du Parc des Princes au PSG , bétonner le Bois de Boulogne et de Vincennes (Fondation LVMH, Roland Garros, INSEP), ségréger Paris en quartiers festifs ou zones calmes, privatiser une partie de la voirie en terrasses de café au détriment du piéton.

  • NKM : une politique de circulation intelligente

    J'ai eu du mal mais finalement, sur le site même du JDD, j'ai enfin réussi à trouver et à lire l'entretien de NKM avec le JDD qui précise certains aspects de son projet.

    Je suis complètement en phase avec ce qu'elle dit sur la circulation : son projet est bien plus intelligent et censé que celui des Socialistes et d'Hidalgo. Il faut réfléchir et agir par zones et non chercher à dégoûter tous les automobilistes par congestion comme le font la gauche et les verts.

    Elle propose de donc de laisser toutes les grandes artères fluides mais, en revanche de rendre certains quartiers entièrement électrique. Il va de soi qu'il s'agira de zones aux rues déjà étroites et partiellement piétonisées. Sur les arrondissements centraux cela a du sens (particulièrement la zone Notre-Dame) mais aussi sur les collines de Paris (Montmartre, la Montagne Sainte-Geneviève. Il faut associer des piétonnisations partielles avec une politique de stationnement.

    J'ai pour ma part un raisonnement simple : un véhicule doit toujours demeurer accessible à moins de cinq minutes à pied, ce qui correspond en gros au maillage des principaux axes de circulation. 

    Si certains quartiers sont rendus entièrement piétons ou partiellement piétons, il faut mettre en place un système de signalisation tout autour du quartier indiquant toutes les places disponibles dans les différents quartiers. Idée à associer à une autre proposition de NKM, celle d'avoir une gestion électronique et numérique de l'ensemble du parc de stationnement de la ville. Il faudrait aller plus loin encore et tenter de construire un partenariat public-privé pour disposer d'un central unique. Sachant que 20% de la circulation est constituée de véhicules qui cherchent des places et que des places demeurent inoccupées en permanence, il y a une marge de rationalisation appréciable.

    In fine, mettre en place une politique très différenciée, par quartier, c'est le bon sens même, plutôt que de faire de la capitale un embouteillage géant. J'ajoute encore un élément : NKM prévoit de laisser les résidents circuler dans les quartiers qu'elle piétonisera ou rendra électrique. C'est une différence majeure avec les Socialistes qui n'ont aucun scrupule à pourrir l'existence des Parisiens eux-mêmes.

    Je vois bien cette belle et intelligente femme en prochaine maire de Paris. J'aime beaucoup sa manière de voir les choses, respectueuse des individus et en même temps déterminée.

    Je suis séduit.

  • Logement social et scoring

    Anne Hidalgo a mentionné sur twitter son intention de mettre en place un système de "scoring" pour l'attribution de logements sociaux à Paris. Elle cite Rennes en exemple. Renseignements pris, la pratique consiste à donner des points aux demandeurs selon le nombre demandes et le temps d'attente, les revenus, la situation familiale, la nature de la demande pour l'essentiel des critères habituellement retenus.

    L'idée provient d'une mission comprenant des élus de tous les bords politiques : le rapport final préconise un système de cotations.

    Quand on prend connaissance à la page 94 de la diversité et de la quantité des commissions impliquées dans la désignation d'un attributaire, on conçoit l'opacité de la chose pour le Parisien lambda effectuant sa demande. C'est impressionnant : demande peut passer devant plus de 20 commissions différentes au bas mot. Et il faut compter qu'il y a de surcroît des filières réservées. 

    Qui veut faire du ménage là-dedans ferait bien de supprimer 95% de ces commissions, coûteuses, inefficaces et chronophages.

    Il y a en plus des commissions de pré-peuplement s'il s'agit d'immeubles à livrer.

    Elles comprennent la DRIHL (Préfecture de Paris et d’Ile-de-France), le cabinet de l’Adjoint au Maire de Paris en charge du logement, le bailleur gestionnaire de l’immeuble, la mairie d’arrondissement concernée, la DLH et l’ensemble des autres réservataires, notamment les CIL. Il peut s’agir par exemple de recommander d’éviter de proposer à des familles monoparentales un logement classé en zone sensible, de privilégier les enfants en âge d’aller au collège en raison d’un manque d’école primaire dans le périmètre, de s’abstenir d’attribuer un appartement à des personnes handicapées moteur en raison de l’éloignement de transports accessibles ou du manque d’accessibilité de l’immeuble lui-même, etc. Sur ce point, les mairies d’arrondissement apportent leur connaissance fine du terrain en matière d’équipements publics, de difficultés spécifiques, etc. Les candidatures de l’Etat sont ensuite envoyées à la DLH avant leur envoi officiel aux bailleurs, ce qui permet d’éviter les doublons et de discuter d’une candidature qui ne correspondrait pas aux consignes. La Ville fait de même pour ses candidatures émanant de la Mairie centrale et des mairies d’arrondissement. Les candidatures des deux partenaires sont ensuite adressées au bailleur pour être présentées devant les CAL.

    Je suis quand même scié que dans les commissions en question il ne soit jamais évoqué la tranquillité des nouveaux locataires. Quitte à mettre en place ce qu'il faut appeler une notation, le casier judiciaire, les incivilités passées devraient coûter cher en cas de demande. En outre, tout habitant d'un logement social ne devrait pas considérer sa présence comme un droit acquis : il serait logique que son score évolue selon sa situation personnelle et son attitude avec son voisinage.