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Internet - Page 9

  • friendfeed, nouvelle bouse des prairies sociales ?

    Depuis leur création, je ne peux m'empêcher d'éprouver un profond scepticisme devant les nouveaux outils des réseaux sociaux. Il y a , j'en ai l'impression, une course au contenant. Avec friendfeed (Rubin va s'étouffer s'il lit cette note) il est question d'agréger des myriades de flux de toutes sortes, mais quid du contenu ? Comprenez-moi bien : si friendfeed agrège facebook qui agrège twitter qui agrège je ne sais quel flux rss, lui-même un agrégat de flux individuels en provenance de diverses sources (dont certaines pourraient bien être des flux issus de friendfeed !) j'ai tout de même l'impression que primo, une distance s'établit nettement avec l'origine de la source et que secondo le serpent risque de finir par se mordre la queue.

    J'ai lu la passionnante et remarquable analyse de Fabrice Epelboin sur ReadWriteWeb. Pour ceux qui dénoncent la suprématie d'une aristocratie auto-proclamée dans la blogosphère, je leur recommande la lecture de cet excellent billet. Friendfeed, c'est mal. En effet, comme l'observe Fabrice Epelboin, ce système conduit à ce que les faiseurs de buzz, les providers de l'information renforcent leur influence. Une info n'émergera qu'en passant par eux parce qu'ils ont beaucoup de followers. Finalement, ce seront eux qui décideront ce qui est pertinent ou non et il s'ensuivra un système d'échange de flatteries, voire de services, pour  voir son information arriver à la surface du marécage électronique.

    C'est, me semble-t-il, à juste titre que l'auteur compare ce système aux relations qui unissent les majors des maisons de disques et les artistes.

    J'aime beaucoup l'image utilisée par l'auteur de l'article et j'en publie ici un extrait :

    Importée massivement (NDLR : en Australie) , la vache produisait du lait et des veaux, et pendant pas mal de temps, les colons se sont réjouis de leur intelligence à trouver une solution radicale à une problème critique, jusqu’au jour où les bouses on recouvert les prairies et que l’herbe s’est arrêtée de pousser (il manquait dans l’écosystème Australien les bousiers, ces scarabés qui gèrent le problème sur les autres continents). S’en est suivit une longue série de catastrophes écologiques, initiées au XIXe siècle et que les Australiens n’ont toujours pas résolu à ce jour.

    Friendfeed, c’est la même chose. Non seulement c’est une réappropriation de la valeur créée par les producteurs de contenus (les ‘forçat de l’info’ ou les forçats du blog) par les infocapitalistes qui ne produisent rien mais savent trouver la valeur et en tirer profit (en terme d’auto valorisation sociale), mais c’est, en cas de succès de ce système (ce dont je doute), une catastrophe pour l’écosystème des contenus, quelque chose qui le modifiera de façon radicale, au profit des distributeurs.

    Il y a un point que je ne concède pas à l'auteur toutefois : l'infocapitaliste dont il dresse un portrait quelque peu excessif apporte une valeur ajoutée même s'il ne produit pas à proprement parler. Il joue le rôle de l'entrepreneur,et, en logique praxéologique (école économique des Autrichiens) on pourrait même dire que c'est lui qui déniche les opportunités. En ce sens, ce n'est pas inintéressant qu'un marché se mette en place. On assiste même à une belle genèse catallactique. Ce que je trouve inquiétant, en revanche, c'est qu'il risque de se verrouiller très vite (concurrence faussée et pas libre), et que la distance s'accroît entre le producteur et le valorisateur sauf à ce que le premier soit également le second. On risque donc de déboucher sur un marché de contenants dans lequel le contenu devient rare, non qu'il n'existe pas, mais plutôt qu'il se dissémine trop lentement en raison des goulots d'étranglements : en fait des oligopoles purs et simples, c'est à dire ce qu'il y a de pire en terre capitaliste.

  • Hadopi 2, c'est reparti pour un tour !

    Je sens qu'avec la seconde mouture d'Hadopi, ce n'est plus de l'encre qui va couler, mais du sang, et sur les écrans d'ordinateurs de préférence. Sans être favorable au système de sanctions mis en place lors de la première loi, j'en étais, en revanche, favorable à l'esprit. Cette nouvelle mouture me convient assez bien. Christophe affirme que l'on peut être condamné simplement parce que quelqu'un pirate votre machine. Cela n'est pas si simple : j'ai regardé le projet de près. Il parle de négligence caractérisée.

    « Pour les contraventions de la cinquième classe prévues par le présent code, lorsque le règlement le prévoit, la peine complémentaire définie à l’article L. 335‑7 peut être prononcée selon les mêmes modalités en cas de négligence caractérisée, à l’encontre du titulaire de l’accès à un service de communication au public en ligne ou de communications électroniques préalablement averti par la commission de protection des droits en application de l’article L. 331‑26, par voie d’une lettre remise contre signature ou de tout autre moyen propre à établir la preuve de la date d’envoi de la recommandation. Dans ce cas, la durée maximale de la suspension est d’un mois. »

    Ceci signifie qu'il faudra avoir déjà été averti pour faire l'objet d'une sanction. Je pense que cet article vise ceux qui laissent sciemment leur connexion sans contrôle afin de bénéficier de l'impunité en déclarant ensuite qu'ils ne sont pas comptables de l'usage de leur connexion. Et puis "caractérisée" c'est tout de même clair. "négligence caractérisée" et "négligence" ne sont pas synonymes.

    Je pense qu'il y a là une ligne de fracture qui n'est pas que politique. Au sein même du MoDem, il y a des oppositions assez fortes. Quelques uns de nos sénateurs ont voté pour la loi Hadopi II (Nicolas About, Anne-Marie Payet, Didier Borotra, Adrien Giraud), d'autres ont voté contre (Jacqueline Gourault, Jean-Marie Vanlerenberghe) , se sont abstenus (Denis Badré, Jean-Jacques Jégou) ou n'ont pas pris part au vote (Marcel Deneux).

    Petite observation : un seul sénateur MoDem-MoDem (Borotra) a voté pour cette loi. Les autres sont des sénateurs MoDem-RC (Rassembler les centristes) ou rattachés au MoDem sans en être membres.

    J'ajoute qu'à ma connaissance, nos députés sont également hostiles à la loi, du moins en l'état. Mais, pour l'instant, la loi n'a fait que passer devant le Sénat. Il faut attendre de voir ce qu'en diront les députés. Comme quoi, je sais m'affranchir de ce que pensent les élus et les adhérents de mon parti (je crois pouvoir dire sans me tromper que sur Hadopi, ils sont à peu près sur la même longueur d'ondes)

    Pour revenir à la loi, il faut rappeler la réalité de ce qu'elle recouvre :

    a) le téléchargement illégal est du vol

    b) le téléchargement illégal est souvent un premier pas avant la contrefaçon.

    Frédéric Miterrand observait avec raison pendant les débats que s'il l'on appliquait la loi sur la contrefaçon (sans Hadopi, donc), les sanctions seraient autrement plus lourdes. Et pour revenir à la fameuse "négligence caractérisée", il reviendra à un juge d'en apprécier la réalité. Il faudra plusieurs avertissements dont l'un avec accusé de réception, et même après, encore faudra-t-il que le juge estime qu'il y a bien infraction de négligence caractérisée.

    La négligence, l'imprudence, le manquement aux règles de sécurité existent déjà largement dans le droit français. Qu'y-a-t-il d'extraordinaire à les invoquer dans ce projet ?

    Moi, je ne vois pas pourquoi Internet devrait être un territoire sans foi ni loi où tout est permis et où l'on échappe à sa responsabilité individuelle. Il n'y a donc rien qui me choque dans l'argument de la négligence caractérisée, et je trouve même que le principe en a bien été encadré.

    EDIT : deux autres billets sur Hadopi. Celui de Vincent qui est contre Hadopi mais juge nécessaires des sanctions contre le piratage. Le billet d'Humeurs de vache n'est pas tendre pour le piratage non plus et particulièrement envers ceux qui essaient de le justifier sous prétexte de changer de modèle de rémunération pour les artistes. Il s'oppose avec raison à la solution d'une licence globale financée par un prélèvement obligatoire de 5 euros que paierait chaque internaute, ce qui s'apparente à de la vente forcée.

     

  • LOPSI, un alien est dans vos entrailles électroniques !

    Tout d'abord, pour prendre conscience clairement des effets de l'Alien une fois qu'il s'est logé dans les entrailles de votre ordinateur, un salutaire et nécessaire tour chez Hashtable qui nous en fait une présentation avec des images et un scénario singulièrement suggestifs. Toute ressemblance avec l'un des succès les plus fameux des films d'anticipation serait le pur fruit du hasard.

    La LOPSI 2 (loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure) m'inspire une grande défiance : c'est d'ailleurs une erreur, à mon sens, de la comparer à Hadopi. La loi autorise l'introduction par la force publique d'un cheval de Troie pour capter les données qui figurent dans un ordinateur, y compris au moment de la saisie d'un texte. En théorie, seuls les crimes et délits suivants seraient concernés par la loi : terrorisme, pédophilie, meurtre, torture, trafic d’armes et de stupéfiants, enlèvement, séquestration, proxénétisme, extorsion, fausse monnaie, blanchiment et aide à l’entrée et séjour d’un étranger. Ah, évidemment, tout ceci se fera sans l'accord de l'heureux possesseur de l'ordinateur.

    Il y a certains aspects que j'approuve, comme la mise en place du logiciel Périclès, par exemple mais je n'aime pas l'idée que l'État puisse venir fouiner sans préavis dans un ordinateur privé. Si j'approuve le renforcement de moyens pour lutter contre la délinquance, il ne faudrait pas que cette dernière devienne un prétexte pour surveiller et espionner ce que font et disent les citoyens. Je ne sais pas pourquoi, mais je parie que des dérapages sont à prévoir. Je n'aime pas du tout la mention "aide à l'entrée et séjour d'un étranger" dans le tas, par exemple. Assimiler cela à de la grande délinquance ou du crime donne une bonne idée des dérapages que je vois déjà venir, surtout quand on a un président dont les mesures ne surfent que sur l'évènementiel...

    Ce n'est plus la boîte de Pandore que l'on ouvre, là, mais la boîte des pandores, avec tout ce que cela peut générer comme maux et comme entraves pour les libertés individuelles.

  • Olivennes, le Monsieur Propre d'Internet

    egout-olivennes.jpgTiens, je vais installer un tout à l'égoût sur mon blog, moi :-) Eh, oui, il paraît, selon le bon Docteur Olivennes, qu'il déborderait de merde. Un petit tour dans les coulisses de l'ami Juan m'a appris que notre Monsieur Propre voit en Internet le tout à l'égoût de la démocratie. Alors du coup, j'ai décidé de faire quelques travaux chez moi, histoire de se mettre au norme de l'information propre, celle qui offre dix pages lessivées plus blanc que blanc au beau milieu du Nouvel Obs à l'omni-président !

    Voyez-vous cela, Madame Michu, c'est que sur Internet, on dit vraiment n'importe quoi voyons : oui, l'information n'y est pas traitée et recyclée. Elle est y est donc forcément sale et dégoûtante. Il faut impérativement l'évacuer.

    Pas d'inquiétude, l'hérétique à la solution à vos problèmes !

    Comme vous pouvez le constater, chers amis et lecteurs, mon installation est prête : vous n'avez plus qu'à vous accroupir et vous soulager en toute quiétude ; il suffit d'attendre que ça tombe, et puis après, évidemment, il faut tirer la chasse...

  • Michael Jackson a failli tuer Google !

    La disparition brutale de Michael Jackson est sur tous les écrans et sur les lèvres de nombreux fans, mais il s'en est fallu de peu qu'il y ait une victime collatérale non moins fameuse.

    Quand le décès a été annoncé, les administrateurs de Google ont cru que tous leurs serveurs étaient victimes d'une attaque massive. Du coup ils se sont méfiés et voici ce qu'on a pu lire dans un premier temps comme réponse à la requête "michael jackson" :

    Nous sommes désolés... ... Votre requête ressemble étrangement à des requêtes automatisées provenant d'un virus informatique ou d'une application de type spyware. Nous devons protéger avant tout nos utilisateurs et ne pouvons traiter votre requête pour l'instant.

    Cela leur semblait bizarre de recevoir autant de requêtes similaires en un même instant.

    L'économie de la mort, quant à elle, est prospère : les ventes de disques estampillés Michael Jackson ont explosé à peu près autant que les requêtes sur google.  Le Bal tragique de Los Angelès aura rapporté gros. On frise la rupture de stock chez les discaires. Si ça ne payait pas cash sur Amazon, on aurait pu croire aussi à une attaque sur le serveur, là-bas... Il y en a au moins un qui ne viendra pas piquer le dernier album de leur star préférée aux fans...

  • Hymne à Firefox

    Le 09 février 2004 naissait un logiciel dont la réputation allait se répandre sur la planète comme un traînée de poudre : Firefox (version 0.8). En réalité, son vénérable ancêtre, presque semblable en tous points,  Firebird avait vu le jour en mai 2003.

    Le 10 février 2004, César Borgia alias l'hérétique, qui n'avait pas encore ouvert de blogue mais oeuvrait déjà sur la Toile, notamment sur quelques newsgroups, balançait à la poubelle sa pourriture de m....censuré de ***##$! d' Internet Explorer qui venait de faire planter une énième fois son système d'exploitation, puisque Microsoft avait eu la riche mais fort malheureuse idée d'intégrer Internet Explorer à ses Operating System, et ce de longue date (option qui n'a toujours pas été remise en question jusqu'à nos jours au demeurant).

    Une ère nouvelle s'ouvrait alors pour César Borgia. Il allait désormais pouvoir naviguer sur la Toile et planter son navigateur sans devoir reformater son disque dur peu de temps après. Il allait pouvoir explorer les profondeurs infinies de l'espace électronique sans ramasser tout ce qu'elles comptaient comme s.....rie de p....n de m.... de censuré de ***##$! de virus.

    Firefox allait s'améliorer toujours plus, rendant peu à peu caduc l'archaïque Internet Explorer. Il devenait également enfin possible de démarrer un navigateur sans devoir racheter trois barrettes de mémoire vive ou mobiliser 70% des ressources système de sa babasse.

    Tristan Nitot, fidèle entre les fidèles du culte du renard argenté, a récemment prononcé un longue homélie devant un parterre de fidèles ébahis, annonçant la venue prochaine du Messie. (prononcez avec moi la formule rituelle : Mozannah au plus haut des cieux, Mozilla est mon Totem)

    « Alors, au final, la bête fut vaincue et les infidèles se réjouirent. Mais tout n’était pas perdu, car des cendres s’éleva un majestueux oiseau. L’oiseau scruta les infidèles et lança sur eux le feu et le tonnerre. Dès lors que la bête fut réincarnée et sa puissance renouvelée, les disciples de Mammon se tapirent dans l’horreur. (d’après Le Livre de Mozilla 7:15) »

    « Mammon s'était endormi. Et la bête réincarnée se répandit sur la terre et son nombre se fit légion. Et ils parlèrent au Temps et ils firent l'offrande de leur moisson au feu, avec la ruse des renards. Et ils bâtirent un nouveau monde à leur image comme le promettaient les paroles sacrées, et ils parlèrent de la bête avec leurs enfants. Lorsque Mammon se réveilla, voilà ! ce n'était plus rien qu'un disciple. (d’après Le Livre de Mozilla 11:9) »

  • Anticorps médiatiques, les blogs...

    François Bayrou réserve une place de choix à internet et particulièrement aux blogs dans son Abus de pouvoir. Il achève son chapitre après avoir observé que l'information est désormais verrouillée en France, tout du moins, dans les médias traditionnels. Il reste toutefois un espoir...

    Mais internet, par essais et par erreurs, constitue dès aujourd’hui un réseau d’informations, réactif, souple, non limité par la longueur des “papiers”, non domesticable, capable d’opposer à la prise de contrôle et au rideau de fumée une réponse appropriée. C’est naturel : toute agression inédite sur un corps vivant, fait naitre des anticorps, un système immunitaire, des résistances nouvelles.

    Bayrou compare souvent les peuples à des organismes complexes, dotés d'un psychisme propre, et disposant de défenses immunitaires quasi-calquées sur la biologie humaine. J'avais été intéressé, dans une première note, par l'application des avancées de la psychanalyse à l'inconscient collectif d'un peuple quand sa mémoire est blessée. Et je retrouve l'esprit de cette métaphore dans cette nouvelle comparaison. Plus encore, l'idée qu'internet est une réaction immunitaire à la désinformation et au conformisme médiatique ambiants me plaît bien.

    Bref, on le “tient” moins, et pas du tout s’agissant des blogs, des mille contributeurs qui relaient et relaient l’information non conforme ou dissidente.

    Il y a en effet, une spécificité des blogs, au milieu d'Internet, et une spécificité française, de surcroît, puisque la France est le pays d'Europe où est ouvert le plus grand nombre de blogs. La blogosphère est suffisamment organisée pour pouvoir communiquer, se constituant parfois en réseaux, certains très ouverts comme CoZop, d'autres plus politiques ou idéologogiques. Et en même temps, les liens sont suffisamment distendus entre eux pour en rendre impossible le moindre contrôle.

    asterix2.jpgQuand je me représente les blogs, j'ai deux références qui me viennent à l'esprit : en premier lieu, historiquement, le Saint-Empire Germanique, c'est à dire une myriade de principautés et de royaumes suffisamment liés entre eux pour élire un chef (classement wikio ?) et passer des traités défensifs, et en même temps, suffisamment rivaux pour être en conflits permanents les uns avec les autres. Mais je reprends simplement la tentative de définition de wikipedia ; remplacez Saint-Empire par Blogosphère, et vous allez bien rigoler...

    L'Empire ne peut être compris ni comme un État fédéral ni comme une confédération. Il n'est ni une simple aristocratie ni une oligarchie. Toutefois, l'Empire présente des caractéristiques de toutes ces formes étatiques. L'histoire du Saint-Empire est marquée par la lutte quant à sa nature. Tout comme il n'est jamais parvenu à briser les entêtements régionaux des territoires, l'Empire s'est morcelé dans une confédération informe...

    Et en second lieu, c'est à une bande dessinée que je pense : Astérix et les Goths de Gosciny et Uderzo. On a l'explication personnelle de Gosciny sur l'incapacité des Goths à se constituer en nation jusqu'à fort tard, après le passage d'Astérix et d'Obélix.

    Bref, tu m'étonnes, François, que la blogosphère, c'est pas demain la veille que quelqu'un va parvenir à la contrôler. J'ajoute que le MoDem en sait quelque chose avec ses propres réseaux, puisque c'est de l'intérieur du flux MoDem, informel, il est vrai,  d'Antonin Moulart (non d'un Bayrou, il a choisi le jour où je parle de lui pour flanquer Demos web en maintenance ....##$!!&) que les critiques les plus dures (parfois fort injustes, au demeurant) envers Bayrou et le MoDem sont venues.

  • Des eurodéputés lancent sur Facebook une campagne pour le libre accès à Internet

    Et hop, je relaie cette information trouvée sur le site de l'ADLE (qui soutient évidemment l'appel). Rappelons que le MoDem est membre de l'ADLE.

    Neuf membres du Parlement européen ont lancé aujourd'hui sur Facebook une campagne pour le libre accès partout dans le monde à Internet. Cette campagne de réseau vise à dénoncer la censure et à plaider pour la promotion de la liberté en ligne. Le principal objectif est de soulever un débat dans les pays qui contrôlent l'accès et le contenu d'Internet. En juillet 2008 ces mêmes eurodéputés, qui siègent dans les quatre principaux groupes parlementaires et sont issus de neuf Etats membres différents avaient déjà proposé une législation pour le libre accès à Internet, le Global Online Freedom Act (UE GOFA), qui s'inspire d'une proposition similaire formulée en 2006 par la Chambre des représentants des Etats-Unis d'Amérique.

    http://apps.facebook.com/causes/269854?m=cc366e79

    Jules MAATEN (VVD, Pays Bas) explique leur démarche: "Nous devons nous assurer que les moteurs de recherche et les entreprises permettant l'accès à l'internet ne limitent pas la liberté d'expression et l'accès aux contenus. Ce n'est pas Internet qui doit être règlementée, mais les gouvernements et les entreprises qui doivent limiter leur intrusion dans les libertés et la sphère privée. La liberté d'expression doit demeurer le fondement d'Internet. Les droits de l'homme sont aussi valables en ligne".

    Les eurodéputés proposent entre autres:
    1. La publication annuelle de la liste des pays violant la liberté sur Internet;
    2. Les données des entreprises d'accès à Internet qui collaborent avec les Etats autoritaires; 3. Le développement et la distribution d'outils et de services pour contrer la censure;
    4. L'évaluation de la politique commerciale de l'UE concernant les pays limitant l'accès libre à Internet et à ses contenus;
    5. La reconnaissance des pratiques de censure sur Internet comme une barrière non tarifaire aux échanges.

    Les signataires du GOFA européens sont : Chistofer Fjellner (PPE), Edouard McMillan-Scott (PPE), Paulo Casaca (PSE), Stavros Lambrinidis (PSE), Jules Maaten (ADLE), Karin Riis Jorgensen (ADLE), Henrik Lax (ADLE), Eva Lichtenberger (Verts) et Frithjof Schmidt (Verts).

  • Twitter versus facebook

    J'ai découvert il y a peu Twitter. Le problème, c'est que je n'ai toujours pas compris clairement l'intérêt de la chose.  Je commence à être perdu dans les réseaux sociaux, moi. Friendfeed, twitter, facebook, sans compter les partis politiques comme le MoDem qui s'y mettent aussi (lesdemocrates.fr). Le problème, c'est que je me demande si le contenant ne finit pas par l'emporter sur le contenu. Trop de réseau social tue le réseau social, en somme. Y'a tellement d'outils qu'on ne s'y retrouve plus. Enfin moi, en tout cas. Je ne comprends pas également pourquoi les vieux mais pratiques newsgroups se sont démodés. Ça marchait plutôt bien Usenet, et d'authentiques communautés se retrouvaient pour toujours mieux se friter. Il y a aussi les listes de diffusion proposées par plusieurs plate-formes, parfois avec des bases de données qui paraissent suffisantes pour la plupart des usages que nous avons.

    Bref, il y a un foisonnement qui me donne le tournis mais c'est sans doute que je suis un vieux c..

  • Google brûlera-t-il comme Alexandrie ?

    on le sait désormais, Gmail a été victime d'une gigantesque panne à cause d'un serveur européen saturé par un nouvel algorythme.

    Il se trouve que j'ai failli écrire un billet il y a une bonne dizaine de jours après la lecture d'un article qui mettait en garde contre les dangers de la centralisation sur Internet.

    Pourquoi la destruction par le feu de la Grande bibliothèque d'Alexandrie fut-elle une catastrophe ? Parce qu'elle centralisait en un seul lieu une somme monumentale de connaissances ! Peu importe, in fine, que ce fut la guerre civile entre César et Pompée, le christianisme naissant ou la conquête arabe qui en vinrent à bout, le fait est qu'il n'en resta absolument aucune trace. Aucune.

    L'auteur de l'article que je cite en lien relève un passage du film Rollerball qui l'a marqué ; un scientifique peste contre son ordinateur qui vient de cramer : «cette saloperie m'a perdu tout le XIIIème siècle». La force d'Internet était , à ses débuts, d'être décentralisé, avec une très grande multiplicité de serveurs, or, le sens dans lequel nous allons, c'est une concentration de la connaissance et de  l'information sur de très gros serveurs entre les mains de quelques grosses entités. Je ne doute pas des bonnes intentions de google, mais, il n'en demeure pas moins qu'il concentre toujours plus d'informations, de circuits d'informations et de données tant électroniquement que matériellement, puisque tout ceci est stocké sur ses propres serveurs.

    Comme le relève Astrid Girardeau, tout est fait actuellement, y compris dans le domaine technologique, pour empêcher l'individu lambda de détenir son propre réseau de distribution d'informations. Limitation des copies privées, technologies OGM (comme les semenciers, les majors d'Internet et de l'informatique mettent au point des formats non reproductibles et non échangeables, si bien que des données se perdent définitivement avec l'évolution des technologies : les semenciers font courir le même risque à la diversité végétale et biologique), centralisation sur de gros serveurs, blocage des réseaux (voir l'explication d'Astrid Girardeau sur l'ADSL).

    Il y a là un danger sur les libertés et pour la connaissance que nous ne devrions pas négliger. Les deux récentes pannes de google en sont à mon sens un signe précurseur et avant-coureur...La loi Hadopi, par exemple,  mérite d'être reconsidérée à cette aune.

    Il me semble qu'il y a là un vaste champ dont nous, au MoDem, qui nous battons tant pour les libertés, avons vocation à nous emparer et que nous devrions examiner de près.