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International - Page 5

  • Aider l'ASL en Syrie : la difficulté est là.

    Il est très difficile de démêler l'écheveau syrien vu d'Europe. Au fil des actualités, j'ai cru comprendre qu'on pouvait discerner trois à quatre "camps".

    Il y a d'abord celui du parti au pouvoir, le parti Baas et son chef Bachar el Assad. En simplifiant, on peut dire qu'il représente principalement les Alaouites et les minorités (Chrétiens et Druzes surtout). Il est soutenu par la Russie et l'Iran.

    En face, il y a l'ASL, l'Armée Syrienne Libre. On ne peut pas dire qu'elle soit vraiment soutenue par quelqu'un, mais, elle a les faveurs de l'Europe et de l'Amérique, disposant au moins de représentations diplomatiques auprès de ces derniers.

    Ensuite, il y a les djihadistes. Ils sont en règle générale dans la mouvance d'Al Qaeda. Personne ne sait exactement qui les finance, mais on soupçonne les pétro-monarchies, Qatar en tête de les aider en sous-main, de manière indirecte. L'Arabie Saoudite semble toutefois avoir revu ses positions et tend désormais à aider l'ASL plutôt que les groupes islamiques. Au sein des groupes djihadistes, certains souhaitent épargner les populations civiles et acceptent des alliances de circonstance avec les autres factions, comme le Front al nosra, et d'autres règnent par la terreur, y compris sur les villages conquis, et je pense que c'est la stratégie de l'EIIL. 

    Pour illustrer mon propos, Al Nosra et plusieurs groupes insurgés (mais font-ils partie de l'ASL ?) se sont alliés pour chasser EIIL des champs pétrolifères. EIIL est plus ou moins censée avoir fait scission avec Al Qaeda, mais c'est difficile à établir clairement.

    La difficulté pour l'Europe, c'est de parvenir à aider l'ASL sans pour autant armer les salafistes et les djihadistes, devenus les factions militaires rebelles les plus puissantes en Syrie. On ne sait jamais trop ce que deviennent les armes qui sont livrées, et, de temps à autre, des brigades insurgées font défection et passent du côté des islamistes. Mais, dans le même temps, moins l'ASL dispose de moyens pour remporter des victoires militaires, plus elle s'affaiblit et laisse le champ libre aux autres formations.

    Aujourd'hui, l'ASL semble marginalisée et on se demande si elle peut encore représenter quelque chose en Syrie à l'exception de quelques particularités locales.

    L'ASL a longtemps fonctionné comme une sorte de franchise en Syrie, une grande auberge espagnole au sein de laquelle on trouvait toute sorte d'obédiences. C'est ainsi que des cargaisons entières d'armements ont pu passer aux mains de l'opposition armée islamiste.

    Aujourd'hui, l'ASL ne correspond plus vraiment à une faction structurée ; on peut dire que sa dénomination permet de distinguer les laïcs et les religieux, et encore : certaines formations islamiques continuent de s'en réclamer.

    L'Amérique semble avoir renoncé à intervenir : la prise d'importants armements par des djihadistes peut l'avoir convaincue que le remède à venir (une Syrie djihadisée) était pire que le mal actuel (une Syrie sous influence alaouite favorable à la Russie et à l'Iran).

    Il me semble, dans ces conditions que l'Europe pourrait jouer sa partition bien qu'elle ne soit vraiment pas aisée à interpréter. Un très gros travail de renseignement serait nécessaire pour trouver des interlocuteurs laïcs dans le camp de l'opposition. La difficulté, c'est qu'il existe bien des liens et des réseaux entre Européens et Syriens, particulièrement en France, mais avec des soutiens du pouvoir actuel seulement.

    Si toutefois aucune opposition modérée n'émerge des décombres de la Syrie, il faudra se préparer à de déchirantes révisions stratégiques. On peut discuter avec Bachar el Assad, en dépit des crimes de son régime. On ne le peut pas avec les djihadistes made in Al Qaeda. Il suffit de lire sur le blog de Talisma Nasreen (ou ailleurs au demeurant) ce que les pires d'entre eux font à une malheureuse jeune fille simplement parce qu'elle a un compte facebook : ils la lapident à mort. Une adolescente de 15 ans. Atroce.

  • Israël : l'ennemi intérieur est le religieux ultra-orthodoxe intégriste

    Il y a un danger bien pire que l'extrémisme palestinien ou le nucléaire iranien qui menace l'État d'Israël : les religieux ultra-réactionnaires qui essaiment partout sur le territoire.

    Arriérés, moyen-âgeux, empreints de haine pour les femmes qu'ils veulent voiler tout comme leurs semblables talibans en Afghanistan, ce sont aussi des bons à rien qui ne font pas même le service militaire auquel ils devraient être astreints pour protéger leur patrie. Quand on voit que certains refusent de s'asseoir à côté d'une femme dans un avion, on comprend que les islamistes intégristes ont trouvé des potes auxquels s'adresser.

    Alors qu'Israël et le peuple juif dans son ensemble sont une lumière dans l'humanité, faisant progresser la science, la philosophie et le commerce, les trois piliers de leur civilisation, ces ânes bâtés ouvrent la voie à un âge de ténèbres pour l'état hébreu. Tout comme les ultra-conservateurs chrétiens d'Amérique, ils tentent d'imposer une vision religieuse et mythologique de l'histoire, de la création et par ricochet de la science, tout prêts qu'ils sont à faire régresser l'humanité à l'âge de pierre.

    Je les ai comparés aux Talibans, mais les Talibans, au moins, se battent pour étendre leur pouvoir. Rien de tel pour ceux-là qui attendent que les laïcs fassent couler leur sang pour s'installer.

    La bonne nouvelle, c'est que l'État d'Israël s'est enfin décidé à leur imposer les mêmes obligations qu'à leurs concitoyens. Quelques furieux ont évidemment manifesté à New-York, à la grande joie des antisémites et antisionistes de tout poil. Les mêmes individus qui s'installent sans vergogne à Jérusalem brandissent ensuite des panneaux en faisant valoir qu'il ne fallait pas créer l'État d'Israël.

    Mais le mieux, c'est de lire ce qu'en dit un citoyen israélien lui-même : racistes, antisionistes, violents, sexistes, traîtres à leur pays, on peut dire que ces ultra-orthodoxes cumulent des tares rarement réunies en un seul individu.

  • D'où vient le succès des Salafistes...

    Je pense depuis longtemps que le djihadisme prospère sur le terreau de nos carences et je crois l'avoir même déjà écrit. J'ai eu plaisir à lire un entretien avec Samir Amghar, spécialiste du salafisme, car ce qu'il dit confirme très exactement ce que je pense.

    Il analyse avec une pertinence impressionnante le principal ressort du succès salafiste non seulement en Afrique ou en Asie mais aussi en Europe :

    Ce succès salafi correspond aussi à une demande de normes très strictes. L’individualité, clé de voûte de notre société moderne, est dure à supporter. Devenir salafi, c’est faire porter le poids de la vie par l’islam : les journées sont alors rythmées par les prières quotidiennes, les faits et gestes normés par un « code salafi ». C’est en quelque sorte une réponse à une crise de l’individualisme de la personne. Celle-ci devient salafie en s’affiliant à des groupes religieux intensifs forts, capables d’offrir des codes de sens et une sécurité apaisante. Ce sont des structures refuges, qui pensent dispenser la vérité, loin de toute forme d’incertitude qui peut paraître angoissante. Cette appartenance est aussi vécue comme un défi manifeste à l’opinion majoritaire. Les salafis pensent incarner un groupe dangereux ou redoutable pour les classes moyennes et supérieures, celles-là même qui, selon eux, maintiennent les musulmans dans un statut de dominés. Rejeté par les nantis, le salafisme fascine ceux qui ont un différend avec l’ordre social. En adhérant à l’islam de ces mouvements, les jeunes pensent s’opposer à la société des « puissants ».

    Ce qu'apporte le salafisme à la jeunesse en déshérence, nous autres Européens sommes incapables de l'apporter aussi, que ce soit sur nos territoires ou que ce soit via notre diplomatie. 

    Quand l'Europe utilise son soft power, c'est toujours via de lourds programmes chargés de bonnes intentions. Dans les faits, même quand on fait de l'humanitaire, on n'est pas efficace sans alliés. Il faut des relais. Les djihadistes le savent et comprennent bien que l'action humanitaire occidentale est sa rivale directe dans le domaine de la solidarité avec les plus précaires.

    Nous n'arrivons pas à nous constituer en réseaux de solidarité avec objectif politique pour contrer les salafistes qui eux, savent très bien associer l'un et l'autre.

    Il faudrait créer un renseignement européen pour identifier les acteurs locaux sur lesquels s'appuyer. Même s'ils ne sont généralement pas très puissants ou influents et que souvent, ils ont bonne presse seulement dans les milieux aisés, les partis libéraux et sociaux-démocrates devraient être nos partenaires privilégiés partout où le salafisme est puissant. Non seulement l'Europe a un intérêt direct à les aider financièrement, mais elle devrait les aider à mettre en place, eux aussi, de puissants réseaux de solidarité. Après tout, si les Communistes ont su le faire, pourquoi les libéraux et les démocrates n'y parviendraient-ils pas ?

    Être solidaires, redonner une dignité à ceux qui n'en ont plus, nourrir, aider à s'enrichir, voilà quelles devraient être nos priorités.

    Déboulonner le salafisme, cela suppose une diplomatie très fine : il faut trouver des alliés acquis aux idéaux démocratiques, experts en leur pays, pas des théoriciens de salons parisiens, londoniens ou genevois. 

    Il y a une particularité de l'Islam : le monde arabe ne représente pas même 10% des Musulmans et pourtant, il rayonne si fortement qu'il influence à lui seul un milliard de fidèles. C'est dire son impact considérable. On pourrait me répliquer que l'Iran chiite représente un pouvoir politique régional majeur. C'est vrai. Mais son impact sociétal sur l'Islam, a fortiori en Europe, est minimal au regard de la force ce frappe salafiste. Les immigrés musulmans d'Europe ignorent généralement tout des chiites et il existe fort peu de mosquées chiites sur notre continent. Dans tous les cas de figure, il n'existe plus de figures charismatiques capables de rayonner, comme le fut l'Ayatollah Khomeiny.

    Au fond, ce qui devient comique, avec l'Europe, c'est que pendant que nous négocions avec les dirigeants des pays arabes et versons des sommes considérables parfois, les Salafistes, appuyés par certains de ces pays, usent chez nous de leur propre soft power !!! Et il est autrement plus efficace que le nôtre si l'on en compare les effets dans chacune des deux sphères.

    Il y a à mon avis toute une branche du renseignement et de la diplomatie à créer ou à recréer. Ce sont des liens directs avec les peuples arabes qu'il nous faut créer, et ce n'est pas simple. En Europe, la France et l'Angleterre ont certainement un rôle à jouer car ce sont ces deux nations qui connaissent le mieux les nations arabes et qui ont le plus d'interconnexions avec leurs peuples. Il faut toutefois une révolution dans les mentalités de nos dirigeants et nos services diplomatiques pour pouvoir en tirer quelque chose d'intéressant.

  • Chypre à la croisée de l'Europe et de la Russie

    Les choix que Chypre s'apprête à opérer illustre pleinement les limites de cette Europe qui finit toujours par échouer à la marge des peuples qui la composent.

    La Russie a fait à Chypre une demande qui aurait été impensable du temps de l'URSS : des facilités pour sa marine de guerre dans un des ports de l'île hellène. En somme, l'ouverture d'une base militaire contre monnaie sonnante et trébuchante.

    Il y a un an la Russie avait convenu avec Chypre de pouvoir utiliser un aérodrome pour ses avions de chasse.

    Comprenons les Chypriotes :

    - primo, il y a traditionnellement une forte présence russe dans l'île

    - secundo, on peut dire que c'est l'argent russe (y compris l'argent sale) qui a plus ou moins sauvé la peau de l'île favorite de la déesse Aphrodite.

    - tertio, l'aide européenne, et le rôle de la Troïka, fût-elle réelle, est perçue avant tout comme une succession de diktats.

    De toutes façons, c'est simple : les Russes sont pétés de fric et les Européens, de dettes. Les premiers peuvent donc  jouer à la corne d'abondance avec les pays à terre pendant que les autres sont contraints de passer pour des grippe-sou égoïstes et rapiats.

    On est juste mal barrés, une fois de plus (nous les Européens) : une base russe au nez et à la barbe de l'OTAN, c'est trop fort. Je ne parle même d'une Europe de la Défense qui est un voeu pieux et le restera pendant longtemps.

    L'Europe, c'est surtout une zone de libre-échange,  au fond. Pas assez d'unité pour espérer être autre chose. Une zone de libre-échange mandatée par ses chefs d'État pour passer des accords (pas franchement avantageux pour ses peuples) avec d'autres grandes zones de libre-échange. Voilà. Rien d'autre.

    Ce n'est pas que je sois contre le libre-échange en soi, mais c'est que j'aimerais qu'on soit autre chose que ça en Europe. 

    Il faut malheureusement se rendre à l'évidence, et cela me saute de plus en plus aux yeux : on parle souvent d'un modèle européen, mais, désolé, il n'existe pas. Entre pays européens, la vérité, c'est que nous ne voulons pas les mêmes choses, et, à force de compromis bancals, on en arrive à jouer contre notre camp. 

    En tout cas, ce que je vois, c'est que l'attractivité de l'Europe est clairement en chute libre : ceux qui toquent à la porte veulent bien de la zone de libre-échange, mais le modèle européen, ils s'en tapent. 

    Et sans vouloir dériver du sujet initial, la France était seule au Mali, elle l'est toujours en Centrafrique. Les autres Européens ? Ils viendront quand on pourra faire du commerce et ouvrir une nouvelle zone de "libre-échange", je suppose...

    A ce jeu-là, les pays émergents, avec leur main d'oeuvre à bas coût et leurs ressources naturelles risquent très vite d'être bien plus performants que nous (nous, l'Europe, si cela a encore un sens que je m'exprime ainsi)...

  • Boutin, tu fais honte à la France.

    Quand des parlementaires ou des personnalités politiques françaises, viennent critiquer la position de notre pays en se donnant en spectacle dans des régimes autoritaires (la Russie de Monsieur Poutine) ou des tyrannies théocratiques (l'Iran) elles font honte à notre pays.

    C'est à juste titre que François Hollande s'oppose à la prolifération nucléaire, a fortiori dans un pays qui bafoue tous les jours les valeurs démocratiques.

    Voir la Boutin pleurnicher sur le mariage homosexuel à la télévision iranienne, recouverte d'un voile (pour montrer son adhésion à la vision islamiste de la femme ?), c'est le pompon.

    Bien qu'en règle générale, François Fillon soit un individu  estimable, je crois que sa sortie contre la politique de la France en Syrie n'est pas glorieuse. Comprenons-nous : moi aussi je n'adhère pas du tout à la ligne suivie par Hollande en Syrie et je crois qu'il fait une grave erreur d'appréciation. Mais je ne vais pas le claironner chez les Russes qui appuient Bachar el Assad sans jamais se soucier de ses manquements très graves envers ses opposants.

    Pour en revenir à Boutin, elle n'a qu'à demander la nationalité iranienne si elle se sent si bien là-bas. Au fond, les radicaux de tout poil finissent toujours par s'associer, parce qu'entre cléricaux radicalisés et extrémistes on se reconnaît. Boutin n'a rien à voir avec la démocratie-chrétienne dont elle a sans vergogne repris le nom pour son micro-parti ( je rappelle d'ailleurs qu'elle a été virée de l'UDF par Bayrou).

    Sa famille, c'est l'intégrisme, et d'ailleurs, elle était accompagnée de Martinez, un ancien du FN. Rien d'étonnant à ce qu'elle se retrouve avec les amis de Khameini et d'Ahmadinejad dont au fond, elle approuve les valeurs. C'est quoi la suite ? Une conférence de presse commune avec les Talibans ?

  • Fini de se pavaner pour les néo-nazis grecs

    La coalition au pouvoir en Grèce s'est enfin résolue à faire ce qu'il fallait contre les néo-nazis d'Aube Dorée, et, je le vois, a découvert avec stupéfaction leur forte infiltration au sein de l'État.

    Cela fait plaisir de voir leur chef menottes aux mains. Pour le reste, tout le monde ici connaît mon goût prononcé pour la matraque : au gnouf à coups de matraque, c'est un langage que comprennent bien les néo-nazis en raison de leur culte de la violence et de la force.

    En fait, tant qu'ils ne tapaient que des immigrés,  tout le monde s'en foutait. Seulement, voilà, ils se sont enhardis : allons donc, pourquoi ne pas égorger du gauchiste, puisqu'on ne leur disait rien ? Ils se sont crus tout-puissants et ils ont liquidé un rappeur de gauche.

    Ce qui me fait plaisir, ce n'est pas seulement leur arrestation (on aurait dû en Grèce interdire leur parti depuis longtemps, au demeurant) mais leur chute dans les sondages. Intentions de vote divisées par deux. Les Grecs commencent à comprendre qui ils sont vraiment.

    Il y a tout de même une mesure que je préconise et que les juges grecs devraient appliquer : faire lire et apprendre par coeur aux imbéciles d'aube dorée les considérations d'Hitler sur la "race" grecque dans Mein Kampf. Cela leur ferait passer le goût (même pas sûr, d'ailleurs)  de jouer au Furherprinzip, à ces crétins congénitaux.

  • L'échec des libéraux allemands

    Les résultats des élections sont tombés : impitoyables pour les libéraux allemands. Un échec malheureusement prévisible. Un parti centriste tend naturellement à perdre des plumes quand il s'allie avec un parti plus puissant. Mais en Allemagne, les libéraux sont plus que comptables de leur chute. Quand on n'a pour tout programme que la baisse des impôts et le moins d'état, on ne risque pas d'aller loin. Qu'on fait les libéraux pendant la période où ils ont été au pouvoir avec la CDU ? Je serais bien incapable de le dire. Et pourtant, si j'en crois wikipedia, ils avaient quelques idées intéressantes.

    Je m'inquiète parce que les libéraux français que je lis ont exactement le même travers que les libéraux allemands. La haine féroce qu'ils vouent à l'État est tout simplement maladive et ils n'ont ni idée ni programme en dehors de la disparition de l'État, la baisse des impôts et la privatisation de la protection sociale. On entend sinon quelques uns d'entre eux appuyer les promesses de libéralisation du marché, mais en règle générale, cela revient chez eux à faire sauter toutes les normes (et elles sont pourtant nécessaires !!!)

    En Angleterre, les Lib-Dems se sont prix une baffe en s'alliant avec les Tories, mais ce n'est pas faute de programme : c'est au contraire de ne pas l'avoir fait valoir dans leur coalition qui leur a coûté cher. Ils semblent toutefois se redresser nettement et les derniers sondages les donnent enfin en progression.

    Il reste décidément à construire un libéralisme européen qui puisse prendre un véritable essor et répondre aux défis de notre monde moderne sans verser dans l'idéologie. Ce n'est pas chose simple et le chemin sera encore long.

  • Une diplomate française agresse des soldats israéliens

    Marion Castaing se prend pour une héroïne parce que la presse française titre partout qu'elle aurait été victime de mauvais traitements de la part de l'armée israélienne.

    Dans la réalité, pas celle de Rue89, par exemple, c'est plutôt l'inverse qui s'est produit.

    Regardez les deux images ci-dessous et vous allez vite comprendre comment la désinformation s'est faite.

    Première image

    tsahal-marion-castaing.jpeg

    Deuxième image

    tsahal-marion-castaing-fact.jpeg

    Il n'y a aucune menace d'aucune sorte du militaire.

    En revanche, on a une idée plus claire de l'attitude de la jeune femme avec l'image suivante :

    tsahal-marion-castaing-fact-2.png

    La cause est entendue : elle doit être virée. Il n'est pas pensable que le service diplomatique de la France dépende d'une activistes à deux balles qui se dit féministe, au demeurant, mais n'est même pas foutue de défendre les droits des femmes palestiniennes bafoués chaque jour. Et pas par l'armée iasrélienne.

  • On ferait peut-être mieux d'aider Bachar, finalement...

    Je sais que le titre de mon billet est provoquant, et je m'en excuse. Bachar el Assad appartient à la catégorie des tyrans et son régime n'a rien d'une démocratie. Tout cela, je le concède. 

    Mais en face, il est grand temps de comprendre qui l'on a. Il y a un gros problème géopolitique dans notre diplomatie, particulièrement depuis qu'on s'aligne sur les USA. Au Proche et au Moyen-Orient, il y a des pouvoirs qui ont longtemps été proches de l'Union Soviétique puis de la Russie ces soixante dernières années. L'Amérique les a donc toujours considérés comme ses ennemis et s'est appuyée sur les fondamentalistes pour les combattre.

    Le problème, c'est qu'en luttant contre les laïcs, les alaouites, ou même les chiites, nous jouons contre notre camp depuis un bon moment. La violence, le terrorisme ne viennent pas de ces minorités-là. Souvent, bien au contraire, elles tolèrent le christianisme et se montrent plus progressistes avec les femmes. Même l'Iran, à certains égards, en dépit de son obscurantisme religieux, donne aux femmes des droits qu'elles n'ont absolument pas dans les pays du Golfe.

    Il est grand temps que l'Europe comprenne que les masses sunnites la haïssent. Elles détestent les Occidentaux en général. Les témoignages de prisonniers de groupes islamistes en Syrie sont édifiants. Non seulement les groupes fondamentalistes n'éprouvent que de la haine pour nous, mais les Sunnites en Syrie nourrissent des sentiments tout à fait similaires envers nous. En Égypte, on l'a vu avec les viols répétés d'occidentales, il en va de même. Je me rappelle m'y être rendu en 1998 et avoir senti de manière palpable alors qu'ellle était pourtant contenue l'animosité de la population envers moi ou mon groupe de touristes.

    Si j'admets qu'il serait imprudent de prendre officiellement position dans le conflit syrien, nous devrions à défaut nous garder de prendre quelque parti que ce soit là-bas.

  • Syrie, Hollande persiste dans l'erreur

    C'est incroyable que Hollande ne comprenne pas que la Syrie est un bourbier dans lequel nous n'avons aucun intérêt à mettre les pieds.

    Il suffit d'entendre les Islamistes salafiste promettre le pire aux Alaouites qu'ils considèrent comme des hérétiques qu'il faut exterminer pour comprendre que le régime actuel vaut infiniment mieux que tout ce qui pourra émerger de la fange islamiste.

    L'ASL est une farce. Il y a certainement quelques laïcs qui combattent en son sein, mais dans l'ensemble, les forces progressistes ne sont pas du côté de la rébellion. 

    Les Alaouites, les Druzes et, bien sûr, les Chrétiens de Syrie, ont bien plus en commun avec nous que les Sunnites fanatisés avec l'argent du Qatar et de l'Arabie Saoudite.

    Il y a, il est vrai, un réel problème car c'est sans doute le régime qui a usé de l'arme chimique. Mais, une fois encore, il s'agit d'une guerre civile. Non que cela excuse le crime, mais plutôt qu'une intervention extérieure est une fausse issue. 

    La plupart du temps, on ne peut pas écrire le destin d'un peuple. Le droit d'ingérence doit avoir des limites intelligentes. 

    Hollande serait inspiré d'écouter la mise en garde de Bayrou. Il cherche à nous imposer une guerre dont nous ne voulons pas et dont les plus francophiles des Syriens, les Chrétiens, ne veulent pas non plus.

    Hollande et le PS font jouer la France contre son camp. Je suis sidéré d'avoir appris que nous accueillons comme des réfugiés des Syriens fondamentalistes sur notre sol et que dans le même temps, nous refusons le statut de réfugiés aux Chrétiens Syriens. 

    J'en ai ma claque du lèche-bottisme de la France avec l'islamisme fondamentaliste. 

    Nous nous alignons de la manière la plus stupide qui soit sur la volonté américaine dont le seul but est de renforcer son influence au Proche-Orient. Pour cela, elle réitère les mêmes erreurs et s'appuie une fois de plus sur les Fondamentalistes comme elle le fait depuis près de 60 ans. Apparemment, le 11 septembre ne leur a pas suffi. 

    Pour une fois, dans cette histoire, je préfère être aux côtés des Russes que de nos amis Américains. Et d'ailleurs, je dis ça, mais je pense que le Congrès et l'opinion américaine se rendent bien compte que cette intervention pue et que l'opposition syrienne n'a rien de gentils bisounours, commettant exactions horribles sur exactions horribles.

    En somme, Obama, Hollande, Cameron, ont tous voulu entraîner leur pays, ses élus et leurs peuples dans une guerre que tous refusaient sauf eux. Tout ça pour complaire au Qatar et à l'Arabie Saoudite. Des pays qui sont certes plein aux as, mais qui alimentent à peu près partout le terrorisme.

    Nourrir les scorpions, ça va un temps, mais au bout d'un moment, les laisser crever, c'est mieux.

    Dans cette histoire, nous avons été en-dessous de tout : par nos promesses inconsidérées et nos discours pompeux nous avons encouragé la guerre civile en Syrie alors que nous eussions pu user de diplomatie pour pousser Assad et les Alaouites à lâcher du lest sans pour autant les acculer.

    Et maintenant, après avoir roulé des mécaniques, Hollande va être ridicule, attendant comme un chien-chien à sa mémère les décisions finales des USA. Tenter de sauver la face en déclarant qu'on attend finalement l'ONU ne fera pas illusion.

    J'avais cru avoir un Président dont la diplomatie tenait la route. Je me demande maintenant si  le Mali ne fut pas un heureux hasard, et, dans tous les cas de figure, je constate qu'il n'y pas plus d'orientation sous le quinquennat socialiste que sous son homologue sarkozyste.