Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Culture - Page 7

  • Jésus de Nazareth

    Je ne suis pas chrétien, pas croyant, et je crois, pas même agnostique, mais plutôt dans une sorte de marais informe entre agnosticisme et athéïsme. Je ne reconnais donc ni dieu, ni fils de dieu. Mais en revanche, je considère l'homme que fut Jésus de Nazareth, et j'éprouve une admiration sans bornes pour cet homme-là : quel courage, quelle audace, quel précurseur fut cet homme-là. Il en fallait du courage pour affronter une foule prête à lapider une femme adultère ! et pour décréter que les femmes et les enfants avaient aussi le droit d'entrer dans le Temple de Yahvé pour y faire entendre leurs prières ! On voit, d'ailleurs, à quel point il était en avance sur son temps, et, à bien des égards, encore sur le nôtre, par la manière dont les évangélistes ont transmis son histoire.

    «que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre» : quelle force dans cette réponse qui vaut maxime ! S'imaginer que le Royaume de Dieu est accessible aux pauvres, aux faibles, à ceux que la société de son temps s'imagine comme pécheurs, y compris des non-croyants, quelle formidable innovation morale. A vrai dire, j'ai lu nombre d'écrits des philosophes de ce temps-là et d'avant, et parfois, même d'après, et je n'ai rien trouvé de similaire et d'aussi avant-gardiste.

    Quand on lit les témoignages des Apôtres ou des Évangélistes, on comprend à quel point ces hommes n'avaient toujours pas compris leur maître à penser. Ils ne parlent que de repentance et de punition, certains appelant à nouveau à lapider la femme adultère. Très loin de Jésus...

    Les Droits de l'Homme tels que nous les pensons aujourd'hui, sont les enfants des paroles de cet homme-là avant toutes choses. Pour cela, je lui voue une reconnaissance éternelle, et, à mes yeux, c'est le plus grand sage de tous les temps. Et c'est un hérétique qui le dit...

  • Jean Lassalle et la politique de civilisation de Nicolas Sarkozy

    Lassalle.jpgEt paf, il ne l'a pas loupée la Christine, not' bon Jean : voyez donc plutôt sa question écrite au gouvernement sur la fameuse politique de civilisation de Nicolas Sarkozy...(question écrite 32005)

    M. Jean Lassalle attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur les éventuelles difficultés que celui-ci pourrait éventuellement connaître dans la mise en oeuvre de la "politique de civilisation" prônée par le Président de la République, au regard notamment de l'orientation qui semble être prise en matière de politique culturelle. Dans le domaine muséal, la suppression de la direction des musées de France va effectivement entraîner une autonomie administrative qui débouchera très certainement à plus ou moins long terme sur une autonomie financière. Il est à craindre que cette autonomie, conjuguée avec une éventuelle application du projet d'aliénabilité des collections de nos musées, ne les ramène à une situation dramatique de malthusianisme économique. Alors, condamnés à choisir entre le maintien, la survie de nos musées, chapelles intemporelles de notre patrimoine culturel, et la vente des oeuvres qui constituent ce même patrimoine, on peut redouter l'appauvrissement forcé de nos collections. Ainsi donc, l'État remplirait ses caisses en vidant sa vitrine. En conséquence, il lui demande de fournir les explications nécessaires à la compréhension de notre future politique de civilisation. (j'adore cette conclusion de Lassalle :-) Moi aussi je ne comprends pas la politique de civilisation du Président !!!)

    Juste une petite remarque, au fait ; le JO avait publié, le 15 janvier dernier, la question 14807 de Jean Lassalle sur l'inaliénabilité des collections publiques d'oeuvre d'art. Je crois même que j'avais fait une note à ce sujet (oui, ça me revient : c'était sur les musées et la Caverne d'Ali Baba. J'aurais du l'intituler Les musées, la Caverne d'Ali-Baba et les 40 voleurs, tiens...Je republie la question, toujours sans réponse à ce jour :

    M. Jean Lassalle interroge Mme la ministre de la culture et de la communication sur l'inaliénabilité des collections détenues par les musées français. Dans la lettre de mission en date du 1er aout 2007 remise à Mme la ministre conjointement par le Président de la République et le Premier ministre, il lui a été demandé « d'engager une réflexion sur la possibilité pour les opérateurs publics d'aliéner des oeuvres de leur collection sans compromettre naturellement le patrimoine de la nation, mais au contraire dans le souci de le valoriser au mieux ». Sachant que la majorité des conservateurs se sont élevés contre cette idée, notamment par l'intermédiaire de M. Loyrette, président-directeur du Louvre, et Mme Francine Mariani-Ducray à la direction des musées de France, sachant que les risques de dérives mercantiles sont à craindre dans la perspective d'une aliénabilité des oeuvres, sachant que le mythe des cavernes d'Ali Baba enfouies sous nos musées a été démenti par les conservateurs eux-mêmes à plusieurs reprises, il est possible de se questionner sur la nécessité d'un tel projet. Par ailleurs, cette politique de commercialisation des collections, déjà pratiquée aux États-Unis, a prouvé sa dangerosité en rendant possibles les erreurs d'évaluation des oeuvres, qui ont entraîné des drames financiers pour les musées concernés. Il lui demande en conséquence de prendre en compte ces éléments afin de procéder en concertation avec les acteurs concernés à une réelle évaluation de cette problématique.

  • Soeur Emmanuelle : des trois ordres de Pascal à Epicure

    Soeur Emmmanuelle et François Bayrou sont deux individus pour lesquels j'ai beaucoup d'affection, pour des raisons d'ailleurs très différentes. Le décès de Soeur Emmmanuelle m'a donc personnellement beaucoup remué. Je l'écoutais sur France Info hier, et, à un moment, elle a exprimé lumineusement comment seul l'amour restait, in fine, parce que la matière était périssable. Et elle a évoqué les trois ordres de Pascal. Or, François Bayrou les avait lui aussi évoqués en décembre dernier.

    Dans les trois ordres de Pascal, corps, esprit et coeur (charité) il ne fait nul doute que c'est le troisième et le plus haut que Soeur Emmanuelle a choisi de mettre en avant dans son existence.

    « L’ordre des corps, l’ordre des esprits, l’ordre de la charité
    La distance infinie des corps aux esprits figure la distance infiniment plus infinie des esprits à la charité ; car elle est surnaturelle.
    Tout l'éclat des grandeurs n'a point de lustre pour les gens qui sont dans les recherches de l'esprit.
    La grandeur des gens d'esprit est invisible aux rois, aux riches, aux capitaines, à tous ces grands de chair.
    La grandeur de la sagesse, qui n’est nulle sinon de Dieu, est invisible aux charnels et aux gens d'esprit.

    Ce sont trois ordres différents de genre.»

    Dans ses derniers jours, Soeur Emmanuelle qui était sous assistance respiratoire consolait son entourage par ces paroles :

    «Bien sûr, je ne peux plus voyager comme avant, je suis forcée de rester dans ma chambre. Maintenant, j'ai beaucoup de temps pour prier». Ce dernier trait extraordinaire n'est pas sans me rappeler la très grande force d'âme d'Epicure dans ses derniers instants.

    Epicure, sur son lit de mort, se réjouissait de ce que ses amis étaient présents, et des moments heureux passés avec eux. Soeur Emmanuelle a confié à plusieurs reprises qu'elle jugeait sa vie passionnante. Je trouve qu'il y a une très grande similitude entre ces deux êtres exceptionnels.

  • The Clone Wars

    J'ai mis à profit une fin de journée tranquille pour faire une petite sortie au cinéma, et, notamment, découvrir le dernier film d'animation de Lucasfilm, The Clone Wars. L'épisode se déroule entre le second et le troisième épisode et met en scène Jabba. Jabba et son clan contrôlent la Bordure extérieure de la galaxie et sont donc un enjeu stratégique. Or, il se trouve, alors que la guerre bat son plein, que son fils a été enlevé. Il tient à tout prix à le retrouver, et fait appel entre autres aux Jedi.

    Je ne vais pas vous révéler le scénario, mais je peux en revanche vous déclarer qu'il est relevé et riche de rebondissements. L'animation surprend, évidemment, par rapport aux épisodes traditionnels : tout particulièrement, les scènes se déroulent bien plus vite et se succèdent à toute vitesse, ce qui donne au film un rythme endiablé qui ne laisse pas au spectateur le temps de reprendre son souffle.

    Les prises de vue sont très différentes des deux trilogies et souvent surprenantes. Ce n'est clairement pas la même manière de filmer. Les personnages sont à peu près reconnaissables, mais les traits parfois trop anguleux (le Chancelier Palpatine, par exemple, ou encore le comte Doku). Les voix ne sont pas les mêmes à l'exception de Doku. Je regrette que l'on ne sente pas du tout dans le film les aspects sombres d'Anakin. Il se comporte 100% comme un Jedi ; pas d'orgueil, pas de colère...bon, on n'a pas affaire au même Anakin que dans l'épisode II, et a fortiori l'épisode III. En revanche, pour Obi-Wan, Yoda ou Wendu, pas de distorsion, cela colle.

    Certains aspects comiques feront bien rigoler les amateurs d'humour : il y a quelques bonnes trouvailles dans le film. Le réalisateur ne se lâche pas souvent, mais quand il le fait, on rit bien. Notamment, les amateurs de limaces ne vont pas être déçus avec le fiston de Jabba, mais chut, je n'en dis pas plus...

    J'ai entendu pas mal de personnes dire que c'est un film de fans ; ce n'est pas mon avis. Au contraire, je pense qu'il a vocation à être regardé par tous, et qu'il surprendra souvent ceux qui le verront.

    Il vaut à mon avis les autres films de l'épopée galactique. A voir et à revoir donc. Pour les Parisiens, pour info, cela passe à l'UGC de Bercy. Aux Gobelins, aussi, je crois.

  • Albanel va nous faire passer pour des charlots..

    Dans la série "le ridicule ne tue pas", cette initiative aussi comique que navrante de l'actuel Ministère de la culture : lancer un appel d’offres afin d’assurer la traduction en huit langues, par système automatique, des sites internet du Ministère.

    Evidemment, pas de relectures pour les traductions ainsi obtenues. Effet boeuf garanti auprès de nos interlocuteurs étrangers...

    Bref, le Syndicat national des traducteurs professionnels (SFT) et l’Association des Traducteurs Littéraires de France (ATLF) ont manifesté leur étonnement auprès de la ministre . Mais, dotés d'un sens de l’humour certain, ils ont envoyé la missive à Mme Albanel en deux versions : la version française originale, et une version française retraduite en français d’après une version anglaise par le logiciel Google que ses services comptables semblent appeler de leurs voeux.

    Il faut lire les deux versions, et ne pas boire de café, coca ou chocolat devant le clavier en lisant la chose...

    http://www.atlf.org/IMG/pdf/LettreMmeMinistre.pdf

    Imaginons la même chose dans d'autres langues, et on comprendra pourquoi on va passer pour des charlots aux yeux du monde entier...

  • La Reine de Saba

    1624699446.jpgInformation intéressante que celle que j'ai trouvée dans le Figaro de samedi : apparemment, un archéologue allemand aurait retrouvé le mythique palais de la Reine de Saba. Il y a là un enjeu fort, car ce serait là qu'auraient demeuré (serait restées ?) les Tables de la Loi. Les fameux Dix Commandements.

    Gérard de Nerval, dans Voyages en Orient, en donne en tout cas un portrait saisissant :

    « Ajoutez aux avantages de la reine de Saba la majesté d’une déesse et les attraits de la plus enivrante beauté, un profil d’une adorable pureté où rayonne un oeil noir comme ceux des gazelles, et si bien fendu, si allongé, qu’il apparaît toujours de face à ceux qu’il perce de ses traits, une bouche incertaine entre le rire et la volupté, un corps souple et d’une magnificence qui se devine au travers de la gaze ; imaginez aussi cette expression fine, railleuse et hautaine avec enjouement des personnes de très-grande lignée habituées à la domination, et vous concevrez l’embarras du seigneur Soliman, à la fois interdit et charmé, désireux de vaincre par l’esprit, et déjà à demi vaincu par le coeur. Ces grands yeux noirs et blancs, mystérieux et doux, calmes et pénétrants, se jouant sur un visage ardent et clair comme le bronze nouvellement fondu, le troublaient malgré lui. Il voyait s’animer à ses côtés l’idéale et mystique figure de la déesse Isis. »

    680005279.jpgJ'apprécie tout particulièrement la manière dont Françoise  Naudet, une artiste française, l'a sculptée (c'est en fait l'image que j'ai choisie). A vrai dire, l'occasion a fait le larron, parce qu'en cherchant comment illustrer mon article, j'ai découvert cette femme de talent, à mon avis dans la lignée d'une Camille Claudel pour la qualité de la sculpture.

    Apparemment, on peut voir une exposition de ses oeuvres au château d'Auray, en Bretagne sud, jusqu'au 31 octobre 2008.  

    Moi, je trouve que le déplacement en vaut le coup. 

  • Un manuscrit inconnu de la Princesse de Clèves retrouvé !!!

    874852389.jpgVoilà une nouvelle pour le moins stupéfiante : on aurait retrouvé au 50 rue de Vaugirard, dissimulé derrière un panneau coulissant, un manuscrit inédit de la Princesse de Clèves. Il ne comporte pas de notables différences avec le texte fameux tel qu'on le connaît aujourd'hui, mais des passages, peut-être apocryphes, ont surpris les spécialistes de Madame de la Fayette. Les circonstances  de la découvertes sont à vrai dire assez insolites : c'est une employée de la poste, guichetière de son état, et admiratrice de la divine Marquise, qui aurait fait pivoter le panneau en examinant un détail de l'Hôtel illustre où vécut cette femme célèbre. 

    Nous reproduisons sur ce blog deux extraits qui n'ont pas échappé à l'oeil acéré des experts. Les passages en rouge ne figurent pas dans les éditions dont on disposait jusqu'alors. 

     Mais ce qui rendait cette cour belle et majestueuse était le nombre infini de princes et de grands seigneurs d'un mérite extraordinaire. Toutefois, un être vil et disgrâcieux troublait ce bel ordonnancement : un hongre venu du Banat de Sarkoz, petit, râblé et teigneux, perclus de tics  et de mimiques, au point que les damoiselles de la cour l'appelait avec effroi l'Ogre de Sarkoz. Niklos le Magyar était un être envieux, peu enclin au tendre, si ce n'est qu'il s'était épris d'une courtisane piémontaise. Ses moeurs débridées avaient fait de lui un objet d'opprobre à la cour. Ceux que je vais nommer étaient, tout à l'inverse, en des manières différentes, l'ornement et l'admiration de leur siècle.

    [...]

     Enfin, elle était aimée et admirée de toute la cour, excepté de madame de Valentinois. Ce n'est pas que cette beauté lui donnât de l'ombrage : une trop longue expérience lui avait appris qu'elle n'avait rien à craindre auprès du roi ; mais elle avait tant de haine pour le vidame de Chartres, qu'elle avait souhaité d'attacher à elle par le mariage d'une de ses filles, et qui s'était attaché à la reine, qu'elle ne pouvait regarder favorablement une personne qui portait son nom, et pour qui il faisait paraître une grande amitié. Elle trouva donc dans cette occasion un allié en la personne de Niklos le Magyar. L'Ogre de Sarkoz s'était trouvé fort jaloux de l'attention que lui avait prêté le joailler florentin. Féru de pierreries et métaux précieux, il avait mal supporté que l'Italien se fît plus attentif aux volontés de Mademoiselle de Chartres qu'aux siennes. Toutefois, ses vilaines manières ne supportaient pas la comparaison avec l'élégance raffinée du Prince de Clèves, et il se retrouva bientôt évincé de la compagnie des gens honnêtes. Le prince de Clèves devint passionnément amoureux de mademoiselle de Chartres, et souhaitait ardemment de l'épouser [...].

    Annexes 

     Acte I, Nicolas Sarkozy le 23 février 2006 en congrès face à l'UMP

    « L’autre jour, je m’amusais, on s’amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur laPrincesse de Clèves. »

    Acte II, Nicolas Sarkozy 16 avril 2007 à propos de la charmante princesse :

    «Dans la fonction publique, il faut en finir avec la pression des concours et des examens. L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle ! En tout cas, je l’ai lu il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ! » 

    Acte III, Nicolas Sarkozy le 04 avril dernier lors d'un discours sur la réforme de l'Etat... 

    C'est tout ce que nous engageons avec Eric et André sur la mobilité, sur la reconnaissance du mérite, sur la valorisation de l'expérience, sur la possibilité pour quelqu'un d'assumer sa promotion professionnelle sans passer un concours ou faire réciter par coeur la Princesse de Clèves ! Ca compte aussi dans la qualité de vie d'un fonctionnaire. 

    Errare humanum est, sed persevare diabolicum...CQFD...

  • Jean Lassalle, les musées et la caverne d'Ali-Baba

    d70e6d4d3744b88f2d05bf0dff2dbc2c.jpgJean Lassalle, député UDF-MoDem, s'inquiète du contenu de la lettre de mission remise à Christine Albanel le 1er août 2007 : en effet, dans cette dernière, voici que ce que l'on pouvait lire :

    Vous prendrez les dispositions nécessaires pour redresser rapidement le marché de l'art français. Vous analyserez notamment sa situation juridique et fiscale (TVA, droit de suite···) au regard de la situation dans les autres pays, et ferez des propositions d'amélioration. Vous examinerez les raisons qui freinent la reconnaissance des talents français à l'étranger. Vous étudierez la pertinence de l'organisation des commandes d'art (FNAC et FRAC) et engagerez une réflexion sur la possibilité pour les opérateurs publics d'aliéner des œuvres de leurs collections, sans compromettre naturellement le patrimoine de la Nation, mais au contraire dans le souci de le valoriser au mieux.

    Jean Lassalle a donc interpelé Christine Albanel (question n° 14807 de la 13ème législature, publiée au JO du 15 janvier  2008) à ce sujet, pour une raison très simple :   la majorité des conservateurs se sont élevés contre cette idée, tout particulièrement M. Loyrette, président-directeur du Louvre, et Mme Francine Mariani-Ducray à la direction des musées de France ; en effet des risques de dérives mercantiles sont à craindre dans la perspective d'une aliénabilité des oeuvres, d'autant que le mythe des cavernes d'Ali Baba enfouies sous nos musées a été démenti par les conservateurs eux-mêmes à plusieurs reprises.

    Jean Lassalle observe de plus que  cette politique de commercialisation des collections, déjà pratiquée aux États-Unis, a prouvé sa dangerosité en rendant possibles les erreurs d'évaluation des oeuvres, qui ont entraîné des drames financiers pour les musées concernés.

    Il a donc demandé à la Minsitre de le Culture et de la Communication de prendre en compte ces éléments afin de procéder en concertation avec les acteurs concernés à une réelle évaluation de cette problématique.

    Moi, ce que je trouve fort, avec le gouvernement Sarkozy, c'est qu'on est toujours dans le floklore et le merveilleux : le problème, c'est que la caverne d'Ali-Baba, c'est un mythe, pas une réalité...